CHAPITRE 2 : Ma soupe correctement mouillée
Prenant une pause, j’ai inspiré profondément une bouffée d’air.
– Mon cher Guy, j’ai dit tout à l’heure que quand on est de vrais amis, les problèmes de l’un…
– …représentent les problèmes de l’autre ! Et j’ai déjà retenu cette leçon et je pense la méditer au quotidien prochainement.
– Merci ! Et si tu la médites, crois-moi, le Seigneur sera très fier de toi parce qu’il aime lorsque nous tendons nos mains à ceux qui en ont besoin et il bénit abondamment cela.
– D’accord, c’est promis !
– Merci ! Tu sais ? Comme tu me vois, je suis en train de traverser une situation que je ne sais comment la gérer.
– Quoi ? Une situation ? C’est…c’est quoi la situation ?
Baissant la tête, je suis restée tête basse pendant quelques minutes avant de la relever.
– Je manque d’attention !
– Quoi ?
– Oui…oui…
J’ai pris une pause sans broncher un mot ni faire un geste.
– Il faut me parler, s’il te plaît ! Peut-être on trouvera une solution !
Levant la tête à l’adresse de mon compagnon, je lui ai dit tout bas : « Mon époux ne me prête plus aucune attention ».
– Quoi ? Pourtant tu es belle ! s’exclama mon interlocuteur.
– Il s’en fout de ma beauté ! Au lit, il ne me regarde pas. Même quand je suis couchée dans le lit toute nue, il s’en fout de moi. Chaque fois qu’il monte dans le lit, il ne fait que se draper de la tête aux pieds. Parfois, lorsque je mets de côté la honte pour lui demander de me faire l’amour, il me dit sans vergogne qu’il est fatigué et qu’il a eu une journée très chargée et si et ça !
– Quoi ? Mais c’est stupide cela ! Comment il peut faire cela ? Pourtant tu as une belle forme ! Une très belle rondelle ! Ou dis, ou bien il a une maîtresse en ville ?
– J’en suis sûre et très certaine ! Il passe chez sa maîtresse et fais bien l’amour avec elle avant de rentrer et moi, il me laisse sur ma soif et ma faim de sexe. Je suis confuse. Toutes les nuits, il faut venir me voir malheureuse pendant que lui, satisfait par sa maîtresse ou ses maîtresses, trouvait paisiblement le sommeil. Je suis fatiguée de supporter cela ; je n’en peux plus !
Guy, baissant la tête, se mit à réfléchir face à ma situation. En l’observant, je le sentais mener des exercices de réflexion !
– Bien, ta situation est très compliquée ! Et je ne peux pas te proposer le divorce…
– Oh non, tout sauf ça ! C’est un homme très riche. Il gagne plus de cinq millions à la fin de chaque mois et dans son salaire, il me donne un million cinq cents mille francs. Si jamais je le quitte, je ne trouverai plus jamais dans ma vie, un homme comme lui. Voilà pourquoi même quand il me prive le sexe, j’essaie toujours de tenir dans le foyer…
– Oh, je vois ! Et qu’est-ce que nous allons faire ? Ou bien, toi aussi, tout comme lui, tu vas te trouver un pointeur qui va souvent te prendre la journée et comme ça, les nuits, même s’il ne te fait pas l’amour, avec celui fait dans la journée, tu pourras paisiblement dormir comme lui…
– Excellente idée ! C’est exactement ce que j’ai aussi pensé ! Maintenant, c’est comment faire pour avoir ce mec qui saura garder secret !
– Ah, c’est vrai ! C’est aussi un grand souci ! Sinon, moi, personnellement, je peux m’entretenir avec un pote qui acceptera l’offre. Mais le problème, c’est qu’il est un loquace et femmelette en plus !
– Vous les professeurs, ce sont les gros mots vous allez tirer du plus profond de l’encyclopédie. Que veut dire encore loquace ?
– Oh, je veux dire qu’il bavarde beaucoup !
– Attention ! Ne me le propose surtout pas ! Et tu sais ? J’ai une idée !
– Laquelle ?
Scrutant toute la pièce à la recherche de quelqu’un qui serait peut-être caché en train de nous écouter, j’ai ramené mon regard sur mon compagnon.
– Te voyant, je sais que tu pourras garder secret. Et si, au lieu que tu me proposes quelqu’un d’autre, tu acceptais volontiers d’être ce pointeur et à la fin de chaque mois, lorsque je perçois, je te donnais deux cents mille francs, que dirais-tu ?!
– Quoi ? Mais c’est une belle opportunité ! Je vais baiser tout au long du mois et à la fin du mois, je serai gratifié en plus ! C’est un très bon et super job ! Je suis d’accord !
– Tu es sérieux ?
– Je te le jure ! Mais, tu es trop belle et j’ai peur de te toucher, voyons !
– Écoute, toi aussi, tu n’es pas nul en beauté ! Tu as aussi du charme ! Tu es même plus beau que le père d’Elcha. Arrête donc de te ridiculiser jusqu’à ce point ! Et laisse-moi te dire une chose : quel que soit le degré de la beauté d’une femme, elle a nécessairement besoin d’un homme dans sa vie. Ce n’est pas parce qu’elle est plus belle qu’une déesse qu’elle ira se donner à un fantôme ou à un animal ! Son corps est fait pour être touché et célébré par un homme et non par un être surnaturel !
– C’est aussi très vrai ! Je suis très d’accord ! Donc, veux-tu dire que dans quelques jours, je vais commencer à contempler ton joli et agréable corps ?
Au lieu d’une réponse à sa question, je me suis levée et me suis approchée de plus près de lui. Je me suis assise sur ses jambes et l’ai embrassé.
Ma poitrine légèrement serrée contre la sienne, je pouvais sentir son cœur battre la chamade.
