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Choquée? Non le mot est bien trop petit pour déterminer ce que je suis en ce moment. Je n'arrive même plus à me concentrer sur quoi que ce soit. Depuis quand moi Zahra Fall je me laisse faire comme une débutante ? Non mais attendez, Cherif il se fout vraiment de moi en plus il n'a aucun scrupule, il ose m'embrasser alors qu'il a sa propre femme. Peut-être qu'on a écrit "fille facile" sur mon front.

Pour en être sûre, je sors du tiroir un miroir avant de m'y mirer longuement à la recherche de quelque chose qui puisse faire croire à Cherif que je suis "ces genres de filles». Pourtant il est vide, je ne vois rien juste mon visage plus normal que jamais.

" Aaahh wa mane mi diomiw meu req "

Peut-être que c'était juste un moment de faiblesse et qu'il regrette déjà ? Oui c'était juste un moment de faiblesse ça expliquerait tout cela. J'espère juste qu'il ne le répètera plus jamais même si j'avais cédé à ses lèvres appétissantes avant de le repousser. J'espère aussi que je n'aurais pas de problème avec sa femme, bon je pense que je ne vais pas m'inquiéter sur ce point parce que premièrement c'est lui qui s'est jeté sur mes lèvres et deuxièmement quel homme saint d'esprit trompe sa femme et le lui avoue ? À moins qu'il s'en foute vraiment d'elle. Serais-ce le cas de Chérif? Pourtant il a vraiment l'air d'être amoureux de sa femme. Je me souviens qu'à chaque fois qu'ils passaient à la télé je les enviais par ce truc qu'ils dégageaient et je souhaitais toujours avoir un mari comme lui-même si moi et les hommes c'est une autre histoire. Personne ne me courtise, c'est peut être lié à mon tempérament de feu et à mon habillement? Je suis peut-être repoussante?

-trop de questions sans réponses murmurais-je

En tout cas il faut que je dise mes 4 vérités à Cherif sinon il pourrait croire que ce qu'il m'a fait me plaît énormément même si je l'ai repoussé. Je l'ai repoussé à contre cœur, j'aurais aimé mieux apprécier le délice de ses lèvres, mieux sentir l'odeur de son parfum, mieux toucher sa musculature si parfaite mais il était hors de question de céder à la tentation.

Ahhh qu'est ce qui me prend, pourquoi je suis toute chamboulée? Il faut que je me ressaisisse et me mette au travail. Je dois me concentrer et avoir mon diplôme haut la main.

Je suis ici pour travailler

Je suis ici pour travailler

Je vais continuer à me répéter cette phrase en espérant qu'elle pourra me ramener à la raison en cas de déraillement.

Au lieu de me reconcentrer sur les documents que je dois étudier, je me mis à imaginer ce qui est en train de se passer dans le bureau de Cherif. Depuis maintenant deux heures il est enfermé dans le bureau avec la dame. Pourquoi elle n'est plus ressortie? S'ils faisaient autre chose que parler je l'aurais entendu vu que ma table de travail est juste en face de son bureau mais je n'entends même pas de voix ni autre chose d'ailleurs, chose bizarre car Cherif a une voix vraiment grave. J'arrivais toujours à entendre sa voix d'où je suis.

Je luttais avec mon fort intérieur pour ne pas aller coller mon oreille à la porte mais la curiosité l'emporte sur la raison. Je suis beaucoup trop curieuse pour rester de marbre.

Je pousse légèrement ma chaise pour ne pas qu'elle grince et me dirige vers le bureau sur la pointe des pieds. Quand je fus arrivée, je pose délicatement mon oreille sur la porte en faisant attention de ne pas faire de bruit.

-On se voit quand ? Entendis-je à travers la porte

-Quand tu voudras ...

Je colle d'avantage mon oreille pour mieux écouter mais rien, nada. Je n'entends plus rien. Dommage je vais me contenter de ça mais c'est vraiment bizarre. Je décide de retourner à ma place quand soudain la porte s'ouvre brusquement me faisant tomber violemment sans crier gare. Sentant leurs regards sur moi, je reste immobile, la tête toujours face au sol. Si je ne me lève pas, je vais encore plus me couvrir de ridicule. Joignant les pensées aux gestes je me lève automatiquement en bredouillant des mots incompréhensibles

-Je ...je vous présente mes excuses je voulais toquer mais la porte s'est ouverte brusquement murmurais-je la tête baissée.

Si la honte pouvait tuer, je serais déjà à six pieds sous terre.

"Quel Guatié"(Quelle honte !!)

