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#chapitre2️⃣

Pdv de Hice

Une clope à la main, je regarde par la fenêtre de l'appartement de cette femme que j'ai rencontré au QG. Grande, blonde, yeux bleus, poitrine proéminents. Anodine, banale.

Les femmes là-bas ne cherchent, pour la majorité, rien de sérieux ce qui me va amplement. Ne voulant passer que du bon temps la durée d'une soirée.

Je tire une dernière latte sur ma clope et l'écrase sur le cendrier. Voyant le soleil se lever, je dois aller voir mes contacts. Un mec, Ric, qui plus est, est un infiltré dans le domaine de la police. C'est juste un toxicomane qui serai prêt à me donner des informations sur qui je veux juste en échange d'un mug de cocaïne.

La drogue te fait tomber bien plus bas qu'on ne le croit.

Mais ça m'arrange. Je veux tout savoir d'elle. Les études qu'elle a fait, sa famille, si elle est célibataire... J'irai même a savoir si elle a une couleur préférée. Je veux tout savoir.

Je sors, une veste à la main mais cette femme dont j'ai oublié le prénom, m'arrête en tenant ma queue.

- Tu reviens quand tu veux affirma cette inconnue, désireuse.

Elle me regarde d'un air qui me dévore. Je ne dis rien, la toisant presque, et sort de chez elle.

Je prends la voiture d'Azid, qu'il m'a laissé le temps que je récupère la mienne, et part rejoindre ce tox, Ric. Une bonne quinzaine de minutes plus tard, j'arrive devant une sorte de bunker loin des regards d'autrui. Je sors de la voiture et voit cet homme derrière un poto de fer.

Je m'approche de lui sereinement. Il remarque alors ma présence.

- T'as ce que j'ai demandé ? dit-il de façon nonchalante.

Je le regarde sèchement. Le ton qu'il emploie me déplaît fortement et puis sa question est remplit de stupidité. Il pense que je suis ici pour enfiler des perles ?

Quand Ric comprend que je l'ai, il me donne un dossier.

- Ena Pazer. Flic depuis plus de cinq ans. Elle a incarcéré plus de criminels que des gens en trente ans de carrières. Elle est douée.

Je le regarde dès à présent méchamment.

- T'as lu le dossier ? lui dis-je froidement.

- Je me faisais chier.

Face à mon regard Ric se rend compte que le dossier n'était pas à lire. Il se met à se chier dessus au sens figuré lorsque je l'attrape par le cou.

Personne n'a à savoir autant sa vie que moi. Ce toxico se met à s'excuser plus d'une fois mais je sers plus fort ma main sur son cou.

Conscience : Sois plus intelligent. Tape la où ça fait mal.

Tu n'as pas tord.

Malgré mon envie de rester comme ça des heures et de le regarder souffrir pour l'erreur qu'il a fait, je le lâche. Il me remercie de ne pas l'avoir tué.

Ce qu'il va arriver est bien pire pour toi bonhomme.

Je prends le sachet de coc, l'ouvre et le déverse devant lui. Par le vent, la poudre s'envole dans les airs. Il me regarde désespéré en criant d'arrêter de jeter sa poudre magique.

- Personne ne t'a donné le droit de lire ce dossier.

Maintenant tu apprendras de tes erreurs lui dis-je hargneux.

Conscience : On récolte ce que l'on sème.

Je jette le pochon par terre et il se rue dessus comme pour gratter, avec ses doigts, ce qu'il peut rester à l'intérieur.

Pathétique.

Je pars de façon sereine et monte dans la voiture pour lire ce dossier.

Éna Pazer, 25 ans vivant à Amsterdam Avenue, célibataire.

Le dernier mot me fait légèrement sourire. Je n'aurai donc pas son mec en guise d'obstacle.

À emménagée à New York, il y'a plus de dix ans, suite à la mutation par le travail de son père.

Brillante à l'école ayant obtenu ses diplômes avec les félicitations des jurys. Je vois ses bulletins de notes du collège à la fac. Elle est brillante.

