Chapitre 7 : Alessio commence à découvrir des aspects de Jaëlle qui le troublent
Chapitre 7 : Alessio commence à découvrir des aspects de Jaëlle qui le troublent
Les jours qui suivirent la tentative de fuite de Jaëlle furent marqués par un étrange mélange de tension et de curiosité. Alessio, toujours vigilant, ne pouvait s’empêcher de remarquer des détails qui, auparavant, lui avaient échappé. Jaëlle, malgré la peur qui l’habitait, continuait de mener une vie remplie de petites habitudes et de routines qui révélaient une profondeur insoupçonnée.
Un matin, alors qu’il la surveillait discrètement depuis sa voiture, Alessio la vit sortir de son appartement avec une pile de livres sous le bras. Intrigué, il la suivit jusqu’à une petite bibliothèque de quartier. Elle y passa plusieurs heures, plongée dans des ouvrages de littérature et d’histoire. Cette facette studieuse de Jaëlle était en total contraste avec l’image de la jeune femme effrayée qu’il connaissait.
Un autre jour, il la vit acheter des fournitures d’art. Il décida de suivre cette piste, se demandant ce qu’elle pouvait bien en faire. Lorsqu’il la vit s’installer dans un par cet commencer à dessiner, il fut frappé par la concentration et la passion qu’elle mettait dans son travail. Ses esquisses étaient d’une beauté saisissante, empreintes d’émotion et de détail. Alessio réalisa alors que Jaëlle était bien plus qu’une simple victime de circonstances ; elle était une artiste, une âme sensible et créative.
Cette découverte troubla Alessio plus qu’il ne voulait l’admettre. Chaque fois qu’il apprenait quelque chose de nouveau sur Jaëlle, il se sentait de plus en plus attiré par elle. Ce n'était plus seulement une mission, une tâche à accomplir pour la mafia ; c’était une personne, avec des rêves et des passions, qui se révélait peu à peu à lui.
Un soir, après une longue journée de surveillance, Alessio rentra chez lui et se mit à réfléchir à tout ce qu’il avait appris. Il se demanda comment une femme aussi douce et talentueuse avait pu se retrouver mêlée à ce monde brutal. Il ressentit un pincement de culpabilité en repensant à la peur dans les yeux de Jaëlle lorsqu’il l’avait rattrapée à la gare. Il savait qu’il devait la protéger, mais il commençait aussi à se demander si cette protection devait aller au-delà de ce que ses supérieurs attendaient de lui.
Alessio décida alors de changer d’approche. Le lendemain, il se rendit chez Jaëlle avec une attitude moins menaçante, espérant établir une connexion plus humaine avec elle. Il frappa à sa porte, et lorsqu’elle ouvrit, il lui tendit un carnet de croquis neuf, un geste qui la surprit.
« Pour toi, » dit-il simplement, ses yeux cherchant à capter son regard. « Je sais que tu aimes dessiner. »
Jaëlle prit le carnet avec hésitation, ne sachant comment interpréter ce geste. « Merci, » murmura-t-elle finalement, encore méfiante.
« Je veux te comprendre, Jaëlle, » ajouta Alessio, adoucissant sa voix. « Pas seulement te surveiller. Je veux savoir qui tu es vraiment. »
Les jours suivants, Alessio continua d’observer Jaëlle, mais avec un regard neuf. Il la vit sous un jour différent, et chaque nouvelle découverte sur elle ne faisait qu’approfondir le trouble qu’il ressentait. Leur relation évoluait lentement, marquée par de petites attentions et des gestes de compréhension mutuelle. Alessio se retrouvait tiraillé entre son devoir envers la mafia et ses sentiments croissants pour Jaëlle, posant les bases pour des développements futurs qui seraient à la fois intenses et émotionnels.
Ce chapitre montre la transition d’Alessio d’un simple surveillant à un homme curieux et ému par la complexité de Jaëlle, préparant ainsi le terrain pour les dilemmes moraux et émotionnels qui suivront.
