Chapitre 6 : Jaëlle tente de s’échapper mais est rattrapée

Chapitre 6 : Jaëlle tente de s’échapper mais est rattrapée

Les jours suivant sa rencontre avec Alessio furent insupportables pour Jaëlle. La peur la suivait partout, et elle avait l’impression d’étouffer sous la pression constante de la surveillance. Elle savait qu’elle ne pourrait pas continuer ainsi longtemps sans perdre la tête. Une idée folle commença à germer dans son esprit : fuir. Quitter la ville, disparaître, recommencer ailleurs.

Elle passa plusieurs nuits à planifier son échappée, rassemblant de l’argent, préparant un sac avec le strict nécessaire et établissant un itinéraire qui l’éloignerait des routes principales. Un vendredi soir, elle décida que c’était le moment. Elle attendit la tombée de la nuit, espérant que la couverture de l’obscurité lui offrirait une chance de réussir.

Jaëlle quitta son appartement discrètement, prenant soin de ne pas attirer l’attention des voisins. Elle marcha rapidement vers la gare, son cœur battant à tout rompre. Elle avait déjà acheté un billet pour une ville éloignée, espérant que cela suffirait à semer ses poursuivants.

Mais Alessio avait anticipé une telle tentative. Depuis leur rencontre, il avait intensifié la surveillance autour de Jaëlle, conscient de la possibilité qu’elle tente de fuir. Lorsque Jaëlle arriva à la gare, elle se dirigea vers le quai, vérifiant nerveusement sa montre. Elle était en avance, ce qui lui donnait un peu de répit avant l’arrivée du train.

Elle s'asseyait sur un banc quand elle sentit une présence derrière elle. Son instinct la poussa à se retourner brusquement, et son cœur se serra en voyant Alessio, le regard sombre, se tenant à quelques mètres d’elle.

« Tu pensais vraiment pouvoir t’échapper si facilement ? » demanda-t-il d’une voix glaciale.

Jaëlle se leva, tremblante. « Je… je ne peux pas vivre comme ça, » répondit-elle d’une voix brisée. « Je ne peux pas vivre dans la peur. »

Alessio fit un pas vers elle, son regard dur. « Tu ne comprends pas, Jaëlle. Tu es maintenant impliquée dans quelque chose de bien plus grand que toi. Ta vie ne t’appartient plus. Chaque décision que tu prends a des conséquences. »

Jaëlle secoua la tête, des larmes coulant sur ses joues. « Ce n’est pas juste, » murmura-t-elle. « Je n’ai rien demandé de tout ça. »

Alessio la saisit par le bras, son étreinte ferme mais pas douloureuse. « Je sais que ce n’est pas juste. Mais c’est la réalité. Maintenant, viens. Je vais te ramener. »

Le chemin du retour fut silencieux. Jaëlle se sentait vaincue, écrasée par la réalité de sa situation. Alessio, de son côté, était en proie à des sentiments conflictuels. Il savait qu’il devait la contrôler, mais il ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine compassion pour elle.

En arrivant à l’appartement de Jaëlle, Alessio la laissa entrer en premier. Il resta un moment à la porte, songeur. « Jaëlle, » dit-il finalement, « je vais te protéger, même si tu ne le crois pas maintenant. Mais tu dois me faire confiance et suivre mes instructions. »

Jaëlle hocha faiblement la tête, trop épuisée pour protester. Elle se laissa tomber sur le canapé, fermant les yeux pour contenir ses larmes. Alessio la regarda un instant avant de quitter l’appartement, laissant Jaëlle à ses pensées tourmentées.

Ce chapitre marque un tournant crucial dans l’histoire, montrant la tentative désespérée de Jaëlle de retrouver sa liberté et l’implacabilité d’Alessio, qui doit jongler entre son devoir envers la mafia et ses sentiments naissants pour Jaëlle. Leur relation est désormais plus tendue et complexe que jamais, posant les bases de futurs développements dramatiques et émotionnels.