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Chap.7 et chap.8
Une soirée explosive s’annonçait, elle a été encore plus belle que je l’aurai imaginé. Je suis passée de la jeune fille honteuse peu sure d’elle à la jeune fille plus confiante, avec toute l’envie de profiter de la vie et de hausser la tête désormais malgré les coups de la vie. Pourquoi me sentais-je subitement confiante en si peu de temps ? Tout simplement parce que je passais un superbe moment pour la première fois et en bonne compagnie, avec marc. Nous avons dansés collés pas seulement ce zouk mais beaucoup d’autres nous avons pratiquement passés la soirée entière à danser tous les deux, comme si les autres n’existaient plus, pourtant mes amies me regardaient et les siens aussi. Pendant qu’on dansait je sentais quelques fois sa main passer légèrement sur mes hanches en effleurant légèrement mes fesses et le reste de mon corps, je n’arrivais pas expliquer l’esprit qui m’animait quand je le sentais le faire, il me caressait le long du corps pendant la danse, rien de méchant mais c’était très excitant et pour la première fois je me sentais curieuse de voir ce qui se passerait. Je ne sais pas si c’était le coup de foudre ou autre chose, mais il était le seul à avoir pu me faire ressentir des sensations pareilles, nous sommes sortis discuter un moment, dehors il y’avait une terrasse où les gens préféraient rester pour danser, mais nous nous sommes sortis parce qu’on ne s’écoutait pas trop à l’intérieur on voulait parler.
Quand nous sommes arrivés dehors je me suis adossé et lui il s’est mis à coté et on s’est mis à discuter, pour la première fois je me suis sentie femme, il me regardait droit dans les yeux et je sentais une bouffée de chaleur monter en moi quand il me parlait si proche. Il m’encourageait à être forte malgré le décès de ma mère et surtout de savoir que je pouvais compter sur lui désormais si besoin. Pendant qu’on discutait on a mis un son que j’aimais particulièrement et ma mère aussi.
- J’adore cette musique, on rentre à l’intérieur ?
- On peut danser ici si tu veux (en me serrant par la taille)
Ceux qui dansaient dehors pour être honnête c’était des couples parce que la majorité s’embrassait seulement. Il m’a pris par les hanches en me plaquant encore plus contre la terrasse, J’ai passé mes bras autour de son cou et lui il m’a serré le bassin, nous avons dansés un moment j’étais comme dans un état second, je voulais chérir ce moment et profiter de chaque minute, n’avais-je pas aussi droit au bonheur ? Il me caressait pendant qu’on dansait, et j’avais comme impression que je voulais plus, il a soulevé ma tête et m’a regardé droit dans les yeux avec un regard envoutant, je ne sais à quel moment mais nos lèvres étaient déjà colées, quand j’ai réalisé ce qu’on était en train de faire j’ai eu honte et j’ai directement baissé ma tête aussitôt, il s’est excusé et une voix intérieure me demandait pourquoi je le repoussais même. Pendant qu’il s’excusait je me suis mise sur la pointe des pieds et j’ai timidement reposé mes lèvres sur les siennes, nous nous sommes embrassés passionnément, même si on ne le croirait pas, c’était ma toute première fois d’embrasser un homme et c’était juste magique, baiser foudroyant, il était doux, passionnant, et vrai, je voulais continuer encore et encore sauf que j’ai vu sortir la tête de Nelly qui me cherchait des yeux, j’ai vite arrêté et il a compris. Quand Nelly m’a vu elle m’a annoncée qu’on devait rentrer, je lui ai dit que je venais, juste le temps de dire au revoir à marc, il m’a caressé et m’a fait un baiser sur le front. La vérité c’est que je ne voulais pas le laisser, je voulais encore rester mas il fallait que je parte.
