Chapitre 2
chapitre 2 : bienvenue à libreville
voilà une semaine que je suis à libreville chez ma tante germaine moussirou. c'est la petite soeur de mon père elle est infirmière d'état à l'hôpital général. elle est mariée à tonton gabin lendoye un gestionnaire du ministère des finances qui a une belle carrière, ensemble ils ont trois enfants, 3 filles. Vanessa l'ainée a le même âge que moi, elle est à l'uob en 2ème sciences économiques. j'avoue que ça me complexe un peu qu'au même âge moi je n'ai même pas le brevet, mais bon grandir aau villagec'est pas toujours évident. Dieu a un plan pour tous. viens ensuite aurélie elle a 17 ans elle s'est le vilain petit canard comme on dit souvent. elle boit, fume et se drogue de fois. elle rentre quand ça lui plait et fait parfois des fugues, c'est dommage pour elle vue qu'elle est aussi intelligente que son ainée. ses parents lui passent tout je ne sais pourquoi étant donné que ça l'enfonce dans l'erreur. et la dernière c'est majolie, âgée de 14 ans, un vrai coeur cette petite. un amour de jeune fille, elle est très studieuse et polie comme tout, toujours serviable je l'aime beaucoup. nous vivons dans un quartier appelé dragages c'est à nzeng ayong.
c'est une belle petite famille qui vit assez confortablement grâce aux efforts conjugués de chacun. je suppose qu'ils ont leur lot de problèmes aussi, mais ça ne me regarde pas. je mesure la grâce incommensurable que Dieu m'a faite en me permettant de venir vivre ici et je ne compte pas la laisser passer. je ferai tout comme il faut. je me suis d'ailleurs levée très tôt ce matin pour faire la petite vaisselle qui a dormi sale. c'est comme ça quand tantine est de garde.une fois cette tâche effectuée, je m'attaque au salon que je balai et essuie avec la serpillère comme j'ai vu mes cousines le faire. c'est quand je commence ma lessive que j'entends du bruit au salon, comme une porte qui s'ouvre et je vois tantine germaine rentré.
moi: bonjour tantine
elle(surprise): oh marissa, tu fais quoi debout à l'heure là?
moi: je nettoyais un peu tantine. je sais que ça t'énerve de rentrer trouver du désordre chez toi, donc j'ai fait comme je fais souvent au village. tu sais qu'une femme travaille tôt le matin non?
elle ( contente) : c'est bien moussavou, tu as été bien élevée. sache quand même que tu n'es pas une domestique ici là oh. et que ce n'est pas tous les jours que ça se passera ainsi. je tiens à ce que chacun fasse sa part c'est pourquoi chacun à son jour de corvée chez moi. tu as compris?
moi: oui tantine, mais ça ne me dérange pas tu sais.
elle: moi si. tu fais quoi maintenant?
moi: je lave mes quelques vêtements sales
elle: ah oui! en parlant de ça je vais te remettre de l'argent pour que vanessa t'accompagne au marché choisir des vêtements plus adaptés à une fille de ton âge qui vit en ville et aussi te prendre un petit téléphone histoire de pouvoir joindre ton père et tes frères. tu verras avec ta soeur si elle est libre demain samedi pour que tu te familiarise un peu avec la ville.
moi ( très touchée) : merci beaucoup tantine, Dieu te bénisse.
elle: de rien tu es ma fille. bon je vais vite faire le petit déjeuner de tonton bientôt son heure d'aller au boulot.
moi: je peux t'aider?
elle: ok tu vas apprendre à dresser la table. bla blablabla.
c'est ainsi que nous nous sommes affairés en cuisine et à dresser la table pour que tonton gabin puisse manger avant son départ. je me suis éclipsée pour reprendre ma lessive dès qu'il est apparut pour laisser le couple en intimité comme on me l'a appris. après le départ de tonton je suis venue débarrassée la table, j'ai lavé les assiettes à nouveau et après ma toilette je me suis remise au lit puisse que je n'avais plus rien à faire.
