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Deuxième partie
Je me dépêche.Après avoir pris une douche bien froide pour me réveiller, je sors et en moins de 15 minutes je suis prête pour le boulot.
Je récupère les clés de ma voiture de service et prends la route vêtue d'une robe portefeuille rose pâle et de mes escarpins assortis.
Il est déjà 8h50 lorsque je passe les portes de mon lieu de travail. Notre branche sur l'Afrique du Sud a été ouverte il n'y a pas longtemps mais la renommée internationale de notre cabinet d'avocats nous a attiré un bon nombre de clients déjà. Nos locaux sont dans un immeuble stylé au cœur de la ville avec une vue imprenable sur les montagnes.
Je pénètre dans le bâtiment par le parking souterrain et salue le gardien qui s'en occupe avant d'aller dans l'ascenseur jusqu'au dernier étage où se trouve nos locaux.
L'architecte d'intérieur a bien travaillé ici, à ce niveau il n'y a rien à dire. Quand on franchi le pas de la porte nous sommes immédiatement transportés, on se sent à l'aise et en paix. L'harmonie entre le marbre et les couleurs est remarquable. Sur le côté de l'ascenseur on a la plaque avec le nom du cabinet Robertson dessus gravé à la main. En face de la porte de l'ascenseur on a le comptoir immense blanc marbré avec des touches de marron et de belge. Les réceptionnistes une femme et un homme vous accueillent tout de suite avec le sourire et toujours tirés à quatre épingles. Je fais claquer mes talons sur le plancher et passe devant eux en direction de mon bureau sans manquer de leur dire un bonjour auquel ils répondent chaleureusement.
Je ne m’attarde pas dehors et vais dans mon bureau. A peine je m'assoie sur mon siège que la porte de liaison entre mon bureau et celui de mon assistante s'ouvre. Elle me dit bonjour et me demande si j'ai besoin de quelque chose tout en posant mon café sur le bureau en face de moi.
Je la remercie en lui répondant que je n'ai pas de demande particulière pour le moment. Elle ressort et revient deux minutes plus tard armée des rapports et documents que je lui ai demandé hier.
Elle me donne le détail de ce qu'elle a reçu et m’explique où il y a eu blocage. Je l'écoute en analysant déjà ce qui va falloir faire et une fois fini elle sort son bloc note afin de prendre mes recommandations.
Maintenant que j'ai toutes les données nécessaires je peux revoir avec elle mon emploi du temps de la journée, elle sera très chargée d'ailleurs...
Lorsque mon assistante va dans son bureau je peux commencer à bosser non stop jusqu'à Midi. Mademoiselle Gunter (mon assistante) apparaît devant moi pour me remettre le travail que je lui ai assigné, elle profite à me rappeler mon rendez-vous d'affaire avec un de mes clients important du moment.
Je suis spécialisée dans la défense des sociétés et le capital de l’entreprise de monsieur Varda est très important, c’est pour ça que lorsqu'il a besoin de moi il faut que je trouve le moyen d'être disponible.
Je me résigne à sortir et me mets en route pour le déjeuné d’affaire qui s'avère être plus intéressant que je ne me l'imaginais. Monsieur Varda a eu la gentillesse de venir avec un de ses amis qui a des parts dans une holding importante.
Le déjeuné se passe d’autant plus bien qu'il m’explique qu' ils auraient des problèmes juridiques et si je réussi à les résoudre je pourrais les ajouter à ma liste de clients fidèles.
Nous échangeons nos cartes et je lui demande de prendre un rendez-vous pour passer au cabinet, nous pourrions ainsi mieux en discuter et il me rassure qu'il le fera.
À 14h20 je suis de retour dans mon bureau et heureusement aujourd’hui je n'ai pas de travail à faire en extérieur donc je peux avancer sur ce que j’ai ici.
À 16h j'ai reçu le coup de fil de monsieur Cumin le monsieur de tout à l’heure et nous prenons rendez-vous pour demain dans la matinée.
J'ai fini ce que j’avais prévu de faire aujourd'hui donc je m’accorde une pause afin de rechercher des informations sur la holding dont Mr Cumin est actionnaire.
Ce que je trouve me plaît et pas qu'un peu, j'ai hâte d'être à demain. Si je réussi à me les mettre dans mon porte feuille clients je serai presque intouchable et mes détracteurs seront obligés de me respecter.
Je quitte Robertson aux alentours de 20h pour la maison. J'y vais directement et après un bain relaxant je me mets en pyjama devant la télévision et un bol chaud de chocolat au lait.
L'interphone retentit et je flemmarde pour aller répondre. C'est claire, je la laisse entrer et elle déboule comme une folle après avoir garer son auto dans le parking.
Avec elle il y a toujours trop de bruit c’est pas possible, à elle toute seule elle peut faire perdre patience au meilleur d’entre nous cette fille.
Comme je l'avais prédit elle rentre dans la maison avec son légendaire désordre.
Elle me fait la leçon parce que je ne l'ai pas appelé de la journée et que j’ai filtré ses appels.
Selon elle le message que je lui ai envoyé le matin en lui disant que j’étais en vie et en chemin pour le boulot ne suffisait pas.
Claire : Madame, vous avez des choses à me dire. Je ne t’ai jamais vu en feu comme ça.
Moi : Tu n'abuse pas un peu là ?
Claire : C'est moi qui abuse? La bonne blague. Ce que tu as fait hier c'était chaud, je dirais même très chaud. En plus tu es rentrée avec le mystérieux beau gosse avec qui tu parlais c’est ça ? Je veux tous les détails.
Ma soirée d’hier, est ce que j'aurais le courage de raconter à haute voix ce qui s'est passé ? Rien que de penser à ce que j’ai fait ou du moins qu'il m'a fait j'ai des frissons qui me traversent le corps. Le pire c’est que je ne le connais même pas cet homme avec qui j’ai passé la nuit. C’est pas plus mal aussi au moins il restera un souvenir érotique que je pourrais utiliser dans mes moments de solitude.
Claire : C'est bon ? Mademoiselle à fini de rêver ? Tu vas te décider à parler ou pas ?
C’est vrai je lui raconte ce qui s’est passé…
