
Résumé
Rendre justice et avoir le sentiment d'avoir établi la paix est l'uns des sentiments les plus gratifiante que nous puissions ressentir. Ce sentiment inexplicable que nous avons lorsque l'on sait qu'une bonne action a été faite. Mais si nous pensions rendre justice alors que nous avons fait linverse? Vengeance, ce sentiment irrévocable de répondre à une souffrance que l'ont nous as infligés. Quelle souffrance est plus dure à supporter ? La douleur physique, blessé ? Ou la douleur psychique que nous ressentons face à un individu qui nous as trahis? Ena, 25 ans est une femme policière méfiante, dure, qui a à son actif inculpés plus de criminels que des policiers qui ont 30 ans de carrières. Passant de tous types de personnes, ayant commis des horreurs plus macabres les unes que les autres. Hice, arrogant qualifiait de sans cœur est l'un des hommes qu'Ena a inculpé. La différence? Il n'a pas commis le crime pour lequel cette policière l'a emprisonné. C'est ici, à cet instant précis, que le mot « Vengeance » prend tout son sens. Hice attend de mettre en marche ce plan depuis cinq longues années afin de se venger de cette injustice. Certains diront qu'il est sans cœur, certains diront qu'il est justifié. Vous vous demandez sûrement quel est ce plan si diabolique ? La faire tomber amoureuse de lui. Va-t-il arriver à ses fins ? Ce plan va-t-il marcher sur cette femme différente des autres? Ne risque-t-il pas de se brûler les ailes ? Quelles seront les conséquences ? __________________pdv de Hice. Flashback: Cinq ans plus tôt Me voilà debout devant la juge auprès de mon avocat. J'attends que la sentence se mette à tomber lorsque la juge prend la parole suite à ce silence qui me paraît interminable : - La décision est prise. Monsieur Hice Suarez, vous êtes inculpés pour huit ans de prison avec sursis pour avoir tué Milo Martez. Elle frappe son marteau scellant sa décision. Mon coeur se ferme. Mon avocat ferme les yeux défaitiste et moi je sers le poing, fou de rage. La policière qui m'a inculpé est dans le fond de la salle. Ainsi je me tourne vers elle. Cette dernière me sourit avec un sourire plus que satisfait. C'est à cet instant précis que je me jure à moi-même, lors de ma sortie que je me vengerai. Croyez moi. Et elle s'en mordra les doigts. À suivre dans #Vengeance...
#chapitre1️⃣
Cinq ans plus tard :
Tac, Tac, Tac.
Le marteau en fer tambourinant sur la porte de notre cellule me fait grogner.
Pourquoi faire autant de bruit ? C'est le matin, bordel.
Un garde de la prison ouvre notre porte et me lance des habits de rechange.
- Aller Suarez c'est ton jour de sortie dit ce garde mauvaisement.
Il se fait un malin plaisir pour ma sortie de me réveiller dans les règles de l'art. Je le regarde amèrement ne pouvant rien faire d'autres. Ma nervosité me dirait de le frapper mais mon cerveau me dit de ne pas le faire afin de ne pas rester quelques mois de plus ici. Déjà que je devais rester trois ans de plus, mais pour "bonne conduite", ils ont réduits ma peine. J'ai juste fait en sorte de ne pas me montrer lorsque les gardes étaient dans les parages dans le but d'attaquer mon plan le plus tôt possible. Alors ça serait dommage que je reste plus longtemps juste pour avoir cédé à ma nervosité.
- Pressé de sortir ? me demanda mon codétenu.
J'observe le lit en face du mien pour observer
Guillo, tout en m'habillant.
- Oh que oui.
Non pas pour les raisons qu'il pense. Il doit surement se dire qu'à ma sortie, je vivrai pleinement ma liberté, partant surement loin d'ici.
Mais c'est bien tout le contraire. J'en ai rien à foutre de rester ici, n'ayant eu que pour habitats différentes cellules au cours de ma vie. Mais parce que cette femme, elle qui m'a inculpé pour être l'auteur de ce crime, qui n'était tout simplement pas moi, va s'en mordre les doigts.
J'aurai sincèrement tué mon meilleur pote ? Quel enflure ferait ça ?
Le jour où je suis arrivé dans cet prison, j'ai commencé à songer à une vengeance que même Lucifer n'aurait pas eu idée. Passant de toutes sortes de tortures psychologiques possibles. Mais finalement i'ai trouvé bien mieux.
