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Chap. 4 et chap.5
J’étais là debout depuis des heures déjà dans la chambre où était internée la femme de mon père, je tournais en rond là sans vraiment savoir ce que je faisais là. Il était presque 22h et j’étais là depuis son entrée à l’hôpital à 13h, 22h à la montre et je n’avais rien mis sur la dent, la famine voulait ma mort et je me demandais même où j’allais dormir dans cette petite pièce. Je tournais debout en espérant qu’elle me propose même de m’assoir sur le lit vu qu’il n’y avait aucun autre siège mai non, elle n’avait pas l’air gênée de me voir debout depuis plus de 5h de temps.
- Ta Kati je vais dormir ici ?
- Ici c’est-à-dire ?
- Ici dans cette pièce ?
- Tu veux m’abandonner ici comme je n’ai pas de grand enfants c’est ça ? si je meurs la nuit tu diras quoi à ton père?
- Ta Kati je n’ai pas dit que je partais je posais juste la question parce que c’est depuis que je suis là et…
- Et quoi ? tu as accepté devant ton père que tu restais maintenant tu veux me laisser seule c’est ça ? si tu veux partir tu me dis je l’appelle maintenant.
- Je n’ai rien mangée depuis le matin, la nourriture qu’on a apporté ici je n’ai même pas gouté alors que je suis ici depuis et je ne vois même pas où je vais dormir là.
- Porte toute l’assiette tu avales, toi la fille ci je suis sure que tu es une sorcière. (ntap) en frappant ses mains.
Je n’ai plus osée ouvrir la bouche, je me demandais même comment je faisais depuis pour supporter cette femme qui est un vrai poison. Elle a fait un accident de circulation aujourd’hui, ce n’était même pas si grave heureusement mais elle se comporte comme si elle allait déjà mourir à cause de moi, je suis arrivée ici dès que j’ai appris et quand les autres rentraient, elle a insisté pour que mon père me fasse rester là avec elle, ma mère a envoyé la nourriture pensant que j’allais moi aussi manger mais je n’ai même pas pu toucher, après avoir dénigré la cuisine de ma mère elle a mangée et à lavé ses mains dans l’assiette. Maintenant il faut que je passe la nuit ici, je ne sais même pas comment ça va se faire, même son pagne elle n’acceptera jamais de me le prêter pour que je puisse même chasser les moustiques sur moi avec cette nuit, et Dieu sait combien ils sont nombreux ici.
Je suis restée debout, elle regardait tranquillement sa série sans pression quand je mourrais de faim, je me suis dit qu’il valait mieux sortir me trouver quelque chose à avaler avant qu’on ne ferme tout. Je me suis mise devant la porte avant qu’elle m’interpelle.
- Maeva s’il te plaît masse moi le pied ci s’il te plait j’ai très mal, et je sais que tu sais bien le faire.
Le seul moment où je peux avoir un compliment d’elle c’est quand je la masse, je suis devenue sa masseuse !
Je suis celle qui la masse tout le temps, elle dit très souvent que c’est la seule chose de bien que je sais faire, le comble c’est que ma mère ne peut même pas accepter que je me défende souvent face à cette femme, tout ce qu’elle fait maman dit de laisser, que c’est la femme de mon père. C’est comme ça que je me retrouve en train de faire tout ce qu’elle désire, je l’ai finalement massé jusqu’à ce quelle dorme, pour dormir finalement sans manger, heureusement le lendemain elle est sortie de l’hôpital.
Inutile de me plaindre chez qui que ce soit ni ma mère et encore moins mon père ne m’écoutera, donc c’est peine perdue, trop de choses se passent dans cette maison sans que je ne puisse même ouvrir la bouche.
Deux semaines après ta Kati s’est remise de ses blessures et est devenue encore plus difficile à vivre, elle n’arrêtait pas de nous insulter ma mère et moi et tout ça devant mon père qui n’osait même rien dire, ni même nous défendre. La seule qui nous protège parfois même sans attaque c’est ma mère, mais depuis qu’elle est enceinte elle n’ose même plus ouvrir la bouche, pourtant il faut une personne pour souvent stopper cette femme, cette situation commençait vraiment à m’agacer. Ses enfants et elles se sentaient plus alaise que nous même qui sommes là depuis, on n’osait même plus ouvrir la bouche, la seule qui était souvent un peu gentille c’est sa fille, mais chaque fois qu’elle faisait quelque chose de bien pour nous sa mère pouvait la tuer et le jour d’après elle devenait comme ses frères parfois pire qu’eux.
