Douloureuse séparation

CHAPITRE 12

Valdo : docteur c'est possible !

__ Oui c'est possible, des jumeaux peuvent être de pères différents, je vais vous expliquer comment ça se fait.

Ah! Marlène ! De toute ma vie, c'était la toute première fois que je suivais une chose pareille, des jumeaux ayant des pères différents, elle aura réussi à me surprendre jusqu'au bout.

Je ne perdait rien à laisser le médecin m'expliquer.

__ Les spermatozoïdes pouvant survivre jusqu'à 5 jours dans les trompes, les ovocytes peuvent être fécondés par des gamètes issus de rapports sexuels espacés de plusieurs heures à plusieurs jours. Lorsque la femme n'a qu'un seul partenaire sexuel, la question de la paternité biologique ne se pose pas. Mais dans le cas où elle a des rapports avec plusieurs hommes dans les jours entourant son ovulation (jusqu'à 4 jours avant et 2 jours après), ses ovocytes peuvent être fécondés par des spermatozoïdes d'origine différente. Elle donne alors naissance à des jumeaux qui sont, sur le plan génétique demi-frères.

Valdo : incroyable !

__ Si les faux jumeaux sont de plus en plus fréquents, les cas de superfécondation parentale, eux, sont très rares. Une étude publiée en 1992 dans la revue Acta geneticae medicae et gemellologiae n'en relevait que 3 sur 39.000 tests de paternité sur grossesse multiples. «Il y a moins de 10 cas connus de jumeaux de pères différents dans le monde», rapporte à la BBC le Pr le Dingh Luong, expert en génétique moléculaire à l'Université nationale du Vietnam, qui a supervisé les tests de paternité sur les enfants. «Il est possible qu'il y ait davantage de cas en réalité, mais soit les parents et/ou les enfants l'ignorent, soit ils ne veulent pas en parler».

J'étais quand même en face d'un médecin qui savait ce qu'il faisait, c'était son métier donc il n'avait pas dû ramasser son diplôme à la poubelle.

Valdo : si vous le dites je vous crois docteur. Comme vous l'avez dit, ça fait deux sur trois donc c'est une très bonne nouvelle pour moi.

Ce n'est pas comme ci j'allais commencé à faire la discrimination entre Ray et Roy juste parce que l'un est mon enfant biologique et l'autre pas.

J'étais toujours aussi heureux d'avoir des enfants et j'allais continuer à les aimer de la même manière qu'avant. En plus je souhaitais que Roy se rétablisse vite afin qu'on puisse tous retourner chez nous. Aménager dans notre nouvelle maison et prendre un nouveau départ.

Mais les chose ne se sont pas bien prévu. Juste deux jours après qu'il ait commencé à recevoir cette transfusion sanguine, il y'a eu des complications et Roy a fait une hémorragie interne.

Le médecin m'a dit que ça devait être dû au choc de l'accident, il m'avait demandé de ne pas m'inquiéter, Roy allait être pris en charge. J'y croyais vraiment.

Je ne m'y attendais pas mais les choses ne se sont pas passées comme prévu et Roy est finalement décédé.

Une très mauvaise nouvelle qui m'était tombée dessus comme un poignard. C'était un très grand choc pour moi.

Je revivais toutes les angoisses que j'avais eu quand on m'avait annoncé la mort de Ray la première fois, mais cette fois-ci c'était bien réel. J'étais debout face au corps sans vie de mon fils, je ne le souhaite à aucun parent.

Si jeune, et déjà un ange…

Dans une situation pareille, impossible de s'empêcher de pleurer tellement c'est plus fort que nous.

Le fait qu'il ne soit pas mon fils ne changeait rien. La perte d'un enfant à cet âge restait très douloureux.

Qu'allas-je dire à son frère ainsi que sa sœur quand ils allaient le réclamer !

Je n'ai pas souhaité mettre son corps à la morgue, donc cette même nuit, j'ai fait le voyage jusqu'à notre village avec son frère et sa sœur.

Marie et Julie  nous avaient rejoint au village, je n'avais pas jugé nécessaire de leur dire que j'avais découvert qu'en fait Roy n'était pas mon véritable fils. Elles devaient juste savait qu'elles venaient de perdre un neveu et de ce fait, elle devait être là pour me soutenir étant donné que leur maman n'était pas présente.

Bien-sûr je n'avais rien dit à la famille de Marlène même pas à Steve.

C'est vrai qu'il disait être de mon côté, mais pour une nouvelle pareille, je doutais qu'il la garde pour lui seul. Si je lui disais il allait forcément le dire à ses parents et inévitable ça allait arriver aux oreilles de Marlène.

Je ne voulais pas être confronté à nouveau à cette famille, donc gardé cette nouvelle pour moi était la meilleure chose à faire.

Jessica et Ray ne comprenais pas ce qui se passait, pourquoi leur frère donnait il l'impression d'être en train de dormir et pourquoi ils ne répondaient pas quand il appelait.

Ray qui aimait les problèmes, frappait son frère quand il était près de lui et se mettait à fuire en espérant que ce dernier se lève et se mette à le poursuivre.

Malheureusement pour lui, tous les deux n'allaient plus jamais revivre cette scène.

Nous avons fait juste une petite cérémonie et c'est à côté de la tombe de mes parents que Roy avait été enterré.

Il m'avait fallu plusieurs jours pour expliquer à Jessica et à Ray que Roy était allé au ciel et qu'ils allaient se revoir, mais seulement quand il seront grand. Avec le temps et en grandissant ils allaient forcément comprendre tout seul ce qu'était à la mort. 

De retour en ville, nous avons déménagé non pas à quatre comme il était prévu mais juste à trois. 

Je me demandais ce que la vie me réservait de plus. Étais-je prêt ou alors j'avais déjà assez enduré ! Je ne savais rien et ne me doutais absolument de rien. Tout ce qui m'importait était de vivre une vie paisible avec mes deux enfants.

L'amour je n'y pensais plus, ça ne me traversait même pas à l'esprit. Honnêtement, j'avais peur du sexe opposé, j'avais peur de me faire dupper de nouveau, peur de ce qu'une femme pouvait à nouveau me faire. J'étais même à la limite traumatisé.

Comment ne pas l'être avec tout ce que je venais d'endurer en si peu de temps ! 

J'étais sûre de moi de pouvoir être heureuse tout seule avec mes deux enfants.

Assis au salon dans notre nouvelle maison, j'étais en train de regarder mes enfants manger, ils étaient adorables et si innocents, tout ce qu'ils demandaient était des parents pour les protéger, veiller sur eux et prendre soin d'eux. 

J'étais décidé à être ce parents là, et pour eux ça ne devait jamais être assez. Aucun parent ne gâte un enfant car même si vous le voulez, vous ne pourrez jamais donner tout ce que vous voulez où alors tout ce que votre enfant désire. 

Vous lui donnerez toujours ce que vous pourrez.

La vie a repris son cours et ce n'était pas si facile de vivre comme si Roy n'avait jamais existé dans nos vies. Après le départ de Marlène, nous devions encore surmonter le départ précipité de Roy. Sincèrement c'était très dur, autant pour moi que pour les enfants. Ces derniers m'assomait de question dès que possible. Et parfois je restais impuissant.

Même si je jouais tout le temps au dure, il m'arrivait de verser quelques larmes tout seul dans ma chambre, …