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03

Moi j’étais allé dans ma chambre, les abandonnant au balcon… Je me suis couché et je me suis endormi.

En réalité, les jours qui suivaient j’avais une énorme compassion pour mon oncle. Oui , comme mon père me disait toujours, tout le monde pouvait faire des erreurs et il fallait toujours leur donner une seconde chance.

C’était l’une des choses qu’il me répétait chaque fois… Alors, j’ai rejoins le camp de papa qui était pour que tonton reste avec nous.

Un jour alors que j’allais au supermarché avec maman, nous étions dans la voiture. Bien qu’hésitant , j’ai voulu lui en parler.

- Maman excuse moi mais j’ai écouté ta discussion avec papa l’autre soir.

- Comme ça tu écoutes déjà à travers les portes ?

- Non. Je venais vous souhaiter de passer une belle nuit et je suis tombé sur vous en train de vous disputer.

- Tu sais, ton père et moi on se dispute tout le temps. Du coup, j’aimerai que tu me dises de quoi on parlait exactement.

- De tonton Mathis.

Ma mère me regarda bizarrement et me demanda…

- Il a fait quoi Mathis ?

- En fait, je t’entendais lui dire que tu n’es pas d’accord qu’il reste avec nous et papa lui disait le contraire.

- Maïs oui, il a eu de l’argent , il a eu à faire sa vie. Il pourrait simplement prendre son espace à lui.

- Maman tu sais, il m’a raconté son histoire.

- Ah bon ?

- Là n’est pas le soucis, en fait je l’aime bien et je pense qu’on devrait lui donner une seconde chance. Actuellement il n’a rien et il serait méchant de le mettre à la porte.

- Donc je suis méchante ?

- Non le geste. Je parle du geste.

- Écoute moi Morgan, tu es jeune. Il y’a des choses que tu ne saurais encore comprendre, je te promets et crois moi ce sont des choses très compliquées. Ce sont des choses d’adultes.

- Maman , j’ai 18 ans , dans quelques années, je parie que je serai déjà un très grand policier. Je peux comprendre.

Ma mère m’a regardé et n’a plus rien dit. On venait d’arriver au supermarché.

Elle n’a plus évoqué ce sujet de la journée , ni même à ma connaissance mais je pense qu’elle m’avait compris.

Tonton Mathis s’est installé avec nous et la paix semblait régner entre nous.

- Alors petit , ton père m’a dit que tu as un amour fou pour la police ?

- Oui. J’attends le prochain concours.

- Tu n’as pas envie d’être un homme d’affaires ?

- Non. Ça ne m’intéresse pas. Je ne veux pas être comme ces enfants qui suivent obligatoirement les pas de leurs parents.

- Oui la différence. C’est aussi une bonne chose en tout cas. J’aime bien l’idée.

J’étais très complice avec mon oncle… Puisqu’on restait presque tout le temps à la maison tous les deux, on se parlait et on se disait presque tout.

- Tu sais, j’ai un dernier business qui doit aboutir. Dès que c’est bon, je m’en irai d’ici et j’essaierai de me relancer. Ton père m’a beaucoup aidé et je ne voudrai pas abuser de sa gentillesse.

- Tu sais j’ai parlé avec mes parents et ils ne sont pas contre le fait que tu restes avec nous.

- Oui c’est vrai. Mais je suis un adulte. Encore moins le grand frère de ton père. Ça ne ressemble à rien de vivre sous les jupons de son petit frère.

- Hummm. Si ça ne dérange pas ton frère, je ne vois pas le problème.

Tonton Mathis était un homme de principe et j’aimais ça… Il me ressemblait un peu et lorsqu’on parlait ensemble, je comprenais qu’il m’apprenait des choses que mon père n’aurait pu m’apprendre.

Quelques années sont passées et cette année fut l’année de mon concours de police. Une chose est sûre, j’allais le réussir et ceci grâce aux relations de mon père. Mais comme tout le monde je devais apprendre des bases.

- Morgan

Me dit mon père…

- Je me suis arrangé avec tout le monde au centre d’instruction. Tu iras et si tu as un soucis n’hésite pas. On me dira. Si tu veux rentrer, tu me dis.

- Ne t’inquiète pas papa. Je ferai comme tous les enfants. Je serai fort.

- Je me demande pourquoi tu n’as pas suivi mon chemin. Je n’arrive plus à contrôler certaines choses moi seul et je ne peux faire confiance à personne sauf à toi mon fils.

C’était la première fois que mon père essayait de me dire en paraboles qu’il commençait à avoir des soucis dans son milieu et qu’il avait besoin d’allures mais il n’en trouvait pas.

- Tonton Mathis peut t’aider. Tu pourrais lui donner une seconde chance.

Il a fait comme s’il réfléchissait et il m’a dit.

- Va t’apprêter, tu vas demain.

Ma mère s’était déplacé pour le Congo du coup , je ne l’avais pas vue mais ce soir nous avons causé sur Whatsapp.

Avant d’y aller , bien sûr que j’ai causé avec tonton Mathis.

- Tu vas réaliser ton rêve.

- Oui.

- Je t’envie tellement.

- Ah bon ? Et pourquoi ?

- Parce que j’ai eu cette chance de réaliser les miens mais j’ai merdé.

- Tu pourrais te rattraper.

- Pfff… c’est difficile. Bref il ne s’agit pas de moi. Il s’agit de toi. Regarde moi petit, reste concentré, reste focus sur ton objectif et sois fort courageux. Enlève de ta tête que tu es un gosse de riche et agis comme le gosse d’un pauvre. Ok ?

- Compris tonton.

- Je te souhaite une très bonne chance.

- Merci tonton.

Ses paroles m’avaient encore plus motivé et lorsque je partais en formation, je me suis dit qu’il fallait que je les rende tous fiers.

Sauf que la suite n’allait jamais être comme je l’avais prévue…

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