Je me présente à vous finalement, je suis Maeva Chegu, j’ai 22ans bientôt et je peux normalement dire que je suis étudiante, comme vous le savez j’ai dû interrompre mes études à plusieurs reprises faute de moyen raison pour laquelle j’ai un peu trainée à l’école pourtant je n’avais jamais été stupide en classe. Cette année j’ai dû arrêter mes études pour pouvoir chercher l’argent afin de m’inscrire pour l’année prochaine. Je me décrirais comme une fille simple, je ne dirais pas que je suis la plus belle des femmes, ce serait faux, je dirais plutôt que j’ai beaucoup d’atours même si j’avais aussi beaucoup de complexes, néanmoins j’essaie de reprendre confiance en moi maintenant peu à peu. J’ai toujours marché avec des filles plus belle que moi, et qui ne cessaient de me répéter que parce qu’elles sont plus claires elles sont plus belles ce qui m’a d’ailleurs déstabilisé pendant mon adolescence, je me suis toujours trouvé trop noire, les grands me disaient que j’avais une belle peau mais les jeunes préfèrent les plus claires d’où mon autre complexe, je suis la plus sombre de mes amies qui elles me traitent toutes de blacky, je suis celle qu’on drague le moins, quand bien même on le fait c’est toujours des personnes qui ne me plaisaient pas. J’ai grandis avec un père qui lui exigeait toujours qu’on se couvre complètement avant de sortir ma petite sœur et moi, certainement pour n’attirer personne autour de nous, mon entrée à l’université m’a permis de m’ouvrir au monde extérieur, j’étais comme en déphasage avec les autres, j’étais différente de toutes les jeunes fille de mon âge et malgré tous les efforts de Nelly ma vielle amie je n’ai jamais pu faire comme les jeunes de mon âge, ni même avoir une relation amoureuse un jour, c’est fou parce que personne ne me croit, ça ne me traversait même pas l’esprit jusqu’à il y’a peu. Je n’ai pas pour habitude de sortir si ce n’est pour faire mon petit travail ou voir quelques amies, qui elles sont totalement mon contraire, toutes raffinées, toujours bien habillées et très convoitées de tous. Une fois sortie du lycée j’ai quand même décidée de m’habiller différemment de manière à mettre ce qui me plaît tout en restant digne, ce qui suscitait pas mal de raillerie à mon endroit, mais on va dire que j’ai toujours été habitué à ça, qu’on se moque de moi mais là n’est vraiment pas mon problème, ma véritable préoccupation c’est de m’en sortit dans cette vie et rendre ma mère fière pour cela je me battrais toujours et je n’abandonnerai jamais, je voudrais lui offrir une vie de reine un jour parce qu’elle le mérite, son seul péché a été d’aimer et être prêt à tout pour celui qu’elle avait choisie d’aimer.
Cette femme est une femme bien, malgré tout ce qu’elle subit elle ne se plaint jamais pour autant, pourtant elle le devrait, mon père l’a mise enceinte et n’a même pas son temps, elle a besoin de soutient d’autant plus qu’elle se plaint assez régulièrement de douleur, pour son âge cette grossesse était considérée comme à risque, elle a tout arrêtée depuis qu’elle est enceinte et mon père ne s’occupe même pas d’elle comme il le devrait.
Samedi j’étais au call box, le marché ne passait pas du tout, j’étais là en train de réfléchir sur comment améliorer notre situation. Comment faire en sorte que maman ne souffre plus jamais ? Je planifiais des choses pour elle mais il fallait que je finisse mes études, que je trouve un boulot, comment faire pour finir mes études ? J’étais bonne à l’école mais je me demandais bien à quoi ça me sert si je ne peux même pas me scolariser par manque d’argent. Je devais peut être considéré ce que m’avait dit mon père, aller à l’université de douala pour faire des cours questions de ne pas rester tête vide, là-bas au moins ça ne coute pas cher. Parce que rester comme ça en espérant juste un miracle c’est espérer pour rien. J’étais là la main qui soutenait ma joue je réfléchissais désespérer quand je sens une main frapper mon épaule ce qui me fit revenir à la raison.
