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chapitre 2: Le nouveau rival

Le hall de l’hôtel Ritz, en plein cœur de Paris, vibrait d’une agitation feutrée. Des hommes d’affaires en costume, des femmes élégantes, des serveurs discrets… Ici, tout respirait la richesse tranquille, le pouvoir silencieux.

Gabriel Lenoir descendit d’une voiture de luxe, son téléphone collé à l’oreille. Il portait un costume sur mesure bleu nuit, mais ce n’était pas ses vêtements qui attiraient les regards : c’était lui. Son aura. Sa confiance calme, presque insolente.

— Non, Étienne n’est pas une menace, souffla-t-il à son interlocuteur au téléphone. Mais le vieux Montfort… Il cache encore ses cartes. On doit accélérer.

Il raccrocha, ajusta sa montre, et traversa le hall. Son regard ne ratait rien : la décoration, les visages, les murmures. Tout pouvait être une information utile dans sa guerre silencieuse.

À quelques pas de là, une femme au regard captivant l’observait.

Claire.

Elle n’était pas là par hasard.

Elle portait une robe d’un vert profond qui épousait ses formes sans vulgarité, ses cheveux noirs remontés en un chignon simple. À première vue, elle ressemblait à une simple invitée de l’hôtel… mais ses yeux trahissaient une autre réalité : de l’intelligence, de la colère, et une profonde solitude.

Quand Gabriel passa près d’elle, leurs regards se croisèrent.

Un éclair.

Une tension immédiate, presque physique.

Claire détourna les yeux la première, troublée malgré elle. Elle ne savait pas qui il était. Pas encore. Mais son instinct lui disait que cet homme allait bouleverser son monde.

De son côté, Gabriel sentit son rythme cardiaque accélérer imperceptiblement. Cette inconnue… Il ne devait pas se laisser distraire. Pas maintenant. Et pourtant…

Il s’éloigna sans un mot, disparaissant dans l’ascenseur.

Claire le suivit du regard, le cœur étrangement battant.

Plus tard, dans une suite luxueuse du Ritz, Gabriel retrouvait son équipe.

— Alors ? demanda Élodie Renard, la journaliste infiltrée à son service.

— Montfort & Cie est vulnérable. La guerre de succession va éclater. C’est notre moment.

Il s’approcha d’une immense baie vitrée donnant sur la Place Vendôme.

— Je ne veux pas seulement battre Montfort, ajouta-t-il.

— Que veux-tu, alors ? souffla Élodie.

— Je veux tout prendre.

Son regard se perdit dans la nuit parisienne, brillant d’une ambition froide.

Pendant ce temps, Claire, seule dans sa chambre, regardait la ville endormie.

Elle serrait dans ses mains une lettre vieille de vingt ans : l’aveu d’Alexandre de Montfort.

Un père qui ne l’avait jamais reconnue. Un père qui, aujourd’hui, semblait prêt à laisser son empire à d’autres.

— Pas sans que je me batte, murmura-t-elle, la voix tremblante d’une rage longtemps contenue.

Son destin l’appelait.

Et sans le savoir, elle marchait déjà vers Gabriel.

Quelques jours plus tard, au cours d’une conférence d’investisseurs, leur rencontre officielle eut lieu.

La grande salle du Palais Brongniart, ancienne Bourse de Paris, était pleine à craquer. Les géants de la finance, les start-ups prometteuses, les journalistes, tout ce que Paris comptait de stratèges et d’opportunistes était là.

Gabriel monta sur scène.

Sous les projecteurs, il présentait sa société, une plateforme révolutionnaire mêlant intelligence artificielle et finance prédictive. Le public était suspendu à ses lèvres. Charismatique, incisif, brillant.

Claire l’observait depuis le fond de la salle, cachée dans l’ombre.

Puis, au détour d’un mouvement de foule, Gabriel la vit.

Un regard.

Encore cet étrange courant électrique entre eux.

Cette fois, il sourit légèrement. Un sourire qui n’était pas seulement professionnel.

Après son discours, alors que tout le monde se précipitait pour lui serrer la main, il fendit la foule… droit vers elle.

Arrivé à sa hauteur, il tendit la main :

— Gabriel Lenoir.

Claire hésita une fraction de seconde, puis répondit :

— Claire… Claire Moreau.

Elle avait choisi de taire son vrai nom. Pour l’instant.

Quand leurs mains se touchèrent, une étrange chaleur remonta le long de son bras.

Le monde autour d’eux sembla s’effacer. Juste une seconde.

— Votre présentation était impressionnante, déclara Claire d’une voix calme.

— Merci… Vous travaillez dans la finance ? demanda Gabriel, curieux.

Un rire doux échappa à Claire, presque amer.

— Disons que je suis… sur le point d’y faire mes premiers pas.

Leurs regards s’accrochèrent à nouveau. Un échange silencieux, chargé de promesses et de dangers.

Un ange passa. Puis Gabriel, se penchant légèrement vers elle, murmura :

— Faites attention. Le monde des affaires n’est pas fait pour les âmes sensibles.

Claire répondit, son regard brillant :

— Je ne suis pas une âme sensible, Monsieur Lenoir.

Et tandis qu’il s’éloignait, un léger frisson parcourut Claire.

Elle sentait qu’elle venait de rencontrer un homme qui pourrait la détruire… ou la sauver.

Peut-être même les deux.

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