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003-Des Nuits à Vendre

Les portes du penthouse s’ouvrirent dans un souffle doux de climatisation. Une odeur de bois précieux, de jasmin et de cuir brûlé envahit l’espace. Cassya entra, précédée par deux hôtesses en tailleur blanc. Silencieuses. Soumises.

Le Dubaï Palace privatisé. Trois nuits. Un seul client.

Le contrat était simple : discrétion absolue, paiement en crypto, zéro émotion.

Le client, lui, était un prince.

Le genre de prince qui possédait plus de pétrole que la mer elle-même, plus de voitures que de cheveux, et qui croyait que l’argent pouvait tout. Même plier le feu d’une femme comme Cassya.

Il se tenait au fond du salon, vêtu d’une tunique immaculée, debout devant une baie vitrée qui offrait la vue la plus chère du monde : le désert, les tours d’or, et le néant.

Il ne se retourna pas.

Cassya s’approcha. D’un pas lent. Félin. Calculé.

— Je ne m’agenouille pas, dit-elle calmement.

Le prince sourit.

— C’est pour ça que je t’ai choisie.

Elle retint un sourire. Bien joué.

Il se retourna enfin. Un homme séduisant. Jeune, peau dorée, barbe dessinée, yeux sombres. Une sorte de dieu antique réincarné avec un compte bancaire illimité.

— Tu es encore plus belle que ce que j’imaginais, dit-il.

— Et toi, plus riche que ce que j’espère.

Ils s’observèrent quelques secondes, un silence lourd de tension érotique entre eux.

— Tu veux boire quelque chose ? demanda-t-il.

— Je bois les regards, pas le vin.

Il éclata d’un rire sincère.

Puis se rapprocha.

— J’ai réservé tout l’étage. Trois jours. Trois nuits. À une condition : que tu ne partes pas avant l’aube.

— Ce n’est pas ma coutume, répondit-elle. Je ne dors pas. Je disparais.

— Cette fois, je te retiendrai.

Elle haussa un sourcil, amusée.

— Personne ne m’a jamais retenue.

— C’est pour ça que je vais essayer.

---

La nuit fut longue. Lente. Riche en soupirs, en murmures et en luxure contrôlée. Le prince savait y faire. Il ne bousculait pas, il honorait. Il ne prenait pas, il enveloppait. Il avait l’art de faire durer. De ne pas posséder, mais de séduire encore, même quand il était déjà en elle.

Mais Cassya restait ailleurs. Son corps bougeait. Réagissait. Simulait parfois. Elle gémissait juste assez. Mordait juste assez. Tremblait à peine.

Mais dans sa tête, elle pensait déjà à autre chose.

Lazaro.

---

À l’aube, le prince dormait, lové contre elle, la main sur sa hanche, le souffle apaisé.

Elle, éveillée, fixait le plafond, nue, l’âme glaciale.

Elle se leva lentement, s’enroula dans un peignoir de soie, marcha pieds nus sur le marbre tiède.

Dans la salle de bain, elle alluma les lumières tamisées.

Elle ouvrit son carnet.

Écrivit :

> Client : Prince Zaid A.

Taille : 18 cm – Maîtrise parfaite. Douceur étonnante.

Orgasmes : 2 simulés / 1 réel (léger)

Durée : 4h40

Note : 8/10

Bonus : Collier Van Cleef + 3M$ en crypto

Sentiment : Le corps a frémis. L’âme, jamais.

Observations : Il veut me retenir. Mauvais présage.

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Elle referma le carnet.

Releva la tête. Observa son reflet.

Sa peau était satin. Ses yeux étaient de jais. Son corps, un temple sacré que tant d’hommes avaient prié sans jamais l’habiter vraiment.

Elle pensa à Giuseppe, à Anton, au prince Zaid. Puis… à Lazaro.

Son regard.

Sa voix.

Son absence de soumission.

Ce qu’elle voulait, ce n’était pas un homme qui offrait.

Mais un homme qui résistait.

---

De retour dans la chambre, elle se rhabilla lentement, sans faire de bruit. La ville s’éveillait au loin, comme un monstre de verre et de feu.

Elle regarda le prince une dernière fois. Il souriait dans son sommeil. Comme s’il croyait encore l’avoir conquise.

Elle quitta la suite.

Sans un mot.

Sans une trace.

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Dehors, sa voiture l’attendait. Une Rolls-Royce noire, vitres fumées, intérieur cuir blanc.

Un chauffeur discret. Étranger à tout.

— Destination ? demanda-t-il sans la regarder.

— Aéroport privé.

— Bien, Madame.

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Dans l’avion, elle refusa le champagne. Préférait le silence.

Elle ouvrit son iPad.

Et regarda les premières réponses à son invitation.

Sur les cinquante hommes sollicités, quarante-sept avaient répondu.

Tous avaient dit oui.

Mais un seul avait joint une note manuscrite :

> « Je ne participe pas à des jeux d’ego.

Si tu veux qu’on se rencontre, fais-moi signe.

Sinon, continue de te vendre au plus offrant.

— Lazaro. »

Cassya resta figée.

Un mélange étrange d’agacement, de désir, de frustration douce et violente à la fois.

Il ne jouait pas.

Il déjouait.

Et elle… adorait ça.

---

Arrivée à Nice, elle monta dans un hélicoptère privé. Direction : Monaco.

Elle avait trois jours pour finaliser La Vente.

Mais dans sa tête, un autre marché se dessinait.

Un marché sans prix.

Un homme sans chaînes.

Un jeu sans règles.

Et ce jeu-là…

allait peut-être, enfin, la faire jouir pour de vrai.

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