#Chapitre4️⃣
En arrivant chez moi, je trouve ma belle-sœur assise devant la télé tout en manipulant son téléphone. Je suis surprise de la voir là, elle ne vient quasiment jamais chez moi, sauf à des évènements ponctuels comme son père.
Je referme la porte derrière moi et engage la conversation.
- tu t'es trompé de maison ou quoi ?
- Jusqu'à je suis même déjà mal à l'aise, je veux rentrer chez moi dis-donc. Dit-elle en levant les yeux de son téléphone.
- mais non, alors que moi je viens juste d'arriver.
Je viens à sa hauteur et je lui fais la bise.
- Si ce n'était pas ta belle-mère qui m'avait appelé est ce que tu allais me voir? je t'ai déjà dit que si je te manque tu viens chez moi, ou on se fait une sortie, moi je n'aime pas aller chez les gens.
- eh bien c'est fort ça !
On se mit à parler de banalité quand je reviens sur le sujet de ma belle-mère.
-Maman t'a appelé pourquoi cette fois-ci ?
J'espère que ce n'est pas pour te convaincre de me chasser hein?
- on devait parler de la cotisation qu'on fait toutes les deux et elle en a profité pour me demander de rester avec elle car elle s'ennuie trop. Apparemment Ezechiel a voyagé et toi aussi tu passes toutes tes journées dehors.
- Mais si elle s'ennuie pourquoi elle ne part pas retrouver son mari chez eux ? Je travaille et Ezéchiel aussi.
Nous sortons tôt le matin et rentrons seulement en soirée, donc elle même elle voit comment ?
Dis-je irritée.
je m'étais laissé dépassée par mes émotions et j'avais trop vite parlé.
-Je sais même que quoi ?
La phrase de ma belle-sœur me surpris et je la regardais intriguée.
-Sabine parfois je me demande comment tu as atterri dans cette famille ? depuis que je te connais, tu ne m'as jamais mal parlé, tu t'es même très souvent chamaillé avec les membres de ta famille pour moi y compris ta mère et là maintenant je te dis que ta mère devrait rentrer et tu m'appuie, une autre allait déjà crier ici comment c'est la maison de son fils et ie suis qui pour lui demander de rentrer et monter descendre, mais toi ? Qu'ai-je fait pour mériter tant de considération ? Moi qui suis la stérile de votre famille.
-N'essaye plus jamais de redire que tu es stérile, tu m'entends ? Je sais que vous êtes un jeune couple qui se construit. Vous travaillez pour des gens et vous avez des obligations.
Et puis ma belle, je ne suis pas hypocrite ni ingrate. L'africain oublie toujours hier et demain mais moi non. Ma mère, ta belle-maman chérie que tu vois là, elle-même a eu beaucoup de difficultés à concevoir Ezéchiel, cinq ans de mariage pour être exacte, sans compter une année de cache-cache d'abord. Ça fait combien ?
-six ans. répondis-je surprise.
- Tu vois donc ? La famille de papa lui avait déjà pris une femme avec laquelle il a vécu pendant près de deux mois, avant d'apprendre qu'en fait, maman portait Ezéchiel.
- ah bon ? C'est quoi cette manie à toujours prendre des femmes pour faire des enfants aux hommes de votre famille?
J'étais très surprise.
- moi je vais te dire quoi? Le fait est que dès que papa a appris la vérité, il a laissé cette femme pour revenir à la maison au près de maman et nous autres nous sommes nés.
- mhm!
- Moi-même j'ai un grand garçon de dix-sept ans mais depuis lui je n'ai plus jamais accouché.
- d'ailleurs je n'ai jamais compris pourquoi.
- je suis encore tombée enceinte deux fois mais j'ai enlevé parce que j'avais peur de mes parents déjà que j'avais conçu la première fois très jeune ,je n'avais pas fini l'école etc... maintenant je ne sais pas si c'est pour ça que je cherche l'enfant je ne trouve pas.
- je ne savais pas ça, tu es parti à l'hôpital ?
- sincèrement non. J'ai peur qu'on aille me dire à bas que mon utérus est endommagé à cause de mes avortements. Mais un jour j'irai, enfin quand j'aurai le courage.
Maintenant pour revenir à toi, Laisse-moi donc te dire que tu es le choix de mon grand frère et je me dois de te respecter. En plus tu le rends tellement heureux que comment ne pas t'aimer en retour?
Elle fit une petite pause puis reprit.
-Le travail que j'ai aujourd'hui jusqu'à j'ai lancé un chantier, qui me l'a trouvé ? N'est ce toi ? Donc je ne peux être ingrate c'est que même Dieu va dire hun hun tu déranges.
On se met à rire puis elle continue.
-Tu auras des enfants ne t'en fais pas.
Comment lui dire que plutôt dans la journée j'avais reçu la nouvelle qui avait sceller mon sort ? Comment dire à Sabine que les insultes de sa mère à mon égard ne sont que pures vérités? Oui ie suis officiellement stérile.