- Je t’appelle demain, ok ? m’a-t-il dit
- Ok
Je n’ai pas dormi, je ne cessais de repenser à la soirée, à ce baiser. Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire quand je me rappelais de ce baiser, mes amies ne m’ont pas laissés respirer avec leurs questions, je n’ai même pas voulu parler, il fallait y aller tout doucement, et ne pas vite se précipiter.
Le lendemain marc m’a appelé j’étais contente qu’il me recontacte, il m’a invité manger j’avais peur mais j’étais tellement contente. Il m’a dit qu’il n‘avait pas cessé de penser à moi, ça me faisait tellement plaisir de le savoir. Même après son appel je continuais de sourire toute seule dans ma chambre comme une idiote, à tel point que je n’ai même pas entendu frapper, la personne a forcé ma porte c’était bloqué de l’intérieur.
- C’est qui ?
- Moi, répondait papa. Depuis que je frappe là ? Je veux qu’on parle Mae ouvre moi s’il te plaît !
J’ai d’abord pris peur, puis je me suis dit s’il était fâché il ne m’appellerait pas Mae. Je me suis levée du lit et j’ai ouvert la porte.
- Tu faisais quoi ?
- Je réfléchissais,
- A quoi ? demandait-il
- Je pense à ce que je vais faire actuellement ! ça fait plus de 6 mois que je ne fais rien !
- C’est vrai ! Et que veux-tu vraiment faire à présent ?
- Retourner à l’école, tout en lançant une activité en parallèle ce serait vraiment mon idéal.
- Très bonne idée !
- Oui sauf que ça demande l’argent et je n’en ai pas !
- Ce ne sera pas un problème si tu veux !
- Comment ça ?
- Tu sais que je ne travaille plus depuis un moment déjà Mae, sinon j’allais t’aider. Même si tu ne me crois pas tu es mon enfant et je t’aime beaucoup, je sais que j’ai fait beaucoup d’erreurs et je regrette tout ce qui s’est passé dernièrement, j’espère que tu pourras me comprendre un jour. Il faut qu’on trouve un moyen de nous en sortir, tu as 22 ans bientôt ma fille et tu vois que…
Je l’écoutais attentivement je ne sais pas pourquoi mais je sentais que ce qui arrivait n’allait pas me plaire du tout.
- Que me proposes-tu donc ?
- Monsieur John que tu connais venait de perdre sa femme tu le sais non ?
- Oui elle l’avait quitté non ? mais je ne comprends pas pourquoi tu men parles.
- Justement, il t’apprécie énormément, il est prêt à t’épouser et il t’offrira une belle vie, tu pourras étudier et monter un commerce si tu le souhaites. Si tu es intelligente ma fille tu comprendras que c’est l’occasion de ta vie.
- Quoi ? ton ami papa ? cet homme qui a des enfants qui peuvent même avoir mon âge ?
- Et puis quoi ? John est beaucoup plus jeune que moi il a juste fait sa vie tôt, et même si c’était le cas ? il est prêt à tout pour toi, j’ai même déjà choisi la date du mariage coutumier, je voulais t’en parler d’abord.
- Quoi ??!!! Jamais papa, je dis bien jamais au grand jamais, je ne ferais ce que tu penses là. Merde ! quelle idée !!
- Dans ce cas sache que nous allons nous retrouver tous à la rue, cette maison a été mise en hypothèque, nous au moins on pourra louer une petite chambre, où vivre mais vous ? je ne sais pas trop comment vous allez faire pour vous en sortir alors réfléchis bien avant de faire une connerie Maeva et souviens-toi que tu n’as plus 18 ans. Sache que tout ce que tu manges depuis et même l’argent que je te remets depuis vient de lui, il vaut mieux être avec un homme plus âgé mais responsable, plutôt qu’être avec un jeune voyou, je te répète encore que tu n’as plus 18 ans. Il est parti après cette phrase, mon cerveau tournait mil à l’heure.