"Très bonne année pour Éna qui n'a fait qu'excellé dans toutes ses matières principales". Ce genre d'appréciations se répètent à multiples reprises dans la quasi totalité de ses semestres.

Sa sœur, Mia Pazer, 23 ans, psychologue, vivant sur la sixième avenue, en couple avec un dénommé Fred Gulo, 24 ans, pompier. Sa mère, Lucia Pazer, 58 ans, veuve suite à la mort de son mari Sam Pazer sur le terrain après avoir reçu une balle par un dealeur se nommant Dylan Artiz. Age du décès : 62 ans.

J'épluche à la lettre ce dossier et vois alors dans les dernières pages une longue liste de tous les criminels qu'elle a incarcéré :

"Anthony Baro incarcéré pour viol"

"Victor Zatiz incarcéré pour vol à main armé et tentative d'homicide volontaire à de multiples reprises"

"Eddy Potri incarcéré pour viol sur mineur"

"Alexa Mendoza incarcérée pour collaboration avec la mafia russe"

Cette liste continue passant de tout types de criminels: Pédophiles, tueurs, violeurs...

C'est un fait, elle est douée.

C'est ainsi que je descends un peu plus bas dans cette longue liste et voit mon nom :

« Hice Suarez, incarcéré pour homicide volontaire pour la mort de Milo Martez »

Je sers mon poing comme le jour où j'ai été inculpé et dit coupable de sa mort.

Je me souviens alors de pourquoi je fais tout ça.

Tous ces moments en cellule pensant à ce jour.

Quelles sont mes motivations. Pourquoi je dois mettre à exécution mon plan.

Conscience : Pour te rendre justice.

Je ferme le dossier, connaissant, dès à présent, sa vie comme je le désirais et roule afin d'aller, pour la première fois depuis cinq ans, sur la tombe de mon meilleur pote.

Après ça, j'irai à mes rendez-vous professionnels.

Et quand je dis professionnel, vous vous doutez bien que ce n'est pas un rendez-vous pour devenir agent immobilier.

Pdv de Éna

Passant la journée à errer dans mon appartement, l'heure arrive pour moi de rejoindre Mia. Vingt deux heures cinquante. Habillée d'une robe en satin beige à manches longues et des talons blancs assortis à un sac de la même couleur. Mes cheveux mi longs sont des à présent lisse. Je ne me maquille jamais, préférant la beauté naturelle.

Je sors avec mes clefs, mon portable et mon paquet de cigarette dans mon sac.

Les fars de ma voiture clignotent lorsque j'appuie sur le bouton de mes clefs. J'y rentre pour rouler à l'adresse envoyée par ma soeur. La boîte est non loin de chez moi, à en environ une quinzaine de minutes.

Je roule assez rapidement pour ne pas être en retard et lorsque je me gare, j'aperçois au loin Mia m'attendre devant la boîte qui bat son pleins au vu de la musique entendue d'où je suis.

Je ferme les portes de ma voiture et arrive dans le champ de vision de ma sœur. Elle me sourit et s'approche vers moi.

- Tu es magnifique affirma cette dernière.

Je lui renvoie le compliment. Sa robe noir lui arrive à peu près au même endroit que la mienne. C'est à dire à mi-cuisse. Elle est noire avec des reflets violets, du, à la couleur de ses paillettes.

Ses talons sont violets et son maquillage est chargé.

Eye-liner, rouge à lèvres violets, khôl. Elle est sublime. On se ressemble assez ma soeur et moi.

Nous sommes toutes les deux brunes avec des yeux clairs et faisons à peu près la même taille. Nous avons même été face à des gens qui pensaient qu'on était jumelles.

On rentre en montrant aux videurs les places commandées par Mia.

- Ce soir je veux tout oublier. Je veux boire de la à ne plus me souvenir de mon prénom.

