#chapitre4️⃣
Pdv de Éna:
Après être rentrée du boulot, Mia est venue me chercher tout en me proposant de manger dans un bar, en compagnie d'elle et Fred. Après l'avoir suivi de derrière avec ma voiture, me voilà donc en face d'eux, depuis plus de deux heures, nos repas terminés par tous. Nous parlons, rions dans la bonne humeur.
- On devrait se voir plus souvent affirma Fred, gentiment.
Ma sœur sourit avant d'acquiescer face au propos de son homme. Avec le boulot que j'ai, ce genre de moment sont précieux. Ils me permettent de me ressourcer, de décompresser. Chose qui me fait le plus grand bien. Pour Mia aussi, je pense. Elle partage sa vie avec Fred, alors il est important pour elle, que nous nous entendions bien.
- Avec joie répondis-je sincèrement.
Le serveur arrive nous posant l'addition sur la table. Avant que Fred ne sorte sa carte bleue, je la sors plus rapidement et paie.
- Tu n'étais pas obligée. C'est moi qui vous ai invité.
- Ça me fait plaisir.
Mia et Fred me sourissent et nous décidons de partir de ce restaurant toujours dans la bonne humeur.
Nous n'avons consommés que très peu d'alcool alors personne n'a à ramener quelqu'un chez lui. Nous nous faisons la bise avant que nos chemins se séparent. Je rentre dans ma voiture et suis exténuée par ma journée.
Je n'ai qu'une seule envie c'est : dormir.
J'arrive chez moi, une bonne vingtaine de minutes plus tard. Lorsque je suis en bas de l'immeuble, je passe mon badge, qui lui, ouvre automatiquement ma porte. Je prends l'ascenseur appuie sur le bouton du quatrième.
Lorsque j'y suis, pensant rentrée sans péripéties particulière, je vois un homme de dos, que je reconnaitrai entre mille. Il se trouve devant la porte de mon appartement. Mon cœur saute d'étonnement dans ma cage thoracique. Sa carrure imposante, son style vestimentaire plutôt sombre.
Ses tatouages dépassant de sa nuque.
H.
Comment a-t-il su où j'habitais ?
Je m'approche délicatement, pensant rêver.
Est-il bien ici ? Réel?
- H? demandais-je perdue.
- En chair et en os affirma-t-il.
Le son de sa voix me fait réaliser que je ne rêve pas.
Que je suis bien dans le hall de mon appartement.
Avec lui ici. Devant ma porte. Connaissant mon adresse, par je ne sais quel moyen.
-Qu'est-ce que tu fais ici ? lui posais-je perdue.
Lorsqu'il se retourne vers moi, je le vois tenir son ventre dégoulinant de sang ne montrant étrangement aucun signe de douleur. Si peu touché par son état que je me demande même si c'est juste une blague. De mauvais goût à coup sûr.
Mais le sang est bien réel, le bruit des gouttes qui s'échappant de ce dernier, sur le sol me tire de ma theorie.
Mon Dieu. Qu'a-t-il bien pu lui arrivé ?
Je regarde sa plaie choquée et ne peut m'empêcher de mettre ma main sur ma bouche horrifiée par la vision qui s'offre à moi. Ce n'est pas que je suis policière que je suis tolérante à la vue du sang.
Toujours aucun signe de douleur apparent sur son visage, alors qu'il y'a de quoi.
- J'appelle une ambulance.
Je sors rapidement mon cellulaire, prête à taper le numéro 911.
- Non dit-il simplement.
Je fronce les sourcils. Pourquoi ne veut-il pas que j'appelle une ambulance ? Son état a l'air plus que critique.
Conscience: Ce n'est pas pour rien qu'il est devant chez toi.
Je comprends alors qu'il ne veut pas que quelqu'un le soigne et que ce n'est pas de façon anodine qu'il se trouve devant chez moi.
Il veut que je le soigne. "Pourquoi moi ?" est la question qui me taraude.
Mon coté justicière prend le dessus sur la curiosité intensive que je ressens actuellement. Si il reste là, il perdra encore plus de sang et son état s'aggravera. Heureusement que mon métier me permet d'avoir quelques bases en secourisme. Par conséquent, je range mon téléphone et ouvre la porte de mon appartement.