Dire que j’ai passé une bonne journée serait mentir, mon père m’a une fois de plus déçu. Je ne pouvais pas voir marc, j’ai juste tout annulé en prétextant n’importe quoi. Je me demandais comment mon père avait fait pour m’imaginer avec cet homme, c’est vrai qu’il a toujours été gentil envers nous mais penser que je pourrais être sa femme ? C’était juste absurde. Je ne voulais plus voir la tête de mon père, je l’évitais, je ne voulais même plus le rencontrer même dans les couloirs de la maison mais comment faire ? Je vivais dans sa maison, je mangeais sa nourriture bref je vivais à ses dépens.
A la maison l’enfer s’est installé, je n’avais plus d’argent, c’était d’ailleurs étrange que mon père qui ne me donnait rien avant commence à le faire dernièrement, après notre confrontation je n’ai plus rien reçu de lui, il s’occupait de ma petite sœur et je me réjouissais encore de ça, sa femme m’a appelée plusieurs fois pour essayer de me persuader d’épouser ce monsieur mais j’ai été ferme sur ma décision, il était hors de question et depuis cette dernière fois elle est devenue encore plus dure que mon papa. Quand mon père était absent elle ne pensait pas à donner à manger à grâce ni même à lui donner son argent de beignet, tout ceci me poussait à trouver une issue, seul un travail pouvait m’aider, mais je n’avais aucune proposition.
Un mois plus tard j’ai finalement accepté de revoir marc après plusieurs refus sans raison valable, cette distance que j’avais mis entre lui et moi m’avait permis de comprendre que je tenais à lui, je mourrais d’envie de le revoir. On s’est rencontré et on a passé un superbe moment ensemble, les rencontres se sont multipliées au fil des mois, je n’avais plus la paix chez moi donc je me sentais alaise uniquement étant avec lui. Nos rencontres se faisaient plus régulières ça faisait des mois déjà qu’on se voyait régulièrement, des mois durant lesquels nous avons passés des soirées entières à discuter et à nous faire des câlins, énormément de sensualités et de complicité entre nous mais des moments qui demeuraient sages. Chaque fois je me surprenais d’être en train de drôlement m’attacher à lui, j’aimais tellement sa compagnie, quand il me parlait avec douceur en me fixant droit dans les yeux comme il savait le faire le désir me brulait. Un samedi alors que mon père m’a presque chassé de la maison après une violente dispute entre nous, je suis allée voir marc, je ne trouvais refuge qu’auprès de lui.
Ce soir on s’est vu chez lui, à la résidence universitaire où il avait un appartement, c’était très beau là-bas. Un meublé avec une chambre, j’ai même fait la cuisine ce jour et lui et moi avions profité pour parler de nous.
- Je suis très content de te revoir aujourd’hui mais je ne dirais pas que c’est le cas pour toi ?? je me trompe ?
- Ne dit pas ça ! lui répondais-je pour le rassurer
- C’est l’impression que j’ai, tu n’es pas joyeuse
Même si on ne s’était pas vu depuis un mois on s’écrivait et s’écoutait tous les jours, quelque chose de profond naissait réellement entre nous et on ne pouvait plus le cacher, je commençais sincèrement à l’aimer mais étais-je en train de tomber amoureuse de la bonne personne ? Je suis une fille plutôt hors du commun, je ne connais rien à la vie pourtant il a l’air de trainer plutôt avec des filles assez émancipées et surtout très différentes de moi.
- Ça va ? Tu es sure ? insistait-il
- Oui oui je te promets ça va ! Des soucis de famille mais rien de bien grave
- Si tu le dis ça me rassure. Je suis content d’être avec toi, disait-il en me regardant profondément dans les yeux
Ma main était près de lui, et il l’a serré en me le disant, c’était touchant, je le sentais proche et ça me mettais hors de moi. J’ai vu dans ses yeux que nous avions atteints le point de non-retour, c’était visible qu’on se désirait même si je cherchais à nier l’évidence, je le fuyais du regard chaque fois que j’imaginais ce qui pouvait arriver. Il m’a parlé de sa famille, du fait qu’il soit le seul fils de ses parents, qu’il a deux sœurs et l’une d’elle avec qui il s’entend le plus vit chez son papa qui lui aussi est à douala, sa maman vivait aux Etats-Unis, je lui ai parlé de ma famille sans entrer dans les détails.
