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-Ce n'est pas grave Ethan, on se rattrapera plus tard. 

Happant mes lèvres sensuellement, mon homme enroule sa main dans mes cheveux tout en murmurant : « Y'a plutôt intérêt, ouais ! ».

Nous nous décollons non sans mal et je retrouve Marina qui m'attend pour continuer notre travail. Quand je pénètre dans son bureau, son regard taquin m'accueille avec sympathie. 

-C'était sympa ta petite pause ? me demande-t-elle innocemment. 

Je glousse comme une adolescente et ne peux m'empêcher de lui répondre, plus légère que jamais. 

-Oui ! C'était top ! 

Mon sourire jusqu'aux oreilles la fait rire et elle continue de me titiller un petit moment. Elle ne me pose aucune question gênante, elle ne cherche pas à tout savoir pour me juger, elle se contente simplement des informations que je lui donne et de mon regard pétillant. 

Quand arrive 17h, je rassemble mes affaires dans mon bureau, prête à partir. J'entends un petit coup contre ma porte et je me retourne, surprise. Je découvre Alessandro, les mains dans les poches et son manteau sur les épaules. 

-Je peux te parler une minute Candice ? 

Malgré moi, je me raidis instantanément. Son approche de la veille m'a mise si mal à l'aise que je n'arrive pas à retrouver la frivolité que j'arbore habituellement en sa présence. 

-Rapidement alors. Je dois partir. 

-Je comprends, me répond-t-il tout en s'approchant et en fermant la porte. 

Je recule instinctivement d'un pas pour me placer derrière ma chaise, comme si ce petit objet inoffensif pouvait m'aider à me défendre. 

-Je... je voulais m'excuser pour hier. J'ai été très maladroit avec toi. Tu me connais depuis tout ce temps, tu sais bien que j'aime te complimenter mais... j'ai réalisé trop tard que je t'avais mise mal à l'aise. 

-Euh... merci Alessandro, j'apprécie ta démarche. 

-Je ne voulais pas te faire peur mais j'ai vu que j'avais dépassé les limites. Tu me plais et je voulais que tu le saches. 

Je rougis, légèrement gênée. 

-C'est adorable mais... je ne suis pas libre. Et je ne veux pas d'une relation avec un collègue, je tiens trop à ma place ici.

Mon hypocrisie manque de m'étouffer mais Alessandro l'ignore. 

-Je comprends, je ne t'embêterai plus. J'espère que tu ne m'en veux pas. 

-Non... mais merci d'être venu me parler. 

Il quitte rapidement mon bureau et Marina le remplace instantanément. 

-Dis-moi Candice, que dirais-tu qu'on aille boire un verre entre filles ? 

A ma grande surprise, cette journée qui avait si mal démarré se termine dans une toute autre ambiance. Je suis assise autour d'une table haute dans un pub situé pas très loin de la soierie, à boire mon deuxième verre de Martini avec ma collègue. Nous discutons de tout et de rien dans une ambiance légère. Je sens déjà l'alcool me monter au cerveau étant donné que mon ventre est pratiquement vide depuis plusieurs jours maintenant mais je m'en fiche. Je n'avais pas passé une si bonne soirée entre filles depuis des mois ! 

Au fur et à mesure que les heures passent, je ne maitrise plus rien. L'alcool a pris le pouvoir et je glousse continuellement sans savoir réellement pourquoi. Malgré mon manque de sérieux évident, nous avons tout de même papoté et j'ai appris que Marina est en couple depuis plusieurs années avec un homme de dix ans son ainé. Je lui ai posé toutes les questions qui me sont passées par la tête, aussi farfelues et indiscrètes soient-elles mais elle m'a laissée faire et m'a répondu en toute décontraction. Cette femme est surprenante. Sous ses abords sages et consciencieux, elle cache un humour et une joie de vivre incomparable et c'est une vraie bouffée d'oxygène ce soir. 

Notre afterwork se termine tardivement et quand le réveil sonne le lendemain matin, je sais que mon mal de tête lancinant m'accompagnera toute la journée. Je consulte distraitement mon téléphone et découvre un message d'Ethan. Mon cœur se met instantanément à battre légèrement plus vite, comme si tous ces battements supplémentaires lui appartenaient. 

Ethan : Je suis en rendez-vous à l'extérieur toute la journée. On se voit ce soir ? 

A la lecture de ce message, mes sentiments sont partagés. D'un côté, j'ai juste envie d'aller me recoucher et d'attendre que les heures qui me séparent de mon homme passent, mais d'un autre côté j'admets raisonnablement que je serais beaucoup plus efficace s'il ne rode pas autour de moi au bureau.

Moi : Je suis à mon cours de danse ce soir, je ne rentre que vers 21h30. Tu pourrais me rejoindre après ? 

Je me fiche qu'Ethan décèle toute mon impatience dans ce message, je veux juste le retrouver ce soir. Après quelques minutes pendant lesquelles je ne peux m'empêcher de scruter mon écran en me triturant nerveusement les doigts, un bip se fait enfin entendre. 

Ethan : Tu es à moi ce soir. 

Je tremble déjà. Rassérénée par cette perspective alléchante de passer la soirée avec l'homme de – littéralement- mes rêves, je me prépare et quitte rapidement mon appartement. Je passe à nouveau une grande partie de la journée à travailler en binôme mais je suis forcée d'arrêter lorsque mon téléphone ne cesse de vibrer. 

Ethan : Je me fais tellement chier pendant cette réunion pompeuse. File aux toilettes enlever ta culotte et envoie-moi une photo après. 

Ethan : Candice, tu peux au moins faire ça pour moi... Je te demande un service, s'il te plait change moi les idées. 

Ethan : Je suis en train de lister mentalement toutes les punitions que je vais t'infliger ce soir pour avoir osé ignorer mes messages. Autant te dire que tu ne vas pas beaucoup dormir cette nuit. 

Je bredouille une excuse pitoyable à Marina et m'empresse d'aller m'enfermer dans mon bureau. J'ai chaud, je commence à être excitée et je peine à réfréner mes envies. 

Moi : Arrête un peu tes bêtises et laisse-moi travailler. 

Ethan : Ne fais pas semblant que mes messages ne t'excitent pas. Je suis sur que ta culotte est déjà trempée... 

Je serre les cuisses malgré moi et pose mon téléphone. Je ne veux surtout pas rentrer dans ce jeu que je ne maitrise pas et qui va me mener à faire des choses que je n'assumerai pas. Après quelques minutes de silence, un nouveau message apparaît. 

Ethan : Pourquoi tu ne réponds plus ? S'il te plait, dis-moi que c'est parce que tu es trop occupée avec ta main dans ta culotte, à faire tout ce que j'aimerais te faire en ce moment même.

Je déglutis difficilement. Je dois me faire violence pour me rappeler que je suis sur mon lieu de travail et que suivre ses instructions serait plus qu'inapproprié. J'éloigne mon téléphone mais les mots inscrits sur mes feuilles s'enchainent sans que je ne comprenne leur sens. Mon esprit est avec Ethan et mon corps tout entier est sous haute tension. Je ressens de terribles picotements prendre possession de mon entrejambe et au moment où je croise les jambes pour atténuer le désir qui menace de me faire disjoncter, je sens une délicieuse sensation d'humidité émerger de mon intimité. 

Ethan : Georgous, je suis assis autour d'une table, entouré d'hommes d'affaire ennuyeux à discuter les termes d'un contrat crucial et tout ce sur quoi mon esprit reste désespérément focalisé, c'est ton sublime corps qui va claquer contre le mien ce soir. J'ai tellement envie de toi que j'ai peur de te faire mal.