- Rentre lui dis-je rapidement en allumant la lumière de l'entrée.
Je l'aide à marcher.
- Je peux le faire seul dit-il durement.
J'ai un mouvement de recul face au ton qu'il vient d'employer. I a réellement le culot de me parler comme ça alors qu'il est chez moi et que sa situation physique est critique ?
Je lève les yeux au ciel face à son arrogance. Il me suit d'une démarche qui n'est pas étrange pour quelqu'un de grièvement blessé. Je me dirige vers ma salle de bain. Lorsque j'y suis, j'ouvre le placard situé au dessus de mon lavabo et prend la trousse de secours. H s'est assis sur le rebord de ma baignoire et j'ouvre la trousse rapidement.
Désinfectant, aiguille, fil, compresse. Tout y est.
Je me lave les mains avant de m'accroupir afin d'être au niveau de son entaille. Cette dernière se situe au niveau inférieur droit de son abdomen. Je me demande ce qui a bien pu lui arrivé. Vu la profondeur et la marque de sa plaie, on l'a planté.
J'en suis certaine.
Mais dans quoi traine-t-il?
- Ça risque de piquer le prévenais-je.
J'applique le désinfectant mais il ne bronche pas une seule seconde. Comment fait-il pour ne pas crier ? Je souffrirai à sa place, crierai à la mort.
Est-il humain?
Je nettoie le sang séché et prend des gants stérilisés. Je prends l'aiguille, insère le fil à l'intérieur de ce minuscule trou et lorsque c'est chose faite, je le recouds délicatement.
- Qu'est ce qui t'es arrivé ? lui demandais-je concentrée sur sa plaie.
Il ne répond rien. Je souffle alors en m'arrêtant de le coudre.
- Comment peux-tu avoir le culot de venir chez moi et de ne pas me dire ce qu'il t'est arrivé?
Mon sang commence à bouillir lorsque je m'apprêtais à lui dire ses quatre vérités plus que dépassée par son caractère. Mais c'est à ce moment qu'il prend la parole :
- Un combat qui a mal tourné dit-il, serrant la mâchoire.
Il est étrangement plus tendu par ses dires que par son comportement.
Malgré ça, je le regarde étonné et me sent légèrement bête de m'emporter comme j'allais le faire.
- Au QG ? dis-je en me remettant à le coudre.
Il acquiesce.
-Tu n'as pas peur de me dire implicitement que tu as participé à un combat clandestin ?
J'ai même l'impression qu'il oublie que je suis flic et que j'ai le pouvoir, en deux en trois mouvements, de le mettre derrière une cellule.
H: Tu veux dire que tu peux me mettre en cellule ?
J'hoche positivement la tête.
- De un tu manques de preuves et de deux pourquoi me soignerai-tu alors ?
H:1; Moi: 0.
Il m'a prit de court. Il a raison. Malgré mes dires et mes « menaces », il me faut des preuves. Et ce n'est pas une plaie qui peut-être causée par de multiples accidents qu'il peut aller en prison. Puis, j'aurai pu ne serait-ce qu'à la vue de le voir devant chez moi, appeler Freddy et le prévenir.
Pourquoi je ne le fais pas ? Figurez vous que j'en ai aucune idée.
Je ne dis rien d'autre tout en finissant de le recoudre sans même qu'il ne grince des dents une seule fois. Je mets les compresses avec le scotch et me lave les mains lorsque c'est chose faite.
Il ne dit rien et regarde sa plaie, songeur.
Il n'a pas l'air de comprendre quelque chose au vu de ses sourcils froncés. Si il n'était pas aussi secret, je lui poserai des milliers voire même des milliards de questions. Bien évidement, ça serait une perte de
temps sachant qu'il n'y répondra pas.
Je m'essuie les mains et son téléphone se met à sonner. Il attend de prendre l'appel en me regardant. Comme si il attendait que je parte de la pièce.
Dites-moi que je rêve ?
Il me fait sincèrement comprendre qu'il aimerai que je parte de ma salle de bain ?
Je croise les bras, lui montrant ma détermination à rester ici. Il souffle donc voyant que mon comportement est catégorique. Il prend l'appel et je reste attentive aux moindres mots qui peuvent sortir de sa bouche.