- Et ta relation avec ton père ?
- Normale, mon père est quelqu’un de très stricte et je l’ai toujours respecté en marchant selon ses principes
- Super, on a assez parlé de nous, et si tu me faisais un bisou maintenant ?
- Heunnn ! (moi gênée)
- Honteuse, a-t-il lancé en rigolant, j’ai d’ailleurs souris moi aussi
Il m’a prise sur lui et il s’est mis à m’embrasser passionnément, ses baisers se faisaient en même temps que les mouvements de caresse de sa main, il baladait sa main partout sur mon corps jusqu’au niveau de mon slip et à chaque fois qu’il voulait frôler mon sexe je sursautais instinctivement, il a remarqué car je l’ai fait plusieurs fois.
- Tu ne veux pas que je te touche ?
Je n’ai pas répondu (j’ai continué à l’embrasser) mais surtout parce que j’avais honte de dire quoique ce soit, j’étais super excitée comme jamais mais j’avais juste très peur, en même temps je me disais que c’était l’occasion de franchir le cap une bonne fois pour toute.
- Tu sais ne te sens jamais forcé si tu n’as pas envie …
- Ce n’est pas…ca
- Quoi alors chérie ? demandait-il entre deux baisers
- Je n’ai jamais eu de rapport et…
- Quoi ???? s’exclamait-il
J’ai baissé la tête prise de honte,
- Non pourquoi tu fais cette tête je suis juste surpris c’est tout ! Tu es…heunnn bref je ne comprends pas comment ça puisse être possible mais je te promets que je ne veux pas te presser, prenons notre temps, on le fera quand tu te sentiras prête. D’accord ?
J’ai hoché la tête en signe de non
- Non pourquoi ?
- Je m’étais promis de traverser ce cap avec l’homme qui m’épousera mais maintenant Je veux que ce soit maintenant et avec toi.
Il m’a regardé confus mais ému visiblement
- Je suis touché Maeva, mais tu sais ne te sens surtout pas obligé
- Non je ne le suis pas ! Ne me déçois juste pas marc !
- Jamais, disait-il en m’embrassant
En un clic j’étais déshabillé et allongé nu sur son lit stressé plus que jamais, il a pris le temps de parcourir mon corps avec sa langue, nous nous sommes allongés l’un contre l’autre, je pouvais sentir la pression monter des deux côtés tellement c’était fusionnelle entre nous. J’étais super stressée et ça se voyait, raison pour laquelle il essayait de me rassurer chaque fois. On s’est caressé lentement avec délicatesse douceur, passion et amour. Il m’a touché, il a touché mon intimité pour la première fois je sentais un plaisir que je découvrais et que j’aimais, je n’ai pas réussi à expliquer le degré d’adrénaline qui montait en moi en un temps. On a enchaîné les préliminaires, pour me détendre un max car j’étais super stressée.
Pendant qu’on y était, il m’a demandé à nouveau si j’étais prête je lui ai dit oui mais au fond j’étais morte de peur on dirait une jeune fille de 14 ans pourtant j’en avais plus.
Je me suis allongée sur le dos au milieu de son lit et il est venu au-dessus de moi. On s'est encore embrassé langoureusement un bon bout de temps, pour faire redescendre la pression. Il a enfilé préservatif et s’est enfoncé en moi avec délicatesse, j’avais mal c’était normal, il est ressorti avant de rentrer à nouveau, un peu mal mais après c’était beaucoup mieux, visiblement il faisait son possible pour que je sois satisfaite et surtout pour m’éviter d’avoir trop mal. Pour une première fois ce n’était pas mal, c’était officiel on venait de le faire. Je regrettais un peu juste après mais je me persuadais du contraire afin de ne pas trop culpabiliser.
