Rencontre exceptionnelle
CHAPITRE 13
L'anniversaire de Ray, nous l'avions tout de même fêté car ils étaient trop petits pour ressentir les mêmes émotions que moi.
Pour eux, une fête était toujours là bienvenue. Toutefois dans mon salon, il y'avait toujours cette grande photo où nous étions tous les quatre le jour de l'ouverture de mon entreprise.
Un petit ange s'était en aller mais la vie devait suivre son cours.
Pour la rentrée, malgré qu'il n'ait que deux ans, j'ai décidé d'envoyer Ray à la prématernelle.
Donc chaque matin je le déposais dans la même école que Jessica. Ce qui me permettait d'être beaucoup plus concentré sur mon travail. Dans l'après-midi, j'allais les récupérer et je les laissait dans la salle de jeu tous les deux en demandant à Jessica de veiller sur son frère.
Elle n'avait que quatre ans c'est vrai mais son frère en avait juste deux ans donc peu importe son âge, elle était la grande sœur.
J'ai reconduit mon ancienne ménagère. Le weekend elle nous faisait des repas en quantité et moi je me contentais de les réchauffer en semaine. Mais quand il y avait des imprévus, j'entrais moi-même en cuisine.
Plusieurs mois après, j'ai revu Éric dans un supermarché, il faut dire que nous nous étions éloignés, c'était ce style d'ami qui ne rendait jamais visite, la plupart des rendez-vous se faisait à l'extérieur autour des bières.
Cette vie je l'avais abandonné depuis, et elle ne me manquait pas vraiment chaque chose avait un temps.
Un soir alors que j'étais à la maison, j'ai reçu un coup de fil d'un numéro inconnu. Après avoir hésité à décrocher, j'ai finalement pris l'appel.
__ Bonsoir Valdo c'est Steve.
Valdo: Ah Steve ! Comment tu vas ?
__ Je ne suis pas du tout content de toi. J'ai appris tout à l'heure le décès de Roy. Et ça ne date pas d'aujourd'hui mais de plusieurs mois, comment as-tu pu nous cacher une nouvelle pareille ! Sur le coup tu as gaffé et je ne suis pas du tout content.
Je me posais la question de savoir comment il avait appris cette nouvelle alors que je ne lui avais rien dit, en plus loes sœurs n'avaient pas pu lui dire quelque chose car elles n'étaient pas encore n contact avec lui.
Valdo : calme-toi !
__ Tu veux que je me calme quand j'apprends la mort de mon neveu d'un inconnu.
Valdo: de qui au juste !
__ Ça va changer quoi que tu saches de qui je l'ai appris ! Ça va ramener Roy à la vie, franchement même s'il y'a eu quoi dans une situation pareille la moindre des choses c'est d'informer au moins ta belle-famille, disons au moins une personne, pourquoi pas moi vu que j'ai toujours été de ton côté !
Valdo : j'y ai bien pensé à le dire au moins à toi mais je n'avais plus ton numéro.
__ Ce n'est pas une excuse ! Comment Marlène fera après avoir appris qu'un de ses fils est décédé ! Tu as pensé à elle !
Je ne me reprochais d rien, c'est vrai que j'aurais pu dire la vérité au moins à Steve mais je ne l'avais pas fait et ce choix je l'assume pleinement peu importe son degré de fâcherie au téléphone.
Valdo: j'étais dans une position très délicate et dans une position délicate on ne prend pas toujours les bonnes décisions, mais il faut tout de même agir. Suite à la tentative de ta mère de m'enlever mes enfants après le départ de sa sœur en plus avec la complicité de cette dernière, c'est ce qu'il y avait de mieux à faire.
__ Non sur ce coup je ne suis pas d'accord. J'ai de la peine pour ce que tu as traversé mais je ne suis pas d'accord avec ce que tu as fait.
Valdo : il a déjà été enterré, discuter ainsi ne le ramènera pas à la vie. En plus j'étais sûre que si tu étais au courant tu allais aussitôt en parler à ta famille.
__ Naturellement ! Est-ce que c'est une nouvelle qui est sensée êtreà cacher. Même ton ami Éric était surpris que je ne sois pas au courant.
Comme ça c'est Éric qui lui en avait touché un mot. Je m'étais déjà posé cette question plusieurs fois mais la vérité était finalementsortie toute seule.
Eric m'avait appelé le jour des obsèques et je n'avais pas pu m'empêcher de lui dire que Roy était décédé, de ce fait j'étais au village pour les obsèques, puis nous nous étions revu au supermarché et avons à nouveau en parlé, mais je ne savais pas qu'il allait le dire à quelqu'un d'autre de surcroît Steve.