Je vais la faire tomber amoureuse de moi.
Diabolique ? Oui. Et à vrai dire, j'en suis on ne peut plus fier.
Passez cinq ans à se torturer l'esprit, à être rongé par ses démons change l'homme. Physiquement parlant aussi. J'ai totalement changé. J'ai bien plus de tatouages qu'à mon arrivée, j'ai gagné en masse musculaire trouvant dans le sport une sorte d'échappatoire qui m'aidait à m'aérer l'esprit.
Guillo me fait une légère accolade. Il a été mon compagnon de cellules pendant cinq ans maintenant. Il ne va pas me manquer mais disons que sa présence ne me dérangeait pas, chose qui est rare voire inexistante maintenant.
Je prends le reste des habits qui trainaient sur mon lit, les mets dans le sac qu'on m'a donné en même temps que mes affaires. Le même garde vient ouvrir la porte de ma cellule me faisant comprendre qu'il est l'heure pour moi.
Je sors et regarde une dernière fois ces lits l'un en face de l'autre n'ayant qu'un fine couverture pour nous protéger du froid, ainsi que ces murs plus que délabrés débordant de moisissure. Ce sol froid ne me manquera pas. Les trous dans ces murs également. Et cet odeur de mort non plus.
Je pars suivant le garde dans ce long couloir. Les détenus crient mon nom en guise d'au revoir.
- Tu vas nous manquer ma poule dit Anthony me faisant les yeux doux.
Je lui lance un doigt d'honneur et sourit légèrement en coin.
À moi la liberté.
Enfin je dirai, à moi la vengeance.
Plusieurs gardes sont autour de moi et l'uns d'eux ouvre la porte. La lumière s'offre à moi et vient couvrir ma peau. Mon nez respire l'air frais. Face à ce sentiment inexplicable je ferme les yeux. Le visage de cette femme me vient en mémoire et je comprends qu'il est temps.
Lorsque je les ouvre à nouveau, cette grille métallique disparait et mon frère se retrouve devant moi avec son mono-space.
La vie de parents pensais-je dégouté.
Mes liens avec ma famille sont bien plus compliqué qu'avec une famille banale. Mon père est un alcoolique qui ne sait faire que boire de sa vie.
Violant, arrogant, parano, sont les maitres mots de
son caractère. Ma mère est morte il y'a plus de sept ans maintenant. Mon frère, Vic, lui est marié avec trois enfants.
C'est le seul qui a réussit sa vie.
Mais mes liens avec lui se sont détériorés depuis que je suis rentré ici, dans cette prison. Il me pense coupable du crime dont j'ai été inculpé. Toutes les preuves prouvaient que c'était moi qui avait tué Milo. Par conséquent, personne ne me croit. Même pas mon propre sang. Je lui en ai voulu au début, terriblement, mais je me suis fait à l'idée que même mon frère avait une étiquette sur moi. Mon père n'est même pas au courant d'où je suis et ce n'est pas plus mal.
- Qu'est-ce que tu veux faire pour ton premier jour de sortie ? demanda mon frère en souriant.
- Boire un bon verre de scotch.
L'alcool ici n'était pas terrible, étant passé par toutes sortes de camions avant son arrivée. Vous vous dites sûrement que l'alcool n'est pas autorisé en prison, mais quand les gardes sont eux-mêmes des ex tolards, les choses sont plus faciles à faire passer.
Il lève les yeux au ciel et me fait un câlin. Je n'y réponds pas n'aimant pas les contacts physiques avec qui que ça soit. Il se reprend et me sourit légèrement.
Il sait.
On monte dans sa voiture mais avant d'aller dans un quelconque bar pour boire mon verre, j'aimerai passer devant le commissariat où cette femme travaille. Tout simplement afin de voir ce visage qui me hante depuis bien trop longtemps maintenant.
Je suis plutôt bien informé sur sa vie. Même en prison se faire des contact est plutôt facile. Mais maintenant que je suis de sortie, mes recherches seront bien plus détaillées, plus précises. C'est avec ces pensées que je demande à Vic de passer dans ce quartier histoire d'avoir un aperçu de ce qui m'attend.
Pdv de Éna
- Tous ce que vous allez dire pourra être retenus contre vous contre la justice. Je vous conseille de prendre un avocat car vous allez en avoir besoin lui dis-ie fermement.