Je venais de m’engager dans une histoire où je n’étais vraiment pas prête d’accepter ce qui devait arriver. Avais-je pris la bonne décision ? Seule l’avenir allait m’éclairer.
Quand je suis arrivée chez nous je voulais filer directe dans ma chambre avant de me faire interpeller.
Chap. 8
Plus de peur que de mal, rien ne s’est passé juste mon père qui me posait des même questions.
Une belle histoire d’amour venait de naitre entre marc et moi. On se voyait quand on pouvait, presque tous les jours sans se fatiguer, je ne trouvais la paix qu’avec marc parce que chez nous j’étais tellement persécuté, c’était impossible d’être en paix.
Quand je rentrais tous les jours c’était le même scénario. J’avais droit à des agressions verbales, des menaces et une série de question du genre
- Tu sors d’où ?
- Tu veux gâcher ta vie?
- Rater ta chance ?
- Tu ne sais pas que tu vieillis ?
- Le temps passe...
C’était toujours comme ça et tout ça me faisait passer moins de temps chez nous, je sortais tous les jours et je postulais partout dans l’espoir d’avoir une réponse au plutôt. Je voulais retourner étudier mais il fallait que je trouve non pas que l’argent pour payer mes études mais aussi pour m’entretenir pendant que j’étudierai.
Ma relation avec marc évoluait bien, il m’encourageait et ensemble on se soudait les coudes. Depuis cette fameuse nuit je ne m’en passais plus, on faisait l’amour chaque fois et je commençais à prendre gout. Il m’avait dit qu’il voulait du sérieux entre nous, nous sommes allés faire tous les examens pour voir si nous étions en santé et aussi compatibles, heureusement tous nos résultats étaient favorables.
Je n’étais pas experte en matière de sexe vu que je débutais à peine mais je pouvais apprécier ce qu’il avait et ce qu’il faisait, je le trouvais très performant au lit, il réussissait à me faire trouver du plaisir chaque fois que nous faisions l’amour et moi j’apprenais également et très vite je devenais une pro de la chose, je le satisfaisais toujours.
J’aimais vraiment être avec lui parce qu’il prenait soin de moi et me respectait énormément on pouvait se balader le long de la rue à discuter et s’embrasser c’était officiel on était en couple et on ne le cachait pas. Mes amies étaient sceptiques à l’idée de me savoir en couple avec marc, Nelly a voulu le rencontrer et une fois qu’ils ont parlés elle a compris qu’on était vraiment bien ensemble et que c’est tout ce qu’il nous fallait.
À la maison je subissais une pression qui se faisait ressentir, quelques fois marc trouvait que j’étais très préoccupé
- Qu’est ce qui te préoccupe chérie ?
- Non rien, répondais-je
- Je te connais déjà bien Maeva si t’a des soucis n’hésite pas en m’en parler je pourrais t’aider.
J’étais chanceuse d’avoir tout son soutien et surtout son attention, marc pourrait passer des heures à me regarder comme si j’étais née pour lui, grâce à lui j’ai repris confiance à moi, je me sentais belle et désirée.
- Que tu es belle Maeva, ton teint… ton sourire que dire du reste…tu es magnifique
J’ai malheureusement pris confiance en moi que quand j’ai vu que mon homme me trouvait belle, effectivement mon teint était l’un de mes plus grands atours, un teint ébène hors du commun. Je commençais à m’aimer mais j’aurai tellement voulu être sure de moi depuis sans attendre que ma confiance en moi me vienne d’un homme, ou des hommes.
Il a insisté pour savoir pourquoi j’étais subitement triste parfois, je lui ai dit que j’avais des soucis avec mon père et que je ne voulais pas en parler à l’instant il m’a dit de le faire quand je voudrais et qu’il était prêt à m’écouter, que je devrais retenir qu’il sera toujours là pour moi et que ça ne changera jamais.