-Ce n'est pas grave voyons, j'étais prête à partir me dit la dame en souriant

- Bien à plus tard dit Cherif à la dame avant de se tourner vers moi. J'ai besoin de vous, apportez moi les documents que je vous avais remis

-Oui bien sûr murmurais-je avant de tourner les talons, rouge de honte

Ay way pourquoi SOOP,voila ce qui arrive aux curieuses comme moi me dis-je intérieurement en rassemblant les documents

Au moment où je voulais retourner dans le bureau, la dame s'en va après m'avoir remerciée .Pourquoi faire même !!

J'entre dans le bureau en fermant mon visage à mort croyant que Cherif allait adopter la même attitude que ce matin mais bizarrement il était sérieux et évitait mon regard. Je ne m'étais pas trompée alors, il avait l'air de tout regretter. WAllah ce mec je ne le comprends pas. On dirait un caméléon, il change de couleur quand il veut.

-Asseyez-vous me dit-il

Je m'exécute tel un automate et lui tends les documents.

-Bon je ne vais pas passez par 4 chemins, je vous présente mes excuses les plus sincères, C'était juste un moment de...de dérapage c'est ça. Rassurez-vous ça ne va plus se reproduire roucoula-t-il en me regardant dans les yeux.

-C'est oublié ne vous inquiétez pas répondis-je du tac au tac.

J'étais vraiment soulagée mais au fond de moi je ressentais un sentiment de déception et sérieusement je ne savais pas pourquoi j'étais déçue.

Peut -être que c'était lié au fait de ne plus sentir ses délicieuses lèvres sur moi. Que dis-je ? Cherif est mon grand frère et surtout mon patron sans parler du fait qu'il soit le mari d'une autre femme. Je ferais mieux de calmer mes putains d'hormones. Depuis qu'il a posé ses lèvres sur moi, je n'arrête pas de cogiter on dirait une adolescente de 16 ans qui vient d'avoir son premier baiser. Eh mais attendez, je n'ai jamais embrassé un mec avant donc ça veut dire que c'est mon premier baiser "Quelle enfant bête, eh Allah». Cet homme va me rendre folle. Je vais tout de suite me calmer et me faire toute petite jusqu'à ma descente.

-Une dernière chose me dit-il quand je m'apprêtais à sortir

-Evitez d'écouter derrière les portes, la curiosité est un vilain défaut murmura Cherif. Vous pouvez maintenant disposer.

J'hoche la tête hâtivement puis sors du bureau. J'ai cru que j'allais mourir de honte. Ça m'apprendra à faire ma fouineuse.

Mon téléphone sonne au même moment.

-Allô Mboré comment tu vas?

-Je vais bien, je suis chez toi .Je t'attends depuis tout à l'heure il y'a aussi un homme qui cherche après toi qu'est-ce que tu as encore fait ?

-Heii Mboré attend! Qui cherche après moi ?

-Je ne sais pas en tout cas il est dans le salon avec ta mère -J'arrive tout de suite

-D'accord fais vite, ne traines pas. J'aurais besoin que tu m'aides à déménager chez Cherif !!

-Chez ...Cherif ..euh ..je suis malade. J'ai la Diarrhée

-Tu n'a même pas honte de mentir comme ça, tu n'es même pas un peu crédible. Que tu le veuille ou non tu vas m'accompagner me dit-elle avant de raccrocher

Weuuuh ?

Je vais régler ce détail plus tard, il est hors de question que j'aille chez Cherif. Ça jamais.

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Quand je fus enfin arrivée chez moi, je trouve Mboré assise dans la cour avec Safietou ma petite sœur de 16 ans mais on dirait qu'elle en a 20 ans avec sa forte corpulence. En plus elle ne s'assoit jamais avec des filles de son âge toujours là à squatter ses grandes sœurs.

- où est ma mère leurs demandais-je quand je fus arrivée à leur niveau

-*Nouyo aka mo bakh * murmura ma petite sœur en regardant Mboré

-Elle est dans le salon avec .......rajoute-t-elle avant d'être interrompue par ma meilleure amie

-Il t'attend dans le salon vas-y et arrêtes de parler

-Je vais m'occuper de vous plus tard. Enfants bêtes que vous êtes

Mes pas me guidèrent vers le salon où raisonnait la voix de ma mère et une autre qui m'était étrangement familière. Je me suis arrêtée en cours de chemin et laisse libre court à mes souvenirs.

Cette voix...elle me rappelait tellement quelqu'un mais c'était impossible qu'il soit là. Il ne pouvait pas être là. Pour en être sûre je me hâte vers la salle de séjour où je le trouve assis et tellement à l'aise en face de ma mère.

Myseterieuseuh