Je lui passe les menottes sur le capot d'une voiture et le fait monter dans la voiture de police avec mon collègue.
- Bon travail affirma mon coéquipier, Freddy.
Je lui souris puis on se met à rouler direction le poste de police.
Cet homme a violé plus de 12 femmes en l'espace de 3 mois. Vous vous doutez bien que la satisfaction de l'avoir attrapé ainsi que mon sentiment de fierté sont tout deux très forts.
Conscience: Ton père aurait été fière de toi.
Je me souris à moi-même. Je l'espère.
Je suis devenue policière grâce à lui. Il a toujours été dans ce domaine la et après sa mort, j'ai prit sa relève comme pour perpétuer sa mémoire. Il me manque affreusement et ne se passe pas un jour sans que je ne pense pas à lui.
On arrive devant le commissariat. Freddy sort en premier et moi je reste quelques secondes à l'extérieur pour me vider l'esprit.
Faire ce travail n'a jamais été de tout repos mais jamais je n'ai envisagé de partir. Rendre justice n'est que gratifiant envers soi-même. Ça fait plus de cinq ans que je travaille dans ce domaine et je n'ai iamais été aussi comblée.
Rendre justice est ma vocation.
Je sors de la voiture, avec ma cigarette à la main et respire l'air frais que la fin de ce mois d'octobre nous offre.
J'ai toujours adoré l'automne. Les feuilles qui tombent des arbres, la fête d'Halloween qui approche à grand pas. Les décorations dans les rues rendent les gens plus joyeux et plus chaleureux entre eux.
J'écrase ma cigarette lorsqu'elle arrive pratiquement au mégot. C'est quand je me tourne pour la jeter à la poubelle que je vois un homme dans un monospace, arrêté au feu rouge.
Ses traits de visage sont magnifiques. Il a une mâchoire carrée, un nez dur qui va parfaitement avec la forme de son visage. Des yeux marrons foncés qui lui donne un regard mystérieux. Sans parler de ses tatouages qui débordent de son cou.
J'ai rarement vu un homme d'une beauté pareil. Il doit avoir des origines latines ou bien italienne. Un aura puissante émane de lui.
Le danger.
Aussi étrange que cela puisse paraître, ce visage me fortement quelque chose. Mais il m'en est impossible de me souvenir d'où est-ce que je l'ai vu.
Conscience : Vu son allure, tu as sûrement du le voir au poste de police.
Peut-être bien oui.
Il me regarde également et se met à sourire en coin.
Lorsque je réalise que cela fait bien trop longtemps que je le fixe, peut-être même, la raison de son sourire, je reprends mes esprits et rentre rapidement dans le commissariat. Malgré ce que je pourrai dire pour le nier, ce regard a provoqué quelque chose de retournant en moi.
Conscience : Tu mouilles.
Haha. Très drôle.
Lorsque je rentre à l'intérieur du poste de police et que je mets mes pensées dans un coin de ma tête, je regarde mes collègues et me rend compte que l'on m'applaudit. Je leurs souris heureuse et Freddy vient à mes côtés.
- Tu as sauvé la vie de plusieurs femmes aujourd'hui m'énonça-t-il souriant.
Je lui fais une accolade, touchée par ses mots.
Cet homme va se faire juger dans très peu de temps et ie me ferai une hâte d'assister à son procès.
Pdv de Hice
Je ne pensais pas que cette femme avait autant changé même si le temps d'attente était plutôt long.
Elle est magnifique je dois l'admettre. Elle doit facilement faire plus d'un mètre soixante-dix. Elle a un carré brun mi long et des yeux verts. Le plan va être plus croustillant que je ne le pensais. Au feu, j'ai vu son regard qui me dévorait. J'ai quasiment la certitude que je peux être un homme qui lui plait malgré mon casier judiciaire.
Tous ces éléments me facilitent considérablement la tache.
Après l'avoir aperçu et que le feu soit passé au vert, j'ai demandé à Vic de me laisser au premier bar venu. Lui disant simplement que j'avais besoin de me recentrer. Propos totalement faux. J'ai juste besoin de penser à comment je pourrai débuter ce fameux plan, riche en couleurs. Je ne peux pas être au même endroit qu'elle au même moment. Parce que même si les coïncidences existent, les flics sont très vite méfiants. Il va alors falloir que je sois malin.
- Un scotch sec, sans glaçon demandais-je froidement.
