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#Episode4️⃣

- Voilà ! C'est juste des comprimés

énergétique !

- Tu me prends pour une malade! Elles

sont pas là.

- T'as pris hier et moi aussi. Regarde la

plaquette ! Vas-y vérifies !

Je regarde et je constate qu'elle a raison.. Mais

pourquoi j'étais si fatiguée ? Pourquoi je ne

me rappelle de rien ?

- Tu savais que j'étais soûl, Aïcha, je ne le

connaissais pas. Tu m'as laissé avec lui..

- Tu m'as dit que tu le voulais !

-Maintenant, il m'a pris ma virginité..

- Ta quoi?

- Laisse moi tranquille.

- Edith! Edith!

Je cours et je pars m'enfermer dans la chambre.

Je pleure. Je me sens si mal.

- Edith, ouvre cette porte.

- Laisse moi.

- J'ai les doubles de toute façon, je vais entrer.

Elle joint l'acte a la parole et ouvre la porte.

- Écoute Edith, tu es ma sœur. Jamais je

ne te ferai mal.

- Pourquoi tu m'as laissé avec lui ?

- Tu l'avais demandé. Je ne pouvais pas

imaginer que tout allait se terminer ainsi. Je

t'aime et tu le sais bébé.

Elle s'approche lentement de moi et m'embrasse cette fois.

Je tic, mais je me laisse faire.

- Fait moi confiance. Je suis désolée.

-J'ai mal..

- Je sais, repose toi. Ça va passer.

- D'accord.

- Si ça peut te consoler, Bryant es quelqu'un

de bien. Il t'a remis sa carte?

- Oui, comment tu le sais ?

- Parce que c'est quelqu'un de bien. Je sais

aussi que tu l'as gardé parce qu'il te plaît en vrai. Je n'imagine pas la scène que tu as faite lorsque tu t'es réveillé, alors le mieux est de patienter que l'orage se calme et de lui envoyer un message plus tard.

- D'accord...

Elle se lève, me fait un petit clin d'œil et referme la porte.

Je ne sais plus trop quoi penser, je suis perdu, je suis blasé.

J'ai toujours cru que la personne qui prendra

ma virginité sera la même qui me mariera.

Mais voilà...

Je sens ma gorge toute sèche à force d'avoir

pleuré et crier.

Je descends donc de mon lit et je vais dans la

cuisine pour me servir un verre d'eau.

Et dans le hall j'entends Aïcha le téléphone.

- C'est de la nouvelle matière que je t'ai ouvert ! Jamais touché. Ça mérite un prix double.

.......

- Comment ça non ? Du bio. Ça mérite un prix triple même. Mais bref réfléchis bien, sinon

toi et moi nos deals sont morts.

Je m'approche tout doucement d'elle.

- De quoi tu parles Aïcha ?

Elle sursaute et raccroche immédiatement.

- C'est une amie.

- Ah oui ?

- Oui, je lui ai vendu de belles chaussures

qu'elle veut à moitié prix. Tu te rends compte? Les gens ne sont pas reconnaissants !

- Oui. Ce n'est pas gentil de sa part..

- Et toi qu'est ce que tu fais là?

- Je veux un verre d'eau.

- Je peux te l'apporter.

- Non, ne te fatigue pas. Je vais dormir,

a tout à l'heure.

________________

Selon mes souvenirs,

À la suite de ça, les jours ont continué normalement, les semaines, les mois, maintenant quatres mois que je suis la.

Aïcha a tout essayé pour se faire pardonner.

Elle a changé mon téléphone, elle m'a offert

plein de robes, de chaussures de sandales.

Mais depuis cet incident, j'évitais d'aller

en boîte avec elle.

Puis un jour, à son retour de ses

innombrables sorties, elle est venue à la

maison avec un blanc.

Un homme de la trentaine, cheveux bouclés,

légèrement beau et très grand.

Il était aux environs de 22 h.

- Edith ? Viens j'ai un ami à te présenter.

- J'arrive.

- Alors Rogers, je te présente ma sœur

et amie Didi.

- Bonjour Rogers,

- Enchantée.

Il me regarde de haut en bas, de bas en haut.

Et lui dis "ok ça peut le faire".

- Qu'est-ce qui peut le faire?

- Comment ?

- Laisses Edith, on en parlera plutard.

Réponds rapidement Aïcha.

Je reste un instant-là à les dévisager, et je

rentre dans ma chambre.

Je les entends bavarder au salon et 45 minutes après, Aïcha viens vers moi.

- Alors, poussin ça va ?

- Oui et toi?

- J'ai à te parler.

- Qu'est-ce que j'ai fait?

- Toi ? Rien du tout. Je veux juste te

proposer un deal.

- Quoi ?

- Rogers.

- Oui ?

Mon cœur se mit à battre à la chamade.

J'avais déjà une idée sur ce sujet, mais je

refusais de voir la vérité en face...

- Il nous veut.

- Nous veut ?

- Oui. Pour une partie de baise. Deux millions chacune.

Mon sang fit un tour vers ma tête, je

tremblais de peur.

- Com...Ent? Tu .. Peux..Me proposer

ça Aïcha ?

- Écoutes ! Ça suffit à ces gamineries ! J'ai pas

que ça à faire moi. Tu dors dans une chambre

climatisée ! Tu as un téléphone ! Un placard

rempli d'habits ! L'électricité ! L'eau chaude!