- Cherche moi ce trou du cul affirma-t-il à la personne à l'autre bout de fil.
Cette dernière, dit quelque chose que je n'entends pas,comme d'ailleurs, l'entièreté de la conversation.
-Je m'en branle. Je veux savoir d'où il vient et avec qui il traine. Pour demain au plus tard.
H raccroche rapidement et se masse les tempes.
Je le regarde intriguée par son appel. Je crois qu'il a besoin d'aide.
Mon métier pourrait surement l'aider ?
Tout le monde en sortirai gagnant. Moi j'en apprendrai un peu plus sur cet homme et lui aura trouvé la personne qu'il cherchait.
- Tu as besoin d'aide ? demandais-je faussement désintéressée.
Il me regarde en souriant en coin.
- Non. Tu ne m'aideras pas.
- Pourquoi?
- Tu veux juste m'aider pour en savoir d'avantage sur moi dit-il en se levant comme si un couteau ne lui avait pas transpercé l'abdomen.
Il remet son haut et je souffle encore une fois, défaitiste. Il réussit toujours à avoir le dernier mot, chose, qui m'agace terriblement.
Je marche hors de la salle de bain et H se situe derrière moi. Je m'apprêtais à lui ouvrir la porte de mon appartement, pensant en avoir fini avec sa présence, quand je le vois assit sur mon canapé.
- Qu'est-ce que tu fais ? lui posais-je déboussolée.
- Je ne vais quand même pas conduire alors que je suis affaibli me dit-il de façon purement ironique.
Il joue sur son état. Alors que je sais pertinemment qu'il peut rentrer à son domicile. Comment est-il venu ici alors ?
- Oh que si. Tu vas rentrer.
H me regarde les deux bras de par et d'autre de mon canapé, pas l'once d'une seconde affaibli par sa plaie. Voyant qu'il ne bouge pas, je m'approche dangereusement de lui le forçant à se lever.
J'ai l'air ridicule.
J'ai plus de force qu'on ne pourrait le croire avec mon gabarit mais H a cent fois plus de force que moi. Je sais que c'est peine perdu mais je m'efforce de penser le contraire en tirant son bras.
- Tu risques de te faire mal.
Son ton montre légèrement de l'amusement.
Après de très longues secondes, continuant désespérément de le faire bouger, je m'assois sur mon canapé. Tellement de questions se bousculent à l'intérieur de moi. Je décide donc de prendre la parole:
- Pourquoi tu disparais une semaine et tu te pointes chez moi pour que je te soigne ? D'ailleurs comment tu sais où j'habite ?
- Mystère me dit-il.
- Grâce à tes contacts ?
Il n'acquiesce pas et ne dit rien non plus. Je ne vois pas d'autres solutions qu'il ai eu par le billet de quelqu'un. Il a l'air de pisté les gens au vu de son appel précédent. C'est tout sauf rassurant de savoir ça.
Peut-être qu'il me fait suivre ?
J'ouvre en grand les yeux face à cette pensée plus que plausible et me décolle de mon canapé rapidement:
- Tu me fais suivre ? dis-je en criant à moitié.
H fronce légèrement le front, irrité par le ton de ma voix.
- Calme toi. J'ai juste vu ton adresse quand on est venus cherchés Alexy toute à l'heure.
Je me détends instantanément. C'est vrai, je n'avais pas pensé à cette option. Au poste de police, il y'a les adresses des personnes qui travaillent ici pour qu'un jour, si nous mourrions sur le terrain, nos affaires soient entre de bonnes mains.
Conscience: Et puis pourquoi te ferai-t-il suivre?
J'acquiesce alors soulagée de savoir que je n'ai pas affaire à psychopathe. Enfin même, si il s'en rapproche sévèrement.
Conscience: Tu es bien trop méfiante avec lui.
Essaie de lui faire un temps soit peu confiance.
Ce que tu me demandes là est très délicat. Nous savons toutes les deux qu'il traine dans des affaires plutôt étranges sans oublier qu'il a un casier judiciaire. J'incarcère ce genre de personnes. Alors lui donner un temps soit peu ma confiance est très compliqué. Mélangeons tous ça avec le fait que je ne connaisse rien de lui.
