#chapitre5️⃣ - 1
Au final, il m'en aura fallu du temps mais j'y suis arrivée. Voilà maintenant deux années sont passées et je suis prête à me lancer dans cette nouvelle aventure.
Å chaque fois que je m'endors, je ne rêve que de ça, ce voyage est la seule chose qui puisse m'arriver de mieux. J'ai bien-sûr été dans la confidence parceque si mes parents l'apprenaient, ils m'auraient empēcher de le faire.
Après m'être bien reposée de la soirée d'hier au bar, je suis allée rencontrer celui qui m'aidera à rendre mon rêve possible.
-C'est bon tu as l'argent ? Me demande le passeur.
_Oui mais attends.Qu'est-ce qui me garantit que je peux te faire confiance et que tu ne vas pas me la mettre à l'envers, demandais-je avec méfiance.
-Tu n'es ni la première ni la dernière personne avec qui je fais ce business. Les autres avant toi qui ont réussi à se faire une vie là-bas continuent de me remercier chaque jour. Soit tu me fais confiance, soit tu peux aller te trouver un autre passeur mais je t'assure qu'aucun autre n'est aussi fiable que moi.
-hum... Tiens.
Après lui avoir remis une partie de l'argent il me donne le jour et l'heure à laquelle nous nous retrouverons au port, il m'explique aussi le déroulement des choses.
Je suis toute excitée, je m'imagine déjà dans ma nouvelle vie, je pourrais sortir mes parents du besoin et ils n'auront plus à se contenter de peu parce que leur fille s'assurera qu'ils aient tout ce dont ils ont toujours voulu.
Après avoir fini de discuter avec lui, je vais rejoindre ma patronne au bar. Quand je partirai, ce boulot ne me manquera pas du tout mais je vais faire senmblant d'apprécier les derniers moments que je passerai ici.
_Tu as l'air heureuse toi, remarque ma patronne.
-Ça se voit tant que ça ?
-Oui, ça se voit que tu rayonnes de bonheur. On peut savoir ce qui te mets dans cet état.
-Je ne peux pas vous en dire beaucoup mais dans quelques jours mon rêve va enfin se réaliser.
Elle me regarde avec incompréhension mais je ne lui en dis pas plus et je garde mon magnifique sourire sur les lèvres.
Tout au long de la soirée aucun client ni trop bourré ni trop tactile et qui se croît tout permis n'arrive à me débarrasser de cette joie que je ressens au fond de moi, je crois que je n'ai jamais été aussi heureuse de ma vie.
***
La veille de mon départ, j'ai demandé à ce qu'on m'accorde ma soirée pour que je puisse passer un dernier moment avec ma famille avant de leur dire au revoir.
CONSCIENCE : alors la parisienne…
Le pire c'est qu'ils ne savent même pas que c'est la dernière soirée que l'on passera tous ensemble. IIs vont horriblement me manquer mais c'est en partie pour eux que je fais ça. Lorsque tout le monde dort à point fermé, moi je suis assise sur le lit en train d'écrire une lettre d'adieu...non pas d'adieu plutốt une lettre d'au revoir.
Malgré tout le français que je prends la peine d'écrire dans cette lettre, je sais que personne ne comprendra vraiment et je leur ferai sans doute de la peine.
Je ne sais pas comment ils feront en mon absence mais lorsque je reviendrai j'effacerai tout le chagrin que je vais bientôt leur causer. Je prends l'antiquité qui me sert de portable et je vérifie l'heure, c'est bientôt le moment de la rencontre. Dans ma cachette spéciale, je prends mon sac qui était déjà prêt.
À l'intérieur ily a de l'argent, de la nourriture, de l'eau en quantité suffisante pour toute la durée du voyage. J'y ai aussi mis deux ou trois tenues de rechange au cas où.
J'avais déjà pris une douche un peu plus tôt, donc je me change seulement. Je mets un jeans large avec un pull over au cas où j'aurais froid. Je fais attentionà mes faits et gestes , un peu comme un voleur qui essaie de dérober un trésor précieux parceque si on m'attrape maintenant je suis foutue.
Une fois prête à partir, je prends mon sac et je me dirige vers la porte. J'arrive à sortir discrètement de la maison et je referme la porte sans faire le moindre bruit.
Lorsque le vent souffle sur mon visage, je me sens libre et pourtant je n'ai pas encore fait un pas, je suis toujours devant la porte de la maison qui m'a u naître et grandir.
J'arrête d'être nostalgique et je me resssaisis puis je commence à marcher aussi vite que je peux jusqu'à la route pour pouvoir prendre un taxi.
Pour effectuer ce voyage, nous passerons par la mer. Nous devrons faire deux aller successifs pour pouvoir atteindre mon objectif, nous nous arrêterons d'abord au Maroc puis on reprendra toujours en bateau jusqu'en France.
C'est en arrivant là-bas que je contacterai mon amie afin qu'elle vienne me chercher et de là je commencerai une nouvelle vie.
C'est dans cette joie que j'arrive finalement au port où il fait très froid heureusement quej'ai pensé au pul.
Les autres étaient déjà là et prêts à partir. On nous fait monter dans le bateau à tour de rôle, cela prend au moins une trentaine de minutes. Lorsque j'ai mis mes pieds dans cette chose, j'ai commencé à prier Dieu pour quil me garde saine et sauve tout au long de ce voyage.
Je ne sais pas s'il m'a entendu mais en tout cas j'ai essayé. Ceux qui dirigent le bateau nous donnent quelques instructions pour que nous ne nous fassions pas prendre par les garde-côtes. Il nous prévient aussi de rester fort mentalement parceque ce sera vraiment difficile de rester enfermé là tous ensemble pendant trois jours.
Parmi les gens qui m'entourent, je remarque que la majorité sont dans la même tranche d'âge que moi.
CONSCIENCE : toi-même tu voie que tu n’es seule et les sacrifices la en valaient la peine!!
La ferme toi!!!
On a tous décidé de quitter la souffrance pour ainsi nous donner une chance de nous en sortir. La seule chose que je ne comprends pas, c'est que certaines femmes ici ont décidé d'entreprendre ce voyage avec leurs enfants. Je ne suis pas la mieux placer pour les juger mais je trouve qu'un enfant n'a absolument rien à faire ici.
Imaginez vous si le voyage est déjà difficile pour un adulte, qu'en est-il pour un enfant.
Bref je prie encore plus pour ces enfants afin qu'eux et leurs parents inconscients puissent s'en sortir et passer très vite à autre chose. Vu qu'on avait déjà commencé à naviguer, je cherchais une place où m'asseoir.
J'ai fini par en trouver une prèsd'une fille qui avait à peu près le même âge que moi.
Au début, je ne voulais pas jouer à la fille sociable mais lorsque je me dis que je vais passer trois jours ici, je suis obligée d'engager la conversation avec elle afin de ne pas perdre la tếte.
-Bonjour, lançais -je.
-Bonjour, répond-t-elle.
-Moi c'est Danielle et toi ?
-Je m'appelle Gloria.
-Tu as quel âge ? Désolée de te poser autant de questions mais je cherche juste à faire la conversation, je veux parler avec quelqu'un, trois jours c'est long et je deviendrai sûrement folle si je restais là seule dans mon coin.
Elle me sourit pendant quelques minutes avant de répondre à ma question.