Ce soir-là je suis rentrée chez moi confiante rassurée, je savais que je n’étais plus seule et que j’avais une personne sur qui je pouvais compter en cas de besoin, on allait se battre pour notre amour. Quand j’ai ouvert le portail mon père m’attendait déjà à la cour très très énervé, j’ai dit bonsoir en traversant pour regagner vite fait ma chambre mais il m’a intercepté.
- Viens ici !
- Tu étais où ?
- Dehors papa !
- Je sais que tu viens de dehors, je ne suis pas aveugle. Tu sors un peu trop maintenant je trouve, sache une chose ton vagabondage que tu as commencé là, j’espère que ça ne va pas continuer à t’en forcer plus. Tu sors tous les jours tu rentres tard alors qu’un homme important comme John veut t’épouser tu ne sais pas qu’il peut envoyer des gens juste pour te surveiller ? Je vais l’inviter ici samedi comme ça il viendra déjeuner ici avec nous faut que tu sois là pour l’accueillir, je veux que tu arrêtes tes sorties de tous les jours-là, s’il change d’avis c’est toi qui pleurnichera toute ta vie.
- Papa il n’a qu’à changer d’avis moi je ne suis même pas d’abord intéressé.
- Quoi? Criait-il furieux
- J’ai dit je ne suis pas intéressé j’ai déjà quelqu’un dans ma vie et je ne veux plus une autre personne. Disais-je sur le ton de la colère
- Pardon??
La façon qu’il m’a répondu, je me suis demandé ce qui m’avait pris pour que je le dise. C’est vrai que l’amour me rendait déjà bête sinon je ne sais pas comment j’aurai pu sortir une telle chose de ma bouche.
Mon père a enchaîné un bavardage à la maison qui ne s’est pas terminé d’ici là, il a fini par se calmer quand je suis retournée dans ma chambre.
Quelques minutes plus tard il est revenu me voir, cette fois il était plus calme même l’expression de son visage avait changé.
- Mae tu es ma fille et que tu le veuilles ou pas je suis ton père et je me dois de te protéger et de chercher le meilleur pour toi.
Je ne te déteste pas, bien au contraire si je fais tout ce que je fais c’est pour ton bien. Tu es l’ainée de cette famille désormais et aujourd’hui tu dois être un exemple pour tes cadets, un véritable modèle.
Je peux comprendre que tu sois déjà une femme même si pour moi tu restes la petite Maeva. Si tu dis que tu as déjà quelqu’un je comprends bien, tu as grandis je pense que si tu es en couple aujourd’hui c’est que c’est du sérieux. Je veux donc rencontrer cette personne et qu’il me dise qu’elles sont ses réelles intentions vis-à-vis de toi.
- Papa je ne...
- Rassure toi, je veux juste qu’on parle lui et moi rien de mal.
- Ok papa ! je lui dirais
J’ai passé la nuit à réfléchir, le lendemain je suis allée chez Marc. Comme tous les matins il venait de rentrer du sport et il prenait son bain.
- Dépêche-toi s’il te plaît !
- Tu as refusé de me rejoindre donc je prends tout mon temps !
J’ai attendu qu’il finisse je voulais vraiment qu’on parle. Quand il est sorti de la salle de bain en serviette blanche juste attaché sur ses hanches, son corps juste parfait était juste là sous mes yeux et je me demandais comment j’ai fait pour avoir un homme comme ça juste pour moi, marc avait tout de beau, tellement il était craquant. J’étais tenté de faire des choses pas bien mais je me suis retenu et j’ai insisté pour qu’il se rhabille.
- Pourquoi je te trouve trop sérieuse comme ça ? Ça va bébé ?
- Oui ça va je veux juste qu’on parle. Depuis tu voulais savoir ce qui me préoccupait.
- Oui oui
- En fait mon père trouve que je suis déjà en âge de me marier.