Le serveur exécute faisant son métier. Je me masse les tempes me concentrant sur mes pensées bien trop nombreuses.
- J'en crois pas mes yeux affirma une personne à mon egard.
Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qui vient de me parler. Je reconnais cette voix. C'est Azid. Il s'assoit à côté de moi et me tape le dos de façon amicale.
- Quand est-ce que t'es sorti ? me demanda-t-il plus qu'heureux.
- Aujourd'hui lui répondais-je simplement.
Azid était ce qu'on qualifierait d'ami avant que tout ça n'arrive. Avant la mort de Milo. Avant ces cinq ans écoulées.
Il discute avec moi et vient à me proposer de passer au QG ce soir. Voilà des années que je n'avais pas entendu parler de cet endroit même si mes pensées étaient parfois diriger sur cet endroit.
Ce lieu où les bagarres clandestines à la Fight Club se font. Comment ie connais cet endroit ? Parce que j'en suis le créateur.
J'accepte sa proposition même si cela voudrait dire que je vais devoir être confronté à des souvenirs que je voulais oublier. La maison est là maison.
- On se voit ce soir alors dit-il en posant une cigarette sur ses lèvres.
Il part toujours en rigolant, étonné de m'avoir croisé, sans réponse de ma part, sachant que je serai présent.
Mon verre arrive au moment où Azid passe le pas de la porte. C'est donc ainsi que je bois mon verre dans la plus grande sérénité, seul. Pour mon plus grand bonheur.
Pdv de Éna:
Minuit cinquante-neuf:
Je suis dans un endroit que je ne connais que trop bien. Mes hommes m'ont appelés en me disant que des bagarres se faisant dans cet endroit que l'on surnomme le "OG". Mes collègues sont déjà venus ici et qualifie ce lieu : "L'obscur". Pourquoi ? Cet endroit ne vit que la nuit et les personnes qui s'y trouvent sont plus sombres chacune.
Cet endroit est réputé dans les locaux de polices pour sa violence sans nom et où les dealeurs font leurs échanges avec les clients. Je me demande qui a bien pu avoir l'idée de créer cet endroit macabre.
Il faut être tordu pour créer ça.
Mais me voilà en route, pour en arrêtant certains qui ne sont pas que des bagarreurs. Certains des dealers qui y sont, sont recherchés depuis des mois pour ventes d'organes. Le monde de la rue est plus sombre qu'on ne peut le croit.
Bien sur, j'arrive en couverture. J'ai ma voiture personnelle et je suis en compagnie de Freddy qui, en plus d'être mon collègue, est mon meilleur ami dans la relation du personnelle.
On descend de ma voiture après s'être regardés d'un regard remplit de détermination. Un cercle est formé un peu plus loin de ma voiture, où certains hommes crient face aux coups qui s'enchaînent.
Mais non des cris de douleur, des cris de courage.
Bruits que je peux entendre d'ici tellement l'intensité et la force sont élevées.
La majeure partie du terrain est constitué de béton et de quelques debris par terre. Rien aux alentours n'est discerné. Des potos de fer forment un cercle à l'endroit où les combats se font. Face aux mondes, des voitures maquillent l'endroit désert initialement.
Les hommes ici sont loin d'être les hommes que les femmes aimeraient fréquenter à en lire leurs cassiers judiciaires. Certains sont impliqués dans des affaires avec la mafia, d'autres sont des violeurs. Le plus light que nous pouvons trouvés ici ce sont des braqueurs de banques.
Vous comprenez alors pourquoi mes collègues appellent cet endroit: "L'obscur".
Freddy me tient par la taille de façon protecteur. Je lui souris pour lui faire comprendre que tout va bien. Il est très soucieux avec moi, un trait de caractère que j'apprécie chez lui. Il pourrait risquer sa vie pour sauver la mienne sans même y réfléchir.
Il est le frère que je n'ai jamais eu.
Une femme complètement bourrée vient me parler en me criant des choses incompréhensibles. Moi qui devait me faire discrète, je crois que c'est mission impossible maintenant.
Certaines personnes se retournent et nous regardent assez mal Freddy et moi. Ce lieu est un endroit pour les habitués alors voir des inconnus ne doit pas énormément leurs faire plaisir.
La femme continue de crier en me disant que je ne suis qu'une salope mal baisée.
Très aimable vous ne trouvez pas ?
