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chapitre 5

Abosso : si tu veux tu restes sur place hein. Ils vont de piétiner tu vas comprendre. Je ne veux pas moi épouser une femme écrasée hein. Viens on part bébé.

Je n'arrivais pas à m'expliquer ce qui se passait réellement. Nous étions miniaturisés. C'était réel, je ne rêvais pas. Nous marchions en dessous des feuilles d'arbres. Ces arbres avaient l'air d'être plus que gigantesques.

Au bout d'une heure de marche sans se parler, nous étions arrivés au bord d'une flaque d'eau qui en ce moment, ressemblait à tout un océan.

Abosso : je pense que nous sommes déjà très loin. On va passer la nuit ici. Je sais que tu es déjà fatiguée.

Il sortit un engin en forme de fusils de sa poche. Je ne voyais ce genre de choses que dans des films de science-fiction. Il pointa cette arme vers moi. Prise de peur, le levai les mains, en larme.

Ava : ne me tue pas s'il te plaît

Abosso : hahaha... Mon bébé, il ne faut pas avoir ce genre de pensée. Est-ce que je peux te faire du mal ? Je veux juste te rendre ta taille normale.

Il appuya sur la détente. Une lumière blanche avait envahi mon corps. Je fermai les yeux. Lorsque je les rouvris, j'avais repris ma taille normale, lui aussi.

Tout de suite, je m'étais éloignée de lui. J'avais engagé une course vers nulle part en hurlant au secours. Il s'était mis à me poursuivre, essayant de m'expliquer qu'il ne pouvait pas me faire de mal.

Abosso : NE FUIT PAS, JE NE TE FERAIS PAS DE MAL. AVAAAAA...

Essoufflée, je m'étais arrêtée. Il ne semblait pas se fatiguer. J'en étais choquée.

Abosso : n'est-ce pas si je voulais te faire du mal, je l'aurais déjà fait nor. Je te sauve deux fois et tu as toujours peur ?

Ava : écoute Abosso ou qui que tu sois ou quoi que tu sois. Je ne veux pas de ta protection. Je ne veux pas de toi auprès de moi. Je ne sais pas ce que tu es, je ne veux même pas savoir. Tout ce que je te demande, c'est de t'en aller très très loin de moi. Je ne veux rien vivre avec toi. Laisse-moi continuer mon bout de chemin tranquillement.

Abosso : si c'est réellement ce que tu veux, je vais te laisser tranquille.

Ava ; c'est ce que je veux. C'est ma décision. Tu m'as aidé et je te l'ai rendu. Abosso, comprends que je n'ai pas besoin de ta compagnie. Ma vie est déjà assez troublée pour que tu viennes y ajouter des choses que je ne comprends pas. Je... Ma petite vie de prostituée me suffit. Laisse-moi en paix.

Je lui avais parlé avec tout le sérieux du monde. Il n'avait pas d'autre choix que de me laisser. Il lisait la peur en moi. Si au début j'acceptais ce que je voyais, il en était de trop déjà.

Je l'avais laissé sur place. Je connaissais ces bois et le chemin de sortie. Pendant que je marchais en direction de chez moi, il m'interpella avec autant de sérieux que possible.

Abosso : je suis désolé si je t'ai fait peur. Je te comprends, tu as même été très courageuse.

Ava : merci d'avoir compris. Au-revoir et à jamais.

Abosso : tu resteras à jamais dans mon cœur.

Ava : je vais rester dans ton cœur comment quand on se connait à peine ? Tu parles même de quoi ? On vient à peine de se rencontrer.

Abosso : toi, tu viens à peine de me rencontrer. Moi, je te connais depuis bien plus longtemps que tu ne peux l'imaginer.

Ava : c'est ton problème. Même si tu me connais depuis le ventre de ma mère, je m'en fou. Ça te regarder. Vas-y pratiquer ta sorcellerie ailleurs. Pas avec moi.

Il baissa la tête. Je n'avais pas le temps de le prendre en pitié. La nuit était complètement tombée. J'avais encore un peu de temps pour aller au boulot. Je le laissai sur place.