- Sabine j'ai tellement peur que ta mère réussisse à éloigner mon mari de moi.
- Et elle va faire ça comment ? Je te dis toujours que tu es notre femme même même et c'est moi qui étais allée au marché choisir les porcs pour ta dot, je me souviens ce jour après avoir marché des heures et découragée j'avais enfin trouvé ce que je cherchais Quand j'ai vu ce porc, Il était gros, beau, sans tache, j'ai dit donnez-moi celui-là et les autres doivent être pareils car c'est ça que ma femme mérite.
- N'est-ce pas ?
On a éclaté de rire jusqu'à ce que maman arrive, comme d'habitude elle m'a ignoré toute la soirée, boudant ma nourriture pour attendre que son fils qui avait écourté sa mission rentre et lui dire que
je l'ai laissé affamée une journée durant.
Ma belle-sœur était partie peu après vingt-deux heures, j'ai fermé les portes et je suis aussi partie me coucher laissant madame maman au salon.
- Chéri tu es déjà couché ? Je pensais que j'allais venir te trouver devant l'ordinateur et te supplier de laisser ça.
- Eh bien comme tu vois, j'attendais patiemment la plus belle et sexy femme de ce monde. J'ai quand même l'oeil hein. S'exclame t-il.
- que t'arrive t'il ? Demandai-je en rigolant.
- Rien, ne puis-je plus admirer ma femme ?
- Si si tu peux. Admire ta femme gars
Regarde moi bien même.
Je commence à me déshabiller lentement afin de filer sous la douche.
Je m'attarde bien sur mon sous vêtement, je me cambre parfaitement vers l'arrière pour le retirer et je le laisse glisser délicatement sur le sol.
Je l'eniambe et lui fais un bisou de la main.
Je marche sous le regard de mon mari qui n'a raté aucune miette de mon spectacle.
Après une bonne douche froide, j'ai mis une nuisette rose, dont la poitrine est recouverte de dentelle et totalement transparente, ce qui met en évidence mes seins et le bas est fait de soie.
-je suis là.
Je viens et m'enfonce sous les draps, puis je dépose ma tête sur son torse nu.
- Tu sais en te regardant rire aujourd'hui avec ma sœur, ça m'a rappelé notre rencontre. Tu étais assise dans cette cafétéria avec Emilia et tu étais tellement heureuse, tellement radieuse, ton sourire m'avait fasciné en un instant.
- Oui c'est ça, pourtant monsieur avait une go qui m'a tabassé jusqu'à j'ai vu mes ancêtres.
- Quelle go ? Elle m'aimait mais je ne lui ai jamais donné l'heure. Je n'avais pas le temps des petites filles de la fac.
- Mais tu l'as quand même laissé me tabasser.
-mais que voulais tu que je fasse, ça faisait des semaines qu'on se croisaient dans les couloirs de l'école sans plus et j'arrive un matin on me dit que mes deux copines se battent. J'avoue que j'ai été surpris de t'y trouver, c'est aussi là que je confirme que donc tu m'aimais en secret et quand on se croisait tu faisais semblant de ne pas me voir.
J'ai donc voulu bien voir ça. Mais tu es quand même faible hein ? Dit-il en éclatant de rire.
-pourtant j'ai tout fait pour attirer ton attention jusqu'à me lier d'amitié avec la copine à sabine mais rien. Pour celle qui m'a tapé là, elle m'avait juste surprise.
On a rigolé
- Mais c'est cette fois où tu as tapé une des copines de sabine parce qu'elle m'avait apporté à manger que j'ai vraiment confirmé que tu es la femme de ma vie. Et que j'ai eu le courage de te draguer.
- Hahaha n'est-ce pas ? J'ai même oublié celle-là, mais elle était trop têtue, on te dit laisse le gars-là il n'est pas pour toi, tu insistes quand même en faisant de petits plats,. Les bas gâteaux au chocolat, les bas crêpes. N'importe quoi.
- mais ma chérie, tu pars taper la fille des gens et tu lui affirme que ce gars là n'est pas pour elle, est ce qu'il était alors pour toi aussi ?
- mais tu étais à moi, c'est juste que tu ne le savais pas encore.
- En tout cas j'aime te voir défendre ce qui t'appartiens.
Je redresse ma tête et plonge mon regard dans le sien. C'est fou comme après tant d'années il réussissait à touiours me déstabiliser et lorsque que j'étais nerveuse, mon nez me donnait une sensation désagréable, j'avais l'impression qu'il bougeait tout seul.
Sentant que j'étais gêné, il se mit à me couvrir de bisous, d'abord sur le front, ensuite sur le fameux nez et puis sur la bouche.
