L'ENJEU DU DESTIN
**#TITRE : J'AURAI SON ARGENT**
**#CHAPITRE 06**
**ORNELLA SALENGRO**
En entrant dans sa chambre, elle claqua la porte derrière elle, s'enfermant dans son désespoir. Elle éclata en sanglots, ne comprenant pas comment sa vie avait pu basculer du jour au lendemain dans une telle morosité.
— Ce n'est pas possible ! Moi qui croyais qu'il m'aimait, qu'il était différent de ce que je pensais de l'humanité ! Je me suis amèrement trompée. Il est le pire de tous, cette espèce. Il a pris soin de me manipuler, de me faire croire qu'il m'aimait, juste pour remplir ma tête et mon cœur de dettes morales, me rappelant aujourd'hui que je lui appartenais… Que ferai-je, mon Dieu ? se questionna-t-elle, le désespoir l'envahissant.
Elle essuya ses larmes, se disant qu'il n'était pas temps de pleurer, mais plutôt de commencer à élaborer un plan minutieux pour se libérer de l'emprise de ce tyran, Roger Salengro.
Elle entreprit alors d'ouvrir l'étui que son père lui avait remis, se préparant à examiner celui qui serait sa victime dans une semaine.
En parcourant le document, elle découvrit avec effroi que celui-ci était lui aussi un adopté et qu'il avait trente ans. Il était un homme d'affaires très entreprenant, ancré dans des bases solides tout en restant loyal.
Elle nota qu'il était discret sur sa vie privée. Nulle part, elle ne trouva mention d'une amourette, ni dans sa jeunesse, ni dans son âge adulte, ce qui l'étonna profondément.
— Était-il moine ? se demanda-t-elle, surprise de sourire à cette pensée.
Scrutant de plus près sa photo, elle remarqua qu'il avait un regard captivant, comme s'il pouvait percer les mystères qui se cachaient derrière ceux qui se trouvaient devant lui.
Elle comprit soudain que c'était là son arme pour défier et gagner toutes ses affaires contre ses concurrents, mais ce qui l'intriguait encore plus, c'était le fait qu'il soit seul.
Elle se dit, un sourire silencieux aux lèvres :
— Un si bel homme devrait normalement être un coureur de jupons, se pavanant entre les cuisses de jeunes femmes de la haute société comme lui. Alors pourquoi était-il seul ? Cette question s'installa dans un coin de sa tête, l'empêchant de trouver le sommeil ce soir-là.
**RICHARD PABLOVARS**
*Los Angeles, États-Unis d'Amérique*
Nous sommes dans un immense bâtiment, superbement décoré, reflet du talent d'un architecte qui a su mettre en valeur un tel chef-d'œuvre.
Dans l'un des bureaux de ce majestueux bâtiment se trouvait un jeune homme, absorbé dans son travail, tapant sur les touches de son clavier, un œil sur un pli de documents et l'autre sur l'écran de son ordinateur.
À un moment donné, son téléphone se mit à résonner bruyamment. Il décida de décrocher, un regard sombre sur le visage, détestant d'être dérangé en plein boulot.
— Allô ! Qui est à l’appareil ? demanda-t-il, la voix teintée d'irritation.
— Mon fils ! déclara la voix rauque d'un vieux homme derrière le combiné. Quand reverrai-je mon fils ?
— Père, ce n'est que toi ? rétorqua-t-il, laissant de côté ce qu'il faisait pour se rasseoir, pivotant d'un côté à l'autre, nerveux. Je viendrai, père, c'est promis.
— Tu m'avais dit la même chose la semaine passée, mais tu ne l'as pas fait, déclara Roberto, son père. Ta pauvre mère te réclame, fiston. Daigne venir nous voir, avec une belle demoiselle à tes côtés, si possible.
— Père ! Ne commence pas, lança-t-il d'un air renfrogné, sentant la pression monter.
— Qu'ai-je dit de mal, mon garçon ? Nous nous faisons vieux, moi et ta mère. Nous avons besoin d'une belle-fille et, ensuite, de petits-enfants. Alors, daigne trouver une femme avant de venir nous rendre visite. Je t'accorde une semaine pour cela, annonça son père, avant de raccrocher sans lui laisser le temps de répliquer.
Il reposa le téléphone sur le bureau, exaspéré.
— Merde ! Où vais-je trouver une femme classe à présenter à mes parents en une semaine ? s'exclama-t-il, la frustration s'emparant de lui.
À SUIVRE...
