
Résumé
Une rencontre qui bouleverse une vie. L'histoire d'une fille qui a tout pour réussir.
01
Première partie
Il est 6h du matin, je me réveille précipitamment. Je ne suis pas sur mon lit et je ne reconnais pas la chambre dans laquelle je me trouve. Il y a un bras d'homme posé sur ma poitrine nue, quelqu'un a fait des bêtises hier ça c'est évident. Mon entrejambe me le fait bien savoir. Je glisse tant bien que mal hors de l'emprise du bras virile et tatoué. La tête de l'homme auquel il est rattaché est enfouie sous les oreillers je ne peux donc pas voir son visage en entier. Tout ce qui m'est visible c'est son front lisse et ses sourcils fournis.
J'ai froid, qui a eu l'idée de dormir avec la climatisation aussi forte ?
Je me tire à l’extérieur des couvertures et pose mes pieds sur les carreaux blancs. Après avoir laissé le temps à mon sang de circuler dans mon corps je me lève pour aller à la recherche de mes vêtements.
Je ne sais pas dans quoi je me suis encore embarquée cette fois. La chambre est vide mis à part l'énorme lit sur lequel j'étais il y a quelques minutes encore. Je marche jusqu'à la porte et l'ouvre le plus discrètement possible.
Ah ! Mon soutien gorge est posé par terre dans le couloir. Je marche sur la pointe des pieds et l’enfile après l’avoir récupéré. Je ne sais même pas où aller et cette maison m'a l’air plutôt grande. Il faut que je trouve le reste de mes affaires avant de partir d'ici. Je ne peux bien sûre pas me balader dans la ville les fesses à l'air en soutif.
Je traverse le couloir qui est tout aussi froid, les murs sont peints en gris claire et le sol est juste composé de grands carreaux blancs. Je suis un peu déçue de de ne pas ouvrir l’une des nombreuses portes que je vois de parts et d'autres. Il est d'ailleurs préférable que je ne tombe pas face à face à un inconnu dans le plus simple des appareils.
À la fin du couloir il y a une rampe en métal argenté qui sécurise les grands escaliers qui mènent à la partie inférieure de la maison. Depuis cette rampe j'ai une vue sur la porte d'entrée je suppose car elle est énorme. Il y a aussi un lustre qui doit être fait de pierres précieuses car il brille même étant éteint, on peut voir qu'il est magnifique.
Je prends l'escalier et descends, j’observe autour de moi. Cette maison a vraiment l'air vide et inhabitée, tout y est froid et distant.
Je trouve ma robe au bas des escaliers et la porte à la vitesse de l'éclair, je me sens déjà prête à affronter le monde. Mes chaussures traînent dans le hall d'entrée, une fois que je les ai porté je suis déjà plus présentable. Je ne tarde pas à trouver mon sac à main car par terre devant l'entrée d’une autre pièce. Je me dépêche de le récupérer et vérifier son contenu, tout le nécessaire y est.
J’ai mes clés et mon téléphone. Je vérifie dessus et il est déjà 7h, d’habitude je me réveille à 6h quelque soit l'endroit où je suis et l’heure à laquelle j'ai dormi. Il faut que je me dépêche sinon je risque d’être en retard au boulot.
Dieu merci j’ai encore de la batterie dans mon téléphone, je commande une voiture et fort heureusement pour moi il y en a une qui passe par là.
Je ne connais d'ailleurs pas le quartier sur la carte, c’est normal vu que je suis nouvelle dans la ville aussi.
Je sors de la maison avec beaucoup de peine, la porte d'entrée a failli avoir raison de moi avec son poids.
La cour de cette propriété est tout le contraire de son intérieur, elle est chaleureuse et décorée avec soin mais simplicité. Il y a des fleurs presque partout et elles ont toutes cette couleur particulièrement éclatante, c’est rafraîchissant. Je n’ai pas trop le temps de regarder car je reçois une notification sur mon téléphone. La voiture est là . Je vais rapidement vers le portail que je trouve trop grand pour cette petite maison et un gardien en poste dans une petite cabine me laisse sortir en me souhaitant une bonne journée.
Je tiens à préciser qu'ici tous les dialogues sont en anglais mais que je vais les traduire directement en français pour que ce soit plus simple pour nous de nous comprendre.
Je sors et ce n’est pas difficile pour moi de trouver la voiture , je monte rapidement et dis bonjour à son conducteur qui sait déjà quelle est ma destination. Je m'adosse au siège arrière et fais déjà le calcul pour voir si je pourrai être ou pas à l’heure pour le travail.
Ce n’est jamais une bonne idée de sortir un jour de semaine mais dans cette ville les choses vont si rapidement et ce n’est pas facile d’y mettre un stop avec toute l'ambiance qui nous entraîne.
Finalement le trajet n’est pas si long car en moins d’une dizaine de minutes je suis devant la porte de mon appartement.
J’ai trouvé cette pépite par chance à vrai dire, il y avait une annonce d'un couple d'expatrié français qui cherchait une jeune femme pour louer la maison d'ami qui se trouve dans le jardin de leur propriété.
N’ayant pas encore trouvé où loger je suis rentrée en contact avec eux et nous nous sommes rencontrés à Paris, c’était avant que je ne voyage pour venir ici.
Ils m'ont très vite expliqué qu’ils voyagent beaucoup depuis qu’ils sont en retraite et que leur maison allait être vide pendant longtemps. Ils avaient besoin de quelqu'un pour occuper au moins la maison d'ami. Elle appartenait à leur fils mais il a déjà une famille donc reste inhabitée.
J’ai tout de suite acceptée, je n’avais pas beaucoup de temps avant mon départ pour l’Afrique du Sud et je ne connais pas de gens en dehors de mes correspondants pour le boulot.
Nous avons signé le contrat de location les jours qui ont suivi et j’ai accepté de faire un tour dans leur maison au moins une fois dans la semaine histoire d’aérer et de ne pas laisser les appareils s'user à cause de l'inactivité.
Armée de toutes les clés je suis arrivée dans ce petit coin de paradis il y a de cela deux semaines et je bosse comme une folle afin de faire mes preuves. Pour avoir cette place j’ai dû me démener à tous les niveaux et beaucoup accusent mon ancien patron de m'avoir offert une promotion canapé d'ailleurs.
C'est vrai qu'à moi seule je brise plusieurs stéréotypes, à 28 ans je suis la plus jeune à devenir associée dans notre groupe, je suis la seule femme associée à qui on a donné la direction d'un pôle et pour couronner le tout je suis la seule noire africaine à 100%.
Je n’ai pas besoin de vous dire que beaucoup sont hostiles et attendent mon échec avec impatience donc je me défonce encore plus dans le travail.
Je rentre à la maison me préparer rapidement.
Je commence à 9h mais j’aime être sur place a 8h30 au plus tard et heureusement pour moi je suis à 5minutes en voiture du bureau.