- Comment une jolie femme comme toi peut être triste quand un homme comme moi existe. Ma chérie qu’est ce qui te tracasse ? me demandait un parfait inconnu de la rue
- Rien, laissez-moi s’il vous plaît !
C’est aussi ça quand tu fais ce genre d’activité, il faut s’attendre à tout, des hommes qui viendront te taquiner à chaque seconde ne manqueront jamais. Beaucoup seront prêts à te demander de fermer ton call box pour qu’ils t’invitent manger et boire dans le bar d’à côté mais après ? Après tu seras jeté comme une vieille chaussette quand ils auront eu ce qu’ils recherchent tous, je n’ai jamais voulu ça pour moi.
Heureusement je savais déjà comment gérer ce genre de situation, cela ne manquait jamais en une journée. En soirée lorsque je voulais fermer, une jeune femme est venue passer un appel.
- Allo ??? allo ???
- Vous n’entendez pas ? lui demandais-je
- Non rien du tout pourriez-vous mettre le haut-parleur ?
- Oui bien sûre
Je l’ai fait et elle m’a remerciée
- Allo
- Oui qui est ce ?
- Je voulais te dire merci Oô, c’est une de vos clientes Joëlle yongueu, j’ai eu mon visa je suis tellement contente, vraiment merci beaucoup car je n’espérais pas du tout que ça soit si rapide.
- Ahh félicitation ! ca été rapide là ! Je te t‘avais dit ma chérie, bon voyage à toi. Nous on n’a rien fait, on vous aide juste aidé à monter un dossier clairement et le déposer, une fois fait l’ambassade vous donne automatiquement le visa.
- En tout cas merci, je vais juste trouver l’argent du billet d’avion maintenant. J’avais promis que quand ça réussirait je vous rappellerai pour vous remercier, longtemps je me suis faite escroquer par des personnes qui prétendaient monter des dossiers pourtant des escrocs.
- Non, nous sommes une entreprise sérieuse, avec nous c’est satisfait ou rembourser
- Je confirme ! je passerai à l’agence avec votre récompense
J’écoutais toute leur conversation même sans le vouloir. La fille a fini son appel et elle est venu me payer, elle m’a donnée 500 et a refusé de prendre la monnaie, alors qu’elle ne me devait que 100f
- Et le reste ?
- Non gardez la monnaie !
- Ok merci ! Dites-moi s’il vous plait, sans vouloir j’ai écouté votre conversation je suis désolée !
- Non ce n’est ps grave, c’est de ma faute j’ai mis le haut-parleur parce que je n’entendais pas très bien.
- Cette personne a fait votre dossier c’est vrai ?
- En deux semaines et j’ai eu le visa aujourd’hui, je suis tellement contente ma sœur. J’ai tellement souffert ici dehors pour les papiers, je suis tombé plusieurs fois sur les feymans mais cette fois j’ai vu le visa avec mes deux yeux.
- Ok et c’est pour quel pays ?
- France
Ça se voyait qu’elle ne voulait pas en parler mais j’ai voulu prendre le plus d’informations possibles. J’ai même pris le numéro de la fille et très honnêtement j’étais tenté, j’étais persuadé que c’est Dieu qui m’envoyait un pousse avec cette piste.
J’ai appelé la fille deux jours après avoir bien réfléchi, je voulais tout savoir, et quelle me donne le numéro du monsieur. Elle m’a répondu que c’est une entreprise et quelle a appelé le monsieur parce que c’est lui qui était chargé de son dossier. Elle m’a indiquée comment arriver dans leur locaux et d’appeler avant pour prendre rendez-vous ce que j’ai fait et j’y suis allée mardi à l’ouverture. J’ai trouvé la secrétaire qui m’a très bien renseigné, elle m’a ensuite montré les formalités à remplir et le cout à payer. Tout ce qu’elle me disait c’était exactement ce que me disais l’autre fille. En gros il fallait régler 400mil il devait s’occuper du passeport aussi il fallait donc régler en deux parties. Un conseiller est venu me donner plus d’explications et tout ceci semblait clair et net, j’ai rempli tout ce qu’il fallait et j’ai réglé la première partie ; toutes mes économies, et j’ai fait un prêt pour compléter. Une semaine plus tard mon passeport était sorti, il a déposé mon dossier et je devais attendre maximum une semaine pour que le visa sorte, j’ai complété ce qu’il fallait.
