Chapitre 16 Forfaire à sa parole
Raphaël avait l’air perplexe et a été choqué lorsqu’il a vu le titre du contrat.
Alexis a jeté un regard à Sébastien, puis a regardé Raphaël et a souri légèrement :
— J’ai été touché par la sincérité d’Anne, elle a attendu toute la journée à l’entrée de l’entreprise pour me rencontrer. Face à une telle sincérité, il est difficile de ne pas être touché. J’ai déjà signé cet accord, j’ai juste besoin de la signature de M. Raphaël pour qu’il soit valable.
Touché par la sincérité d’Anne ? Comment cela était-il possible ?
Tout le monde, y compris Anne, avait un air choqué sur leur visage.
Anne s’est vite souvenue qu’hier Laurine avait dit qu’elle s’occuperait de tout pour elle, alors tout cela était-il bien grâce à elle ?
Tous ceux qui venaient de demander d’expulser Anne des Besnard étaient maintenant abasourdis et ils étaient en était de choc, surtout Nicolas.
Nicolas avait déjà essayé d’entrer en contact avec les dirigeants du Groupe Mélostien, mais personne ne l’a écouté.
Après avoir accompli sa mission, Alexis est parti.
Dany, qui avait auparavant menacé de se venger des Besnard, est également parti en disgrâce.
— Je vais faire une annonce ! a dit Raphaël en balayant la foule du regard.
Tous étaient enthousiastes, car grâce à l’aide du Groupe Mélostien, les perspectives des Besnard étaient illimitées et il était vraisemblable qu’avant la fin de l’année, les Besnard feraient partie des familles de première classe de la Cité J.
Anne était également très excitée et a serré les mains très fortes.
Raphaël s’était promis à la réunion d’il y a deux jours, que la présidence du Groupe Chopin reviendrait à celui qui pourrait gagner l’accord, et maintenant c’était elle qui le gagnait, Raphaël devait certainement tenir sa promesse.
Tous les autres regardaient Anne avec envie.
— Anne, la talent des Besnards, elle a même réussi à négocier un partenariat avec le Groupe Mélostien.
— Si les Besnard peuvent faire partie des premières familles cette année, Anne sera la plus importante contributrice.
— Vas-y Anne, je vais certainement travailler pour toi dans le futur.
La foule qui avait demandé à Anne de quitter les Besnard a flatté Anne.
C’était à ce moment-là que Raphaël a soudainement déclaré :
— A partir d’aujourd’hui, Nicolas est le président du Groupe Chopin et est le seul responsable de la collaboration avec le Groupe Mélostien, vous devez vous efforcer de travailler pour lui.
Personne ne s’attendait à cette décision de Raphaël, pas même Nicolas. Après un bref moment de choc, Nicolas était aux anges et s’est relevé précipitamment en disant :
— Merci pour ta confiance, grand-père, ne t’inquiète pas, je ferai du bon travail !
— Bien, on s’arrête là !
Raphaël s’est levé pour partir, sans mentionner la promesse qui avait été faite lors de la dernière réunion.
— Grand-père !
Anne, inquiète, s’est dépêchée de le poursuivre :
— Grand-père, tu n’as pas dit que tu donnerais la poste de la présidence du Groupe Chopin à celui qui gagnerait l’accord du Groupe Mélostien ? Pourquoi tu veux que Nicolas soit président, je ne suis pas d’accord !
Anne était pleine de ressentiment et de rancune. Elle avait fondé le Groupe Chopin, mais les Besnard le lui avaient enlevé, et quand elle avait enfin l’occasion de le reprendre, son grand-père ne tenait pas sa parole.
— Tu n’es pas d’accord ? a dit Raphaël froidement, si ton mari n’avait pas offensé Dany, on aurait pu collaborer avec le Groupe Mélostien et les Duchamp, n’est-ce pas ?
Les mots de Raphaël ont transpercé le cœur d’Anne.
— Donc, tu veux dire que si Anne peut convaincre les Duchamp de travailler avec vous, tu peux lui céder le poste de président ?