Ma soeur ne connait pas le mot : raisonnable. Elle est, certes, ma petite soeur mais a fait et continue de faire bien plus de conneries que moi. Elle était l'élève rebelle au lycée, qui par exemple fumait dans la cours de récrée alors qu'il en était formellement interdit. Quant à moi j'étais l'élève dite "douée" et discrète. On se ressemble peut-être physiquement mais mentalement nous sommes litteralement l'opposée.

Je rigole face à sa détermination et nous nous dirigeons naturellement vers le bar. Je décide pour ma part de rester raisonnable. Je conduis alors je ne peux pas me permettre de boire comme un trou, contrairement à Mia qui elle est venue en taxi. Je la déposera. On se dirige suite à ses paroles vers ce fameux comptoir et elle demande à un des serveurs de nous servir deux shots de tequila.

Elle souffre en silence de sa relation avec Fred et ça me fait mal de la voir comme ça. C'est ma petite sœur après tous. Mais chacun à sa façon d'évacuer sa tristesse. D'autres le font en s'isolant, en s'envoyant en l'air avec d'autres hommes. Mia, elle, c'est en buvant. Moi c'était en prouvant que T'homme que j'ai aimé se tapait ma voisine. Mais c'était il y'a à peu près plus de cinq ans maintenant, le deuil est fait. L'amour n'est pas fait pour moi. Je trouve ça ridicule de donner sa confiance à quelqu'un. C'est la forme de suicide la plus étrange qui soit.

Ma soeur boit le verre d'une traite et me propose le deuxième encore pleins. Je refuse en agitant négativement la tête.

- C'est vrai que tu conduis dit-elle avant de boire le deuxième shot en grimaçant.

Je rigole face à son expression facile. Elle me prend la main pour aller se défouler sur la piste de danse.

Certains se frottent, d'autres s'embrassent. Chacun est dans sa bulle et c'est ainsi que Mia et moi créons la notre à l'instant où la musique nous parcours le corps.

On rigole toutes les deux face aux mouvements que

Mia fait. Elle en a rien à faire du ridicule et c'est l'un des traits de caractère que j'adore chez elle.

Quand elle a un objectif en tête elle ne le perd pas des yeux se fichant royalement des conséquences ou bien des regards.

Les minutes passant, les musiques défilent et lorsque je m'apprêtais à m'approcher de Mia, essoufflée, pour lui demander si on peut aller fumer, le videur vient à nous. Mia me regarde du style « On a fait quelque chose de mal ? »

Je la regarde perdue et l'homme prend la parole :

- Suivez-moi nous demanda-t-il simplement.

On le suit perdues, curieuses et méfiante pour ma part. N'oublions pas que je suis flic. Nous nous demandons ce qu'il a nous dire. Une chose est sure c'est qu'il ne nous expulsera pas. On a monté des escaliers.

- C'est l'endroit VIP m'énonça Mia en chuchotant.

Oh.

Mia me sourit contente d'avoir eu la chance d'y rentrer contrairement à moi qui observe les alentours.

- Qui a pu nous faire monter ici ? me demandais-je à moi-même.

- On s'en fout affirma-t-elle surexcitée.

Il y'a quelques hommes assis sur des fauteuils, les femmes elles dansent entre elles ou avec quelques hommes. Une table remplit d'alcool et à mon grand étonnement ie ne vois aucune substance illicite que l'ont peut souvent retrouvés dans des boites. Tel que la cocaïne ou encore le GHB.

Une première.

- Tu es magnifique ce soir affirma un homme à mon égard.

Je me tourne et vois cet homme mystérieux qui a sauvé ma couverture et celle de Freddy au QG hier soir.

Tiens donc.

Je le vois me scruter attentivement et je lève les yeux au ciel. Il a l'air d'être l'homme qui complimente les femmes pour qu'elles atterrissent dans son lit. Mais je ne ferai pas partie de ces femmes là. Au grand jamais.

Conscience : Même si l'envie qu'il te prenne est forte?

Chut.

- J'aurai au moins aimé un remerciement pour t'avoir invité ici dit-il en s'asseyant.

C'est lui qui nous a fait montés ?

Je me tourne vers Mia et le voit danser comme une folle avec une bouteille de Jack Da' dans la main.

