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Quatrième partie

Ici, les choses sont différentes de ce dont j’ai l’habitude. Contrairement à Paris, les gens sont très accueillants et même si c'est vrai que le racisme est très présent personne n'osera te dire quoi que ce soit en face.

Prendre mes responsabilités et fonctions à la tête de la branche Robertson CT n'a pas été facile mais maintenant les choses sont plus calmes j’ai donc plus de temps devant moi également.

Hier j’ai essayé d'appeler Bruno, ça doit faire au moins 5 jours que nous ne nous sommes pas parlé. La dernière fois il voulait que je lui envoie des photos de moi mais j’ai totalement zappé. Il ne m’a pas relancé également donc je suppose que ce n’était pas si important que ça.

Il est 15h et je suis encore au travail. Je reçois un appel de Géorgie une associée de Rob. Paris je trouve cela étrange mais bon.

Après les salutations d’usage elle rentre dans le vif du sujet, la réelle motivation derrière son appel c’est qu’elle a un nouveau client qui est venu pour une affaire de divorce . Sa femme le trompe avec un de ses collaborateurs. Je ne vois pas encore où elle veut en venir mais décide de ne pas l'interrompre et de la laisser prendre son temps.

Le client qu’on va appeler Mr X suspectait l'infidélité de sa femme et a décidé de la faire suivre par un détective privé . L’homme ne s’est pas trompé du tout, sa femme le cocufiait vraiment sans aucune gêne, elle se donnait à son amant sans retenue plusieurs fois chaque jours. Que ce soit à l’hôtel ou chez son amant.

Il a des photos mais ce qui a attiré l’attention de Géorgie c’est l’adresse de l'amant qui était mentionnée sur le dossier fourni par le détective privé. Pour elle l’affaire était gagnée d’avance bien-sûr mais elle voulait savoir si l'adresse 101 rue de la ………Paris ne me disais pas quelque chose.

J'accusais le coup. Il était évident que je connaissais cette adresse car c’est celle de l’appartement que j'habite depuis plus de 3 ans avec Bruno.

J'ai fait savoir à Géorgie que c’était mon adresse à Paris et à son tour elle m'a appris que la femme de monsieur X y allait souvent pour rencontrer son amant depuis plusieurs mois déjà.

Géorgie s’est excusée d’avoir à être celle qui me l'apprend mais l’histoire allait bientôt être exposée donc elle trouvait plus approprié de me le dire avant.

J’ai remercié Géorgie et après nous avons mis fin à l'appel.

Je suis restée immobile un moment afin de pouvoir assimiler tout ça.

La nouvelle de la tromperie de Bruno, je ne sais pas comment je l'ai prise réellement parce que après ce moment de pause je n'ai pas réagi et ai continué à travailler jusqu'à l’heure de rentrer chez moi.

Claire m'y retrouve une heure plus tard comme depuis les 3 jours qu’elle est venue dans la ville.

Je l'accueille comme d'habitude et elle de rentrer avec son bruit habituel.

Nous nous allongeons devant la télé après notre repas et je fini par lui dire ce que j’ai appris plus tôt dans la journée. Elle fait une crise on aurait dit qu’elle est même plus touchée que moi par cette nouvelle.

Le pire est que Bruno ne pourra pas accuser la distance car même pendant que j’étais encore sur Paris il avait commencé à ramener cette femme chez nous. Les photos prises par le détective privé de la dame le prouvent et bientôt elles feront le tour du cabinet.

On ouvre une bouteille de vin pour se détendre un peu et

Claire me motive pour que je l'appelle, après que nous l'ayons fini. À l'approche de la fin de la deuxième bouteille je fini par me décider à le faire.

Je me sens tellement insultée, surtout que je ne comprends pas ses motivations.

Ce soir je réussi à avoir Bruno en ligne, je pense qu'il a eu comme moi l’idée de boire un verre parce qu'il a la langue bien pendue. Et quand je lui reproche son forfait il me dit cash que c’est de ma faute. Je l’ai jeté dans les bras d’une autre, je suis trop froide et distante.

Bruno : Faire l'amour avec toi n'a rien de naturel et spontané, je n’ai pas le droit de faire les choses juste parce qu'on en a envie,comme je les sens. Nous avons à la limite un manuel à suivre, je ne sais même pas si je t'ai déjà fait jouir. Tu es frigide, quel homme pourrait se contenter de ça ? Faire l’amour à un meuble serait peut être plus aventureux que les séances pendant lesquelles tu me donnais le droit de toucher à ton corps! Tu contrôles tout, je n’en pouvais plus. Je t’aime mais j’avais besoin de respirer un coup.

Je ne pouvais pas répondre grand-chose à ses allégations. Il avait trahi ma confiance , c’est claire qu'il n'y a plus rien de possible entre nous deux. J’espérais au moins qu'il ai le courage d’assumer sa connerie, là encore il m'a déçu en mettant la faute sur moi. Je ne pouvais rien faire de plus maintenant, juste effacer toutes les traces de son passage dans ma vie et me concentrer sur le futur.

J'avais mal et ses paroles m’ont blessé dans mon amour propre, carrément frigide.

Je vais lui montrer si je suis frigide moi.

Je me suis levée d'un bond et ai dit à Claire qu’on sort ce soir.

Elle n'était plus toute excitée à l’idée de sortir mais elle savait également que je ne me sentais pas bien et que j’avais besoin de me défouler.

Claire qui me connait si bien après toutes les années qu'a duré notre amitié a su jouer le jeu et ne m’a pas reparlé de cette histoire de la soirée.

Nous nous sommes préparées mais comme nous étions déjà à la fin de notre deuxième bouteille de vin il était plus sage de prendre un taxi.

Claire a appelé des amis à elle et nous nous sommes retrouvés dans une boîte de nuit huppée de la place.

Les bouteilles de champagne défilaient et moi je buvais ma bouteille de Hennessy, les bulles ce n’est pas ce que je préfère.

Ça me rappelle que je m’efforçais d’en boire quand j’étais avec Bruno car il trouvait que c’est ce qui était plus approprié aux femmes.

Vous imaginez un groupe de femmes alcoolisées dans une boîte de nuit loin de la pression et leur entourage?

Nous avons dansé comme des folles. Le salon près de nous était réservé et à 2 heures du matin il s’est rempli par un groupe d'hommes et de femmes.

Le DJ m'a fait plaisir en balançant une de mes chansons préférées.

Je me suis levée pour danser et c'est à ce moment que nos regards se sont accrochés. Il était assis en retrait sur le salon à côté du mien en costume. Le haut de sa chemise était défait et il me regardait sans expression particulière mais avec insistance.

Sans pudeur aucune j'ai commencé à jouer à un jeu dont je n’avais même pas idée de l'ampleur que ça prendrait.