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02

Chap. 2

Maelle s’est mise devant lui avec le pilon en main

- Papa lâche-la !

Tantine Kati au lieu d’essayer d’arranger les choses elle s’est précipitée de porter son enfant et sortir avec lui.

- Maelle dépose ca rapidement, exige​ait papa

- Non!

- C’est un ordre Maelle !

- Papa je suis fatiguée de tout ça, nous t’avons fait quoi pour que tu nous traites aussi mal ?

- Maelle tu es encore trop petite pour comprendre certaine chose ma fille

- J’ai compris des choses assez rapidement même sans le vouloir papa. Tu ne nous aimes pas pourquoi ? parce que nous sommes des filles non ?

- Ne raconte pas n’importe quoi ! sortez d’ici maintenant ! disait –il en nous mettant dehors

Ma mère a été expulsée de sa propre chambre avec grâce qui n’avait même pas encore un an, Kati s’y est installée sans crainte, maman n’avait pas autre choix que de rester tranquille et l’accepter.

Mon père ne voulait pas qu’on touche son enfant, pour lui nous portions des mauvais gènes en nous. Quand sa mère est venue c’était pire la façon avec laquelle on nous traitait, elle accordait toute son attention a Kati et ses enfants, nous nous étions comme des personnes qui vivaient chez des étrangers, pourtant dans notre propre maison. Elle passait toutes les journées à vanter comment son fils avait enfin prouver qu’il est un vrai mal avec cet enfant, et sa femme est une vraie femme pas comme certaines qui font plus de 10 ans avant d’accoucher une fille. Ma mère se cachait et pleurait tous les jours mais devant nous elle jouait les fortes. Maëlle quant à elle était de plus en plus violente à l’école, elle et moi on ne s’entendait pas souvent parce que je lui reprochais toujours son attitude, même si au fond on s’aimait profondément on était différentes et elle se disait que j’accepte toujours tout pour essayer de me faire aimer, pour elle ma mère devait changer cette situation, donc qu’elle lui en voulait toujours.

La semaine qui suivait nous n’avions plus droit à rien à la maison on était puni et j’ignorais pourquoi. Le matin quand j’allais voir mon père pour lui réclamer l’argent pour la journée ses réponses étaient pareilles

- Va voir ta mère, elle va te donner l’argent vu que c’est elle qui vous monte contre moi ici dedans.

- Nous avons déjà vu maman et elle a dit de venir te voir parce qu’elle n’a rien

- Elle a souvent quoi ? vous êtes complices non ? vous êtes toutes les trois jalouses de Kati pourquoi ? qu’est-ce qu’elle vous a fait ? elle n’a fait que me donner un fils laissez cette femme en paix.

- Comment tu peux oser parler aux enfants comme ça Christian ? elles sont encore très petites ne vois-tu pas ça?

- Tu sais qu’elles sont encore petites mais tu les amènes à comploter quand même avec toi contre kati

- Maelle et Maeva, prenez ceci et partez maintenant sinon vous seriez en retard à l’école. Disait maman en nous tendant quelques pièces

- Ca ne pourra pas nous suffire maman. Répliquait Maelle

- C’est vrai, rajoutais-je

- Débrouillez-vous avec c’est tout ce que j’ai actuellement.

- Moi je n’irai nulle part ! criait Maelle papa n’a qu’à compléter

J’ai ramassé l’argent et malgré moi j’ai pris la route de l’école, c’était presque comme ça tous les matins je commençais à m’habituer. Je marchais aller et retour pour pouvoir manger à l’école (l’école était quand même loin de la maison mais à pieds on y arrivait quand même en marchant plus de 20 min) pendant ce temps les autres enfants de Kati prenaient toujours le taxi pour se rendre à l’école.

Ce jour Maelle m’a retrouvé en chemin quelques minutes après en moto.

- Monte, disait-elle

- Où as-tu pris l’argent pour payer ?

- Tu veux monter où tu veux poser des questions ?

J’étais un enfant vraiment bizarre, j‘ai préféré continuer à pieds, et rien que pour ça ma sœur m’a boudé toute la journée à l’école, c’est quand on rentrait le soir qu’elle m’a dit que papa avait été obligé de compléter son argent.

