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Non..ce n'est pas bon de jouer avec les femmes. Elles sont beaucoup trop précieuses pour en faire des jouets mais mon subconscient se moqua de moi en chantant inlassablement "tu n'es pas un homme ","tu n'es pas un homme», tu n'es pas homme».
Dictée par mon orgueil, l'envie de lui prouver qu'il a tort me prit et s'empare de tout mon être.
Je suis beau pensais-je. Je déstabilise la gente féminine. J'ai de l'argent pourquoi ne pas en jouer qu'est-ce que j'y perds?
"Et qu'est-ce que tu y gagnes ? "Me demande ma salope de conscience
"L'amour que lui refuse sa femme " lui répondit mon subconscient
Je secoue la tête pour chasser ces propos mais décide quand même d'écouter mon subconscient.
Je reporte mon attention sur Zahra en lui souriant d'un air charmeur. Avec une audace qui m'ai inconnu, je me lève majestueusement de mon fauteuil et me dirige vers elle. Je la voyais déjà souffler comme une bête assoiffée, elle essayait de rien laisser paraître mais les sueurs froides sur son front trahissaient son visage inexpressif. Quand je fus proche d'elle de quelques centimètres je la vis sortir de l'inaction en tentant de se lever de son siège mais d'un geste viril de ma main je la maintiens immobile sur sa chaise en m'approchant de son visage. Un instinct sauvage naquit en moi me faisant perdre la raison. Le Cherif que j'étais, celui qui n'oserait pas tromper sa femme mourut à l'instant où mes lèvres se posèrent sur celles de Zahra qui n'est personne d'autre que la meilleure amie de ma petite sœur. Ce n'est pas mon genre de femme, ce n'est d'ailleurs pas mon genre d'embrasser une autre femme que mon épouse encore moins mes employés et encore pire ma dite "petite sœur" pourtant une grosse envie de la prendre sur ce bureau m'empêche de respirer convenablement.
Choquée, elle me repousse soudainement en me donnant une claque digne de Xena la guerrière .Elle est peut être sa fille. Mais ce n'est pas ce petit geste qui m'arrêta, comme si j'étais privé de manger des années et des années et que par miracle on pose devant moi un steak avec des frites bien croustillantes, je me jette encore une fois sur ses lèvres mais cette fois ci c'est un coup au ventre que m'a valu le baiser.
Elle me regarde avec effroi avant de prendre ses jambes à son cou. Plus "gnak diom que jamais" je souris en caressant mes lèvres. J'étais fier de moi, elle avait l'air toute retournée
-et ce n'est que le début murmurais-je avant de mettre de l'ordre dans mes habits qui était un peu froissés puis prendre place sur mon siège.
Je regarde mon agenda et vis que j'avais un autre rendez-vous à 10h avec une certaine Maymouna Touré, la nouvelle dessinatrice supérieure. Elle devait commencer le travail aujourd'hui à 8h, elle est peut-être déjà au travail jusqu'à oublier que nous avons un rendez-vous. Je déteste les retards, ça me met hors de moi mais si cette fameuse femme est belle et a de jolies formes je peux peut être oublier le retard pensais-je
La sonnerie du fixe me sort de mes pensées.
-Votre rendez ...vous....est..déjà..là bégaya Zahra
-Le baiser t'a plu ? lui demandais-je
-Euh...je...vais..la..faire...entrer me dit-elle avant de raccrocher ce qui me fit éclater de rire.
Je vais finir par la rendre folle à ce rythme.
TOC TOC
-entrez
La porte s'ouvre automatiquement sur une femme....une bombe au temps pour moi. Je la détaille de haut en bas en m'attardant sur son décolleté plongé donnant vulgairement sur une partie de ses seins me faisant frissonner comme un adolescent de 16 ans. Je continue mon inspection, quand j'arrive sur ses hanches qui a priori m'ont fait déglutir. Je ne savais pas que c'était si bon de manger du regard une femme...une vraie.
Abdou Aziz tu m'as sauvé la vie
-On ne vous a jamais appris que c'était mal de dévisager une femme comme vous le faîte? Me demande-t-elle d'un air hautain
-Non par contre, on m'a appris à apprécier les bonnes choses. Veuillez-vous assoir et excusez mon insolence.
Le dos bien droit et d'une manière élégante elle prend place en face de moi en me regardant sans ciller. Tout le contraire de Zahra et j'avoue que ce changement me plait énormément. Je la trouverais ennuyante si elle était comme Zahra. Cette dernière ne l'ai pas mais un peu de changement ne fait de mal à personne. Latifa est juste entre les deux. Parfois elle est timide et d'autre fois plus osée et c'est ce que j'adore le plus chez elle.
- Excuse acceptée, évitez juste de me regarder comme si j'étais un morceau de viande me dit-elle sèchement
-Bien murmurais-je souriant
-Encore une chose. Commença-t-elle
-Oui ma-de-moi-selle répondis-je toujours en souriant -Je n'aime pas ce sourire narquois collé sur vos lèvres
-Vous n'aimez pas aussi ma façon de respirer?
-Ecoutez monsieur ne jouez pas au malin avec moi je...
"Hummm elle a un fort caractère ..j'adore..."
-Vous dîtes?
-Oh excusez-moi j'ai pensé à voix haute murmurais-je
Elle souffle d'exaspération et sort rageusement de son sac des documents qu'elle me tendit en me toisant. En prenant les documents, je frôle en catimini ses doigts ce qui la fit frissonner.
Je ne la laisse pas indifférente pensais-je en souriant.
-Vous comprenez les démarches de l'entreprise?
-Non me dit-elle avec une perte d'assurance qui perçait dans sa voix
-Je vais vous expliquer dis-je en me levant de mon siège avant de me diriger vers elle avec les documents entre les mains.
Je la vois qui commence à souffler bruyamment. Tiens, ça me rappelle Zahra. Elles ne sont pas si différentes que ça en réalité. Il suffit de les regarder d'un air charmeur et de leur sourire et hop le tour est joué. Je fus surpris quand je la vois se lever et de se jeter sur moi avant de m'embrasser à en perdre haleine.
Je ne pensais pas que ça serait si facile de leur faire perdre la tête. Pour l'instant Mayna ou Maymouna je ne sais plus. Est déjà dans mes filets en ce qui concerne Zahra j'en ferai mon affaire.
Mysterieuseuh
