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chapitre 4: La chute d'un géant

Le matin était glacial, malgré le soleil éclatant sur Paris.

Dans les bureaux vitrés de Montfort & Cie, le climat était pire encore : l’air semblait chargé d’électricité, d’angoisse contenue.

Dans la salle de réunion principale, Alexandre de Montfort fixa l’écran de télévision.

Le flash spécial du journal économique passait en boucle :

« Montfort & Cie visé par une enquête pour fraude fiscale internationale. Action en chute libre de 15 % en pré-ouverture de marché. »

Alexandre serra les poings, ses veines gonflées d’une rage sourde.

— Qui… ose… ?

Son bras droit, Victor Dumas, baissa la tête, mal à l’aise.

— C’est une fuite organisée, Monsieur. Quelqu’un veut détruire la confiance du marché.

Alexandre inspira lentement, maîtrisant son envie de hurler.

Il savait.

Il savait qu’un ennemi se cachait dans l’ombre.

Et il avait une intuition sur son identité.

Pendant ce temps, au sommet d’une tour de verre du quartier d’affaires de La Défense, Gabriel Lenoir savourait son café en regardant la bourse s’effondrer.

— Phase une : réussie, commenta-t-il froidement.

Sophie Lambert, l’espionne, se tenait près de lui, lisant les derniers rapports. Elle avait infiltré Montfort & Cie depuis des mois, subtilisant discrètement des documents compromettants.

— Ils vont riposter, prévint-elle.

Gabriel hocha la tête.

— Peu importe. Ils sont déjà à genoux.

Mais ce jour-là, Gabriel avait d’autres distractions en tête.

Ou plutôt, une distraction.

Claire.

Depuis leur danse, il ne cessait de penser à elle. Son parfum, la chaleur de sa peau contre la sienne, ce regard fier et blessé.

Comme si elle devinait son trouble, Claire lui envoya un message court :

« Nous devons parler. Ce soir. En privé. »

Un sourire étira les lèvres de Gabriel.

Il n’aurait manqué ce rendez-vous pour rien au monde.

La suite présidentielle de l’hôtel Lancaster les accueillit ce soir-là, baignée d’une lumière dorée.

Claire l’attendait, debout près de la grande baie vitrée, dos tourné.

Elle portait une robe noire sobre, mais d’une sensualité absolue.

Quand Gabriel entra, elle se retourna lentement.

Leurs regards se croisèrent, chargés d’une tension devenue presque insupportable.

Sans un mot, il s’approcha d’elle.

— Pourquoi m’avez-vous fait venir ? demanda-t-il d’une voix rauque.

Claire s’humecta les lèvres, hésitante.

— Parce que je dois comprendre… qui vous êtes vraiment.

Elle leva la main, effleurant la joue de Gabriel du bout des doigts.

Un contact léger.

Explosif.

— Et si je suis dangereux pour vous ? murmura-t-il, sa voix vibrante de désir contenu.

— Alors tant pis pour moi, répondit-elle dans un souffle.

C’en était trop.

Gabriel s’empara de ses lèvres avec une brutalité contenue, un baiser qui parlait de frustration, de désir, d’une soif inavouable.

Claire répondit avec la même violence, la même urgence.

Ils reculèrent ensemble, heurtant le mur, leurs corps pressés l’un contre l’autre.

Gabriel glissa sa main le long de ses hanches, trouvant la fermeture éclair de sa robe.

Claire gémit doucement contre ses lèvres lorsque le tissu glissa le long de son corps, révélant sa peau nue et frémissante.

Il la souleva sans effort, la plaquant contre le mur froid.

Le contraste entre la température glacée de la vitre et la chaleur de leurs corps était exquis.

Claire enroula ses jambes autour de sa taille, s’abandonnant complètement.

Gabriel dévora son cou, ses épaules, descendant lentement le long de son corps, ses mains explorant chaque centimètre avec une avidité féroce.

Elle le voulait.

Elle le désirait plus qu’elle n’avait jamais désiré personne.

Et il la voulait tout autant.

Ils firent l’amour avec une urgence presque brutale, comme si le monde entier pouvait s’effondrer à tout instant et qu’ils devaient en profiter tant qu’il était encore temps.

Pas de mots.

Juste des soupirs, des gémissements étouffés, des promesses silencieuses.

Quand enfin ils s’effondrèrent l’un contre l’autre, haletants, tremblants, Claire enfouit son visage dans le cou de Gabriel.

Il caressa lentement ses cheveux, ses gestes soudain tendres, presque protecteurs.

— Qu’est-ce que tu m’as fait, murmura-t-il.

Claire sourit tristement contre sa peau.

— Peut-être la même chose que toi.

Leur destin venait de se lier.

Inextricablement.

Et pourtant, aucun des deux ne savait que cette nuit d’abandon allait les précipiter encore plus vite vers le chaos.

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