Malgré ma confusion, mon état de fatigue se fait plus fort que jamais. Voyant l'heure, je devrai plutôt aller dormir maintenant, au lieu de continuer à me prendre la tête à savoir le pourquoi du comment.
- Tu devrais rentrer H dis-je en me levant.
- Pourquoi ? Tu as peur qu'on puisse passer une nuit dans le même lit ?
Il se remet à avoir ce ton de joueur dans la voix, chose que je déteste. Il parle comme si il avait gagné d'avance. Mais avec une policière, gagner n'est pas de tout repos.
- Tu es déjà affaibli, je ne voudrai pas aggraver ton cas dis-je en m'approchant de la porte d'entrée. 4
Je rigole légèrement avec moi-même face à mon sous-entendu.
- Et si je n'en ai pas envie ?
- Eh bien deux options s'offre à toi. Sois tu pars et rien ne t'arrives judiciairement parlant. Sois je te passe les menottes et t'emmènes au poste pour infraction chez une policière dis-je en le défiant du regard.
Conscience: Je ne serai comment dire mais ce jeu me plait fortement.
Eh bien tu es la seule.
Il se met devant moi et me regarde dans les yeux. I se penche pour ce que je pense, me faire la bise mais au lieu de ça, il embrasse délicatement le bas de mon oreille avant d'annoncer :
- Bonne nuit à toi Éna.
Face à ce contact, mes yeux se ferment instantanément. Des frissons me parcourent le corps. Mais ses pas sur le sol me ramène rapidement à la réalité.
J'ouvre la porte ne dit rien tout en évitant son regard. Lorsque son corps est entièrement à l'extérieur de mon appartement, je ferme la porte.
Je reste encore quelques secondes devant cette dernière réalisant ce contact on ne peut plus exquis.
Conscience : Rappelle le.
Puis quoi encore ?
J'éteins par la suite la lumière de l'entrée et pars dans ma chambre. Arrivée, je me change et m'allonge sur mon lit. Passant la couette au dessus de mon corps, je défais mon chignon et pose délicatement ma tête sur mon oreiller.
délicatement ma tête sur mon oreiller.
Pourquoi est-il venu chez moi ?
Pourquoi n'est-il tout simplement pas parti chez quelqu'un d'autre pour se faire soigner ?
Ou à l'hôpital?
Tout simplement comme quelqu'un de normal.
Conscience: Mais il n'est pas comme les autres.
Ça tu l'as dit.
Lui demander d'arrêter d'être mystérieux serait comme lui demandait d'arrêter de respirer. C'est vital pour lui j'en ai l'impression.
Je souffle légèrement et me laisse emporter par les bras de Morphée.
[….]
Lendemain : Vingt heures dix.
Ma iournée ne s'est résumée qu'a télé et manger.
Rien de transcendant. Me préparant doucement pour aller au poste je suis coupée dans mon élan par mon téléphone. Je regarde le destinataire.
Freddy.
Appel téléphonique :
- Comment tu vas ?
- Vient dès que possible. Un homme vient de tuer une femme sur la troisième et on manque de personnel me dit-il rapidement.
- J'arrive dis-je sans tarder.
Fin de l'appel téléphonique.
Je prends ce dont j'ai besoin, clefs de voiture, portable, cigarettes. J'étais censée être de nuit aujourd'hui mais le devoir n'attend jamais. Je descends rapidement, monte dans ma voiture et roule le plus vite possible au poste, tout en respectant le code de la route, évidemment. À destination, je rentre rapidement et Freddy m'accueille avec un rapport détaillé des événements.
- Un homme, la vingtaine, a été vu sur la troisième avenue avec une femme dans une ruelle qui criait qu'on l'agressait. Une passante a vu que quelque chose de louche se tramait et a eu le réflexe d'appeler la police. L'agresseur a remarqué et a tiré sur cette passante. Elle s'appelait Lena Bituane. Il est en fuite et nous devons le retrouver avant qu'il ne fasse sûrement plus de dégâts. On a un portrait robot fait pour la femme qui a réussi à se tirer d'affaire.
Mon instinct se réveille instantanément. La féministe en moi se doit de retrouver cet agresseur.
