Chapitre 15 Rencontrer l’ennemi
Quand Anne s’est réveillée tôt le lendemain matin, Sébastien était déjà parti.
Cinq ans de vie militaire donnaient à Sébastien une routine régulière, il s’entraînait donc tous les matins.
Lorsque Gisèle s’est réveillée, elle a constaté que son père était parti et a pleuré à nouveau.
Anne ne pouvait pas la faire cesser de pleurer jusqu’au retour de Sébastien. De cette façon, lorsqu'ils ont amené Gisèle au jardin d'enfants, ils avaient déjà une demi-heure de retard.
Au Groupe Chopin, la salle de réunion était pleine car c’était le jour où les Besnard signaient le contrat avec les Duchamp.
Les Duchamp, une famille de second rang de la Cité J, avait failli figurer au premier rang l’année dernière, et son patrimoine familial était largement supérieur à celui des Besnard.
— Super, Nicolas ! C’est incroyable qu’il ait réussi à négocier la collaboration avec les Duchamp.
— Ce n’est rien, Nicolas a même des relations au Groupe Mélostien. Dès qu’Anne retourne avec échec, Nicolas pourra immédiatement gagner la collaboration.
— Tu sais que hier Anne, cette stupide salope, a attendu devant le groupe Mélostien toute la journée, on ne l’a pas laissée entrer, c’est drôle !
Dans la salle de réunion, tout le monde s’est rassemblé autour de Nicolas et a ri bruyamment.
— Il reste deux jours et si Anne ne peut pas gagner la collaboration, il faudra quitter les Besnard. On aura beaucoup de plaisirs, a dit Nicolas d’un air satisfait.
— Ha ha, j’ai hâte de voir ! a dit quelqu’un en riant.
Juste à ce moment-là, il y a eu un bruit de pas dans le couloir et le vacarme dans la salle de réunion s’est arrêté immédiatement.
Raphaël et un homme d’âge moyen sont entrés dans la salle de réunion en riant et en causant.
— Je vous présente à tous, voici M. Dany, le futur héritier des Duchamp. Il vient aujourd’hui signer un accord de collaboration avec les Besnard, bienvenue ! a présenté Raphaël.
Après s’être mutuellement flattées, les deux parties ont passé à la phase de signature de l’accord.
Mais juste à ce moment-là, Anne et Sébastien sont arrivés en toute hâte.
— Désolés, grand-père, Sébastien et moi sont en retard parce que nous devons déposer Gisèle au jardin d’enfants.
Dès qu’Anne est entrée dans la salle de réunion, elle s’est empressée de s’excuser.
Dany, qui était sur le point de signer, a inconsciemment levé les yeux en entendant « école maternelle » et a reconnu immédiatement Sébastien.
— C’est toi !
M. Dany a fait claquer lourdement le stylo sur la table.
Ce n’était qu’à ce moment-là que Sébastien a remarqué qu’il s’agissait de l’homme qu’il avait frappé hier au jardin d’enfants.
Pendant un instant, tous les regards se sont portés sur Sébastien.
— M. Dany, ne fait pas attention à ce voyou, on le ramassera après avoir signé l’accord.
Raphaël, sentant aussi que quelque chose ne tournait pas rond, s’est empressé d’insister.
— Je ne signerai rien !
Dany a déchiré le contrat en deux et a pointé vers Sébastien son doigt :
— Je me demandais comment te trouver, mais je ne m’attendais pas à ce que tu sois le mec des Besnard. Non seulement je ne vais pas collaborer avec vous aujourd’hui, mais je vais vous montrer ce qui arrive quand vous m’offensez.
Hier, Dany avait d’abord reçu un coup de pied de Sébastien, puis le groupe d’hommes qu’il avait appelé s’était fait tabasser par Mathieu seul, et enfin il s’était fait tabasser. Il réfléchissait à comment se venger alors qu’il ne s’attendait pas à ce que l’occasion se présente.
— Quoi ? Comment oses-tu offenser M. Dany ? Tu veux mourir ?
Nicolas avait l’air surpris et a repris en hâte :
— M. Dany, on ne connaît pas ce gamin.
— Merde !
