03
Après ce petit moment dans les bras de Sarah, il retourna dans la cuisine. Il ajouta du piment dans son repas et s'assit au salon, devant son journal télévisé du soir. Il avala la première bouchée de nourriture. Il hurla à Sarah.
Kaltus : bébé ton riz ci tape seulement derrière mon cerveau. Mince ! Ça fait mes testicules dansent dedans que ''nton nton nton''. Je suis sûr que tu avais les caleçon rouge en cuisinant ça.
Sarah éclata de rire, se roulant sur elle-même au lit. Elle ne cessait de penser à ce moment dans les bras de kaltus.
Celui-ci mangeait avec appétit jusqu'à ce que quelque chose se produisit. Son repas qui était déjà tiède commença à se réchauffer davantage. Il jeta le plat par terre lorsque la vapeur commença à s'y échapper. Il regarda ses mains. Il comprenait que cela arrivait à chaque fois qu'il touchait quelque chose. Il appela Sarah. Elle n'y croirait pas. Il était perdu. Cela faisait plusieurs jours qu'il vivait ces situations mystérieuses.
Au bout de quelques secondes, tout s'arrêta.
Kaltus : qu'est-ce qui se passe au juste ? J'ai quel problème avec l'eau, le feu et la glace ? Ou bien je deviens seulement foi ? Ou bien c'est la maladie ? Habaa ! Si tu n'as pas encore vu, ne dit pas que ça n'existe pas. En tout cas, rien ne peut m'empêcher de manger mon riz. En plus avec le mbounga. En plus c'est ma Sarah qui a cuisiné.
Il continua de manger. C'était à nouveau tiède. Il mangea très rapidement pour éviter au phénomène de se reproduire. Quand il eut terminé, il se rendit à la cuisine pour faire la vaisselle.
L'eau était très froide. Il se dit tout bas :
Kaltus : l'eau là ne peut pas chauffer un peu ? C'est trop glacé. Elle n'a même pas me mitigeur. Les effets de la pauvreté comme ça hein.
Pendant qu'il parlait, l'eau était de moins en moins froide sans qu'il ne s'en rende compte. Il n'eut que quelques minutes de vaisselle à faire.
Il rejoignit à nouveau Sarah dans la chambre. Il s'assit au bord du lit. Elle fit mine de ne pas s'occuper de lui. Il se glissa sur le lit jusqu'à son niveau. Elle continua de travailler sans le regarder.
Kaltus : dit Sarah, je me disais que tu pouvais rester ici et j'irai à l'aventure avec les autres. Qu'est-ce que tu en dis ? Je ne sais pas trop ce que tu vas aller faire là-bas. En plus, il paraît que le climat n'est pas très approprié à ton teint.
Elle ferma son ordinateur et se retourna vers kaltus.
Sarah : j'ai tellement de problème en ce moment dans ma vie que je préfère aller à cette excursion pour me changer les idées. En plus j'ai déjà tous les produits qu'il faut pour entretenir ma peau. C'est plutôt toi qui aura des problèmes. Tu es d'abord jaune comme la banane. Petite piqûre de moustique, on va seulement te conduire à l'hôpital.
Il se rapprocha un peu plus d'elle et passa son bras autour de ses reins. Elle voulut se reculer mais elle appréciait le geste.
Kaltus : je sais que je suis toujours en train de blaguer mais là, je suis très sérieux. En fait, par moment j'ai peur que ce que les gens disent soit vrai. Tu sais que je n'ai pas de famille. La seule personne que j'avais c'était ma grand-mère. Mais depuis sa mort je suis seule. Plus qu'une voisine et une collègue, tu es devenue une très bonne amie. Et peut-être même ma seule famille. Du coup... J'ai un peu peur que... Habaa ! Tu comprends.
Sarah : je ne savais pas que tu pouvais sortir des phrases aussi cohérentes de ta bouche. Surtout en restant sérieux. Je te remercie de t'inquiéter pour moi mais je vais venir avec vous.
Il glissa la main sur sa fesse.
Sarah : kaltus, je ne vois pas l'intérêt de me toucher les fesses alors que nous sommes tout simplement en train de parler. C'est quoi le projet ?
Kaltus : mamang ! Est-ce que ma main m'écoute encore ? Elle fait désormais ce qu'elle veut. Elle devient seulement têtue. Bientôt tu vas voir, elle va soulever ton habit, sans gêne hein.
Sarah : tu dois déjà partir. Mon chéri va bientôt arriver. Je ne veux pas avoir de problème avec lui. En plus ta Aristide là peut débarquer ici à tout moment pour nous nuire. Je ne veux pas qu'elle chante mon nom dans tout le quartier.
Kaltus il appuya tout doucement la fesse. Elle se calma, fermant légèrement les yeux. Elle sentit une vague de chaleur lui traverser le corps.
Kaltus : dis-moi la vraie vérité Sarah. Est-ce qu'il y a vraiment un homme dans ta vie ? Je ne l'ai jamais vu.
Sarah : peu importe ! Il y a une femme dans ta vie que je vois dans ta chambre tous les jours. C'est déjà suffisant pour que tu t'en aille. Et sin tu comptes venir ici tout le temps pour me mettre mal à l'aise comme ça, il vaudrait mieux que tu ne viennes plus.
Elle se leva du lit et alla se tenue devant la porte avant de l'inviter à sortir.