Il m’a regardé intrigué
- Il y’a homme qui est venu demander ma main à mon père, il veut m’épouser et il est prêt à tout, je lui ai dit que je ne voulais pas et que jamais je ne pouvais l’accepter. C’est donc là qu’existe mon conflit avec mon père, il est persuadé que si j’épouse cet homme je serai très heureuse.
- Wo Wo! Ça existe encore ça ? s’exclamait marc
Forcer une jeune et belle fille de ton âge de se marier à quelqu’un qui ne soit pas de ton choix ? et qu’est-ce que tu dis de ça ?
- Je ne suis pas intéressée ! C’est ce que j’ai essayé de lui expliquer mais il est de l’ancienne époque il ne comprend rien et me dit qu’il préfère quelqu’un de sérieux plutôt que tous ceux qui viendront jouer avec moi et partir.
- Qu’est-ce qu’il raconte ? Si on est ensemble c’est parce qu’on s’aime et on ne compte pas s’arrêter là, je compte faire les choses normalement avec toi, j’ai eu le privilège d’être le premier homme de ta vie et je ne compte pas laisser la place à un second.
Ses mots me réconfortaient, comme j’en avais besoin.
- Je lui ai dit que notre histoire n’était pas du jeu
- Tu lui as parlé de nous ?
- Oui
- Très bien il était temps car moi-même je veux qu’on aille rencontrer ma famille ce week-end.
- Mais avant tu viendras voir mon père s’il te plaît
- Comment ça ?
- Mon père m’a dit qu’il veut te voir, qu’il veut juste parler avec toi et se rassurer que tu sois sérieux.
- Non !
- Pardon??? Demandais-je toute surprise
- Ne le prend pas mal chérie, mais après tout ce que tu m’as raconté sur ton père comment veux-tu que je sois enchanté par une telle nouvelle?
- C’est facile, je lui ai tout dit et j’ai juste besoin que tu réitères tout ce que j’ai dit pour qu’il nous laisse tranquille.
- Ok si tu le dis, laisse-moi donc le temps de réfléchir je te dirais en semaine.
- Ne réfléchis pas longtemps parce qu’il veut qu’on se voit chez nous ce samedi vers 13h il disait.
- Ok
Je suis rentrée et j’ai dit à mon père que marc allait confirmer le rendez-vous dans quelques jours, il était ok.
On était lundi quand je lui parlais et jusqu’à jeudi marc ne m’avait pas du tout rappelé j’étais toute honteuse devant mon père et je ne savais pas quoi lui dire. Plusieurs fois j’ai essayé de le joindre mais son numéro ne passait pas du tout. J’étais mal, j’étais même très mal j’en ai parlé avec mon amie mais elle me faisait encore plus douter de lui.
- Je savais qu’il n’était pas sérieux Maé, il a fallu un petit truc comme ça pour qu’il fuit
- Non il ne peut pas avoir fui nous nous aimons vraiment et il a promis…
- Akaaa laisse ça, moi je t’ai toujours dit que cet homme n’est pas un homme pour une fille comme toi, tu es trop sensible et fragile marc c’est un bad boy tout le monde le sait.
- J’irai le voir chez lui cet après-midi !
- Ne fait pas ça ma chérie, tu ne dois quand même pas faire comme si tu étais désespérée à ce point laisse lui du temps, s’il ne revient pas c’est tant mieux, ça te montrera juste qu’il se jouait de toi depuis le début. Peut-être il te contactera d’ici là, s’il ne le fait pas moi à ta place j’obéis à mon père en rencontrant cet homme qui t’aime plus que tu ne l’aimes, c’est toujours mieux non ? au moins t’es sure qu’il ne te fera aucun mal, en plus il est riche.
- Mais âgé, oui très âgé par rapport à moi
- Et ça fait quoi ? toi-même tu as dit qu’il n’était pas mal comme homme, qu’il est beaucoup plus jeune que ton père et même s’il était vieux ? Ne va surtout pas chez marc !