J’étais contente, plus joyeuse à la maison, quand je n’allais plus travailler ma mère me demandait pourquoi je lui disais que Dieu va me montrer une autre piste, elle me soutenait toujours. J’attendais le coup de fil de l’ambassade. Toute chose que faisait mon père me faisait rigoler désormais je savais que tout ça allait prendre fin, je gardais espoir et je rassurais ma mère du mieux que je pouvais. Une semaine est passée ensuite deux et je n’ai toujours pas eu de coup de fil, on m’avait expliqué que ça pouvait arriver que ce soit plus long et que je devais patienter encore ou revenir à l’agence les voir pour qu’ils appellent leur contact à l’ambassade.
Le jour qui suivait je suis allée à l’agence, j’ai trouvé à l’entrée le même gardien qui m’a fait entrer. Je suis arrivée et une dame m’a fait m’assoir, elle était toute souriante je me demandais bien pourquoi.
Chap 5
La dame ne me souriait pas pour rien, elle était en train de me proposer leurs services. Ils étaient des distributeurs de certains jus importés au Cameroun et elle pensait que j’étais une potentielle cliente revendeuse, je lui ai expliqué que je venais pour autre chose, quand je lui expliquais elle semblait perdue.
- Mais jeune fille ça ressemble à de l’arnaque ce que vous me racontez là ! vous vous êtes fait arnaquer !
- Non pas arnaqué, c’était ici même que j’étais venu il y’avait une dame assise où vous êtes là et c’est elle qui…
- Oui je comprends bien, ce que tu dois savoir c’est que ce local est un local à louer pour des prestations publicitaires.
- Quoi ?
- Nous l’avons loué aujourd’hui mais demain nous sommes ailleurs, vous ne le saviez pas ? c’est comme ça que se passe dans ce type de locaux.
- Mince mince !
Je suis sortie de là j’ai posé toutes sortes de questions au gardien le pauvre ne savait pas quoi dire et je ne faisais que lui mettre la pression comme si c’était lui le fautif.
- Mademoiselle on reçoit de nombreuses personnes ici, et mon travail c’est ici à l’entrée je ne connais pas toujours ce qui se passe dedans.
J’étais désespérée
J’ai fait plus d’un mois à la maison sans sortir, je pleurais sans cesse je ne voulais même plus manger. Ma mère m’a tellement remontée, sans elle je ne sais pas comment j’aurai surmonté cette impasse, c’était trop pour moi. J’avais tout perdu et je n’avais même plus le courage de recommencer j’étais juste dégoutée mais maman me redonnait espoir en me disant que parfois certains malheurs nous arrivent pour nous fortifier.
J’ai compris au bout du temps que me morfondre pour un échec n’était pas la bonne solution a adoptée dans la vie, les échecs pourraient toujours arriver mais le plus important c’est que ça nous serve d’exemple et surtout ne jamais abandonner. J’avais décidé de lever la tête et ma nouvelle devise c’était 5 fois à terre 6 fois debout, je devais me montrer plus forte, j’allais certainement tomber encore car ma vie n’avait pas encore été faite, mais j’ai décidé qu’à chaque fois que je tomberai si je tombe je me relèverai toujours. J’ai recommencé à prendre gout à la vie, je ne faisais rien de spécial si ce n’est échangé avec des connaissances et sortir marcher pour me rafraîchir la mémoire. Je sortais rendre visite à des amies, je m’étais de nouveau lié d’amitié avec elles, on passait de plus en plus du temps ensemble et je les aidais parfois en attendant de trouver une autre affaire qui marche pour moi surtout l’argent pour commencer.
