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Révélations choquantes

CHAPITRE 11

La voiture m'avait juste projetée sur le côté avant de percuter les enfants.

J'ai eu des égratignures mais je ne me suis pas attardé la dessus car c'est la situation des enfants qui m'inquietais le plus, ces derniers étaient sous le véhicule qui était un petit camion.

Les personnes ayant assisté à l'accident m'ont aidé à retirer les enfants de là. Mon cœur battait tellement fort, j'avais peur de les perdre tous les trois d'un coup, je n'aurais pas sûrement survécu à celà.

Après les avoir retirées sous le véhicule, seule Jessica était consciente avec des égratignures. Roy et Ray étaient évanouis, en plus Roy avait eu le genou touché et il saignait abondamment.

Nous les avons tous conduits à l'hôpital où ils ont été pris en charge. Même si les médecins disaient devoir m'examiner également, ce n'était pas vraiment le moment, je pouvais le faire bien plus tard une fois que je devais d'abord avoir la certitude que mes trois enfants soient sains et saufs.

Le verdict de Jessica était connu. Elle n'avait rien de grave, juste des égratignures. Ce qui m'inquiétait le plus était le cas de Ray et Roy.

 

L'accès à leur chambre m'avait été interdit, je devais laisser les médecins faire leur travail et attendre à l'accueil.

Étant à l'accueil, je n'arrivais pas à rester sur place. 

Je n'arrêtais pas de demander aux infirmières et au médecin qui passaient si Roy et Ray avaient déjà repris connaissance.

J'ai tellement insisté que finalement une infirmière m'a donné une information, même si elle était non officielle.

__ Le garçon qui a été touché au genou a repris connaissance, il aura forcément besoin d'une transfusion sanguine donc vous devez vous y préparer. Quant à l'autre, nous ne parvenons pas à le réanimer, j'ai bien peur qu'il soit déjà mort. Ne dites surtout pas au médecin que je vous ai dit quelque chose.

Non ! Non! Ca ne pouvait pas être possible. Ray ne pouvait pas être mort, il était trop jeune pour mourir, il devait fêter ses deux ans dans quelques jours, ce qui voulait dire qu'il n'avait encore rien vécu, je ne voulais pas perdre mon enfant.

Je me suis mis à pleurer. 

J'avais laissé Jessica dans une chambre, elle s'était endormie après tout ce choc.

Subitement je la voyais se rapprocher de moi.

__ Pourquoi pleures-tu papa ?

Valdo : je ne pleure pas princesse, j'ai seulement mal aux yeux. 

__ Encore ! Ça va aller papa. Je peux voir Roy et Ray papa, ou sont-ils ?

Valdo : ils dorment aussi, on ira les voir bientôt.

__ Papa !

Valdo : oui.

__ J'ai très faim.

J'avais complètement oublié que nous étions en train de revenir de la boulangerie. Tout ce que j'y avais acheté, je ne me rappelle même plus de ce que j'en avais fait.

Je l'ai ramené dans sa chambre et je lui ai demandé de rester bien sagement là-bas, j'allais lui chercher quelque chose à manger.

Je ne voulais pas trop m'éloigner, donc  quand je suis sortie de l'hôpital et que j'ai vu un vendeur de pommes, j'en ai pris, puis j'ai acheté un pot de yaourt. Ça devait suffire, nous allions voir le reste plutard.

À mon retour, j'étais dans la chambre avec Jessica quand une infirmière est venue m'appeler.

__ Enfin vous êtes là, le médecin demande après vous et c'est très urgent.

Après avoir demandé à Jessica de bien rester sagement dans sa chambre, j'ai suivi l'infirmière qui m'a conduit dans le bureau du médecin.

__ Vous êtes là.

Valdo : oui docteur. Par pitié dites-moi que mes enfants vont bien.

__ Calmez-vous monsieur et prenez place.

Ce que l'infirmière m'avait dit n'arrêtait pas de me revenir en tête, mais j'eloignais cette pensée de moi de toutes mes forces.

__ Monsieur, le choc à été très violent pour vos deux enfants, nous avons failli perdre l'un des deux.

Cette phrase venait de me redonner espoir car il avait employé le mot "failli".

__ En réalité un des petits est d'abord mort et nous n'avons pas réussi à le réanimer. C'est bien après quand nous avons voulu déclarer son décès qu'il est revenu à la vie, donc sans doute je peux vous dire que c'est un miracle car des cas comme ça nous n'en voyons pas tous les jours.

Valdo : Dieu soit loué.

__ Actuellement il est en soin, sa situation n'est plus critique et après être sortie d'ici vous pourrez aller le voir.

Valdo: Merci docteur.

__ Pour celui qui a eu la jambe touchée et qui saignait, il a perdu beaucoup de sang. Mais il est aussi en vie et nous avons réussi à stopper l'hémorragie, mais actuellement il a besoin d'une transfusion sanguine de toute urgence.

Valdo : je suis là docteur vous pouvez prendre mon sang.

__ Je ne sais pas si c'est une bonne idée, car vous avez également subi un choc et normalement nous devrions être en train de vous examiner afin de se rassurer que vous allez également bien.

Valdo : docteur je suis leur seul parent, leur seule famille, leur mère n'est plus alors même s'il faut que je mette ma vie en danger pour le sauver je le ferais.

__ D'accord, suivez l'infirmière, elle va vous faire une prise de sang qui sera analysé par la suite.

J'ai suivi l'infirmière et elle m'a fait une prise de sang c'est après analyse que je devais donner en quantité.