Elle avait raison je ne pouvais pas lui mettre la pression en débarquant chez lui pour l’obliger de rencontrer mon père s’il ne me répond pas c’est juste parce qu’il s’amusait vraiment avec moi.
Le soir avec peine je me forçais de répondre à mon père, il y’a deux jours il m’avait demandé si marc avait confirmé je lui ai dit pas encore.
- Et s’il ne vient pas ?
- S’il ne confirme pas avant samedi tu pourras inviter ton ami comme tu voulais au départ.
Mon père se réjouissait mais je le disais parce que j’avais confiance à marc et je savais qu’il allait faire signe mais là on était vendredi soir et j’étais juste à court de mots. Il était toujours injoignable il ne répondait pas et ne m’avait pas fait signe de la semaine. J’étais dégoûté de lui avoir tout offert sur un plateau, mon corps mon cœur.
J’ai pleuré toute la nuit et mon père le matin m’a fait comprendre que son ami venait et qu’il n’avait pas eu besoin de réfléchir parce que quand on sait ce qu’on veut on ne réfléchit pas, on ne perd pas le temps.
- Je l’ai appelé ce matin même, bien qu’il soit un homme très occupé il a quand même trouvé du temps pour toi.
On a préparé pour accueillir son ami, je me demandais comment j’allais le traiter est ce que je ne devais pas me laisser tenter ? Au final ce monsieur n’était pas si mal, pas mon égal c’est vrai mais il reste élégant c’est juste que mon cœur appartenait déjà à quelqu’un d’autre, c’est ce silence d’une semaine qui m’a fait réaliser à quel point j’aimais ce gars à la folie. Il avait fait son choix et je devais le respecter même avec peine.
À 13h on a sonné au portail, John était déjà là, on lui a ouvert et il a demandé aux autres de venir porter tout ce qu’il avait ramené. J’ai pris peur et j’ai appelé mon père par derrière pour lui demander pourquoi il avait apporté tout ca
- J’espère que tu n’es pas déjà en train de prendre ma dot parce que je n’ai encore rien validé
- Non ne t’inquiète pas Maëva, ceci n’est rien comparé à tout ce qu’il fera pour toi très bientôt. Rassure-toi ce n’est pas la dot.
Je trouvais quand même le geste de John osé, on dirait qu’il voulait m’acheter avec tout ça, les enfants sont allés décharger les choses de sa voiture il y’avait un peu de tout et des cartons de vins pour mon père, moi je suis restée dans la cour attendre, il m’a rejoint suivi de mon père qui l’honorait comme un valet devant son roi, on s’est salué avant qu’il il me tende un sac que j’ai hésité à prendre mais sur le regard rassurant de mon père j’ai pris ce grand sac que j’ai toute suite donné à ma sœur de ranger.
- Tu ne regardes pas ce qu’il y’a dedans ? demandait-il
J’ai ouvert le sac et j’ai vu des parfums des cheveux humains (brésilienne) et un sac à main.
Dans la cour on avait rangé tout ce qu’il avait apporté c’était tellement encombrant tout ça comme si c’était déjà la dot.
Mon père a demandé où était passé les petits pour ranger tous ces sacs. Sa femme a répondu qu’elle les avait envoyé acheter la boisson. Pendant que mon père nous invitait tous à rentrer à l’intérieur les petits sont revenus, et quand on leur demandait de fermer après eux ils ont dit qu’il y’avait quelqu’un dehors.
Marc a pointé son nez et nous a rejoints dans la cour à l’instant même.
- Bonsoir
Ceux qui lisent toujours mais ne commentent jamais, ne posent jamais leurs likes pour encourager ?? je vous salue ce soir, sentez-vous salués c’est à cause de vous comme ça que les autres n’ont pas la suite à temps et ils m’insultent même inbox.
Chaque fois qu’on sera au moins a 1000 likes la suite suivra automatiquement.
Merci encore à vous qui encouragez vraiment ❤️❤️❤️❤️❤️❤️