A ce moment-là, Sébastien, qui est resté à côté d’Anne, a regardé calmement Raphaël. Si Mathieu avait été là, il aurait su que plus Sébastien était calme, plus il était en colère.
— Tu discutes avec moi ?
Raphaël a regardé Sébastien avec mépris, puis a regardé Anne :
— Même si tu arrives à convaincre les Duchamp de travailler avec nous, je ne pourrai pas te céder la place de président.
Sur ces mots, Raphaël a tourné les talons et s’est éloigné.
— Anne, tu crois que c’est toi qui en as le mérite ?
— C’est ta part du travail, pour compenser les fautes de ton mari.
— M. Raphaël a raison, il ne donne pas l’entreprise à cette salope.
— Nicolas est l’héritier, tu ne le mérites pas !
Les personnes qui avaient flatté Anne ont changé de visage.
Anne avait le cœur brisé à cause des paroles de Raphaël. Elle a beaucoup souffert au cours des cinq dernières années pour reprendre le contrôle du Groupe Chopin. Mais ce à quoi elle ne s’attendait pas, c’était qu’il se terminait comme ça.
— Anne, à partir d’aujourd’hui, je suis le président du Groupe Chopin, et à l’avenir, je serai le maître des Besnard.
Nicolas s’est approché et a balayé Sébastien d’un regard méprisant, puis il a regardé Anne et a dit : — Si j’étais toi, je divorcerais avec ce loser, il est un boulet pour toi.
Sébastien s’est soudainement dirigé vers Nicolas, qui a ricané et a dit :
— Quoi ? Tu veux me frapper ? Vas-y, essaie !
L’atmosphère était tendue et Sébastien a regardé froidement Nicolas en disant :
— Il ne ressemble en rien à un secret absolu. Chacun doit payer pour ce qu’il a fait.
Exaspéré et en colère, Nicolas a dit :
— Tu dis quoi, merde ? Tu n’es pas digne de me parler.
Après l’avoir terminé, il est parti en hâte.
Sébastien a jeté un regard froid à Nicolas, l’homme qui avait piégé Anne il y a cinq ans, alors il devait le payer.
La foule s’est dispersée, laissant Anne et Sébastien.
— Anne, allons-y !
En regardant Anne sous la douleur, Sébastien s’est senti mal.
— Pourquoi tu reviens ? Qu’est-ce que je te dois vraiment ? Tout ça, c’est à cause de toi que j’ai échoué encore ! Tu sais ce que le Groupe Chopin signifie pour moi ?
Les yeux d’Anne étaient pleins de ressentiment lorsqu’elle regardait Sébastien, et à ce moment-là, elle s’est complètement effondrée et a fondu en larmes.
Après un long moment, Anne s’est calmée et a regardé Sébastien d’un air compliqué, elle a mordu ses lèvres rouges avant de dire soudainement :
— Désolée !
Sébastien en a été surpris, il ne s’attendait pas à ce qu’Anne s’excuse envers lui. Il a légèrement secoué la tête, puis a dit sérieusement :
— Tu veux reprendre le Groupe Chopin ?
— C’est moi qui ai créé le Groupe Chopin, et je l’ai vu se développer, il est comme mon enfant ! Bien sûr que je veux le reprendre ! Malgré que j’aie fait tellement pour les Besnard ces dernières années, ils m’ont humiliée par tous les moyens. Si ce n’était pas pour le Groupe Chopin, je serais partie depuis longtemps.
Anne a dit avec des yeux rouges, ses yeux étant remplis de désespoir.
— Si tu veux, sans parler des Besnard, même si le monde entier, je peux te donner, a dit Sébastien sérieusement.
Anne était déçue de l’entendre et a dit froidement :
— Tu sais ce que je déteste le plus dans ma vie ?
Sans attendre la réponse de Sébastien, Anne a poursuivi :
— C’est la tromperie ! L’homme que j’aime n’est peut-être pas un héros, mais il doit être un homme de parole.
Sur ces mots, elle est partie en titubant.
Sébastien a regardé Anne partir, ensuite il a fait un appel :
— Tu dois prendre le Groupe Chopin dans trois jours sans aucun fais !
— Oui, monsieur !