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je me suis endormie rapidement, il faut croire que je traine un peu de fatigue. je regarde le réveil et il est 10h30. je vais allée aider un peu en cuisine. après m'être rafraichie j'enfile un tee-shirt au dessus de mon pagne et je vais à la cuisine où je trouve vanessa et tantine germaine.
moi: bonjour tout le monde
elles: bonjour
moi: je peux vous aider à faire quelque chose?
t.germaine: non, tu en as déjà assez fait ce matin. tu m'as facilité le travail merci
vanessa ( surprise): ah bon? elle était déjà levée?
t.germaine: bien sûr. pendant que les marmottes dormaient encore, elle avait déjà finit tout le ménage, laver son linge et même aider à faire le petit déjeuner de papa.
vanessa: ah caaaaaa, marissa la machine.
nous sommes tous partis d'un rire de bon coeur. et c'est dans cette ambiance que nous sommes mise à apprêter les condiments de cuisson pour tata.
moi: t.germaine stp
elle: oui?
moi: j'aimerai savoir où se trouve l'église catholique la plus proche. depuis mon arrivée je ne suis pas encore allée à l'église et ça me dérange beaucoup.
elle: ah il y a une église au fin goudron, ta soeur va te montrer quand vous sortirez
vanessa( taquine): marissa faut pas me complexée hein. moi je ne sais même pas c'est quand la dernière fois que j'y suis allée. il ne faut pas que mes cheveux aillent prendre feu là bas oh
moi ( amusée) : non ça ira, mais tu devrais sérieusement songé à t'abandonner à Dieu. il est le remède.
vanessa: amen ooooh soeur marissa.
t.germaine: au fait vanessa aurais tu du temps demain pour l'accompagner au marché se choisir des vêtements de jeune fille.avec le beau corps qu'elle se tape c'est vraiment dommage d'être toujours en pagne ou en cabas. regardez même moi la vieille je me maintiens encore. histoire qu'une bimbo ne vieille me piquer mon gabin.
vanessa: la vieillleeuuuu! en tout cas les amoureux oh. beh moi j'ai du temps cette après midi. demain j'ai cours et après je jet dans mes ways.
t.germaine: hum l'université là t'a changé hein. où est ma fille calme calme là.
vanessa: oh la vieille, je suis toujours la même juste que j'ai élargie mes activités c'est tout.
t.germaine: c'est bien. épanouies toi mais fais aussi attention au dehors là oh. hum ça pique. bon je vais donc vous donner les sous pour tout à l'heure.
vanessa: y a aussi ma part dedans non? pour mes fringues
t.germaine: aaaah escroc là, tu n'es pas boursière? bon je vous donnerai à marissa 100.000 pour le habits et 40.000 pour le téléphone et à toi 35.000. ça ira pour un début?
vanessa: bien même la vieille. toujours efficace ma mamoune.
moi: oh tout ça??? merci beaucoup tantine, mais c'est trop
vanessa( me pinçant): qu'est ce que tu racontes? tu connais les prix d'lbv? reste tranquille la go et suit moi. je vais d'abord te passer un jean et un top pour qu'on puisse sortir. regarde moi une belle go qui porte les pagnes.
et on a éclaté de rire en allant vers la chambre où elle m'a donné quelques affaires à elle. elle est vraiment sympa ma cousine. une fois apprêtées nous avons dit au revoir à la tante et on a amorcée notre montée vers le carrefour dragages. je la vois qui sort son téléphone de la poche et qui parle avec quelqu'un avant de raccrocher .
elle: bon la go, on se met en route net là où il y ales taxis bus là. j'ai un biz dans la zone là. il va nous prendre pour nous emmener au ket gratos.
moi ( effrayée): oh tu n'as pas peur hein?
elle: peur de quoi? je te dis que c'est un de mes biz. allons seulement
moi: et tu as combien de biz comme ça
elle ( me faisant un clin d'oeil): affaire à suivre...
vraiment cette fille là une vraie petite fofolle
moi: n'oublie pas seulement de me montrer l'église oh
elle: tu étais même sérieuse avec ton ways là hein? ok on va passer par là bas.