Elle n'a vraiment pas peur du ridicule. Je pouffe légèrement mais me re concentre sur lui.

- Personne ne t'a demandé de nous faire monter dis-ie froidement.

L'inconnu sourit légèrement en coin. Il attendait quoi ? Que je lui saute dessus pour le remercier ?

- Dur de caractère.

- Ma mère m'a dit de ne peut pas parler aux inconnus lui dis-je de façon innocente.

Cette fois-ci, il rigole légèrement. Ce son encore inconnu à ce jour, me laisse moi et mon ventre tous sauf indifférent. Non Éna, c'est un homme dangereux.

Je suis toujours debout et lui assis face à moi. Il est habillé tout en noir. Un tee-shirt, un jean. Simple et pourtant je le trouve très :

Conscience : Sexy.

Je dois l'admettre. Mais ce n'est pas pour autant que tu dois t'enflammer.

Conscience : Dis ça à ton mini toi.

Juste au regard qu'il pose sur moi me scrutant intensément, je sens ma culotte se mouillait légèrement. Chose qui ne m'était jamais arrivée juste pour un regard.

Mais qu'est ce qui m'arrive ?

- J'ai une idée énonça cet homme.

Je le regarde en fronçant les sourcils, concentrée face à ses prochains dires. Il se redresse légèrement afin de prendre son verre de whisky, vu la couleur du verre, qui lui était posé sur la table.

- On joue à un jeu et si tu gagnes, je te dirai mon prénom.

Ai-ie bien entendu ?

- On jouerai à un cache-cache ? dis-je en pouffant légèrement.

Il me regarde plus intensément. I prend la parole de très courte secondes plus tard :

- Oh non. Un jeu bien plus drôle m'affirma-t-il mystérieux.

Que veut-il dire par là ? À quoi peut bien comporter son jeu ?

Vu le mystère qu'est ce personnage, je ne devrai pas sous-estimer ce qu'il me propose.

Devrais-je accepter?

Je pèse alors le pour et le contre. Je me demande à quoi peut bien comporter ce dernier et le peu que j'ai vu de lui, je ne pense pas que nous jouerions aux cartes. Mais de l'autre côté, je suis tellement curieuse de savoir comment il s'appelle pour faire taire ma curiosité que je ne me vois pas totalement refuser son offre. Je serai enfin si je suis folle ou non.

J'ai un moyen de faire taire ma curiosité une bonne fois pour toute.

- Je t'écoute lui dis-je attentive.

- Tu dois passer une soirée avec moi. Si tu ne flanches pas, je suppose que tu gagnes m'affirma-t-il avant de sourire en coin.

Je crois que j'ai mal entendu. Il n'est pas sérieux ?

Par réflexe, je rigole devant l'absurdité de son jeu.

Son regard se fait plus sévère, n'appréciant surement pas la réaction que je viens d'avoir.

La sincérité dans son regard se fait forte. Il n'y a pas une once d'amusement dans ses iris. Le doute face à la décision que je dois prendre continue, à grandement, se dresser dans mon cerveau.

Mais il a l'air si sûr de gagner pour me proposer un jeu comme celui-ci que ma fierté et mon ego en prend un coup malgré moi. Bien sur, je n'ai pas besoin de lui demander ce qu'il veut dire par

"flancher". Je comprends très bien où il veut en venir. Qu'est ce qui lui prouve que je flancherai ?

- Pourquoi tu es si sur de toi ? dis-je fermement.

Me prend-t-il pour une fille facile ?

- Ta respiration se fait plus forte depuis que je t'ai parlé de ce jeu. Tes cuisses sont légèrement écartées et tu as replacé tes cheveux en arrière suite à l'élévation de la température. Certainement par la proposition de mon jeu.

Waw.

Mais il ne travaille pas dans la police ? Il est très fort dans le comportemental.

Malgré ma gêne face à son analyse, qui joue en sa faveur, je me reprends ainsi resserrant mes cuisses, elles, qui inconsciemment s'étaient légèrement ouvertes, puis remets mes cheveux sur mes épaules. Il sourit fière d'avoir eu une bonne déduction.

