Chapitre 5 : Premier face-à-face tendu entre Alessio et Jaëlle
Chapitre 5 : Premier face-à-face tendu entre Alessio et Jaëlle
Jaëlle n’avait pas dormi de la nuit. Les images de la transaction mafieuse et la sensation d’être suivie la hantaient. Elle décida finalement qu’elle devait en parler à quelqu’un, mais à qui ? Sa meilleure amie, Camille, pourrait comprendre, mais cela la mettrait en danger. La police ? Mais si elle était impliquée, la mafia pourrait facilement la retrouver.
Ce matin-là, Jaëlle quitta son appartement plus tôt que d’habitude, espérant éviter d’être suivie. Elle prit un chemin différent pour aller travailler, passant par des rues bondées et des marchés animés. Mais même au milieu de la foule, elle ne pouvait se débarrasser du sentiment d’être observée.
De son côté, Alessio avait pris la décision de confronter Jaëlle. Il avait besoin de savoir ce qu’elle savait et ce qu’elle comptait faire de cette information. Il attendit qu’elle quitte son bureau pour la suivre discrètement jusqu’à un petit café près de son travail.
Jaëlle s’assit à une table au fond, essayant de se détendre avec un café. Alessio entra quelques minutes plus tard, repérant immédiatement sa cible. Il s’approcha lentement de sa table, son regard fixé sur elle. Jaëlle leva les yeux et croisa son regard. Une vague de peur traversa son corps. Elle reconnut instantanément l’homme qu’elle avait vu lors de la transaction.
« Nous devons parler, » dit-il calmement, mais avec une autorité qui ne laissait aucune place à la contestation.
Jaëlle, tremblante, acquiesça doucement. Alessio prit place en face d’elle, posant ses coudes sur la table et la fixant intensément.
« Je sais ce que tu as vu, » commença-t-il. « Et je sais que tu n’as encore parlé à personne. Mais tu dois comprendre que tu es maintenant impliquée dans quelque chose de très dangereux. »
Jaëlle tenta de répondre, mais sa voix se brisa. Elle se força à respirer profondément avant de reprendre : « Je ne dirai rien. Je… je ne veux pas de problèmes. »
Alessio hocha la tête, satisfait de sa réponse mais toujours méfiant. « Très bien. Mais sache que nous allons te surveiller. Si tu fais un faux pas, si tu parles à quelqu’un, tu regretteras de ne pas être restée silencieuse. »
Jaëlle sentit les larmes monter, mais elle se retint de pleurer. « Je ne voulais rien voir. Je veux juste retrouver ma vie normale. »
Alessio la regarda, et pour la première fois, il vit autre chose que la peur dans ses yeux. Il y vit de la détresse, une détresse authentique. Il soupira intérieurement, sachant que ce ne serait pas aussi simple qu’il l’avait espéré.
« Écoute, » dit-il d’une voix adoucie, « je vais faire en sorte que tu restes en sécurité, mais tu dois suivre mes instructions à la lettre. Compris ? »
Jaëlle hocha la tête, trop terrifiée pour répondre autrement. Alessio se leva, glissa une carte avec un numéro de téléphone sur la table et se dirigea vers la sortie. « Appelle ce numéro si tu sens que quelque chose ne va pas. Et surtout, reste discrète. »
Quand Alessio quitta le café, Jaëlle s’effondra sur la table, le souffle court. Elle se rendit compte que sa vie venait de prendre un tournant irréversible. Elle devait maintenant naviguer dans ce monde dangereux tout en essayant de rester en vie.
Ce chapitre marque le début d’une relation complexe entre Jaëlle et Alessio, fondée sur la peur, la méfiance, mais aussi une étrange connexion naissante. Alessio se retrouve tiraillé entre son devoir de la surveiller et son désir inexplicable de la protéger, tandis que Jaëlle doit faire face à une nouvelle réalité qui bouleverse son existence paisible.