Une fois chez moi, je pus sortir. Je sautai dans mon lit et repensai à ce qui venait de se passer. Ma petite cabane avait des trous un peu de partout. Les coups de fusils ne l'avaient pas raté.

À chaque fois que je fermais les yeux, je voyais le visage d'Abosso. Il hantait mon petit sommeil. Je m'en voulais déjà de l'avoir laissé dans le froid. En même temps je me disais qu'il devait avoir la capacité de se réchauffe vu ce qu'il était capable de faire.

Pendant que je pensais à lui, mon téléphone sonna. C'était William.

Ava : je sais que je te dois de l'argent. Laisse-moi jusqu'à demain soir pour solder ma dette.

William : là n'est pas là question. Tu as de très gros problème. Je suis devant ta porte. Viens m'ouvrir.

Ava : qu'est-ce que j'ai fait ?

William : et c'est à moi de te le rappeler ? Y'a un gars qui te réclame son pénis.

Ava : ohhh ! Je vois le truc. J'allai lui ouvrir. On se servit un verre de vingt en discutant.

William : je t'ai déjà demandé de garder tes griffes Ava. Tu n'as pas à sauter sur le cou de tous les hommes comme ça. Nous sommes dans la mer.de jusqu'au cou. Ce que tu as fait va nous coûter extrêmement cher.

Ava : si c'était à refaire, je lui enlèverais les testicules une fois. Tu sais que je ne blague pas. En passant... Tu savais ce que cette bande de salops fait aux femmes ? Tu le savais n'est-ce pas ?

William : mais on vous paye pour ça. On peut faire de vous ce qu'on veut. Tu penses que quoi ?

Ava : si je comprends bien, tu savais très bien où je partais mais tu m'as quand-même laissé y aller. Ça veut aussi dire que c'est toi qui dois certainement envoyer les filles chez ces psychopathes.

William : c'est le business, c'est comme ça la belle. Ça rapporte gros. Et si par malheur ou par bonheur une fille meurt, je gagne le jackpot.

Enragé, je lui donnai un coup de poing ferme sur le nez. Pendant qu'il essayait d'arrêter les saignements avec ses mains, je l'attrapai par les cheveux. Il aimait bien les rastas.

Ava : tu me connais William. Je te l'avais dit dès le départ, je ne cautionne pas la violence. Tu ne vas pas t'en tirer comme ça.

Je le bousculai par terre avant d'enlever mon haut. Devant lui, les seins en l'air, je lui montrais le châtiment que ces hommes infligeaient aux femmes.

Ava : est-ce que tu vois l'état de mon dos ? Tu vois cette ligne rouge ? C'est ce que ce gars m'a fait. Si je ne lui avais pas arraché le sexe, je serais peut-être morte à cause des coups. C'était ça ton souhait, n'est-ce pas ?

William : Ava, c'est vrai que tu es prunelle de mes yeux mais l'argent passe avant tout. Ces hommes protègent mon business. Tu penses que la police ne vient jamais par ici pourquoi ? Ava... Tu me fais mal.

Ava : sache dès maintenant que je ne travaille plus pour toi. Plus jamais.

William : ma toute belle... Tu sais qu'on ne sort pas de cette vie de cette manière. On n'en sort jamais d'ailleurs. Tu peux poser la question à ta mère, elle te dira.

Ava : ne mentionne pas ma mère

William : tu as intérêt à fuir pour un bon bout de temps. Ils te cherchent activement. Quand ils t'auront, ne compte pas sur moi pour te défendre.

Ava : tu n'es qu'un lâche, une mauviette... Ohhh Seigneur ! Qu'est-ce que je fais ? Je n'ai même pas un sous en poche. Où est-ce que je vais aller ? Je ne suis jamais allée nulle part.

William : je peux toujours te cacher et en échange...

Ava : FOU MOI ME CAMP... JE NE VEUX PAS DE TON AIDE. SORS DE CHEZ MOI.

