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La Chatte aux enchères

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Lukando
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Résumé

La Chatte aux Enchères On dit que certaines femmes naissent avec une beauté. D'autres, avec une malédiction. Cassya était née avec les deux. Son corps était une œuvre d’art. Une tentation sculptée pour détruire des empires. Ses lèvres, plus dangereuses que des promesses. Sa démarche, une invitation silencieuse à la perdition. Elle n’avait besoin de rien supplier : ce monde s’était toujours agenouillé devant elle. Elle n’était ni épouse, ni amante, ni muse. Elle était un luxe. Un caprice que seuls les hommes les plus riches, les plus puissants et les plus fous osaient convoiter. Mais posséder Cassya n’était pas une affaire de charme ni de tendresse. C’était une question d’argent, de domination, d’orgueil. Et lorsque les milliardaires se mirent à s'entretuer pour une nuit avec elle, elle comprit que son corps valait plus qu’un empire. Alors elle décida de mettre un prix. Le plus haut. Et le monde entier en perdit la raison. Un soir d’été, dans une villa perchée sur les hauteurs de Capri, elle organisa des enchères privées. Un seul gagnant. Un seul homme aurait le droit de la posséder. Mais ce que personne ne savait… C’est que Cassya n’appartenait à personne. Pas même à celui qui remporterait l’enchère. Pas même à l’amour. Et surtout pas à la fidélité. Ce roman n’est pas une histoire d’amour. C’est l’histoire d’un désir sans fin, d’un luxe trop grand, d’un corps qui avale les promesses et recrache des mensonges. C’est l’histoire d’une femme dont la seule vraie passion… était le sexe.

Sexeadultèremilliardaireles contraires s'attirentrelation douteusemature

001-La Déesse de Velours

Les talons de Cassya claquaient doucement sur le marbre blanc du hall de l’hôtel Eden, à Rome. Chaque pas était une mélodie. Une déclaration. Un avertissement. Les têtes se tournaient, les souffles s’arrêtaient, les conversations se taisaient comme si son passage suspendait le monde.

Elle portait une robe fluide couleur champagne, fendue jusqu’à la hanche, sans soutien-gorge, laissant deviner la naissance de ses seins fermes. Ses hanches ondulaient avec la précision d’un métronome sensuel, comme si son corps savait exactement ce qu’il provoquait. Elle ne souriait pas. Elle n’en avait pas besoin. Cassya n’était pas belle. Elle était… dévorante.

Le portier ouvrit la porte avec un zèle nerveux. Elle n’accorda pas un regard. Elle savait qu’il en rêverait toute la nuit. Comme tant d’autres.

Dans la Bentley noire qui l’attendait, un homme au costume gris fumait un cigare. Il l'observa s’approcher comme on regarde une œuvre d’art rare qu'on a achetée à prix d’or. Il tenta de se lever pour l'accueillir. Elle posa deux doigts sur sa poitrine et le repoussa doucement.

— Inutile de jouer au gentleman, Anton, murmura-t-elle en prenant place.

Il sourit, confus, presque docile.

— Tu es magnifique.

Elle croisa les jambes lentement, dévoilant la peau nacrée de sa cuisse.

— Je sais.

Le silence tomba. Cassya fixa la vitre teintée. Elle aimait Rome de nuit. Les lumières dorées, les ruelles envoûtantes, le passé qui murmurait à travers les pierres. Un théâtre idéal pour jouer ses rôles.

Anton était l’un de ses clients réguliers. Un industriel russe à la cinquantaine arrogante. Marié, évidemment. Riche, plus encore. Sûr de lui, sauf quand il était avec elle.

Il aimait qu’elle le domine. Qu’elle le méprise. Qu’elle lui fasse payer, cher, chaque regard, chaque soupir, chaque minute passée dans son ombre.

— J’ai réservé la suite impériale, dit-il avec empressement.

Elle tourna la tête vers lui. Son regard était un glaive dissimulé dans de la soie.

— Ce n’est pas l’endroit qui compte, Anton. C’est ce que tu es prêt à perdre ce soir.

Il frissonna. Son sexe déjà tendu, son ego déjà brisé.

Cassya, elle, ne ressentait rien. Pas de désir. Pas d’attachement. Juste une curiosité lointaine. Ce qu’elle aimait, c’était le pouvoir. Absolu. Silencieux. Irréfutable.

---

La chambre sentait le musc, le cuir et le champagne. Anton s’était douché deux fois, s’était parfumé, coiffé, habillé pour elle. Il croyait encore que son argent pouvait l’embellir.

Cassya, elle, ne se changea pas. Elle ouvrit sa robe, s’allongea nue sur les draps de soie, un genou replié, un bras sous sa nuque. Elle le regarda de haut.

— Déshabille-toi, ordonna-t-elle d’un ton neutre.

Il s’exécuta comme un enfant, maladroit, honteux.

Elle le guida, l’explora, le fit gémir, mais elle ne ferma jamais les yeux. Car son plaisir n’était pas là. Il était dans la domination. Dans la conscience de son empire invisible.

Une heure plus tard, Anton dormait, haletant, vaincu.

Cassya, elle, se leva. Nue, elle marcha jusqu’à la fenêtre, observa les toits de Rome, les étoiles, le silence.

Elle ouvrit son carnet en cuir, noir, sans nom.

Et écrivit :

> Anton D.

Taille : 17 cm – Bonne endurance

Orgasme : 1 (faible)

Note : 6/10

Prix de la nuit : 200 000 $

Bonus : Rolex + tableau de maître

Sentiment : Aucune vibration. Argent facile.

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Dans l’ascenseur, seule, Cassya se regarda dans le miroir. Ses lèvres encore rouges. Son regard intact. Elle sourit. Une femme dans sa position aurait pu se sentir salie. Mais elle ? Non. Elle était l’arbitre du jeu. Elle choisissait. Elle commandait. Elle dictait les règles.

Et le monde obéissait.

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Son téléphone vibra. Un message.

> Enchère privée à Monaco dans 10 jours. Invitations limitées. Vous êtes la perle rare. Accepterez-vous de vous vendre au plus offrant ?

Signé : Les Maîtres du Désir.

Cassya relut le message trois fois.

Elle n’aimait pas qu’on prenne les devants. Mais l’idée... l’idée la fit frémir.

Elle tapota la vitre. La voiture démarra. Dehors, la nuit avalait Rome.

Et dans son regard, une étincelle nouvelle venait de naître.