Papa avait trouvé le bon prétexte pour ne plus avoir à s’occuper de nous nous, chaque fois qu’on allait le voir pour lui poser un problème il nous chassait seulement. Ma mère avait une machine à coudre et elle cousait à la cour quand elle avait fini ses travaux ménagers, elle faisait le plus de kabas possible et nous on allait vendre avec tata Jackie sa cousine. C’est cet argent qui nous permettait de subvenir à nos besoins désormais. Normalement nous étions une famille modeste, mon père normalement avait largement l’argent qu’il fallait pour pouvoir s’occuper de nous tous mais comme on était plus sa priorité on vivait désormais comme des enfants sans père.

Les jours qui se suivaient étaient pires qu’avant, tata Kati et ses enfants vivaient la belle vie et nous dans notre propre maison étions très triste on ne mangeait que quand les autres en avaient assez.

Grâce grandissait, elle a fait ses premiers pas à un an et comme Dieu savait si bien faire ses choses jamais elle n’était jamais malade elle grandissait très vite et devenait de plus en plus belle et forte. Cet enfant tout comme nous ne connaissait pas l’amour paternel mon père ne la portait jamais.

Papa travaillait dans une entreprise privée de fabrication de machines. Ses patrons ne vivaient pas à douala et ils venaient juste de temps en temps, comme c’était une petite entreprise ils étaient familiarisés avec tout le personnel quand ils sont donc arrivés à douala ils ont décidés de passer nous rendre visite un soir. On a beaucoup préparé pour les accueillir, c’est la seule fois que Kati a suivi ma mère en cuisine sans bouder.

Ils sont arrivés, un jeune et beau couple super gentils, ils voulaient voir les enfants.

Ce jour nous les avons très bien accueillis, ils avaient plein de jouets pour les enfants, tout le reste des choses qu’ils ont apportés sont directement allés dans la chambre de Kati sur ordre de mon père on avait droit à rien, mais nous étions très calmes comme toujours.

Le couple a certainement remarqué des choses pas très cool, ils n’avaient pas d’enfants mais ça se voyaient qu’ils adoraient les enfants.

Ils nous faisaient plein de compliments et Maelle s’est vraiment rapprochée d’eux, ils nous posaient à nous deux et Maëlle se chargeait de les répondre, quand ils ont décidés de rentrer Maëlle a demandé à papa et maman si elle pouvait partir passer quelques jours avec eux étant donné qu’on finissait l’école le lendemain, papa a refusé, le couple a insisté auprès de mon père qui a dit qu’il verra. Ils sont rentrés passer la nuit dans leur hôtel

Le lendemain très tôt avant d’aller à l’école, je suis passée voir ma mère j’avais besoin d’argent pour l’école. Ma mère me demandait d’attendre, elle est allée chercher

- Tu fais quoi Mae ? viens on part j’ai l’argent. Me disait Maëlle

- Tu as l’argent ?

- Oui, répondait-elle en partant

J’ai pris l’agent à ma mère et je suis partie, on nous a remis les bulletins ce jour. Maelle et moi avions passés pour aller en classe supérieure. Nous sommes rentrées très contentes, nous avons montré nos bulletins à notre maman, j’avais eu 15 et ma sœur 12.

- C’est bien les enfants, j’espère que vous feriez mieux l’année prochaine. Maelle j’attendais de toi que tu aies aussi 15 ou plus. Mae c’est bien mais tu pouvais faire mieux.

Papa est entré à cet instant même et nous avons couru vers lui pour lui montrer nos bulletins, il n’était pas intéressé il avait l’air plutôt préoccupé par autre chose.

- Venez tous ici ! dit-il

- Nous ?

- Oui vous tous, disait-il fermement

Les enfants de Kati et nous même nous sommes approchés. Il a sorti un vieux caoutchouc

- Mettez-vous tous agenouille là et dites-moi qui a pris l’argent dans la chambre de ma femme ce matin.

Nous nous regardions Maelle et moi

- Pas nous, répondaient directement les autres enfants

- Maelle et Maeva c’est vous c’est ça ? si c’est vous, vous faites mieux d’avouer maintenant.

- Non je n’ai rien pris. Disais-je

- Moi non plus, répondait Maelle timidement

- Vous mentez ! criait Kati

- Vous feriez mieux de vite remettre mon argent

- Il ‘s’agit de combien Kati ? demandait maman

- Deux mil, demande à tes enfants de me remettre ça, c’est comme ça que le vol commence un jour on va les bruler quelque part.

- Je ne pense pas que ce soit elles Kati, parce que mes filles n’ont pas l’habitude de prendre ce qui ne leur appartient pas,

- Et tu crois que qui a pris? L’agent a les pieds ?