Son arrogance me dépasse. Certes, c'est un très bel homme qui ne doit laisser aucunes femmes indifférentes mais je suis persuadée que j'ai mes chances à ce jeu. Et face à sa fierté et son ego surdimensionnés, je me dois de gagner, si j'accepte.

Conscience : Et c'est toi qui parle d'égo ? Laisse moi rire.

Mais me vient une réflection. Si je gagne il me dira son prénom mais si lui gagne ? Nous ne sommes jamais à l'abri de rien et ne jamais crier victoire trop vite. Alors que se passera-t-il?

- Et toi ? Si tu gagnes ? demandais-je curieuse de savoir ce qu'il a en échange.

- Je ne te le dirai que lorsqu'il en sera temps.

Le mystère plane encore plus dans l'air et exacerbe ce trait de caractère qui le caractérise.

- Bien dis-je sûre de moi.

Il me regarde dés à présent joueur. Il se lève alors, me dépassant, facilement, de deux têtes et me tend sa main. Je la lui sers comme pour sceller ce jeu et ses conséquences. Sauf que vous vous doutez bien que cela ne se passe pas comme je l'aurai imaginé.

Vu les traits de sa musculature que ses bras nus me laisse voir à l'aide de son tee-shirt, il n'a pas eu de difficulté à me rapprocher de lui. Sans même me faire mal. Du à la force qu'il a exercé, je me retrouve maintenant face à son torse sans même m'en être rendue compte. Sa main est positionnée au creux de mes reins et nous nous regardons.

- Que le meilleur gagne énonça-t-il d'une voix suave.

Conscience: On va bien s'amuser.

Malgré mon cerveau qui me crie de s'éloigner de lui, je n'ai pas la réaction estompée. Il pensait sûrement que j'allais m'éloigner de lui rapidement.

Sauf que réagir ainsi lui montrerai qu'il est un danger et que j'ai peur de flancher avec la proximité qu'on peut avoir. C'est un fait, j'ai peur de flancher. Mais je ne dois pas lui montrer mes faiblesses. C'est ainsi que je laisse sa main au niveau du creux de mes reins.

Nous nous regardons toujours avec défi. Ce regard parcours l'entièreté de mon corps. Je me mets sur la pointe des pieds ce qui fait descendre sa main sur la majeur partie de mon postérieure. Je me positionne devant son oreille avec ma main sur son tee-shirt et lui dit :

- Ne sois pas si sûr de toi dis-je en frôlant son lobe.

Je l'entends grogner et ne peux m'empêcher de sourire.

Je le regarde alors dans les yeux et lui regarde mes lèvres. Lui qui avait l'air si sûr de lui, ne l'est dès à présent, plus j'ai l'impression.

Je m'éloigne de lui et cette bulle qui s'était crée se dissout dans l'air. Je n'oublie pas que je suis venue avec Mia et que plus les minutes passent plus son taux d'alcoolémie peut se faire élevée.

Je tourne alors la tête et voit ma soeur dansait avec une femme. Mia est bi sexuel et je pense que même si elle croit que coucher avec cette femme, qui d'ailleurs, est magnifique, lui fera oublier sa peine, je me permets d'en douter fortement. Demain matin elle se sentira encore plus mal et aura même la sensation d'avoir trompé Fred. Alors bonne sœur comme je suis, je la prends par le bras délicatement, en m'excusant auprès de cette femme qui dévore Mia des yeux. Je lui dit alors à l'oreille que ce n'est pas une bonne idée.

- Je mérite mieux que Fred dit-elle plus qu'éméchée. Il n'a pas le droit de jouer avec mon cœur comme ça alors je peux faire ma vie affirma

Mia, déboussolée par l'alcool.

Elle pense me regarder dans les yeux mais elle regarde le poster derrière moi. Elle est bien plus touchée que je ne le pensais.

Je lui prends les bras et lui demande de s'assoir.

Elle titube avant de s'affaisser sur une banquette.

