le mariage - 4
Le lendemain, très tôt le matin, Djalika prépare le petit-déjeuner et dresse la table avant d’aller prendre une douche. De retour, elle attend son tendre mari dans le salon en souriant.
Quelques instants plus tard, il descend les escaliers vêtu d’un costume. Sans un mot ni un regard pour elle, il sort de la maison, monte dans sa voiture et s’en va.
Djalika : Wahou… Après tous ces efforts, il est sorti sans même m’adresser la parole. Je vais donc déjeuner toute seule.
(Elle se dirige vers la table et prend son petit-déjeuner avant de commencer à faire le ménage.)
Pendant ce temps, en Guinée Conakry, Assane et sa femme discutaient.
Awa : Je suis vraiment inquiète, mon mari. Je ne sais pas comment l’enfant d’autrui a été accueilli par Aliou.
Assane : Je pense que tu n’as pas à t’inquiéter. Le plus dur était qu’elle rentre. Maintenant que c’est fait, prions Dieu pour que tout se passe bien et qu’il se comporte bien avec elle.
Awa : Hum… si tu le dis. Mais j’aimerais lui parler ce soir pour être sûre qu’elle va bien.
Assane : Ok, comme tu voudras. Je vais te laisser et aller chez mon ami Harouna.
Awa : Tu ne fais que ça toute la journée ! Incapable de passer du temps avec ta femme que je suis.
Assane : C’est quoi encore ces histoires ? N’est-ce pas avec toi que je dors et auprès de toi que je me lève ?
Awa : Ce n’est pas suffisant. Tu me laisses toute seule dans cette grande maison toute la journée.
Assane : Tu veux que je reste pour te faire un autre enfant ou quoi ? Dis-moi… Tu n’es pas fatiguée d’Aliou au point de vouloir un autre bébé ? (sourit)
Awa : Qui te parle d’un autre enfant ? Je ne peux plus en avoir de toute façon.
Assane : Mais non, tu es encore toute fraîche ! Regarde-toi… Ça se voit que je m’occupe bien de toi sur tous les plans.
Awa : (souriante) Ouais, c’est ça…
Assane : Alors je peux y aller ?
Awa : Oui, vas-y, je ne te retiens pas. Moi aussi je vais me rendre chez Mamoune.
Assane : Pour faire des commérages sur vos pauvres maris ?
Awa : De quoi tu te mêles ?
Assane : J’ai donc raison… Bon, j’y vais maintenant. À plus tard !
Awa : Qu’Allah t’accompagne.
De retour à New York, tard dans la nuit, Aliou entre enfin et trouve Djalika allongée sur le canapé à l’attendre. Il l’ignore et se dirige directement vers sa chambre. Quelques instants plus tard, Djalika le rejoint en le trouvant en train de se débarbouiller.
Djalika : Sois le bienvenu, mon mari.
Aliou :
Djalika : Hum… tu es rentré si tard. Puis-je faire quelque chose pour toi ?
Aliou : Ne t’ai-je pas dit de ne plus remettre les pieds dans ma chambre ?
Djalika : Je voulais juste être utile… Je suis désolée. (dit-elle tristement)
Aliou : Tu penses m’être utile à quoi ? Dis-moi.
Djalika : Hum… tout ce que tu voudras.
Aliou : Ah vraiment ? (dit-il en s’approchant d’elle)
Anxieuse, elle baisse les yeux en jouant avec ses doigts.
Djalika : O… Oui… tout ce que tu voudras.
Aliou : Alors viens prendre une douche avec moi, d’accord ?
Djalika : Si c’est ce que tu veux… il en sera ainsi.
Aliou : Bien alors débarrasse-toi de tes vêtements et rends-toi sous la douche. Je te rejoins tout à l’heure.
(D’un regard fixé sur son corps et les mains tremblantes, elle enlève ses vêtements et va sous la douche. Avec un sourire mesquin, il fait de même puis la rejoint.)
Djalika : Ne… ne me fais pas de mal ! (dit-elle quand il la plaque contre le mur)
Aliou : Pourquoi as-tu peur ? N’est-ce pas ce que font les mariés ?
Djalika : Je… je ne veux pas ! (pleure puis le pousse pour sortir mais il la retient fermement)
Aliou : Calme-toi ! Je ne te ferai pas de mal d’accord ? Promis, tu as ma parole. Laisse-toi aller et tu n’auras pas mal.
(Dit-il avant de l’embrasser et de maintenir ses jambes autour de sa taille…)
Une heure plus tard, on peut voir Djalika en sanglots dans sa chambre pendant qu’Aliou dort paisiblement dans la sienne.
Plus tard dans la matinée, Djalika entra dans le salon où Aliou était assis, le regard fixé sur son téléphone. Son cœur battait la chamade, mais elle rassembla son courage.
Djalika : Aliou, est-ce qu'on peut parler ? S'il te plaît.
Aliou leva les yeux, un mélange d'indifférence et de fatigue sur le visage.
Aliou : De quoi veux-tu parler ?
Djalika : De nous. De ce qui s’est passé hier soir... Je veux comprendre, Aliou. Pourquoi cette distance ? Pourquoi cette colère ?
Aliou poussa un soupir profond et posa son téléphone.
Aliou : Tu sais très bien pourquoi, Djalika. Ce n’est pas facile pour moi non plus. J’ai du mal à accepter certaines choses... Et toi, tu es là sans vraiment savoir ta place ici.
Djalika baissa les yeux, les larmes menaçant de couler.
Djalika : Je ne veux pas être un poids pour toi. Je veux juste qu’on essaie de trouver un moyen de vivre ensemble, en paix.
Aliou se leva et fit quelques pas dans la pièce, visiblement troublé.
Aliou : Peut-être que je suis trop dur avec toi... Mais c’est ma façon de protéger ce que j’ai construit. Je ne sais pas comment faire autrement.
Djalika : je veux juste qu'on essaie stp donne moi une chance après, si ça ne va toujours pas ta décision sera la mienne.
Aliou : bien.
Djalika sentit une lueur d’espoir naître en elle. Peut-être que tout n’était pas perdu après tout.