Sarah : kaltus, tu peux partir. Il se leva à son tour, la retrouva devant la porte. En un rien de temps, il la tira tout contre lui et l'embrassa langoureusement, tendrement. Elle ne put se détacher de ses bras. Elle fondit en se laissant aller aux caresses désordonnées.
En une seconde de lucidité, elle poussa hors de la chambre et ferma brusquement la porte. Elle s'adossa contre la porte, le sourire aux lèvres. Kaltus s'adossa contre la porte, riant tout bas. Il hurla :
Kaltus : je peux emballer un peu de riz ? Ce que je vais manger le matin.
Sarah : porte même toute la marmite si tu veux mais sors de chez moi tout de suite.
Kaltus se rendit dans la cuisine et emporta avec lui la marmite de nourriture. C'était sa seule garantie qu'elle viendrait frapper à sa porte d'un moment à l'autre.
Il allait et venait dans son salon, attendant qu'elle frappe à la porte. Il réfléchissait à une manière de l'aborder, de lui dire de belles choses. Au même moment, il se souvint qu'il était toujours en couple avec Aristide.
Kaltus : mince ! J'ai toujours dit que la relation ci allait me nuire. Les affaires de boîte de nuit. J'ai porté ma part là-bas. Je vais faire comment pour enlever cette fille derrière moi ? Elle ne me laisse même pas respirer.
On frappa à la porte.
Kaltus : Sarah... C'est Sarah !
Il enleva son t-shirt et sa culotte. Il n'avait que son bermuda. Il se regarda dans le miroir.
Kaltus : je suis d'abord un pain beurre au chocolat. Regarde un peu la barbe de l'enfant. C'est d'abord doux comme la soie. Je suis quelqu'un.
Il courut pour ouvrir et eu l'idée de jeter un coup d'œil. Ce n'était pas Sarah mais Aristide.
Kaltus : malchance !
Il retourna s'asseoir sur son canapé, la laissant frapper et sonner sans succès. Elle l'appela. Il décrocha le téléphone dans la salle de bain.
Aristide : je suis devant ta porte. Il y a la lumière à l'intérieur. Pourquoi est-ce que tu ne m'ouvres pas ?
Kaltus : donc j'ai laissé les lumières ? Avec la vie qui est dure au pays comme ça ? Je sors sans éteindre ? La facture va me dépasser ce mois. Pardon, si tu peux un peu envoyer ta main par la fenêtre pour éteindre, ça serait une bonne chose.
Aristide : tu es où à cette heure ? Il est déjà 19h et vous avez fermé depuis 17h. Qu'est-ce que tu fais et avec qui ? Tu as intérêt à rentrer maintenant. Je ne compte pas quitter d'ici. Tu me prends même pour qui ? Tu es avec des filles.
Kaltus : pardon, en attendant, lance un peu la main tu éteint la lumière du salon. C'est tout ce que je te demande.
Rouge de colère, elle s'en alla sans éteindre.
Aristide : espèce d'idiot je n'éteint pas. Tu n'as qu'à venir le faire toi-même. Et puis même c'est fini entre nous. Tu ne me donnes pas l'argent, tu ne sors pas avec moi, tu me touches à peine ces temps, tu me laisses plantée devant ta porte et puis tu me demandes d'éteindre ? Je m'en vais. Oublie-moi et mon numéro de téléphone.
Elle raccrocha. Kaltus se mit à danser sur place.
Kaltus : mince ! Prochainement je ne rentre plus avec une fille de la boîte de nuit. En plus même je ne peux pas épouser une fille qui refuse d'éteindre la lumière. La vie est dure.
Lasse d'attendre Sarah, il commença à ranger ses affaires pour le voyage. Tout le weekend s'écroula sans qu'il ne pose l'œil sur Sarah.
Ce lundi matin, toute l'équipe était dans la salle d'attente de l'hôpital régional pour un contrôle sanitaire avant le départ qui était prévue pour mercredi. Assis à côté de Vladimir, kaltus ne cessait de jeter de petits coups de regard à Sarah qui l'évitait à tous les coups.
Vladimir : je vois que la jolie demoiselle là-bas te plaît.
Kaltus : elle est net ma pointure. Mais est-ce qu'elle veut alors ? Elle ne veut même pas me voir. Pauvre de moi.
Vladimir : nous avons un long mois à passer dans la forêt. Tu pourrais en profiter pour lui mettre le grappin dessus.
Kaltus : c'est mon objectif. Je sais que je vais y arriver. J'ai confiance en moi. Mais changeons de sujet, dis-moi, pourquoi veux-tu faire cette excursion ? Un grand homme comme toi.
Vladimir : il y a quelque chose là-bas que je veux ramener avec moi. C'est très important pour ma famille et pour le monde.
Kaltus : euil ! Quoi comme ça ?
Vladimir : juste des souvenirs... Je peux prendre des feuilles d'arbres, des branches... Bref, tout ce qui prouve que j'y suis allée. C'est un très bel endroit.
Kaltus : si on en ressort vivant bien-sûr.
Vladimir : dans tous les cas, je vais en ressortir vivant.
Kaltus : les gens qui parlent comme toi meurent souvent vite jusqu'à... Hahahahaha ! Genre on arrive dans la forêt, la branche d'arbre tombe sur ta tête nette. Hahahahaha... On voit seulement tu commences à faire ''heuk heuk heuk''...
