CHAPITRE 04
-" Mais mon Dieu, qu'as-tu pour que tu te mettes dans cet état ? Tu es même méconnaissable, on dirait qu'on t'a scindée de ton être." S'inquiétait Jacques, avec des yeux illuminaient de peur.
- " Désolée Jacques, mais je n'avais plus de choix, hormis celui de t'en parler.
Les choses ne se passent plus comme convenu." Répondit-elle à son interlocuteur, toute pleureuse.
- " Je veux que tu te calmes et que tu me dises ce qui se passe... Disait-il dissimulant sa peur : Tu sais très bien peu importe ce que c'est, nous allons surmonter tout ça ensemble." Grommela-t-il :
Grâce se sentit rassurée, yeux larmoyants, reniflant ses larmes, elle dira tout en faisant face à son amoureux :
- " Je ne sais pas comment c'est arriver, mais je tiens à te dire que nous attendons un enfant.
Le pire est que, ma mère commence déjà à me trouver circonspecte au vu de toutes ses expériences.
Je peux te dire que, je ne serai plus sous le toit parental si jamais, ils se rendaient compte, et je ne souhaite pas me retrouver dans la rue avec ce ventre bedonnant.
Je voudrais que tu me dises comment va-t-on faire ?" Cherchait-elle à savoir plongée dans l'anxiété !
Jacques avait impression que les cieux lui tombaient dessus, il y avait plusieurs questions qui taraudaient sa tête, mais il avait des nerfs d'acier :
- " Nous sommes devant un fait déjà accompli, l'on n'y peut rien et vu tes calculs, est-elle de combien de mois?" Disait-il d'une voix étranglée d'émoi!
- " Dans quelques jours, elle sera d'un mois et ma mère va s'en rendre compte dans quelques matins." Répondit-elle avec une voix bégayante!
- " Merci de m'avoir avisé aussi temps... Avait-il déclaré, mettant ses deux paumes de mains sur les joues de son interlocutrice: je veux que tu dissimules ta grossesse dans la mesure du possible, et que ta mère s'en rende compte qu'après un temps consistant, de la sorte, je vais me préparer pour ta venue et en parler à mes parents.
En gros, tu dois garder ton calme et ton sang-froid, vu tout ça, tu ne dois pas te sentir salie ou encore monstrueuse, ce sont des choses qui arrivent à tout le monde."
Il fit un baiser sur le froid de sa compagnon, puis lui dit qu'il comptait faire l'école et son poste de travail.
Rassurée, Grâce alla chez elle et aussitôt arrivée à la maison parentale, elle alla tout droit s'aliter, et se plongea dans un sommeil de juste.
Elle n'a plus pu exécuter les tâches que sa mère lui avait demandées, celles de faire la vaisselle et cuisiner.
Ses parents revinrent du champ dans une faim de loup, lorsqu'ils aperçurent leur maison, c'est monsieur Faustin qui dira :
- " Je voudrais que tu suives les moindres et gestes de ta fille.
Je la vois trop turbulente et je la sens sournoise, je ne sais pas pourquoi, mais je crois qu'elle nous cache quelque-chose."
- " Tu ne peux douter de ton enfant tout d'un coup, c'est insensé... Protesta madame Lydie: J'ai entièrement confiance à ma fille, je ne la sens pas capable de faire une chose qui nous causerait du tort." Renchérit -elle:
- " J'espère que tu vois juste, parce que, je ne doute jamais dans le vide, je doute quand il y a quelque chose ne tourne plus rond."
- " Ce sont tes dires, prière de m'excuser... Je dois aller voir si, elle nous a fait à manger." Disait madame Lydie, lorsqu'ils arrivèrent dans la cour de leur demeure.
Tous exténués par la lassitude des tâches qu'ils ont effectuées, madame Lydie se dirigea vers la cuisine, elle y trouva sa fille, qui était précédemment en train de vomir.
Elle fit semblant de s'affairer dans la préparation du repas, ce qui surpris sa mère:
- "Non mais sérieux ? Depuis que nous sommes partis, c'est maintenant que tu viens préparer ? Ce n'est pas possible... Beuglait-elle : Je me demande bien ce que tu faisais pour que tu sois aussi lente dans ta cuisine." Cherchait-elle à savoir, lorsqu'elle s'ingurgita quelques gorgées d'eau fraîche de la source du village.
- '' Maman... Dès que je suis rentrée de la source, je me suis sentie migrainée et très fatiguée, sûrement au travail qu'on a eu hier.
Je t'ai dit que j'étais déjà au bout, mais tu as décidé de me forcer la main malgré ma fragilité et voilà, où nous en sommes."... Prétextait-elle tout en faisant sa cuisine, lorsque le brasero se réchauffait déjà :
-" Non mais ça alors... Il ne manquait plus que ça, c'est moi qui ai tort et j'espère que tu diras ça à ton père, qui se morfond de famine." Lui répondit sa mère, posant furieusement le verre sur la table.
- " Mais que ce qu'elles foutent ? Soliloquait monsieur Faustin: J'ai faim, apportez-moi à manger, bon sang!".
- " Je crois que tu as entendu !" Lui disait sa mère : Ton père a faim."
- " Il n'est pas mon homme mais plutôt le tien, tout comme ce mariage.
Par conséquent, si tu ne vas pas l'apaiser, je ne sais comment, et qu'il arrivait qu'il venait me réprimander, je vais juste laisser ce que je vais et je vais aller me coucher, car je me sens déjà fatiguée."
- " C'est bon... Tu as gagné, mais c'est aussi ton père, tu dois t'occuper aussi de lui, quoi que ça ne soit pas obligatoire.
Je te laisse, je pars le rejoindre afin qu'on se prépare pour la journée de demain."
- " D'accord maman, je me hâte et le repas vous sera prêt dans pas plus d'une heure.
Vous n'aurez qu'à patienter." Disait-elle à sa mère tout en clignant ses yeux.
Sans que sa mère ne lui réponde, celle-ci la quitta et alla rejoindre son époux, furieux par la nouvelle, Grâce ne pouvait qu'à entendre les cris des clameurs.
La journée était longue tout comme la cuisine de Grâce, ils se retrouvèrent dans le crépuscule et discutèrent de tout et de rien, simultanément, Jacques regagnait aussi les siens, bouleversé par l'annonce de sa promise, il se dirigea tout droit dans sa chambre à coucher.
Constata que son fils était rentré plus tôt que prévu, elle se convint de lui demander ce qui ne va pas, il s'agissait de maman Mélanie que nous parlions déjà.
