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le mariage - 3

Assane : Salut mon garçon. Dis-moi, est-ce que mon idiot de fils est là avec toi ?

Abdel : Oui, il est juste à côté.

Assane : Ok, passe-le-moi. (Abdel lui tend le téléphone.)

Aliou : Père, comment as-tu pu me faire ça ? Ne compte surtout pas sur moi pour aller la chercher.

Assane : Écoute bien, tu n’as pas intérêt à ne pas aller la chercher. Aliou, tu ne vas pas me faire perdre patience, c’est clair ? (Puis il raccroche.)

Abdel : Alors ?

Aliou : Franchement, je m’en fiche de ses états d’âme. Je ne veux pas de cette fille chez moi, point final.

CHAPITRE 2

New-York (chez Aliou Barry.)

Dans la soirée, Aliou était allongé sur son canapé, comme si de rien n’était, quand Abdel pénétra dans la maison.

Aliou : Tu n’as pas mieux à faire de tes jours de repos que de te faufiler chez moi ?

Abdel : Ton père vient de m’appeler. (Il prend place.) Il veut s’assurer que tu es allé chercher ta femme. Il insiste tellement que je n’ai pas eu d’autre choix que de venir te voir. En plus, tu ne décroches pas ses appels. Tu peux faire un effort et aller la récupérer à l’aéroport ? Il se fait déjà tard.

Aliou : Je n’irai nulle part, d’accord ? Je ne bouge pas d’ici.

Abdel : Aliou...

Aliou : Tu vas me foutre la paix, toi ! C’est quoi ton putain de problème, bon sang ? (Sans dire un mot, Abdel sort de la maison, entre dans sa voiture et quitte la villa.)

Pendant ce temps, à l’aéroport, Djalika descend du vol, perdue au milieu des milliers de personnes. Elle aperçoit un siège au loin et s’en approche pour s’asseoir avec sa valise à côté d’elle. Certains passants la fixent en murmurant sûrement à cause de son voile intégral.

Djalika (pensant) : Qu’est-ce que je suis venue chercher ici, mon Dieu ? Me voilà assise sur ce siège sans savoir où aller… Oh, pitié pour moi, Djalika… (Elle se parle à elle-même quand un homme s’arrête devant elle. Elle lève la tête et leurs regards se croisent un instant avant qu’elle ne baisse les yeux, le cœur battant vite.)

Abdel : As-salam aleykoum. (Que la paix soit sur toi.)

Djalika : (À l’entente de ces paroles, elle se sent rassurée et soulagée. Elle sourit sous son voile en pensant que c’est Aliou. Il est vraiment beau… Mon Dieu, permets-moi de pouvoir fantasmer sur mon mari quand même.) (Elle lève la tête pour le fixer encore un moment. Il lui sourit. Elle baisse immédiatement les yeux, timide.) Il est vraiment très beau, mon Dieu, avec ses petits yeux…

Abdel : Tu ne comptes pas me répondre ?

Djalika : De… désolée… hum… wa… waleykoum salam. (Elle répond à sa salutation.)

Abdel : Bref, je suis Abdel, l’ami d’Aliou, et je suis venu te chercher pour chez lui.

Djalika : Quoi ? (tonnant)

Abdel : Bah oui, je suis Abdel, l’ami de ton mari, et je suis venu te chercher.

Djalika : Astaghfirullah… astaghfirullah… (murmure-t-elle)

Abdel : Non, t’as cru que j’étais Aliou ?

Djalika : Eh bien oui.

Abdel : Désolé alors. Allons-y, on peut rentrer maintenant.

Djalika : Oui. (dit-elle timidement)

(Le trajet se fait dans le silence jusqu’à leur arrivée.)

Abdel : Nous y sommes. (Ils descendent de la voiture. Djalika en profite pour admirer l’extérieur de la villa.) Allez, entrons.

Djalika : Oui.

(Ils pénètrent dans la maison et trouvent Aliou toujours allongé sur son canapé. Il sursaute en voyant Abdel arriver avec une femme voilée. Il comprend qu’il s’agit de sa femme et prend la parole avec agacement.)

Aliou : Ne t’ai-je pas dit que je ne voulais pas de cette chose chez moi ? Qu’est-ce que tu n’as pas compris mec ? (Il avance vers eux. Djalika prend peur et se cache derrière Abdel.)

Abdel : Écoute, tu sais très bien que les histoires de couple ce n’est pas trop mon truc... Relax mec ! Pourquoi tu es si en colère ? C’est ta femme !

Aliou : Si tu ne veux pas que je te refasse le portrait, fais sortir cette fille de ma maison ! Je t’ai dit que je n’en voulais pas ! Pourquoi tu veux me faire perdre les pédales ? (Djalika se met à pleurer.)

Djalika : Où vais-je aller si tu me mets dehors ? Je ne connais personne ici... J’étais censée venir rester avec toi en tant que ta femme... Non... Pourquoi tu me détestes autant ? Moi non plus je ne voulais pas ce mariage mais je n’avais pas le choix...

Aliou : Mensonges ! Quelle fille ne voudrait pas être la femme d’un homme riche qui vit à l’étranger ? Dis-moi !

Djalika : Moi je ne suis pas là pour ton argent ou quoi que ce soit. Je suis ici parce que je suis ta femme. Au moins laisse-moi rester un moment... Et si tu ne m’aimes pas, tu pourras me répudier et me ramener chez mes parents... S’il te plaît... Ne me mets pas dehors...

Aliou : Je te déteste mec ! (Dit-il en montant dans sa chambre.)

Djalika : Je suis désolée... À cause de moi il te déteste maintenant...

Abdel (souriant) : T’inquiète pas pour ça... Il est juste en colère... Ça va lui passer. Maintenant rejoins ta chambre et repose-toi. Moi aussi je vais faire pareil en rentrant chez moi.

Djalika : Merci.

(Sans lui répondre, il quitte la villa pour rentrer chez lui, tandis que Djalika rejoint la chambre d’Aliou. En le voyant, elle baisse les yeux.)

Aliou : Hé, si tu ne veux pas que je te tue ce soir, il vaut mieux pour toi de libérer ma chambre. J’espère que c’est clair. Allez, sors de ma chambre avant que je ne te mette dehors !

(Sans dire un mot, elle sort et se dirige vers la chambre à côté. Elle range ses affaires puis s’allonge, sombrant rapidement dans le sommeil.)

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