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3

I

ÉMILE IGAMBA

Je ne cesse de soupirer face au discours que me sort la mère de Marie. Autant de haine sur un seul individu, je ne comprends pas. Sa fille ne manque de rien, de rien. Depuis que je suis rentré travailler à Pog, Marie reçoit presque la moitié de mon salaire et en même temps, je mets de côté le reste.

Tout ce que je lui demande c’est de prendre sa fille avec elle, le temps pour nous de bien nous organiser. Enfin…

Moi (debout devant le portail) : Bonne après-midi madame Ampoumet.

Elle claque la porte de sa maison. C’est la deuxième fois que je passe chez elle en huit mois, et les deux fois elle me reçoit dehors. Même pas dans le jardin, non. Je reste dehors, devant son portail à discuter avec elle comme un malpropre, un sans famille.

Je rebrousse chemin en direction de la route, prends un taxi et je rentre au domicile familial. Marie et les enfants pourraient éventuellement venir ici… Mais, je n’ai pas envie d’encombrer mes parents… Même si je sais qu’ ils ne refuseront pas. Ma sœur vient de rentrer de l’étranger avec son mari et les enfants. Ça fait trop de monde, mes parents sont en train de préparer leur départ à la retraite, je n’ai pas envie d’en rajouter une couche.

Je passe la porte de la maison en soupirant longuement.

Maman (me regardant) : Tu en fais une tête.

Moi (fermant la porte) : hum…

Maman : Longue journée ?

Moi : Mouais !

Je me rends dans la cuisine pour me laver les mains, maman me se joint à moi en prenant place à table.

Maman (me regardant) : Qui a-t-il ?

Je m'essuie les mains.

Moi (reposant le torchon) : Je vais devoir revoir mes calculs.

Je prends place à ses côtés.

Maman (me regardant) : Revoir tes calculs c’est-à-dire ?

Moi (soupirant) : La mère de Marie refuse d’accueillir sa fille et les enfants. Du coup, je vais devoir trouver un logement.

Maman (me regardant) : Parce que tu comptais sur les gens ?

Moi (croisant son regard) : Non pas que je comptais sur elle… simplement que je ne pensais pas qu’elle refuserait d’héberger sa fille… un temps.

Maman : Et donc ?

Moi (me passant la main sur le visage) : Donc… je dois trouver un logement le plus rapidement possible…

Papa fait son entrée dans la pièce.

Maman (souriante) : Bonsoir à toi monsieur Igamba !

Avant toute chose, c’est-à-dire poser les affaires qu’il tient dans les mains, il se rapproche de sa femme et il pose ses lèvres contre les siennes. Je lève les yeux.

Papa (amusé) : Regarde-moi ce gros jaloux !

Maman (le regardant) : Tu as quitté le lit comme un voleur ce matin.

Papa (croisant son regard) : Tu connais ton mari.

Maman : Humm…

Papa (me regardant) : Monsieur Igamba, ça va ?

Maman (ne me laissant pas le temps de répondre) : La belle-mère a refusé d’héberger sa fille et les enfants.

Papa (se lavant les mains) : Cette maison est assez grande pour accueillir tout le monde. Je ne comprends pas pourquoi tu t’emmerdes autant.

Moi (les regardant) : Je ne m’emmerde pas… Je ne veux juste pas vous mettre plus de charges…

Maman (soutenant mon regard) : Tu participes déjà, ou est le souci ?

Moi : Il n’y aucun souci…

Maman (amusée) : Pourquoi tu tires cette tête dans ce cas ?

Moi : …

Papa (croisant mon regard) : Ton fils veut être chez lui avec sa femme et les enfants.

Maman : Je comprends parfaitement… Mais bon, pourquoi aller dépenser de l’argent alors que vous pouvez vivre ici et faire plus d’économie ? Tu as acheté un terrain, c’est une bonne chose… Maintenant, il faut penser à mettre des briques sur ce terrain et c’est maintenant. Vous avez deux enfants, ne l'oublie pas. Si tu commences avec les locations, à quel moment tu vas construire ta maison ?

Moi (la regardant) : Ce terrain je l\’ai acheté avec mes sous des stages…

Maman : Je ne refuse pas Émile.

Papa (prenant place) : Ce que maman essaie de te dire c’est qu’il est plus facile de louer que de construire. Et une fois dans la location, il est difficile d’en sortir.

Je prends une longue inspiration.

Maman (me regardant) : Puisque tu tiens absolument à aller louer… plutôt que de donner des sous à des inconnus, occuper l’appartement et vous nous verserez un loyer. Les appartements sont libres, vides. C’est la crise.

Moi (rire) : Je n’ai pas sept cent cinquante mille à te donner.

Papa (me regardant) : Tu comptais louer à quel montant ?

Moi (amusé) : Entre deux cinquante et trois-cent mille francs. Mais trois cent mille, il faudra que ça soit un coup de cœur.

Le couple se regarde.

Maman : On te fait la location à trois cent !

Je ris !

Maman (regardant son mari) : Qu’est-ce qu’il l’amuse ?

Moi (rire) : Je peux trouver à deux cent cinquante.