C'est ainsi qu'un homme, le plus méfiant, vient à
nous et nous demande :
- Qui vous as invité ? nous demanda-t-il sévèrement.
On le regarde sans perdre nos moyens même si aucun échappatoire n'est actuellement possible. À part si un miracle se produit, comme Zeus qui viendrai foudroyer cet endroit ou que la maladie d'Alzheimer le frappe subitement. On pensait se faire discret et repérer des hommes que nous pourrions inculper si ils étaient prit en flagrant délit mais maintenant, cette mission se voit vite tomber à l'eau.
- Moi affirma un inconnu derrière nous.
Sa voix est rauque et sévère.
L'inconnu qui nous a demandé qui nous avaient invités perd rapidement ce qui lui sert de testicules face à la personne qui a miraculeusement sauver notre couverture.
Qui est-ce ?
Je me tourne vers l'individu qui se situe derrière nous afin de faire taire ma curiosité. Je remarque alors que c'est l'homme que j'ai vu dans la voiture près du poste de police cette après-midi.
Quelle drôle de coïncidence.
Moi qui pensait que ma curiosité s'apaiserait, c'est bien tout le contraire maintenant.
Je le regarde d'en haut, tellement d'en haut que j'ai l'impression que je vais me faire un torticolis. Il doit sûrement faire plus d'un mètre quatre vingt-dix. Même si je fais un mètre soixante treize, j'ai l'air ridicule à ses cotés.
Malgré sa beauté qui me frappe à nouveau, je ne comprends pas pourquoi il a prit notre défense.
Mais je comprends surtout mal quelque chose. Il sait que je suis policière. Il m'a vu dans mon uniforme cette après-midi. Mais pourtant il ne grille pas ma couverture.
Peut-être qu'il ne souvient pas de moi ?
Il ne m'aurait pas sauvé, sûrement même la vie, si il se souvenait de moi.
Très intriguant.
Il ne sait alors peut-être pas pourquoi je suis ici si il ne se souvient pas de moi ? Au vu de son allure il a l'air d'y être venu plus d'une fois et même d'y venir régulièrement.
- Je suis désolé mec lui dit-il précipitamment.
- Dégage lui ordonna cet homme qui a sauvé notre couverture.
Il n'a pas l'air d'en avoir quelque chose à faire de ce que les gens peuvent penser de lui. Il a l'air dangereux. Non ce n'est pas une impression.
Il l'est.
Il a cette lueur dans les yeux que j'ai déjà vu autre part mais que je suis incapable de me souvenir.
C'est tellement frustrant.
Conscience: Si tu continues à le regarder, il va penser que tu le mattes.
Oui, merde.
Je me retourne m'attentant à voir Freddy derrière moi mais bizarrement je ne le vois plus. Je me mets à légèrement paniquée. Vu l'endroit dans lequel nous sommes, sa disparition me fait très peur.
Où est-il?
Inconnu: Ton ami est parti en bonne compagnie dit-elle en pointant quelque chose derrière moi.
Je suis son doigt du regard.
J'espère que c'est une blague ?
J'ai oublié de vous parler du côté de Freddy qui adore la sensation d'être plu. Il cherche au fond de lui l'amour de sa vie qu'il n'a pas trouvé mais qu'il continue désespérément à chercher.
Je lève les yeux au ciel et essaie de capter l'attention de mon collègue. Car oui, la, nous sommes actuellement en couverture pour le travail.
Je souffle défaitiste au bout de quelques longues secondes remarquant que Freddy a même oublié pourquoi nous sommes venus ici. En parallèle, j'entends l'inconnu parler à un homme.
Je n'arrive pas à entendre leur conversation. Ma curiosité se fait plus forte que jamais face à cet inconnu, qui, je pensais ne pas revoir d'aussi tôt voire ne pas revoir tout court.
- Tu devrais rentrer me dit-il maintenant face à moi.
Je le regarde. Son ton est ferme.
- Et pourquoi ça ? dis-je en fronçant les sourcils.
- Je suis le seul à savoir pourquoi tu es réellement ici. Ce n'est pas pour assister aux combats mais pour mettre en cellules la plupart des gens qui sont là.
Je suis étonnée de sa perspicacité et de son assurance. Mais ma théorie sur le fait qu'il se souvenait peut-être pas de moi se voit être obsolète.
Il vient alors de sauver la couverture d'une flic ?
Pourquoi ?