Je descends en bas pour lui prendre une bouteille d'eau et remonte avec difficulté. Il y'a tellement de monde que je me vois être bousculée plus d'une fois.

Je remonte alors après avoir fait le parcours du combattant et donne la bouteille d'eau fraîche à ma soeur lui conseillant vivement de la boire. Ça va la faire redescendre rapidement.

Elle boit avec difficulté trouvant le goût abjecte.

Malgré elle, elle sait que c'est la meilleure chose à faire pour améliorer l'état dans lequel elle se trouve. Elle finit de boire la bouteille en grimaçant et reste sur le canapé de longues secondes pendant que je lui caresse le dos légèrement.

- Tu peux me passer mon téléphone ? me demanda-t-elle doucement.

Je regarde l'endroit où elle l'a posé.

Il est sur la banquette opposée.

Je me lève et le prends rapidement trouvant son geste inconscient. On aurait pu lui voler son sac.

Conscience : Elle n'est pas elle même pour le moment.

C'est vrai. Elle revient légèrement à la raison alors je ne peux pas la blâmer maintenant.

Elle regarde son téléphone et me montre les trois appels manqués de Fred. Elle me fait les gros yeux et le rappelle rapidement avant de s'éclipser aux toilettes.

Ils sont fait pour être ensemble. Un couple connaît des hauts et des bas mais si ils sont destinés à finir ensemble ils se retrouveront. C'est une certitude. Il faut juste laisser le temps au temps.

Je m'affaisse alors sur le canapé en respirant fortement face aux événements qui se sont produits. Je regarde l'inconnu du coin de l'œil par inadvertance et le voit parler au videur.

Comment ils se connaissent ? Qu'est ce qu'ils peuvent bien se dire ? Mais pourquoi je suis aussi curieuse à la fin ?

Je prends mon téléphone et ai reçu un message de Freddy me demandant comment se passe ma journée de repos. Je lui explique dans les grosses lignes où je suis ainsi que pourquoi et sa réponse se fait instinctive.

« Fais attention à toi. Si il y'a un quelconque problème dis le moi, j'arrive »

Son message me fait sourire. Lorsque je lui réponds lui disant que tout se passera bien, Mia sort des toilettes et arrive vers moi en me souriant comme une folle:

- Tu m'en veux si je te dis que Fred vient ici pour me chercher ? me demanda-t-elle.

- Ça s'est réglé alors dis-je en souriant.

- Il s'est rendu compte que je lui manquais et qu'il ne pouvait pas rester loin de moi trop longtemps.

Plus cucu tu meurs. Mais je suis vraiment contente pour elle. Et puis vu son état encore déboussolée, je suis contente que ça soit quelqu'un de confiance qui la ramène. Je lui fais un câlin et lui demande de faire attention à elle. Elle s'excuse à mon égard disant que c'était son idée de m'emmener ici et qu'elle part sans moi.

- Ne t'inquiètes pas. Je suis contente que ça aille mieux entre vous.

Elle me fait un bisou de loin et j'en profite pour partir aux toilettes avant de m'éclipser de cet endroit. Les toilettes sont peu peuplés et le bruit est insonorisé. Je n'entends aucune musique d'ici.

Quel bien fou ça me fait. Je m'entends à nouveau penser.

Je rentre dans la première cabine de libre et fais ce que j'ai à faire. J'en sors quelques longues secondes plus tard, me lave les mains et regarde mon visage dans le miroir.

Mes joues sont rouges du à la chaleur de cette boite et mes cheveux commencent à partir dans tous les sens. Je me recoiffe alors et met de l'eau sur mes joues afin de me rafraichir mais également de mettre mes idées aux claires.

Je viens vraiment d'accepter un jeu avec un inconnu ? Un jeu bien plus dangereux que je ne pourrai le croire ?

Pourquoi ai-je cette sensation d'excitation en pensant à ce qu'il pourrait me provoquer ?

Alors que ce n'est qu'un inconnu ?

Pourquoi ?

