Annabelle - 1

~ LA NOUNOU ~

CHAPITRE 3

Auteur : Les écrits d'une Mariam.K

USA, Chez les Smith

Annabelle travaillait sur son ordinateur quand un inconnu entra dans la maison. Vêtu d'un costume homme, il avançait vers elle avec une carrure imposante, les mains dans les poches.

Julien : Salut.

Annabelle : Salut Julien, comment tu...

Julien : William est-il là ? (Il lui coupa la parole.)

Annabelle : Dans la... (Il ne la laissa pas terminer, il se dirigea directement vers la chambre de William.) Espèce d'enfoiré ! (dit-elle puis continua ce qu'elle faisait.)

Pendant ce temps, Julien se dirigea vers la chambre de William et dès qu'il entra, il ferma brusquement la porte, faisant sursauter son ami.

William : Non mais Julien, tu as perdu la tête ou quoi ?

Julien : (Il s'assit au bord du lit en le fixant.) Au moins, je n'ai pas besoin de parler pour que tu me reconnaisses, non ?

William : Idiot.

Julien : (sourit au coin des lèvres.)

William : Qu'est-ce que tu viens faire ici ? On pouvait se voir ailleurs, n'est-ce pas ?

Julien : Oui, sauf que j'ai passé toute la journée d'hier à t'appeler mais en vain. Je me suis donc résigné à venir vérifier si en plus de ta perte de vue tu es devenu sourd.

William : (souriant) Oui, j'avoue que hier j'étais très occupé.

Julien : Quoi ? Avec cette poupée Barbie ? Car c'est la seule activité que tu sais exercer dans cet état, non ?

William : Ta gueule.

Julien : (sourire) Bien. Je suis ici parce que mon père m'a demandé de t'envoyer dans sa clinique pour tes soins et même s'il faut te prendre de force. Alors qu'est-ce que tu en dis ?

William : Hum.

Julien : Pourquoi tu ne suis plus ton traitement ?

William : Je...

Julien : Ne me dis pas que tu passes toutes tes journées à exercer ton pouvoir sur cette poupée Barbie.

William : Laisse-la tranquille, tu veux ? Elle n'a rien à voir dans tout ça.

Julien : Ouais, c'est ça. Alors qu'en penses-tu ?

William : Dis à tonton Jule que je viendrai le voir très bientôt, promis.

Julien : Qu'y a-t-il, mec ? Je t'écoute.

William : Ça fait des années que je suis ces traitements et toujours rien. Je suis fatigué de me donner de faux espoirs. Je sais que je ne retrouverai plus jamais la vue alors ça ne sert vraiment à rien tout ça.

Julien : Écoute, tant qu'il y a la vie il y a toujours de l'espoir. Je sais que tu retrouveras un jour la vue. Tu sais que mon intuition ne me trompe jamais. Mais il faudrait d'abord suivre tes traitements à la lettre et je suis sûr que Dieu n'abandonne jamais ses enfants.

William : Depuis quand tu es croyant toi ?

Julien : Je peux tout faire pour toi (rire). À vrai dire j'ai entendu ces propos quelque part mais je ne sais plus où.

William : (rire)

Julien : Bien, père m'a donné ces lentilles pour toi. Il dit de les utiliser sur trois nuits, puis le lendemain va le voir pour qu'il me foute la paix et me laisse travailler. Je suis un homme d'affaires, moi.

William : Ok alors, et les affaires puisque tu en parles ?

Julien : Très bien, juste que si tu ne retrouves pas vite la vue, cette poupée Barbie risque de vider tout ton compte pour du n'importe quoi.

William : Allez, laisse-la tranquille maintenant, elle n'a accès qu'à une seule.

Julien : Hum, et l'argent tu penses que ça tombe du ciel ? Reste là à faire l'idiot imbécile. Bref, j'y vais, j'ai des choses à faire. Tes lentilles sont juste là et dis à ta poupée Barbie de les placer pour toi. Ne fais pas de bêtises et de grâce la prochaine fois propose-moi quelque chose à boire, du vin de luxe pourquoi pas ? Tu es cas même un milliardaire n'est-ce pas ?

William : Ton cul. Ouais.

Julien : En parlant de servir, où est ta servante ? Ça fait quand même un bail…

William : Va te faire foutre, connard.

Julien : Enfoiré (rire), puis il sort de la chambre puis de la maison ignorant complètement Annabelle.

Quelques instants plus tard

Annabelle : Qu'est-ce qu'il voulait celui-là ?

William : Rien de spécial, juste prendre de mes nouvelles.

Annabelle : Humm, ok.

William : Aide-moi à porter ces lentilles, c'est Julien qui me les a apportées de la part de son père.

Annabelle : Ok (elle l'aide à porter les lentilles puis glisse dans le lit auprès de lui et pose sa tête sur son torse). Bébé.

William : Hum.

Annabelle : Tu sais je dois effectuer un voyage pour le travail.

William : Voyage ? J'ai pas bien compris.

Annabelle : Écoute, c'est une très grande opportunité pour moi, ça me permettra d'être plus connue. Tu sais à quel point j'adore ce métier. S'il te plaît accepte de me laisser partir.

William : Et c'est pour quand ?

Annabelle : Le weekend et je reviendrai certainement dans deux semaines.

William : Ok fais comme tu voudras, je vais me débrouiller tout seul.

Annabelle : Mais non ne dis pas ça. Rose est ici et elle prendra très bien soin de toi j'en suis sûre. En plus tu es un grand garçon tu sauras prendre soin de toi j'en suis sûre.

William : Ok.

Annabelle : Tu es en colère ? Ai-je dit quelque chose de mal ?

William : Je ne le suis pas et t'inquiète pas pour moi je saurai quoi faire. Maintenant mets-moi les lentilles stp je vais faire une sieste.