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septembre et c'est déjà les préparatifs de la rentrée scolaire. je suis toute excitée. je parle souvent avec papa et mes frères au fone. mon cadet m'a appris que papa ne buvait plus depuis des mois et qu'il avait trouver un boulot dans une ferronnerie en plus du vin de canne qu'il vend. cette nouvelle m'a ravie. j'ai aussi pu avoir le numéro de téléphone de carine qui m'a appris qu'elle vient cette année à libreville elle a été transféré dans un lycée pour faire sa première ici. j'étais ravie de tout ce déferlement de grâces dans mon coeur et j'ai hâte de commencer l'école pour bosser vite.
nous sommes allés au centre de formation kenco du côté de la seeg de la peyrie, tonton gabin a fait mon inscription et j'ai choisi de faire hôtellerie, ça me convient je trouve. je m'en sors déjà bien pour me déplacer dans la ville. vanessa m'a trainé presque partout durant ces vacances et j'ai vu beaucoup d'endroits et de monde aussi. c'était super et depuis peu entre mes activités religieuses et mes moments à la maison, je correspond assez régulièrement avec un ami étudiant de vanessa. il est à bgfi business school. elle m'a dit qu'il était d'abord à l'uob. il est sympa je trouve, il se prénomme evan, c'est un gars miéné il parait. il m'écrit souvent et moi aussi. mais c'est juste amical, moi j'ai mes objectifs. les hommes ça distrait, ma mère en est la preuve.
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les cours se passent très bien, je ne regrette pas la filière que j'ai choisi. pour l'instant c'est encore théorique pour qu'on se familiarise un peu avec le monde de l'hôtellerie.voila deux mois que j'ai commencé le petit argent de poche que tonton gabin me donne j'envoi une partie au village chaque moi pour aider un peu là bas.mais le soleil de midi ici n'a pas pitié oh.les gens m'apprécient bien et beaucoup me complimentent sur ma beauté. je me suis liée d'amitié avec un mec très cool steeve. donc aujourd'hui on sort ensemble de notre cours de déontologie, il fait une chaleur terrible.
moi: steeve tu m'offres un jus stp, là je me déshydrate.
lui: viens allons hors du portail, je t'offre un jus seulement si tu me laisses t'attraper par la taille.
moi ( surprise): pourquoi.
lui: ah tu es trop dis seulement oui. les mecs de l'école là sont trop pointus. tu fais comme ci tu ne vois pas comment tout le monde salive sur toi avec ta peau caramel là. ils doivent savoir que tu es prise, je te réserve pour mon frère. lui il te mérite.
moi ( amusée) : pardon laisse moi tes histoires là. allons acheter le jus.attrape ma taille si tu veux.
lui: voilà. là tu deviens raisonnable.
c'est tout gaiement qu'on se dirige vers le préau extérieur histoire de prendre un jus et attendre que le soleil baisse un peu avant de rentrer chacun chez soi. on bavarde longuement de tous les derniers potins en date en classe. qui sort avec qui? qui a avorté etc des trucs de jeunes quoi. à un moment donné je sens steeve préoccupé.
moi: c'est comment man.? tu n'es plus avec moi. tu regardes quoi là bas depuis là une petite hein?
et quand je me retourner pour regarder dans la même direction que lui, je tombe sur le regard électrique d'evan.
steeve: je regarde le mec là, ça fait un moment qu'il te fixe tu le connais? c'est peut être même un braqueur de la peyrie qui te calcul comme la blague comme ça.
moi( amusée) : mais non c'est mon ami evan. pourquoi il ne s'approche pas. ( je lui fais signe d'avancer et il le fait mais toujours le visage fermé).
moi: bonjour vanou comment ça va?
evan: pas aussi bien que toi apparemment. ( dit il en regardant steeve) bonjour.
steeve: bonjour mec
lui: c'est evan
steeve : désolé evan. (s'adressant à moi en enlevant sa main sur ma taille) bon je te laisse caramel.tu es en sécurité maintenant. moije fonce à mon match de basket.
moi: ok sans problème mais n'oubli pas que demain je viens au terrain avec toi hein.( lui faisant la bise) à demain.
je soulève mon sac et on marche calmement vers la sortie avec un evan étrangement calme.
moi( intriguée): au fait qu'est ce que tu fais par ici vanou?
lui ( froid): je suis venu te voir. je voulais te faire une surprise mais j'aurais dû m'abstenir apparemment. j'ai raté une occasion de mieux occupé mon temps.
moi ( touchée): pourquoi tu parles comme ça? si tu ne voulais pas venir fallait pas le faire. et si tu es de mauvaise humeur tu n'as pas à me gâcher une journée qui avait si bien commencer.
lui: oui je vois ça. et bien je vais te laisser. taxi 1500f glass
taxi: pin pin
et en moins d'une minute le voilà parti. dites moi, vous comprenez quelque chose à la réaction de votre parent là? si oui, expliquez moi parce que là, je sèche....