Samedi je devais allez chez Nelly l’aider pour son rapport, surtout que c’était le vrai moyen pour moi d’éviter d’être là à la fête qu’organisait ta Kati pour les un an de plus de sa fille, elle ne nous a pas dit et c’était tant mieux, je voulais sortir mais en même temps j’hésitais car ma mère avait passé une très mauvaise nuit, elle s’est plaint de douleur au ventre toute la nuit, et a demandée à mon père de l’accompagner à l’hôpital quand j’ai insisté mais celui-ci a refusé sous prétexte que ça devait passer, ce matin j’ai voulu l’accompagner mais elle m’a dit que ça allait déjà mieux mais elle restait toujours fatiguée, j’espérais qu’elle se remette au plus vite.
Finalement je suis parti et Nelly et moi avions bien avancées sur son devoir, juste après nous avons pris une pause pour manger un peu, on profitait pour discuter aussi.
- Finalement tu lui as dit quoi ?
- A qui ? demandais-je
- A marc, qui d’autre voyons !
- Ah ! Marc ! non rien ! répondais-je
- ??? (elle me lançait un regard interrogatoire)
- Rien, rajoutais-je
Marc est le genre d’homme qu’elles convoitent toutes, elles sont donc très étonnées de voir qu’on soit juste de bons amis lui et moi, et rien que cette amitié les étonne tellement. La vérité c’est que je ne l’avais jamais imaginé comme ça, gentil aimable et si attentionné, il avait plutôt l’air arrogant au début, trop sûr de lui et…bref il est très cool au final, depuis peu lui et moi sommes devenus amis, on s’était échangé de numéro quand j’étais encore sur le campus mais il ne m’avait jamais appelé jusqu’à il y’a très peu il m’a appelé pour savoir pourquoi je ne venais plus étudier, je lui ai dit que j’avais des problèmes il a promis qu’on se verrait un de ses 4 quand j’aurais du temps pour discuter de mes fameux problèmes qui m’empêchaient d’aller à l’école. Rire !
- On se verra quand j’aurais du temps, tu sais qu’il n’habite pas loin de nous ? il est à 100f en taxi ?
- Ah oui ?? donc vous êtes déjà proches à ce point ?
- Qu’est-ce que tu vas t’imaginer ? je le sais parce qu’il m’avait dit qu’il vit à la résidence universitaire non loin du quartier. Enfin bref… continuons à travailler c’est mieux !
- Humm !
Pendant qu’on causait on a frappé au portail, et sa mère est allée ouvrir, elle est revenue dans la cuisine m’annoncée que c’est moi qu’on cherchait.
- Moi ??? lui demandais-je étonnée ?
- Oui
Je suis sortie sorti rapidement, pour tomber sur le fils de mon voisin
- Péguy tu fais quoi ici ?
- Mae ta mère ne va pas bien, elle m’a envoyée t’appeler
- Quoi ?
J’avais déjà grimpée sur la première moto qui passait, c’est une fois sur la moto que j’ai même appelée Nelly pour lui dire ce qui se passait. Je suis arrivée maman allait tellement mal qu’elle avait du mal à parler, elle essayait de me parler.
- Je ne sens plus---- le_ bé_bé---- depuis hier Mae, je me sens très mal
- Calme toi ma ’a on va à l’hôpital maintenant
J’ai appelé mon père
- C’est quoi Maeva ? je suis en train de rentrer à la maison.
- Maman ne va pas bien papa !
Je lui ai dit que j’amenais ma mère à l’hôpital et que j’avais besoin d’argent, il m’a répondu qu’il n’avait rien, et m’a raccroché au nez direct. J’ai pris ce que j’avais et J’ai appelé quelques voisins qui m’ont aidés à accompagner maman jusqu’à dans un taxi qu’on a stoppé, ta Kati était dehors avec ses gens et elle n’a même pas cherchée à savoir ce qui se passait, au contraire, ils rigolaient en apprêtant tranquillement les choses pour leur fête, heureusement on est vite arrivé à l’hôpital mais maman semblait inconsciente.
(…)
J’étais là debout face à ma mère mourante, impuissante comme jamais je me sentais. Je la voyais se débattre de toute ses forces, me suppliant de rester sage comme si c’était un adieu quelle me faisait.