- Fermez vos bouches ! Maelle et Maeva je vais vous frapper jusqu’à ce que vous disiez la vérité. Disait papa en retroussant ses manches

- Non ! on n’a rien prit

J’ai commencé à pleurer et je faisais signe à Maelle de vite dire si c’est elle qui l’avait pris. Elle aussi s’est mise à pleurer. Papa a vu le signe et m’a demandé ce qui se passait

- Rien papa je n’ai rien, répondait-elle

- Apportez-moi les sacs je vais fouiller

- Non criait Maelle

- As-tu pris ?

- Non!

J’ai pensé à l’argent qu’elle avait le matin mais je n’imaginais pas quelle ait pu prendre de l’argent qui ne soit pas elle. Maman a commencée à la supplier de dire la vérité si elle avait pris.

- Ce matin tu ne m’as pas demandée de l’argent Maelle si tu as pris dis-le moi s’il te plait

- Je n’ai rien pris, sanglotait-elle

Papa s’est mis à nous fouetter sans attendre, j’ai crié de toutes mes forces, il a continué jusqu’à ce qu’on lui ramène tous les sacs de la maison. Dans tous les sacs il n’a rien vu mais dans le sac de Maelle il y’avait un billet de 500fr

- Voila ! criait Kati

- Cet argent sort d’où ? demandait papa

- On m’a donné, disait-elle en pleurant

- Menteuse ! ça doit être le reste de mon argent. Jordan m’a même dit qu’il t’a vu manger à l’école avec du jus aujourd’hui

Papa a fouetté Maelle sans que ma mère ne puisse l’en empêcher, j’ai pleuré de toutes mes forces, elle pleurait et respirait déjà à peine.

- Meurt sorcière, tu n’es qu’une voleuse

- Papa on m’a donné je jure

- Qui te l’a donné, lui demandait maman

- Les gens qui étaient ici hier

- Elle ment, criait Kati

Papa la frappé jusqu’à ce qu’elle fasse semblant de mourir, j’ai pleuré ce jour jusqu’à avoir ma au cœur.

Maelle est restée à la cour toute la journée, elle a refusée d’entrer à la maison elle pleurait toujours. Je suis même allée la flatter elle ne voulait rien comprendre elle est restée là jusqu’à ce qu’on entre tous. Quand on est ressorti elle n’était plus là, elle est certainement allée faire un tour mais elle a beaucoup durée. Le soir le couple patrons de papa est venu à la maison

- Comme convenu je viens prendre Maelle, disait la femme

Mon père avait donc accepté finalement mais où était donc Maelle ?

- Elle est où ?

- Je l’ai frappé parce qu’elle a volée l’argent de sa mère, c’est pour ça qu’elle est sortie.

- Comment ça voler ?

- Ma coépouse dit qu’elle a perdu son argent, et comme son père a vu de l’argent dans son sac il a donc conclu que ma fille avait volée

- J’ai donné 500 à Maelle hier avec mon numéro, pour quelle m’appelle quand son père va lui donner l’autorisation que je vienne la chercher.

On a pris le sac de Maelle, effectivement le numéro de la dame était à coté noté sur un papier.

- Comme tu m’as dit ce matin que je pouvais l’emmené je me suis dit qu’il fallait qu’on passe la prendre directement.

Mon père est resté silencieux, et moi je ne pouvais que pleurer pour ma sœur, Kati a fermé sa bouche. Ma mère est sortie pour la chercher mais on ne la voyait nulle part.

Je savais où je pouvais la trouver et j’ai marché jusque-là avant de la voir

- Maelle ma sœur papa sait que l’argent c’est madame mira qui te l’a donné

- Ça me sert à quoi qu’il le sache maintenant ? regarde mon corps ? disait-elle en soulevant son torse

J’avais des larmes aux yeux

Elle avait des traits partout sur le corps, je coulais des larmes me demandant pourquoi on devrait vivre cette vie-là. Maelle m’a dit qu’elle rentrerait à une condition, j’ai accepté sa condition, je suis arrivée à la maison et j’ai fait ce qu’elle m’a dit de faire. Dire à ce couple où la trouver sans que mon père ne le sache et elle reviendra à la maison toute seule, je l’ai fait. Ils sont partis la rejoindre et tata mira a appelé plu tard pour dire qu’ils étaient avec elle, mon père était rassuré.

Ce jour a été la dernière fois qu’on voie Maelle.

Bonjour ici, vous allez bien j’espère. Mettez mes likes mes commentaires et partager un Max.

❤️❤️❤️bonne lecture

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