Nous avons commencé à nous donner de petits baisers qui plus les secondes passaient, devenaient plus profond et intenses, je sentais mon corps bruler de désir à chacun des baisers qu'il me donnait, il m'avait manqué et je sais aussi que je lui avais manqué. Sa voix était maintenant très rauque et ses doigts se baladaient entre ma poitrine et mon entrejambe. « Je t'aime » murmura t-il.
Il ne m'avait posé aucune question et moi aussi juste pour ce soir je voulais oublier ma peine.
Il me déshabilla lentement comme pour faire durer mon supplice, j'avais mal dans mon entrejambe tellement j'avais patienté, il intensifia son exploration sur mon corps avec sa langue, me poussant à haleter d'impatience et de frustration. j'étais au bord d'une crise cardiaque finalement ne voulant pas perdre de temps dans de longs préliminaires il baissa son caleçon pour enfin s'introduire en moi lorsque...
-Ezéchiel ? Ezéchiel oh ? Ouvre c'est maman.
On s'arrêta, regardant la porte.
- Tu veux quoi ? Gronda-t-il.
- Je dois te parler c'est important.
Elle est sérieuse?
-Maman on va parler demain, là je suis occupé.
Il cria pratiquement.
- Occupé à faire quoi ? Je te dis que je dois te parler et tu me dis que tu es occupé? Ne fais pas j'entre là-bas hein ?
- Pardon va parler avec elle, on pourra reprendre après.
- Sure ? Ne fais pas tes trucs là quand je vais revenir je vais trouver que tu ronfles déjà hein ?
-promis je serai éveillée. Dis-je en rigolant.
Il s'est levé tout triste comme un animal blessé «tu vas voir là, elle n'a même rien à me dire, juste énerver les gens » avait-il dit en sortant de la chambre.
[…]
Quelques semaines plus tard, alors que c'était un matin de semaine comme les autres, je vérifiais que tout était en ordre dans ma chambre avant de sortir pour affronter une nouvelle journée de travail, lorsque mon téléphone se met à vibrer.
Au départ je le mettais en mode vibreur pour éviter de perturber lorsque je suis dans une cérémonie, au travail ou tout simplement en présence de plusieurs personnes, mais là, c'était devenu une habitude.
Je sors le téléphone de la petite poche extérieure de mon sac à main et je regarde l'écran tout en fronçant les sourcils, car aucun nom n'y figure et le numéro inscrit m'est totalement inconnu.
Je veux remettre le téléphone dans le sac car T'appel s'est déjà coupé mais la personne relance aussitôt, remplaçant la jolie photo d'Ezéchiel et moi à la plage par l'inscription du même numéro ainsi qu'un combiné vert et un autre rouge dessinés. Je décide de décrocher car ça peut être important.
- Oui allo ?
- Kara?
- Oui bonjour qui est-ce s'il vous plaît ?
- C'est philo, tu te souviens de moi ?
- Oui Philomène, bien sûr que non je ne vous ai pas oublié, juste que je connaissais pas ce numéro. Tout va bien chez vous ?
-C'est le téléphone de ma voisine, oui tout va bien en fait je t'appelle car je voulais te dire que dès que tu as du temps aujourd'hui, passe à la maison.
cette invitation me rend subitement anxieuse et laisse passer n'importe quoi dans mon imagination.
-Passer chez vous ? Je ne suis pas sûre d'avoir beaucoup de temps aujourd'hui, j'ai deux réunions et je dois faire les courses après le travail. Dis-je en réajustant la ceinture que j'ai mis au dessus de mon chemisier.
-Je ne voulais pas parler de ça au téléphone mais il s'agit de notre sujet et c'est mieux de venir. J'espère que tu n'as pas oublié.
Moi oublier ? Comment pouvais-je oublier que j'étais stérile et surtout que j'avais menti à mon mari qui ne tardera pas à me poser des questions sur le fameux traitement que j'étais sensé prendre.
Je sais que si j'ai échappé à un interrogatoire ces dernières semaines c'est simplement parce qu'il a la tête en ce moment dans le boulot qui le fait sortir très tôt et rentrer une fois la nuit tombée.
Pendant ce temps, devant lui, j'affichais un grand sourire mais une fois seule je pleurais car je me disais qu'à tout moment Ezéchiel peut vouloir rencontrer le médecin pour Dieu seul sait quelle raison et découvrir la vérité.
- Je n'ai rien oublié Philomène, vous savez quoi
- ? Je viens là-bas de suite.
- Mais et tes réunions ?
Elle m'appelle pour un sujet aussi important et voudrais que j'aille travailler normalement comme si de rien n'était? Je ne pourrai pas, toute la journée j'y penserai.
-Je ne pourrai même plus être concentrée avec ton appel, donc le mieux c'est que je vienne une fois.
-ah d'accord, j'espère que tu n'auras pas de problème à ton lieu de service hein, nous autre c'est le marché notre bureau et nous sommes nos propres patrons.
Je roule des yeux agacée et je reprends.
-je viens maintenant Philomène.
Je raccroche aussitôt et ferme ma porte.
A suivre…