- Pourquoi tu dis ça maman ? tu vas t’en sortir tout va bien se passer je te promets, tu vas accoucher et on va rentrer à la maison.
- Ok, mais même si tout ne se passait bien je sais que tu t’en sortiras, n’abandonne jamais ta petite sœur ma fille.
- Maman je t’interdis de me parler comme si tu allais mourir hein, tu ne peux pas me laisser seule.
Maman peinait à parler je l’ai supplié de rester calme, de ne pas dépenser le peu d’énergie qui lui restait. Elle me parlait comme si elle me faisait réellement un au revoir et je ne pouvais l’accepter, comment vivre sans elle dans ce monde de brutes? Comment m’en sortir dans cette maison de merde où mon père n’a d’yeux que pour sa femme et ses enfants ? Je ne l’imaginais même pas, impossible qui lui arrive quoi que ce soit. Ne permet pas qu’il lui arrive quelque chose mon Dieu je t’en supplie. Je l’ai regardé désespérée et c’est avec les yeux remplis de larme que je suis allée à nouveau supplier les infirmières qui n’ont rien voulu faire pour nous à notre arrivée.
- Je vous en supplie occupez-vous d’elle, je vous promets que je reviendrai d’ici quelques minutes avec l’agent.
- Avant toute chose il faut d’abord déposer cette caution mademoiselle si non nous ne pouvons rien faire
- Combien ???
- 100mil je vous l’ai dit, et vous allez chercher l’argent pour les soins
- Je n’ai pas la totalité pour l’instant, prenez d’abord les 40 mil ci et occupez-vous d’elle s’il vous plait, elle ne sent plus le bébé dans son ventre depuis des heures déjà je vous en supplie. disais-je ne m’agenouillant devant elle
- Si le bébé est mort depuis vous venez maintenant pour qu’on fasse quoi ? qu’on le ressuscite ? lance-t-elle d’une froideur qui me donne un coup de frisson. C’est ainsi qu’elle partait.
Je la suppliais encore désespérée mais elle s’en foutait royalement, la peur de perdre ma mère et le bébé ne me quittait plus. Où devais-je trouver 100mil de caution sur le champ ? Les 40mil que j’avais sur moi c’était mes 15mil d’économies et ceux de maman, on n’avait plus rien, sa grossesse l’avait empêché de continuer son petit travail depuis des mois déjà, on n’avait plus de source d’entrée. Je suis allée en route, j’ai fait un transfert de crédit et j’ai essayé d’appeler mes proches, famille amis, personne n’avait rien à me donner ni même à me prêter, même les frères de maman aucun d’eux n’était dans la ville curieusement, tata Jacky malheureusement qui pouvait m’aider sans réfléchir n’était pas dans le pays. Personne n’avait rien, certains me demandaient de passer le lendemain. Beaucoup ont promis de me rappeler quand ils trouveraient quelque chose, L’attente semblait interminable, ma mère était toujours couchée sur le brancardier que m’avait prêté un agent de sécurité de l’hôpital.
N’ayant pas trop de choix, je n’ai trouvé qu’une seule solution, la dernière, rentrer insister auprès de mon père une nouvelle fois, peut-être qu’il avait finalement changé d’avis. Je suis repassé voir ma mère vite fait, elle était toujours couchée au même endroit les yeux fermés.
- Maman maman !!! je l’appelais en secouant sa main, elle serait juste faiblement ma pomme de main.
Mes yeux étaient complètement mouillés quand je la laissais, je suis sorti en courant déterminé à trouver l’argent de cette fameuse caution. Quand je suis arrivée chez nous quelques personnes étaient derrière ils apprêtaient le repas d’anniversaire de la fille de la femme de mon père. Ils avaient tout installés et la fête allait sans doute bientôt commencer alors que ma mère était carrément en train de souffrir par manque de soin. Quand je suis arrivée j’ai fait un tour et mon père n’était ni dehors ni derrière, je savais qu’il était là parce que sa voiture était dehors. J’ai entendu des voix dans la chambre de ma Kati, je savais qu’ils parlaient ensemble, j’ai frappé une, deux fois ils ont ignorés, j’ai insisté en le suppliant de venir au secours de ma mère il ne répondait toujours pas, j’ai insisté jusqu’à ce qu’il ouvre la porte, c’est sa femme que j’ai vu sortir en premier me menaçant du regard.