Cela signifiait qu'Abosso les avait laissés la vie sauve.

William : si tu es sage, prend ce que tu peux prendre dès ce soir et part un peu. Même pour deux semaines, tu dois partir.

Tout allait de catastrophes en catastrophes depuis que j'avais croisé de chemin de cet Abosso. Je lui Rejetais tous les tors. Je savais de quoi ces hommes étaient capables. S'ils m'attrapaient, ils allaient m'infliger pire douleur que la mort. Si William disait la vérité, je devais réellement m'en aller pour un bout de temps.

Après le départ de William, je n'avais eu que le temps de mettre quelques vivres dans mon sac à dos. Je n'avais rien pris d'autres. Je devais leur faire croire que j'étais toujours là. Si j'emportais trop d'affaires, je devenais une fugitive. Il fallait faire attention à William. Cet homme était un couteau à double tranchant. De la même façon qu'il m'avait prévenu du danger, il était capable de me livrer à mes bourreaux.

Seule dehors, je ne savais où aller. L'unique idée qui me venait en tête c'était de chercher Abosso. En même temps, mon orgueil refusait cela. Je venais tout juste de le rabaisser. Il n'allait certainement pas vouloir m'aider. J'avais repris la route des champs. Je n'avais que ma petite torche pour m'éclairer. Pour éviter d'être localisé, j'avais laissé mon téléphone à la maison.

Après deux heures de marche, je m'étais retrouvée à l'autre bout de la ville, sur la grande route nationale. Il n'y avait plus qu'à attendre qu'un bus me prenne. Même si je n'avais pas d'argent, je pouvais payer en nature. Une autre heure s'était écroulée. Aucun bus ne s'était arrêté pour moi. J'étais exténuée, j'avais sommeil et j'avais aussi très faim. Assise sur une pierre au bord de la route, mes lèvres murmuraient.

Ava : n'est-ce pas si bébé Abosso était ici, il devait vite trouver la solution pour me débarrasser de ces gens pour que je n'aie pas à fuir comme ça.

Abosso : mon bébé n'est-ce pas je t'ai...

Je sursautai en criant. Mon cœur venait d'en prendre un coup. Une peur bleue m'avait touché la poitrine.

Ava : Abosso tu veux me tuer ? C'est quoi de débarquer comme ça ?

Abosso : est-ce que j'ai débarqué ? Je suis là depuis. J'étais seulement derrière toi. Pourquoi tu veux fuir ? Qu'est-ce qui se passe ? J'ai vu le gars du téléphone sortir de chez toi.

Ava : l'homme à qui j'ai coupé le sexe hier soir... Il est à mes trousses. Il veut me tuer.

Abosso : pourtant ils m'ont promis que si je les laisse la vie sauve, ils vont changer. Tu vois que je devais en finir avec eux. C'est pour ça que tu veux fuir ?

Ava : je ne veux pas être torturée. Tant que je serais en ville, ils vont me chercher jusqu'à me trouver. Je ne veux plus être là.

Abosso : je connais un endroit où on peut aller. Bon, si tu veux venir avec moi bien-sûr.

Ava : allons-y. Mais aucun bus ne veut s'arrêter depuis. Même les bus qui ne sont pas pleins refusent de s'arrêter.

Abosso : attendons le prochain bus

Une voiture de personnel se pointa au loin. Abosso la stoppa. Il y avait un couple à l'avant et un homme derrière.

Abosso : on arrive dans la ville voisine, s'il vous plaît.

Ils acceptèrent sans broncher. Une fois à l'intérieur, la vitesse de la voiture changea. On allait bien trop vite.

Abosso : je dis hein mon type, est-ce qu'on fait la course avec quelqu'un ? Roule aussi comme un être humain nor. Tu as seulement fait ta part d'auto-école où ?

Je lui murmurai à l'oreille.

Ava : je remarque le gars assis à côté.

Il me répondit à haute voix.

Abosso : je sais nor bébé, ils pensent qu'ils nous ont eu hein.

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