Tu as tout ici ! Tu crois que c'est d'où que ça

vient ? D'ici !!! Dit-elle en frappant son sexe.

Ca vient d'ici!! Parce que je suis intelligente

alors je mets la vie de mon côté. Tu es une

belle jeune fille, tu devrais en profiter.

À ton âge, j'avais déjà un compte en banque.

Je ne reconnais plus Aïcha, j'ai l'impression

que je parle avec une autre personne. Son

visage a changé, ses yeux sont tout rouges.

- À mon âge ?

Oui. Je ne suis pas née avec une cuillère en

or dans la bouche. Et tu vois que toi aussi,

alors bats toi à ta manière.

- Tu pouvais travailler !

- Vendre des oranges comme toi ? J'en serais

ou aujourd'hui ? Ahah. Écoute blanche

neige. C'est la vie. Nous ne sommes pas

les seules. Les filles la dehors, avec des

voitures, des immeubles, ce sont soit des

enfants de bonne famille, soit des femmes

avec de grands diplômes. Toi et moi, nous

ne sommes ni l'un ni l'autre, alors, le mieux

est de réussir comme ça. Et pour l'instant, je

ne m'en plains pas.

- Non.

- Quoi non ? Écoute, ça sera rapide et

indolore. C'est un homme âgé. Il sera épuisé

au deuxième round. Et nous sommes deux. Je

te toucherais là où il faut la princesse... Tu..

- Nous?? Il y a pas de nous qui tiennent !

- Edith...

- Laisse moi.

- Ok. Très bien, dit-elle en se levant. Soit tu acceptes, soit tu fous le camp de chez moi. J'en ai assez de tes caprices de sainte ni touche.

- Aïcha !

- Tu as deux jours. À plus.

[...]

Je me rappelle de ce jour-là.

Malgré les années, malgré le temps, malgré

tout, je me rappelle de ce jour-là...

D'un seul bond, je me levai du lit.

- Je n'ai pas besoin de réfléchir ! Je préfère

partir d'ici. C'est contraire à mes principes

jamais j'accepterai ça !

- À ta convenance Edith. C'est toi qui décides.

En allant, tu n'apportes aucune affaire et tu

laisses le téléphone ici.

- Aïcha..!

- Tu t'attendais à quoi ? Je ne suis pas les

restau-du-coeur moi ou une UNICEF !

- Ok. Sans problème.

Aveuglé par ma rage, je sortis de la maison,

sans rien. Sans téléphone, sans contact.

Mon premier réflexe, a été de retourner

chez mes parents.

Chez mon père, oui lui qui me battait.

Au moins, il ne m'obligeait pas à vendre

mon corps!

J'ai marché pendant longtemps, très

longtemps.

Je n'avais plus la notion du temps, et

des choses.

Peut-être que j'ai marché une heure ou deux

heures. Je ne sais pas.

Seule sur la route, sans rien.

Arrivée dans mon quartier, mes pieds

tremblait. J'avais peur. Qu'est-ce que je

vais pouvoir dire ?

Vont-ils m'accepter ?

Mon père m'a t'il cherché?

Je marchais toujours en route pour chez moi,

quand un homme s'approcha de moi.

- Bonsoir Edith! Ah ça, ça fait longtemps.

- Hum?

- Oui, je suis l'un de tes anciens clients..

pour les oranges.

- Ah. Je vois.

- Ça fait vieux dis donc !

- Oui, très longtemps. Tu vas bien ?

- Oh pas trop. Avec ce qu'ils ont fait à

notre quartier.

- Comment ça ?

- Ah ça se voit que tu n'as plus notre temps!

Tu es l'amie de la grande Aïcha maintenant.

- Comment le sais-tu ??

- Qui ne connait pas Aïcha ! La maman de ça.

- La maman de ça. Tu comprends ce que je veux dire.

La maman de ça ?

Le ça est mis pour le sexe ?

La maman de ça?

Pff.

- Non, je ne comprends pas. Mais qu'est-ce

qui est arrivé ici ??

- Ah ça, le gouvernement à juger que notre

quartier était en plein sur le projet d'une voie

ferrée, du coup, il a délogé tout le monde.

- Délogé ! Quand?

- Ça fait environ un mois.

- Quoi?!!!

- Tes parents ne te l'ont pas dit ?

- Heur.. J'étais très occupé. On n'a pas eu le

temps de se parler ces jours-ci.

- Pendant un mois ?

- Oui. Et Joshua ? Où est-il ?

- Il n'était plus ici avant le déguerpissement. Il

est allé au Maroc, je crois.

- Au Maroc..

- Oui, bon ce n'est pas tout ça. Mais faut que

j'y aille. Et tu ferais mieux de partir aussi,

vu que le quartier est désert, c'est un nid

pour les brigands.

- Oui, tu as raison..

- Ça m'a fait vraiment plaisir de voir. À plus.

Il me salue, et discrètement me glisse un

billet de cinq mille.

Je n'ai même pas le temps de lui dire

merci qu'il s'en va.

Je suis donc seule, sans ressource.

Sans rien.

Seule.

Abandonnée en plein milieu de nul part, avec

une culotte et un t-shirt.

Il ne me reste qu'une seule solution...

À suivre...

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