Les gens d'ici n'apprécient peu voire pas ma profession.
- Qui te dit que je n'aime pas réellement assisté à des combats clandestins ? lui dis-je en croisant les bras.
- Ça serait le summum du paradoxe m'affirma-t-il.
Je rigole légèrement face à son propos. Il marque un point. Je ne peux pas être une justicière le jour et oublier tous mes principes la nuit.
Malgré mon rire, je me reprends. Il ne manquerai plus que je sympathise avec un homme qui a sûrement un casier judiciaire.
- Comment tu t'appelles ?
Mon ton est faussement amical. Je veux savoir son nom pour pouvoir avoir un visu de son casier. Pour savoir si oui ou non je l'ai déjà vu. Ou tout simplement, si c'est mon cerveau qui me joue des tours.
- Bien joué mais non. Si tu veux savoir mon casier judiciaire, tu n'as qu'à me le demander énonça t-il. E
Merde. Il est fort.
Qu'il soit au courant du domaine dans lequel je travaille me met fortement en situation d'handicap.
Il a le pouvoir.
Mais me voilà étonnée de sa révélation. Il me dirai son casier judiciaire sachant qu'il est courant dans quoi je travaille ? Alors que je pourrai sûrement l'inculper si je faisais des recherches dans sa vie ?
Conscience : Il n'a pas l'air d'avoir peur d'aller en prison. Ou, vu son allure et des endroits dans lesquels il traine, d'y retourner.
- J'ai fait plusieurs mois de prisons pour vol à mains armés, combats clandestins et ventes de drogues me dit l'inconnu.
- Tu m'as l'air serein de m'annoncer ça alors que je pourrai te passer les menottes, si je le voulais lui dis-je.
Il sourit légèrement, toujours aussi confiant, et s'approche de mon oreille en m'affirmant :
- Crois moi, entre toi et moi la prochaine qui aura des menottes ça sera toi dit-il avant d'effleurant mon lobe d'oreille.
Même si mon estomac réagit bizarrement face à sa révélation et que je suis extrêmement gênée de son sous-entendu, je ne montre rien. C'est ainsi que je lui réponde du tac au tac :
- Tu peux toujours courir lui dis-je fièrement.
Je pars donc sur cette belle note trouvant que notre place à Freddy et moi n'est plus ici. Ainsi que fortement troublée par ce qu'il vient de se passer.
Je prends Freddy sur mon passage avant qu'il ne s'excuse auprès de cette femme :
- Tu m'excuseras mais ma sœur veut qu'on rentre.
Si ie n'étais pas au courant de ce que nous sommes, j'y aurai cru sans hésiter. Dans notre travail, le mensonge est l'une des choses que l'on doit maîtriser en premier.
-RAS dis-je en soufflant doucement.
Je repars dans ma voiture rapidement au côté de Freddy. Je monte côté conducteur et mon collègue côté passager. Je le gronde légèrement par sa discussion avec cette femme et son inadvertance. Il ne faut jamais mélanger boulot et plaisir personnel.
C'est la règle. Et encore moins ici. Il devrait le savoir depuis le temps.
Mais malgré ce que je lui dis tout en allumant mon moteur, Freddy me parle de ce qu'ils se disaient lui et cette fameuse femme. Je lève les yeux au ciel devant son stupide romantisme. Et malgré moi, dans un coin de ma tête, je pense à cet homme qui est là définition même du mot paradoxe.
Qui est-il?
Après être rentrée de cette soirée, étrange, on peut le dire, j'ai fermé les yeux quelques maigres heures.
Me voilà donc en tenue de sport prêt à aller faire mon footing matinal. J'ai pensé à beaucoup de choses, choses qui a mit des bâtons dans les roues à mon sommeil.
Même si j'aimerai ne pas l'admettre, j'ai également pensé à cet homme. Le mystère qui émane de lui est très attrayant. Et savoir que son visage ne m'est pas inconnu me fruste fermement.
Où est-ce que j'ai bien pu le voir ?
Conscience: Tu te fais surement des films. Si tu le connaissais, tu l'aurais su le premier moment où tu l'as vu.
Tu marques un point. Mais je ne comprends pas pourquoi lorsque je le regarde, ses iris me sont si familières.
Je sors, le soleil se met à se réveiller doucement prêt à nous offrir un magnifique lever de soleil dans de minutes lointaines. Je trottine tout en mettant en marche ma musique et lorsque cette dernière s'active, je me mets a courir de façon plutôt régulière.
