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Je n’avais pas compris ce changement mais ce que je m’imaginais , c’est que soit mon père avait de sérieux problèmes, ou alors il était décédé.
Mais l’hypothèse de la mort, je n’y pensais pas trop car je me disais que j’aurai forcément été au courant.
Sauf qu’en somme, j’étais très inquiet mais je lui avais promis de ne pas abandonner peu importe ce qui allait arriver.
Ce jour donc, je suis sorti du bureau du commandant et je suis retourné dans mon dortoir avant la prochaine épreuve et j’ai commencé à pleurer car je ne savais pas ce qui se passait.
Moi qui en avait marre de certaines faveurs il y’a un moment, j’en avais maintenant besoin. Sauf que c’était impossible.
Pour savoir ce qui se passait, je devais terminer la formation et j’en avais encore pour longtemps.
Les jours qui suivaient étaient simplement et purement un calvaire pour moi… Je travaillais plus que les autres… Je n’avais presque plus de sommeil.
Si je ne montais pas la garde, j’étais en train de laver les dortoirs… Les heures de punitions étaient devenues des jours… Je n’avais presque pas d’alliés vue comment on m’avait accueilli ici.
Chaque fois que je faisais plus de pompes que les autres, je pensais à mon père et je pleurais simplement.
Une chose positive c’est que j’avais compris qu’il fallait que je bosse dur , il fallait que j’apprenne et que je reste surtout fort.
C’était sans savoir ce qui allait arriver par la suite.
J’ai enduré ce calvaire pendant de longs mois, jusqu’à ce que l’on nous annonce qu’on va avoir une pause et bien sûr on pourra aller voir nos familles.
Quelle joie , vous ne saurez imaginer que je ressentais. J’avais simplement envie de m’envoler sachant que j’allais revoir les miens.
Les derniers jours au camp ne passaient pas très vite mais ils finissaient par passer.
Le jour J alors que tout le monde avait fait son sac et attendait le camion qui devait nous transporter à travers des chants de joie, on me convoqua dans le bureau du commandant.
J’étais d’abord surpris car on n’avait rien à se dire et entre temps je ne me reprochais d’aucune bêtise…
J’ai rejoins le bureau du commandant qui a d’abord fait près de cinq minutes sans rien me dire, comme si il ne me voyait pas.
- Monsieur Morgan. N’est ce pas ?
- Oui mon commandant.
- J’ai reçu votre fiche de la première partie ici et vraiment vous avez tout fait sauf travailler. Je ne sais pas si vous avez choisi ce métier par fantaisie ou alors c’est votre père qui vous y a obligé. Bref… au vue des choses que je vois là, vous allez être sanctionné.
Mon cœur s’est d’abord mis à battre comme si je savais où il allait chuter.
- Donc vous n’allez pas partir en congés voir votre famille.
Je n’ai pas supporté , j’ai balancé tout ce qui se trouvait sur la table et tout est tombé.
Il s’est levé et m’a maîtrisé contre le mur où il s’est mis à me donner des coups au ventre. Ensuite il a appelé ses éléments et il leur a demandé de m’enfermer dans la chambre noir: cette satanée cellule.
Je ne sais pas ce qui m’a le plus fait mal lorsque j’ai entendu mes camarades prendre le camion et partir en chantant. Ils allaient revoir leurs familles différentes tandis que moi j’étais en train de croupir dans un trou.
Qu’avais je fais pour mériter cela ? A ma connaissance rien du tout. Mais pourquoi autant de méchanceté ?
Mon père me manquait , ma mère, tonton Mathis.
J’aurai tout donné pour les revoir au moins pour cinq minutes mais mon rêve s’était brisé.
Lorsqu’on me fit sortir deux jours plus tard, le commandant me dit.
- Désormais tu n’auras plus de choix, même si tu avais l’intention de t’enfuir , tu vas terminer cette formation.
Lui répondre allait empirer les choses, j’ai préféré rester tranquille et le regarder me faire souffrir, supporter ces injustice au nom de quoi ?
Je ne savais pas.
Mes camarades étaient revenus bien après… Ils se racontaient les retrouvailles entre eux tandis que moi je ne savais pas quoi dire.
J’étais sur et certains que mon père avait eu des soucis , je n’avais plus aucun doute dessus.
Je vous épargne de la suite de cette horrible formation mais j’avais réussi à la terminer et vint le jour de la sortie.
Je ne savais pas qui allait venir me rejoindre, je n’avais pas de nouvelles. Je portais ma tenue de sortie et j’étais là à attendre aussi de voir un proche comme je voyais mes camarades avec les leurs.
Au moment où je perdais espoir, j’ai vu une voiture garer dans le parking. Pour tout vous dire, je n’y ai pas prêté attention car la voiture était vieille et c’était une marque bizarre.
Sauf que lorsque j’ai vu qui est sorti de cette voiture, je n’y ai pas cru.
- Papa ?
Oui c’était mon père… Il tenait un bouquet de fleur et une bouteille de champagne.
J’ai couru vers lui et j’ai sauté dans ses bras… Il semblait ne pas être en forme mais j’étais heureux de le revoir. En plus vivant…
Je pleurais et lui aussi…
- Papa. Où étais tu ? Tu m’as manqué
- Mon fils ! Fiston. Fiston !!
Il me serrait et je ressentais cet amour qui m’avait longtemps manqué.
J’aurai aimé qu’il reste un peu avec nous et que je puisse le présenter à mes camarades mais sa réaction m’avait surpris.
- Morgan, on doit y aller. On ne doit pas rester ici.
- Mais pourquoi papa ?
- Monte dans la voiture, on s’en va !
Je n’ai pas compris pourquoi sur le champ , mais je parie qu’il allait tout, mais alors tout m’expliquer en chemin….