- C’est quoi ? tu veux quoi ? demandait-elle arrogamment
- Je veux parler à mon père ! tranchais-je
- Tu veux quoi ? dit-il en sortant à son tour
- Papa je n’ai pas pu trouver de l’argent et maman va mourir si on ne fait rien je l’ai accompagné à l’hôpital mais il faut l’argent pour payer sa caution. Elle ne va pas bien du tout.
- Et tu crois que j’ai la banque ici ? je n’ai rien.
- Papa tu as payé tout ceci pour la fête d’anniversaire d’Annie, maman était déjà mal depuis des jours et tu as refusé de lui donner de l’agent pour qu’elle aille se faire consulter.
- Va une fois me porter plainte au commissariat madame, ta mère a refusé d’aller rester au village jusqu’à l’accouchement pourtant les soins sont moins chers là-bas et la médecine traditionnelle très efficace et gratuite. Elle croit que j’ai la banque ici non ? prend tout tu pars avec… !
Là c’est tout ce qu’il fallait pour que je pète un câble,
- Papa pourquoi tu es mauvais comme ça ? Que t’avons-nous fait pour mériter toutes cette cruauté ? Après tout ce que maman a fait pour toi ? Sanglotais-je
- A qui tu parles comme ça Maeva? à-moi ton père ?
- Oui papa! je suis désolée mais tu ne me laisses pas d’autres choix que de te dire la vérité, ta femme qui t’a tend soutenu est malade et toi tu préfères dépenser de l’argent pour l’anniversaire d’Annie qui ne te ressemble même pas, tout le quartier dit que ce n’est même pas ton enfant.
Pannnnn !!!!
La gifle que j’ai reçue était indescriptible, j’ai dû perdre la tête pour oublier qui était mon père et lui avancer toutes ces paroles. Sa femme m’a fait une grimace genre satisfaite, elle ne perdait rien pour attendre celle-là, je tâtais encore ma joue n’en revenant pas. Je me demandais comment fait-il pour être si insensible ? Qui l’a transformé en ce monstre qu’il est devenu ? Il venait de lever la main sur moi donc plus rien ne m’arrêtait je n’avais plus peur de rien, tout ce que je voulais c’était qu’on soigne ma mère et j’ai commencé à crier là-bas à la maison. J’ai dû faire un scandale chez nous, heureusement leurs invités n’étaient pas encore là, les gens qui préparaient dans la cuisine s’approchaient pour nous entendre. C’est après avoir faire un gros vacarme là-bas que mon père m’a jeté 30 mil par terre, je n’avais pas trop le choix ni même le temps alors j’ai ramassé sans hésiter et je me suis cassée. Sa femme criait sur moi quand je m’en allais jusqu’à nous traiter de sorcière ma mère et moi mais elle ne perdait rien pour attendre de voir la vraie sorcellerie.
Je suis sortie voir Nelly qui a finalement pu compléter elle aussi, elle et moi, sommes rentrées à l’hôpital en courant. Quand je suis arrivée maman n’était plus au même endroit, j’ai remercié le seigneur d’avoir permis qu’on la prenne en charge au plus vite sans attendre que je vienne.
Je me suis renseigné auprès de plusieurs personnes de l’hôpital et personne ne me disait rien, j’ai attrapé un monsieur et j’ai insisté pour savoir où elle se trouvait.
C’est après plusieurs renseignements que j’apprends que ma mère est partie
- Mais partir comment ? avec qui ???
Voilà deux chapitres juste pour vous, j’espère que vous êtes contents, surtout que l’histoire commence bientôt et elle est longue donc ne soyez pas trop pressés. Attachez bien vos ceintures parce que cette histoire va vous faire passer par toutes sortes d’émotions. On reste ensemble j’espère, j’attends de voir le Max de likes, commentaires, partages c’est tout ce que je vous demande, taguer ceux qui comme vous aime lire.
La suite quand vous voulez. Bonne lecture et bon début de semaine ❤️❤️❤️