Après avoir fini avec l'infirmière, je suis allée voir Ray. Il me souriait comme si de rien n'était, j'étais si content de le revoir, mon miraculé, il était mort et était revenu à la vie. Il était le plus turbulent de tous mes enfants et même la mort n'avait pas réussi à avoir le contrôle sur lui. 

J'étais si heureux qu'il aille bien. J'avais espoir de sortir de cet hôpital avec joie.

Plusieurs heures après, l'infirmière est venue m'appeler. J'ai d'abord cru que les examens sur mon sang était fini et qu'elle voulait que je vienne en donner assez pour pouvoir faire la transfusion à Ray, mais je me trompais car elle m'a plutôt conduit dans le bureau du médecin, ce qui m'a donné un mauvais pressentiment.

Valdo : docteur il y'a un problème ! Ne me dites pas que mon fils est mort et que ça ne sert plus à rien que je donne mon sang.

__ Non, loin de là. Je vous ai dit qu'il va bien, nous avons réussi à stopper l'hémorragie et il est en soins.

Valdo : d'accord.

__ Si je vous ai fait appel c'est parce que votre sang n'est pas compatible avec celui du petit.

Valdo : comment ça docteur !

__ Nous avons fait d'autres examens et le résultat est pareil donc votre sang n'est pas compatible.

Valdo : et ça veut dire quoi docteur !

__ Je suis désolé mais ça veut tout simplement dire que vous n'êtes pas le père de cet enfant.

Valdo : quoi !

J'avais fuis la vérité, mais elle m'avait rattrapée. Même si je m'y étais un peu préparé, j'ai compris qu'on n'est jamais assez préparé pour recevoir une mauvaise nouvelle car la douleur était bien présente.

La question n'était plus de savoir qui était le père de ces enfants, il fallait juste sauver leur vie, car si je n'étais pas le père de Roy, je n'étais non plus celui de Ray, c'est réellement ce que je pensais.

Valdo : et qu'est-ce qui a lieu de faire maintenant !

__ Vous devez acheter une poche de sang et nous allons la placer sur votre fils.

La vie n'avait pas de prix et la seule chose qui pouvait m'empêcher de faire ce que le médecin m'avait demandé était l'argent.

J'ai retiré tout ce qui était sur moi comme argent et j'ai décidé d'avancer une partie pour la première poche de sang, j'ai supplié le médecin de la lui mettre le temps pour moi d'aller chercher le reste d'argent à la maison mais il a hésité.

__ Vous venez d'apprendre que ce n'est pas votre enfant alors qu'est-ce qui me fait croire monsieur que vous n'allez pas fuir si je me porte garant pour vous?

Il était en train de me donner des idées qui ne m'avaient jamais traversé l'esprit.

Valdo : si je voulais fuir je l'aurais fait sans vous donner même cinq francs.

J'ai finalement réussi à le convaincre. J'ai laissé tous les enfants à l'hôpital sous le contrôle des infirmières et je suis retournée à la maison chercher de l'argent.

Durant tout le trajet, les propos du médecin me revenaient. Ce qui me poussait à me poser plusieurs questions. Et même Jessica n'était pas de moi ! Elle pouvait être de celui avec qui Marlène n'avait trompé le jour de la dot. 

Pourquoi devrais-je me ruiner pour eux ! Et si c'est Éric qui avait raison depuis le début en disant que je devais les abandonner.

Je pouvais toujours disparaître et ne plus jamais retourner dans cet hôpital.

Ma tension est montée au point où je ne parvenais plus à bien tenir le volant de ma voiture car mes mains tremblaient. 

J'avais dû garer pour me ressaisir et me répéter à plusieurs reprises "Peu importe ce qui s'est passé tu reste leur père, le seul qu'il connaîtront"

Finalement je me suis ressaisi, j'ai roulé jusqu'à la maison, j'ai pris l'argent et je suis revenu secourir mes enfants à l'hôpital, je n'ai pas fuis comme un lâche.

La nuit n'a pas été facile mais le matin j'étais encore en vie et debout, c'est tout ce qui comptait pour moi. 

Je ne voulais plus vivre avec des doutes alors j'ai décidé d'en finir avec toutes ces affaires en faisant le test de paternité sur Jessica, Ray et même Roy. 

La technologie ayant évolué, je devais juste attendre quelques heures pour avoir les résultats.

Les enfants restaient à l'hôpital en observation, je préfèrerais avoir la certitude qu'ils allaient tous bien avant de retourner à la maison avec eux.

Je n'étais pas stressé par ce que pouvait me révéler le test de paternité, je voulais juste avoir des confirmations sur mes certitudes. Car j'étais sûr qu'aucun de ces enfants n'étaient réellement le mien et j'étais préparer à vivre avec.

Quand les résultats furent disponibles, le médecin m'a de nouveau appelé dans son bureau.

__ À votre demande, nous avons fait les tests de paternité sur vos trois enfants. Il en ressort que la fille est de vous mais un garçon non.

J'ai poussé un ouf de soulagement, le simple fait de savoir que Jessica était réellement ma fille était un très grand soulagement.

Valdo : Ouf ! Un enfant sur trois, c'est mieux que rien. Merci Seigneur.

__ Non, deux sur trois, la fille et le jumeau qui n'est pas malade sont vos enfants. C'est seulement celui qui est en soins intensifs qui n'est pas de vous. 

Valdo : quoi !

__ Ce que je veux vous faire comprendre c'est que parmi la fille, un des jumeaux  est également de vous, donc celui qui est en soins intensifs.

C'était encore quoi cette affaire ! Comment des jumeaux pouvaient avoir des pères différents !

Pour moi, Marlène était sans doute un génie…

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