#chapitre5️⃣ - 2
Finalement c'était une bonne idée de lui parler, ça m'aide à ne pas trop penser au temps qui passe très lentement ici, tout à l'heure j'ai vérifié l'heure sur mon portable et il n'était même pas encore dix heures.
Je souffle en espérant que je puisse tenir le coup. Plus le temps passe et plus j'ai l'impression que l'air se raréfie, ma respiration commence à avoir un rythme de moins en moins régulier.
_Ça va ? Me demande Gloria.
-Non pas tellement mais j'espère que ça va passer.
Ce premier jour était un vrai calvaire pour moi, entre tout le mal être que je ressens, les enfants qui n'arrêtent pas de pleurer et l'odeur insoutenable qui est apparue de je ne sais où, je sens que ma tếte va exploser.
***
Le deuxième jour semble être plus long que les autres et l'intensité du malaise que je ressens ne baisse pas.
J'ai envie d'être dehors pour profiter d'un bon bol d'air pur, je veux sentir le soleil sur ma peau.
En ce moment je tuerais rien que pour avoir ça. Heureusement pour moi après une longue attente, ce calvaire se termine mais ça ne n'est que pour un petit moment. Je profite au maximum du fait d'être dehors et de pouvoir bien respirer.
Je prends le temps d'observer les choses autour de moi et je remarque quand même que le Maroc est un très beau pays.
C'est dommage que je n'ai pas le temps de visiter un peu les lieux. Je reviendrai peut-être ici un autre jour, une autre fois pour profiter de ce magnifique paysage.
Pour l'instant il faut que j'atteigne mon objectif.
Dans un jour nous pourrons nous remettre en route mais pour l'instant nous sommes conduit dans un endroit pour nous reposer.
J'en profite pour reprendre des forces, je m'allonge dans un coin de la maison et je ferme les yeux pour pouvoir dormir pendant quelques instants.
A mon réveil, je décide de manger et de boire un peu.
Gloria et moi nous nous étions séparées après avoir quitté le bateau parcequ'on avait pas la même destination.
Je suis donc seule et abandonner à moi même pour la suite de mon voyage, j'étais tranquillement perdue dans mes pensées lorsqu'un groupe d'hommes fait brusquement irruption dans la maison.
J'étais adossée contre le mur mais je me redresse pour voir se qui se passe.
Tous le monde dans la pièce a eu peur parceque la tête de ces hommes ne laissaient vraiment pas penser qu'ils étaient là pour faire la causette avec nous.
_Que tout le monde se lève, dit l'homme en tête de la bande.
Sûrement par peur les autres autour de moi font ce que l'homme demande, moi j'aimerais d'abord comprendre ce qui se passe avant d'obéir aux ordres de qui que ce soit.
-Toi là-bas, tu n'as pas écouté ce qu'il a dit ? Me dit un autre.
-Je ne me sens pas bien, je n'ai pas assez de force pour rester debout.
Bien-sûr que je mens, non mais il se prend pour qui lui, il a la chance que je n'ai pas envie de m'attirer des problèmes.
Je ne sais pas trop ce qu'ils cherchaient mais l'un d'eux s'est approché et a commencé à examiner certaines femmes.
Il faisait une sorte de tri ou je ne sais trop quoi, je ne comprends pas pourquoi il fait ça mais ça m'intrigue encore plus que je ne létais déjà.
Arrivé à mon niveau, il fait la même chose quil a fait avec les autres.
-Celle-là aussi viendra avec nous, annonce-t-il.
-Aller où avec vous, moi je ne bouge pas d'ici tant qu'on ne m'aura pas expliquer ce qui se passe.
-Tu penses qu'on te laisse le choix ? (à un autre de ses hommes) prends la et mets la sur le côté avec les autres.
Celui à qui il a donné l'ordre de me prendre s'approchait de moi, arrivé à mon niveau je lui ai lancé un regard noir.
-Touches moi seulement un peu et tu vas le regretter, menaçais -je.
CONSCIENCE : toi tu joues les dangereuses même où il ne faut pas hein, tu vas tous nous tuer
Ma menace n'a eu aucun effet sur lui mais au moment où il a essayé de me toucher, je me suis débattue comme je pouvais et je l'ai même mordu.
-Non mais t'es dingue ou quoi ? Tu as de la chance que je ne puisse pas t'abimer sinon tu l'aurais déjà regretter.
Vu qu’il n’était pas assez fort pour me maîtriser, un autre de ses collègues ou je sais trop quoi est venu l'aider, je me débattais toujours mais face à deux gros imbéciles pleins de muscles, je ne faisais pas le poids.
Ils prennent une dizaine de filles dont je fais partie puis sans savoir où l'on va, ils nous emmènent dans un autre endroit. Is nous jettent dans une cave comme si on était des déchets.
Malgré le fait qu'il fait un peu sombre je remarque qu'il y avait plusieurs autres filles avec nous. Je ne comprends pas pourquoi elles sont aussi calmes en tout cas moi ce n'est pas mon problème, je commence à donner de grands coups sur les portes afin que quelqu'un puisse m'entendre et ouvriT cette porte.
-Tu perds ton temps et tu te fatigues pour rien quoi que tu fasses ils ne vont pas ouvrir, me dit l'une des filles, assise dans un coin.
Je me retourne vers celle qui vient juste de parler et je lui lance un regard noir.
-Et selon toi je dois faire quoi ? Rester là assise comme toi et ne rien faire contre ce qui est en train de se passer ? Si ça te plaît d'être enfermée ici et de ne pas savoir ce qui va t'arriver ce n'est pas le cas pour tout le monde.
-Personne ici n'a envie d'ệtre enfermée ici. Nous sommes là avant toi, tu penses qu'on a pas essayé de s'échapper ? On ne peut rien faire mais si tu veux tente le coup on ne sait jamais à chacun sa chance comme on dit.
Tchuiipps elle m'énerve mais je dois quand même reconnaître qu'elle a raison, si je pouvais faire un truc on ne m'aurait pas embarqué jusque là.
Je suis allée m'asseoir toute seule dans un coin pour réfléchir. Je ne savais même pas quoi penser, je ne voulais pas admettre toutes les informations que mon cerveau était en train de recevoir, je ne veux pas admettre que mon plan était en train de tomberà l'eau, je ne sais même pas ce que ces gens veulent de moi.
La fille de tout à l'heure vient se mettre à côté de moi. Jen'étais pas vraiment d'humeur à faire la conversation avec elle et ça se voyait bien sur mon visage mais ça ne l'a pas arrêté pour entamer la Conversation.
-Je m'appelle Safia, commence-t-elle, et toi?
Danielle, répondis-je en étant toujours agacée par la situation.
-Tu te demandes sûrement où est-ce qu'on t'embarque ? En fait, ces hommes travaillent dans un réseau de trafic de femmes. Ils achètent certaines filles à des familles pauvres comme ils l'ont fait avec moi et ils se sont alliés aussi avec certains passeurs pour pouvoir se servir comme ils veulent et prendre des femmes de l'immigration illégale.
-Et après C'est quoi la suite, qu'est-ce qu'on va nous obligés à faire ?
-Travailler pour eux et leur patronne.
-Quel genre de travail ?
CONSCIENCE : toi-même t’es bêtes hein, en tout cas prépares toi déjà psychologiquement
A suivre…