Cet ordure finira en prison.
- Tony tu viens avec nous. Alcarez aussi. On doit trouver qui est-ce type leur dis-je fermement.
Ils hochent tous positivement la tête et nous partons en route en voiture de camouflage pour repérer cet homme avec ce portrait tenu dans les mains de Freddy.
Il a comme il l'a dit, la vingtaine. Des yeux on ne peut plus marron, une barbe de trois jours je dirai.
On pourra se dire que ce portrait peut-être difficilement repérable, vu sa banalité, mais il a une particularité. Une énorme cicatrice lui longue la moitié du côté droit de son visage. Avec cet anomalie, il sera bien plus facilement repérable.
Nous faisons le tour de chaque quartier du nord mon collègue et moi. Alcarez lui fait le sud et Tony suit Alcarez de derrière, question de sécurité.
Nous roulons d'une allure plutôt anodine. On doit se fondre dans la masse pour ne pas paraître suspect.
Talkie-walkie d'Alcarez : Je crois qu'on a quelqu'un.
On attend longuement une réponse affirmative de sa part avant de décider si oui ou non, nous allons devoir les rejoindre.
Quelques secondes après, elles, qui m'ont parues interminables, une réponse d'Alcarez se fait entendre.
Talkie Walkie d'Alcarez : Fausse alerte.
Je souffle face au faux espoir que j'ai eu à faire face mais ne baisse pas les bras. Jamais. Nous allons trouver cet homme. Quite à ce que nous passions la nuit à faire le tour de la ville. Il n'a pas pu partir bien loin.
Freddy regarde à nouveau ce portrait robot et lorsqu'il lève la tête, un homme passe le trottoir.
Par conséquent je m'arrête afin de le laisser passer.
- C'est lui dit rapidement mon coéquipier.
Je comprends alors que notre homme est en face de moi alors j'allume les gyrophares et l'homme, qui je pensais, n'était qu'un simple passant se met à courir.
Nous voilà donc lancer dans une course poursuite.
Je roule rapidement mais cette homme passe les rues, chose qu'une voiture ne peut pas faire. Voilà quelque chose qui me complique la tâche.
- Descend. Cours de ton côté et moi je roule de mon côté dis-je en lui ouvrant les portières.
Il hoche la tête sans hésiter. Je freine rapidement, Freddy sort en une seconde chrono et se met à courir. Je me lance à nouveau et la voiture se met à rugir.
L'homme est dans mon champ de vision et passe le passage piéton pour partir dans une ruelle très longue. Je comprends plutôt vite que si je reste à T'intérieur de ma voiture, ne pouvant pas passer avec cette dernière dans une ruelle, notre agresseur nous filera sous les doigts.
Je me gare plutôt mal, sort de ma voiture avec mon pistolet dans la poche que je sors rapidement. Je cours et longe la ruelle sombre et plutôt délabrée.
J'entends ses pas courir sur le sol me prouvant que je ne cours pas après personne. Mais lorsque cette pensée me traverse, tout d'un coup je n'entends plus rien.
Plus aucun bruit de pas sur le sol.
Conscience : Devenons-nous folle ?
Non. Je suis certaine qu'il est ici. Je continue à marcher et tourne à la première intersection que je vois afin d'examiner la ruelle.
Personne.
Étrange.
Je continue dans ma lancée lorsque je tourne à nouveau guidée par mon instinct.
C'est alors que j'ai une vision qui s'offre à moi, qui me laisse sans voix.
Un homme tient par le cou l'agresseur que je traque depuis une bonne vingtaine de minutes.
L'agresseur n'a plus les pieds au sol, surélevé par l'homme qui le tient.
Étant dans la pénombre, je ne vois pas qui est ce qui vient de m'aider sans le vouloir dans ma quête.
Mais face la vision qui s'offre à moi, je me fais une réflexion.
Je crois que je n'étais pas là seule à le rechercher.
Peut-être que cette homme connaissait la femme qui l'a abattu ? Ou peut-être n'est-ce juste qu'un règlement de compte ? Tellement de scénarios sont possibles mais je ne tarde pas plus longtemps avant de prendre la parole :
- Lâchez cet homme dis-je en braquant mon arme.