Courir m'a toujours permit d'évacuer pendant des périodes stressantes ou encore lorsque j'ai besoin de me recentrer sur moi-même. Et j'en ai bien besoin en ce moment même.
Malgré mon footing matinal, nous sommes samedi et aujourd'hui mes collègues m'ont dit de prendre un jour de repos trouvant que j'ai beaucoup travaillé ces temps-ci. Alors, je n'ai rien de prévu pour la journée. Pour mon plus grand bonheur, notez l'ironie.
Au fur et à mesure de mes pas, des pensées viennent s'immiscer à l'intérieur de moi sans même que je ne m'en rende compte. Je pense à mon père, lui, qui j'espère se repose de là où il est. Je pense à ma mère qui est actuellement en Thaïlande, buvant sûrement, un cocktail frais au bord de la plage. Je souris face à cette pensée. Je pense également à la vie que je mène et au bien fond que rendre justice me provoque.
Ce sentiment est comme une drogue pour moi. Il m'en est vital.
Mon téléphone se met à sonnerie coupant ma musique ainsi que mes pensées. Je regarde le destinateur. C'est Mia.
Ma sœur.
Je me vois être étonnée qu'elle puisse m'appeler à une heure aussi matinale. Ce ne sont pas dans ses habitudes.
Appel téléphonique :
- Comment tu vas ? dis-je la voix saccadée.
- Plutôt mal. Je ne voulais pas t'en parler pour ne pas que tu t'inquiètes pour moi. Mais il y'a trois jours, Fred m'a dit qu'il avait besoin de prendre ces distances avec moi. Depuis je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit affirma-t-elle.
- Quoi ? Tu aurais du m'en parler lui dis-je inquiète.
- Je ne voulais pas t'embêter avec la tonne de travail que tu as. Mais résultat des courses, j'ai envie de faire la fête.
Elle est en arrêt maladie à cause d'une chute qui a cause des douleurs à son dos. Elle n'a jamais réellement eu le besoin d'être en arrêt trouvant la douleur bien assez surmontable mais son patron l'a forcé. Il ne veut pas perdre du personnel. Mais elle reprend le travail sous peu.
La solitude a du s'accaparer d'elle.
Je rigole légèrement face à son propos. Mais lui demande d'abord, de m'expliquer ce qui a poussé
Fred, son copain de plus de 2 ans, à prendre cette décision.
- Il a dit que nous étions dans une routine. Qu'il avait besoin de réfléchir à ce qu'on pourrait devenir bla-bla-bla dit-elle faussement lasse.
Elle fait la femme pas touchée par les propos qu'elle m'énonce mais je sais qu'au fond ce qu'il lui a dit la touche profondément. Pour Mia, Fred est l'homme de sa vie et d'ailleurs pour moi aussi. Ils s'aiment tellement que ça m'en donne, parfois, la nausée.
Mais Fred rend vraiment heureuse Mia et c'est l'essentiel. Mais elle ne veut pas le dire, elle est comme moi. Elle ne montre pas ce qu'elle ressent.
- Explique moi le programme dis-je en souriant.
Je sais bien qu'elle a une idée très précise derrière la tête. C'est ainsi que ma sœur m'explique qu'une boîte de nuit a ouvert ses portes il y'a quelques semaines et qu'elle est apparemment bien réputé auprès des gens de la ville. Je ne suis pas contre alors je lui en fais part et je peux la sentir sourire à l'autre bout du fil.
- Qu'est ce que je ferai sans toi ? Mets toi en bombe. On se rejoint à l'adresse que je t'envoie à vingt trois heures.
Fin de l'appel téléphonique.
L'appel se finit rapidement et je m'arrête essoufflée. Je ne me suis pas rendue compte que je m'étais autant éloignée de chez moi, ayant couru tout en étant concentrée le long de l'appel.
Je rebrousse chemin vers mon appartement, bien contente d'avoir un sens de l'orientation fonctionnel, toujours en courant et décide de prendre soin de moi au cours de cette journée.
Je rentre dans mon immeuble, insère la clé dans la serrure de ma porte et n'ai qu'une envie. Me laver.
Pour enlever toute cette sueur sur mon corps ainsi que les pensées qui vont avec. J'essaie alors de faire le vide de mes pensées pour le reste de la journée.
A suivre….