J'ai l'impression de devenir folle en résumant dans ma tête les événements qui viennent de se produire et qui se produiront plus tard. Suite aux questions sans réponse que je me fais à moi même devant le miroir, je décide quand même de sortir des toilettes.

C'est alors que je crois frôler la crise de folie face à la vision qui s'offre à moi. Je n'entends plus aucun bruit. Plus rien. La musique est coupée et aucune personnes ne s'y trouvent.

C'est quoi ce bordel ? Suis-je entrain de rêver ?

Je me pince comme pour me réveiller d'un rêve mais la vive douleur me fait comprendre que je suis bien dans la vie réelle.

Je regarde du haut des escaliers et voit la piste vide.

Aucun serveur derrière le comptoir. Où sont-ils passés ? Tous ?

Je regarde le videur qui lui est toujours là et lorsque je tourne la tête, je vois l'inconnu avec une cigarette à la main.

- Qu'est ce qu'il se passe ? lui posais-je perdue.

- La partie débute m'affirma-t-il.

Quoi ? Maintenant ?

Conscience : Il a viré tous ses gens pour que nous puissions jouer à son jeu ? Audacieux, j'adore.

- C'est du délire.

Voir le sérieux dégageant dans son regard me fait comprendre que ce qu'il à a gagné si je perds a l'air plutôt important. Chose qui vient à m'en faire stresser.

Aurais-je, peut-être, avant d'avoir accepté, du persisté sur ce qu'il a à gagné si j'échoue ?

Conscience : Il est trop tard. Tu ne peux plus faire machine arrière.

Je m'écarte de mes pensées et revient à la raison.

- Tu n'as quand même pas viré toutes ses personnes juste pour jouer à un jeu ? lui demandais-je choquée.

- Pourquoi pas ?

Comment a-t-il le pouvoir de faire ça ? Il est le proprio?

Je m'assois n'arrivant toujours pas à en croire mes yeux ainsi que mes oreilles.

Je m'avance vers lui encore choquée par son initiative. Une chose que je remarque chez lui, c'est que lorsqu'il veut faire quelque chose, il arrive toujours au bout de ses fins. Chose qui vient s'ajouter au stress qui parcours le long de ma poitrine.

- Tu es le proprio de cette boite ? lui demandais-je, sûrement bien trop curieuse pour lui.

Conscience : Il ne te dit même pas encore son prénom alors lui en poser d'autres, tu penses sincèrement qu'il va y répondre ?

Tu marques un point.

Ma théorie voit le jour lorsqu'il ne me répond pas.

La seule réponse que j'ai c'est : Un sourire en coin.

Je regarde, par ailleurs, ses lèvres qui elles sont pulpeuses et assez rosies.

Conscience : T'imagines ses lèvres sur ton corps nue.

Tu es de quel côté ? Merde.

Il s'avance vers moi. Par réflexe, je recule.

Tu montres déjà un signe qu'il peut gagner Éna.

Reprends toi.

Je le regarde reprenant mes esprits. Il se met à sourire, bien évidemment, satisfait. Je m'approche de lui dès à présent joueuse. Il ne doit pas gagner.

Par je ne sais quel force d'esprit et de courage, je monte sur son bassin et me retrouve à califourchon sur lui. Il me regarde un sourcil levé, lui même quelque peu étonné.

Je suis tellement déterminée à savoir qui il est, que je n'en ai que faire.

Je sens son pénis se raidir sévèrement juste à la position dans laquelle nous sommes. Je ne peux m'empêcher de sourire, à mon tour, satisfaite.

- Je crois qu'on va bien s'amuser énonçais-je légèrement amusée.

J'accentue ma phrase avec un léger coup de bassin.

Il sert alors la mâchoire.

Je rigole légèrement face à son comportement. Il approche rapidement sa tête de la mienne, prêt à me gouter. Ses yeux sont à quelques centimètres des miens ainsi que sa bouche. La tension sexuelle flottant dans l'air est à son paroxysme et nous nous regardons en se demandant :

Qui sera le premier à craquer ?

A suivre…

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