CHAPITRE 05

- " Qu'as-tu fait déjà ?" Voulut savoir sa mère, lorsqu'elle prit place ses côtés, assise en tailleur sur le lit, posture que Jacques embrassa en se relevant, frottant son visage rempli des crispations: Attends, ne serait-il pas à cause de ton aventure charnelle avec cette fille que tu te mets dans cet état ?" Renchérit maman Mélanie, toujours aussi intuitive dans ses us.

Jacques... Laisse présager le doute pendant un temps, et regardait sa mère avec désarroi et ni gaieté, celui-ci comprit que ce qu'elle redoutait a fini par arriver:

- " Maman... Je ne sais pas comment te l'annoncer, mais c'est pour moi une décadence totale... Râlait-il en cherchant refuge entre les bras de sa mère : Elle vient de m'avouer qu'elle attendait un enfant de moi et le pire est que, ses parents peuvent la mettre dehors voir l'évincer."

- " Je t'aurai avisé mais tu avais décidé de prendre les dires à légèreté et regarde où, nous zn sommes et plus encore, ceci tombe à pique que quand ton père a instauré sa loi, je ne sais même pas comment nous allons nous y prendre."

-" Je sais que cette histoire fera jaser, mais peu importe... Je vais en tenir vent papa, ceci pourrait préparer la venue de Grâce ici."

Lui suggéra Jacques, ce qui abasourdi sa mère :

- "Mais mon garçon, c'est quelle façon de réfléchir ça ?

Tu dis que les gens ne fassent pas ça et dans l'immédiateté, un d'eux va à l'encontre de tes règles.

Que ferais tu ? En serais-tu honoré, je suppose que non, sans doute!".

- " Que voudrais-tu que je fasse alors ? Je ne peux qu'il apprenne ça au tard, non.

Je veux juste qu'il me permette de l'héberger quand elle viendra, je m'occuperai de son cas et au moment propice, nous quitterons la maison." Disait en plissant ses sourcils et multiplia des va-et-vient dans les ruelles dans sa bicoque.

- " Mel, Mélanie ?.... Hélait monsieur Thomas, le père de ma famille sans qu'elle ne lui réponde : Mais bon sang, que diable fait-elle dans la chambre de cet imbécile Jacques ?" Bougonnait-il dans une colère noire déjà :

- " Mais papa... C'est quoi cette histoire bête ? Qui ignore que maman est allée s'occuper de son fils prodigue, qui aurait besoin des mamours pour bien dormir.

Disait Richard avec une voix rogue et coquine, ce qui les poussa à s'esclaffer des rires pendant une fraction de seconde, et monsieur Thomas continua de héler sa femme.

- " J'ai entendu... Bon sang! Accepta-t-elle avec tant d'aspérités: Voilà, tu as entendu ton père m'appeler, faudrait que je le rejoigne pour ne pas éveiller des soupçons que maintenant.

Je t'aime !". Disait-elle en embrassant son fils, qui lui lança un sourire jaune et mélancolique, lorsqu'il s'endormit.

Grâce et ses parents mangèrent à leur faim, jasant comme des pies, que soudainement, Grâce se releva d'un bond olympique, elle avait des nausées suscitant en elle, une envie vorace de vomir.

- " Attends... Que ce je vois là ?" Voulut savoir monsieur Faustin, très remonté :

- " Tu penses à quoi, hein? L'enfant ne peut pas vomir sans autre chose? Rien que pour la grossesse ?

Ne sois pas hystérique et paranoïaque mon chéri... Atténuait maman Lydie: Je peux te rassurer que si c'est bien ce que tu redoutes, je suis une femme, je m'en rendrai compte très vite et je t'en aviserai." Renchérit-elle en outre, et loin d'être convaincu, monsieur Faustin grinça ses dents, lorsqu'il vit Grâce revenir vers eux:

- " Je tiens encore une fois à t'aviser, si elle est enceinte, elle n'a plus de place ici, non.

Je ne peux pas garder une enfant qui ne m'écoute pas et qui fais des gens qu'à ses vouloirs.

Vous avez intérêt !" Marmonna-t-il quand il devint soudain anorexique, sûrement vu à la montée de sa colère et alla tout droit se coucher.

Grâce revenait vers ses parents, tout du mieux vers sa mère toute tremblante, elle avait bien besoin d'un bon repos, celui de se coucher :

- " Maman, désolée... Je ne peux plus manger, j'ai perdu l'appétit. Je voudrais aller me coucher, on se dit à demain." Disait-elle en se dirigeant vers la maison, que sa mère l'interpella en ces mots:

- " Grâce !"

-" Maman"... Accepta-t-elle, plongée de prime abord dans une peur bleue, elle comprit que sa mère s'était déjà rendue compte, de son état: Qu'y a-t-il ? Voulut-elle savoir ironiquement : Si tu veux me demander que je t'accompagne demain au champ, sois apaisée, je serai avec toi."

- " Reviens ici... Tu crois que je suis aveugle ou une conne pour ne pas me rende compte de tout ce qui t'arrive?

J'ai été jeune fille comme tu es aujourd'hui, c'est quatre fois que j'ai mis au monde, avant que nous ne perdions tes congénères.

Je sais tous les signaux de la grossesse, mais je veux que tu me dises de ta propre bouche, que tu admettes que tu es enceinte."

Grâce comprit qu'elle avait bien raison de redouter ce qu'elle pressentait déjà, mais elle ne pouvait pas hypothéquer leur accord avec son amant, elle dira:

- " Non maman... Tu pars vite en besogne pour rien... Répondit-elle à sa mère, rieuse avec sournoiserie : Je ne me sentais pas du tout bien, et tu sais que ces genres des repas ne me plaisent pas, il est donc sensé que je me vomisse."

Loin d'être de nature dupe, sa mère se releva en beuglant, lui dit face dans une colère frénétique, et dira:

- " Tu sais que tout ce qu'on avait, on a misé sur toi, tu es notre dernier espoir dans le désespoir auquel nous nous retrouvons plongés, ton père et moi.

On s'est privés de tout pour que tu ne manques de rien, en payant comme il faut tes études.

J'espère en tout cas que le jeu en vaudra la chandelle parce que, ça sera un coup auquel, nous ne nous révélerons jamais.

En gros, j'espérais que je suis juste une affrontée, mais sache que la bouche d'un vieillard sent mauvais, mais elle dit toujours des choses vraies, chose que la sagesse africaine a toujours dite."

Dès qu'elle finit de lui parler, Grâce se plongea dans une angoisse et une anxiété sans pareilles, elle ne savait plus dans quels cieux se vouer.

Aux toutes dernières minutes, elle se convint de contacter Julie, sa meilleure amie afin qu'elle lui dise quoi va-t-elle faire.

Chose qu'elle fit et se promirent de se rencontrer à la source d'eau du village, où elles eurent toujours habitude de se rencontrer dès à l'aube.