
Résumé
L'ombre du passé
L'ombre du passé
Partie 1 _
BOUM... BOUM... BOUM...
- Aïda, ouvres cette porte, dépêches-toi
BOUM... BOUM... BOUM...
Mes yeux sont lourds. Je les ouvre avec difficulté car j’ai encore sommeil. Neanmoins je me lèves et je me dirige vers la porte d’entrée et je l’ouvre.
La porte s’ouvre à la volée et manque presque de me fracasser le visage. Samba fait son entrée avec trois de ses amis. A peine entré, il la referme tout aussi précipitamment puis se dirige dans la chambre sans même me saluer.
Pendant ce temps, ses amis prennent place au salon et moi je vais dans la cuisine prendre la nourriture que j’ai préparée pour Samba dans la journée, et la place sur la petite table du salon, avec des assiettes.
- Moi : Bon, bo zela Samba avant ya ko banda (attendez Samba avant de commencer)
- Eux : Ok
Je les laisse dans leur discussion et je me rends dans la chambre. J’y trouve Samba en train de se changer.
Je vais me poser sur le lit et je le regarde se déshabiller. Quand il croise mon regard, un sourire se déssinne sur son visage. Il vient vers moi et me fait coucher sur le lit. Puis il monte sur moi et commence à malaxer mes seins à travers mon T-shirt.
Il colle sa bouche à la mienne et se met à l’explorer de sa langue. Sa bouche pue l’alcool et le tabac. J’ai envie de gerber mais je dois être forte. « Ca va passer » me repetais-je pour tenir bon.
Ses mains redescendent jusqu’au niveau de mes cuisses et s’introduisent sous mon pagne. Il remonte jusqu’à mon intimité et retire mon slip. Il defait mon pagne et sourit de nouveau à la vue de mon corps à moitié nu.
Malgré la faible lumière dans laquelle la chambre est plongée, je peux distinctement apercevoir sa gencive pourrie et sa canine cassée. Souvenir d’un de ses coups.
Ses mains se remettent à bouger mais cette fois au niveau de mes seins. Il remonte mon T-shirt et prend mon sein gauche dans sa bouche. Il mordille tellement le teton que j’en ai presque mal.
- Moi d’une voix suppliante : Samba… Tu me fais mal
Mais il ne prêta aucune attention à ma supplication. Il s’empara de mon autre sein pendant que trois de ses doigts se faufilèrent en moi sans aucune douceur et se mettaient à faire des va-et-vient qui me donnaient des haut-le-cœur.
- Samba : T’aimes ça hein ma poupée ? Dis que t’adores ça
- Moi avec un faux sourire : Oui Samba, j’aime ça
Cinq minutes plus tard, il s’introduisait en moi avec le même manque de tact dont il avait fait preuve jusque-là. Il bougeait en moi tel un fauve affamé. Je sentais son souffle dans mes narines et la nausée ne faisait qu’augmenter. Cette mauvaise odeur qui émanait de sa bouche ne nous aidait pas vraiment.
Aucun son n’émanait de moi. ni de douleur, ni de plaisir, ni de repulsion, aucun son. Je me contentais d’être là en spectatrice.
Cinq autres minutes plus tard, il avait ejaculé et il était retombé sur ma poitrine. Il resta ainsi immobile, quelques secondes. Le temps pour lui de reprendre son souffle car il transpirait. J’avais presque envie de rire. Pour cinq petites minutes, il transpirait comme un bœuf qu’on aurait fait travailler toute la journée au champ.
- Samba : Et mon champion? Il va bien?
Je me suis contentée d’acquiescer d’un signe de tête. Il caressa doucement mon ventre puis y déposa un baiser avant de se lever et aller mettre une culotte pour aller rejoindre ses amis qui l’attendaient au salon.
Je n’ai pas bougé. Je me suis mise à fixer le plafond. Hum! Je poussai un soupir avant de me vêtir et me coucher sur le côté. Je n’arrivais cependant pas à dormir avec tout le bruits que Samba et ses amis faisaient. Ils se felicitaient de la reussite de leur coup de ce soir. Apparemment ils avaient pêché le gros lot ce soir vu toute la joie dont ils faisaient preuve.
Je regardai la montre accroché à la tête du lit qui affichait 3 heures 15 minutes. Je caressai doucement mon ventre. Je n’en étais encore qu’à deux mois, mais j’avais déjà l’impression de sentir mon bébé.
Bon, j’ai déjà trop parlé. Je pense qu’il est temps pour moi de me presenter.
Mon nom est Aïda. J’ai vingt et un ans et je serai bientôt mère. J’ai perdu mes parents pendant la guerre de 1997 et je me suis retrouvée dans la rue. C’est comme ça que j’ai rencontré Samba. Il m’a prise sous son aile et m’a donné un toit. Des semaines après, je ne sais plus trop comment sommes devenus amants. Puis je suis devenue sa copine attitrée. J’avais dix-sept ans à l’epoque et lui en avait vingt trois. Samba s’occupe de moi grâce aux coups qu’il monte avec ses amis. Pour tout vous dire, Samba est un bourreau de la loi. Un voleur pour être plus precis.
Ça ne me plaît pas, mais au moins il s’occupe de moi et ne tue personne. C’est l’essentiel. Et puis, bientôt nous allons former une famille, donc je ne peux ni ne veux pas le quitter. Je me retrouverai de nouveau seule et dans la rue en plus de tout ça. Et pour couronner le tout, avec un enfant dans les bras. Je ne veux pas.