La personne ne répond rien. J'entends l'agresseur recherché suffoquer.
- Ne pensez-vous pas que la prison est une punition bien plus lourde pour lui que de mourir ?
posais-je calmement.
Toujours aucune réponse de sa part.
- Ena cria Freddy paniqué.
Je me tourne brièvement pour voir mon coéquipier, paniqué. Il pense sûrement qu'il avait du m'arriver quelque chose.
J'entends une personne tombait sur le sol alors je braque bien précisément mon arme sur l'homme qui tenait l'agresseur.
Enfin, c'est ce que je pensais.
L'homme n'est plus ici. L'homme qui tenait cet homme, actuellement à terre reprenant sa
respiration, n'est plus là.
Suis-je folle ? Ai-je rêvé ?
Freddy regarde sur qui je braque l'arme et sort également la sienne, en signe de défense. Malgré T'épisode plutôt étrange qui vient de se passer, je reprends mes esprits en sortant mes menottes situé dans ma poche gauche.
- Vous êtes en état d'arrestation pour la mort de Lena Bituane. Tout ce que vous pourrez dire sera retenu contre vous. Vous avez le droit à un avocat.
Si vous n'en avez pas les moyens, un vous en sera fourni dis-je tout en lui mettant ces chaînes en fer. A
Nous nous dirigeons vers ma voiture et Freddy informe l'équipe que nous avons attrapés l’agresseur.
Nous le mettons dans la voiture mais avant de rentrer à l'intérieur de la voiture, j'entends de loin
une voiture grondait partant à pleine vitesse.
J'ai comme le pressentiment au fond de moi que c'était cet homme à qui j'ai eu à faire face il y'a de ça quelques minutes.
Freddy me coupe dans mes pensées me disant qu'il est temps d'y aller. Je rentre à l'intérieur, allume le moteur et nous allons tout droit au poste de police.
Une nouvelle mission de réussie pour mon coéquipier et moi-même.
Pdv de H:
Quel était donc la probabilité à ce que je tombe sur
Ena, au moment même, où j'ai trouvé l'enculé qui m'a planté au QG?
Même si elle sait que je suis un tolard je ne pouvais lui dire que c'était moi, qui était présent.
Elle m'aurait embarqué pour agression. Même si elle m'a soigné quand je suis parti chez elle après m'être combattu au QG, elle n'était pas présente.
Alors elle n'avait pas de quoi m'inculper, manquant considérablement de preuve.
Si elle avait su, elle aurait du faire son boulot et aurait su qui j'étais par la suite, forcé de dire mon identité.
Cacher qui je suis en étant présent dans sa vie est bien plus compliqué que je ne l'aurai pensé.
Putain, putain, putain.
Cette fameuse policière, Éna, est tout ce qu'il a de plus intriguant. Elle est complexe. Avec tous ces événements, vous vous doutez bien que mon plan initiale se voit être plus compliqué que prévu. Elle est plus coriace que je ne le pensais. Elle est très méfiante. Elle me tient tête, à du tempérament, et ça rend la partie plus longue et d'autant plus interessante.
J'aurai pu buté cet homme pour avoir eu l'audace de me planter. Moi. Hice Suarez. Mais suite aux paroles d'Ena, je me suis bizarrement résigné. Non pas que je n'ai pas eu le courage de tuer ce fameux Franco mais ma conscience, elle, qui n'est plus raisonnable depuis un certain temps, a su admettre qu'Éna avait potentiellement raison. Il a un casier judiciaire à n'en plus finir. Ventre de drogues, braquages à main armés, homicide...
Il va pourrir en prison. Suis-je rancunier ?
Absolument.
Je suis alors, suite à ça, parti en trombe jusqu'à chez moi la tête dans les pensées. Arrivé passant le pas de la porte une dizaine de minutes plus tard, je
vois Azid.
Qu'est ce qu'il fout ici ?
Il est assit dans mon salon, songeur. Lorsqu'il remarque ma présence après que j'ai fermé la porte, il me regarde on ne peut plus sévèrement.
Qu'est ce qui lui prend ?
- Pourquoi t'intéresses-tu à Éna Pazer ? dit Azid sérieusement.
A suivre….