Dany a donné un coup de poing à Nicolas,
— On appelle Raphaël grand-père, et tu dis qu’il n’a rien à voir avec vous ? Collaborer avec nous, pas possible !
Hier soir, Anne avait appris ce qui s’était passé au jardin d’enfants et su que Sébastien avait frappé Dany, mais elle ne s’attendait pas à ce qu’ils se rencontrent dans une occasion aussi importante.
Raphaël, aussi inquiet, s’est empressé d’avancer,
— M. Dany, ce salaud n’a vraiment rien à voir avec les Besnard, je vais l’expulser de la famille maintenant si tu veux, reconsidère notre collaboration !
— Anne, regarde ce que ton mari a fait, comment ose-t-il offenser M. Dany ?
— Sébastien est un porte-malheur pour les Besnard ! Il y a cinq ans, il a presque ruiné les Besnard et aujourd’hui, il essaie de détruire les affaires des Besnard.
— M. Raphaël, expulsez toute sa famille chez vous !
En un instant, la salle entière était remplie d’accusations contre Sébastien et Anne.
Dany, qui était encore très en colère, a vu la façon dont les Besnard traitaient Sébastien et sa colère a instantanément diminué.
Il a jeté un regard à Sébastien, puis a dit :
— Il n’est pas impossible de collaborer avec les Duchamp, mais je veux que ce gamin se mette à genoux pour me supplier !
En entendant cela, Sébastien avait une intention de le tuer.
Raphaël, en entendant cela, n’a pas hésité et a grondé Sébastien :
— Chien, mets-toi à genoux pour supplier M. Dany !
Sébastien s’est redressé, son regard froid s’est posé sur Raphaël, et a dit froidement :
— Tu ne sais même pas ce qui s’est passé entre nous, et tu veux que je me mette à genoux pour le supplier ? Tu dis que je n’ai rien à voir avec les Besnard, alors pourquoi les affaires des Besnard me concernent ? Tu n’as pas le droit de me demander de faire quoi que ce soit.
A ce moment-là, Sébastien, était un héros d’esprit inflexible et soutenu.
Anne, qui se trouvait à côté de lui, a été choquée de voir qu’il avait vraiment changé pendant les cinq ans.
— Imbécile !
Raphaël a tremblé de colère aux paroles de Sébastien, et il a mis un certain temps avant de jurer.
A ce moment-là, un homme d’âge moyen en costume a fait irruption dans la salle de réunion et a dit d’un ton pressant :
— M. Raphaël, M. Alexis du Groupe Mélostien est là !
— Le Groupe Mélostien ?
Apres avoir entendu ses mots, Raphaël s’est alarmé.
Puis un homme d’âge moyen est arrivé dans la salle de réunion, c’était Alexis, le directeur général de l’agence à la Cité J du Groupe Mélostien.
— Je ne sais pas que vous êtes ici, et je m’excuse de ne pas vous avoir accueilli à la porte !
Raphaël s’est avancé et s’est légèrement incliné.
Dany a été choqué d’y rencontrer Alexis, et il s’est précipité pour lui tendre la main et l’a adulé : — Bonjour M. Alexis ! Je suis Dany des Duchamp, mon père est ...
Alexis a ricané :
— Les Duchamp ? C’est quoi ça ?
En le voyant, la foule était sous le choc. Dany est resté bouche bée et était plein de colère lorsqu’il s’est soudainement souvenu de l’avertissement de son père de ne pas offenser les personnes en rapport avec le Groupe Mélostien et les Berthelot.
En y pensant, Dany a réussi à supprimer sa colère.
— Tu n’es pas d’accord ?
Alexis a soudainement regardé Dany.
Dany a été choqué et a secoué la tête :
— M. Alexis, vous avez raison, les Duchamp ne sont rien pour vous. Ne m’en veux pas.
Il était déjà trempé de sueur froide. Bien qu’Alexis ne soit que le directeur général de la succursale, après tout, il s’agissait des Berthelot.
Alexis a ricané et ne lui a plus prêté attention.
Il a lancé un regard et un homme d’âge moyen avec des lunettes dorées, derrière lui, s’est avancé, a sorti un accord et l’a placé devant Raphaël.
— Qu’est-ce que c’est ?