Steve s'est échauffé comme il pouvait au téléphone mais moi je n'étais plus avec lui, d'ailleurs si je lui répondais c'était uniquement par pure gentillesse car je ne lui devais absolument rien comme explication, il n'était que le petit frère de la mère de mes enfants que je ne considérais plus d'ailleurs.
Après avoir fini avec Steve, j'ai immédiatement appelé Éric.
Valdo: qu'est-ce qui t'a pris d'aller dire à Steve le frère de Marlène que Roy était décédé !
__ J'ignorais juste qu'il n'était pas au courant. On s'est rencontré quand j'étais dans mes marches, il m'a dit qu'il n'avait plus de tes nouvelles. Je lui ai répondu que ta vie a basculé du jour au lendemain et que c'était normal que tu prennes du recul, d'abord le départ précipité de Marlène ensuite la mort du petit c'était trop pour toi en un an seulement. Je t'assure que c'était de manière spontanée, je ne savais pas que tu ne lui avait rien dit sinon j'allais me taire.
Vu les explications qu'il m'avait donné, je l'avais cru.
Valdo : ok.
__ Comment toi aussi tu peux perdre ton fils mais tu n'informe pas au moins te belle famille, ta femme je peux comprendre car de toute les façons elle n'est plus là mais pas sa famille quand même.
Valdo : je n'ai pas de belle-famille.
__ Ok. C'est comme tu veux. Pourquoi ne pas avoir informé la famille maternelle des enfants !
Je me suis mis à rire au téléphone.
Valdo : tu les aimes trop ! Tu les aimes plus que moi ? Donc tu penses que je suis débile ! D'abord ils encouragent leur fille à me quitter pour un autre homme alors qu'elle est sur mon toit et que je l'ai doté. Ensuite sa mère vient à nouveau m'insulter chez moi en montant un plan avec sa fille pour m'enlever les enfants, et toi tu penses que je vais faire comme si de rien n'était et courir leur faire part du moindre problème que je vais rencontrer ! Même si nous étions tous mort dans cet accident, je n'aurais pas souhaité qu'ils soient au courant.
Je me réjouissais de ne lui avoir rien dit sur la paternité de Roy, c'est qu'il aurait sûrement aussi dit la vérité à Steve et on aurait cru que j'ai délibérément laissé Roy mourir parce qu'il n'était pas mon véritable fils alors qu'au contraire j'avais tout fait pour le sauver même après avoir appris la vérité.
Cette information, j'allais la garder pour moi, même à mes sœurs, je n'allais pas leur dire. Il n'était plus là alors ça ne servait plus à rien de ressasser le passé.
Même Éric commençait déjà à me taper sur le système, non seulement il avait donné des informations à Steve qu'il était censé garder pour lui, mais en plus il avait donné mon nouveau numéro à ce dernier sans mon accord, ce que je ne trouvais pas normal.
Comme je pouvais m'y attendre, les jours suivants ce sont les parents de Marlène qui m'appelaient pour me faire des reproches. Mais je n'avais pas peur d'eux.
Des grands parents qui n'étaient jamais venu voir leur petits fils après le départ de leur fille, ils ne savaient rien d'eux, tout ce qui les intéressaient c'était les sous que le blanc de leur fille leur envoyait, je n'avais qu'à me démerder moi-même pour m'occuper des enfants.
Contrairement à mes sœurs, bien qu'étant dans la même ville, ils ne m'avaient jamais proposé une aide avant que j'ai refusé.
J'étais sûre qu'ils avaient accepté de prendre les enfants juste pour pouvoir soutirer plus d'argent à leur fille car s'ils les aimaient autant ils n'allaient jamais encourager Marlène à les abandonner de cette manière, en plus en bas âges.
Rien que penser à eux me mettait en colère. Avec moi c'était action réaction, ils se sont mal exprimé et après leur coup de fils je les ai bloqué de partout.
Mes enfants ne méritaient pas d'avoir des grands parents comme eux, des personnes intéressées et arriviste de grand chemin.
Mes parents même morts méritaient plus d'amour et de respect qu'eux en vie.
C'était ma vie et celle de mes enfants. Peu importe les choix que je faisais, je comptais les assumer jusqu'au bout.
Cette vie a duré ainsi pendant trois ans. Durant toute cette période je n'ai plus jamais entendu parler de Marlène et sa famille m'a également laissé en paix, pour mon plus grand bonheur.
Trois bonnes années de père célibataire de deux enfants avec un cœur complètement fermé à l'amour. Car l'amour, j'y croyais plus.
Je menais cette petite vie tranquille et les enfants et moi avions réussi à trouver un équilibre de vie jusqu'à ce qu'elle arrive dans nos vies.
Je ne sais pas quelle était sa mission mais elle allait complètement changer nos vies, elle s'appelait Béatrice…