Maman : Tu es fou ? En centre-ville ? Ou vas-tu trouver un appartement de ce genre en centre-ville ?

Papa : Et à ce prix ? Avec suppresseurs, câble internet et garage pour deux véhicules.

Moi (rire) : Deux cent quatre-vingt mille !

Maman : L’enfant là est fou !

Moi (rire) : C’est la crise maman… sans compter que Marie rentre pile poil avant la rentrée. Il faut que je pense à la scolarité de Mimi, les couches, le lait etc… si je peux économiser vingt mille sur le loyer, c’est beaucoup pour moi.

Maman (amusée) : Tu es vraiment financier ! On peut autant avoir la main près de sa poche comme ça ?

Moi (rire) : 280 milles ?

Maman (levant les yeux) : Prends ! De toutes les façons on n’a pas trop le choix, les appartements sont vides.

Papa (me regardant) : La finance ne paye pas ou quoi ?

Moi (rire) : Laissez la finance ou elle est… J’ai des charges.

Maman : Humn...je ne mets pas ma bouche dans cette histoire.

Papa (rire) : Ton fils est amoureux.

Maman : Humm, je ne dirais plus rien de cette histoire. Chacun porte sa croix sur cette terre.

Je ris en sortant de table.

Moi (amusé) : Exactement ! Je pourrais avoir les clefs de l’appartement ?

Papa (me regardant) : Tu veux aller maintenant ?

Moi (les mains en poche) : Mouais… je vais voir ce qu’il y a lieu de faire.

Ils sortent de table.

Maman (me regardant) : En principe rien hein… Les anciens locataires ont tout refait. Peintures, climatisations nettoyées, ampoules changées etc…

Moi (amusé) : Des locataires de qualités !

Papa (me regardant) : Je ne te le fais pas dire !

Maman va récupérer les clefs et me les remettre.

Moi (souriant) : Merci madame Igamba !

Papa (me regardant) : Tu y vas à pied ?

Moi (rire) : Je vais prendre un taxi !

Papa : Ta sœur n’est pas encore rentrée ?

Maman : Ils sont allés à la plage !

Papa (regardant sa montre) : Depuis le matin ? Il est 18 heures ! Célia pense qu’elle est en vacances ? Je n’ai pas l’impression qu’elle soit rentrée pour s’installer.

Maman (la voix douce) : Ce sont les vacances chéri… Ils profitent un peu…

Papa (la regardant) : Hum… Tu peux prendre mon véhicule si tu veux.

Moi (souriant) : Merci.

Papa (me regardant) : Et tu fais le plein en rentrant !

Moi (rire) : Escroc !

Papa : Je ne mange pas ton argent Igamba ! Si je peux en profiter avec des petites choses, je le fais !

Maman : Celle qui mange son argent ne vit même pas ici. Mais pendant ce temps, c’est moi qui le nourris

Moi (rire) : Je pensais que chacun portait sa croix ici ?

Maman (me dévisageant) : Tchip !

Moi (amusé) : Ok. Les clefs s’il te plait !

Papa : Sur le meuble à l’entrée !

Moi : Ok. À tout à l’heure !

Je me rends dans ma chambre à coucher récupérer mon permis de conduire en la mettant dans la poche du pantalon puis, je sors. Je me rends en ville, faire l’état des lieux de l’appartement des parents. C’est plus grand que notre appartement de Bry-sur-Marne. Je fais le tour du propriétaire… il faut maintenant meubler tout ceci.

Moi (me parlant tout seul) : Il nous fait trois lits…

Je soupire longuement… et avant de m’en aller, j’éteins toutes les pièces en fermant la porte et la grille derrière moi. Je passe par la station Total faire le plein avant de rentrer à la maison.

Maman (me regardant) : Alors ?

Moi (posant les clefs) : Il n’y a pas de travaux à faire… par contre il va falloir que je meuble tout ça !

Papa (me regardant) : Vous ne faites pas venir de conteneur ?

J’éclate de rire.

Moi (les regardant) : Vous pensez que je gagne combien par mois pour faire venir un conteneur ?

Maman (arquant les sourcils) : Et combien tu gagnes ?

Moi : Bref ! Non, je ne fais pas venir de conteneur !

Le prix des billets me coute la peau des fesses. Sachant que Mimi (3 ans) paye sa place, le billet de Marie et les excédents de valises. Il y a une vie après et surtout qu’il n’y a qu’un seul salaire dans le foyer.

Maman (me regardant) : Pour les lits, tu peux demander un devis avec notre menuisier.

Moi (soutenant son regard) : Je veux bien.

Elle prend son téléphone.

Maman : Je l’appelle sur le champ.

Elle est coupée dans son élan par l’entrée de Célia et sa famille dans la maison, accompagné du bruit des enfants. Et papa se transforme en gâteau fondant.

Papa : Dimitri, viens voir papi… pourquoi pleures-tu ?

Dimitri (en larme) : Je ne voulais pas rentrer…

Il va se jeter dans les bras de son grand-père et les filles dans ceux de leur grand-mère.

Papa : Ah… Mais c’est la nuit… il faut rentrer à la maison.

Célia : Bonsoir à vous !

Chris : Bonsoir !

Nous (les regardant) : Bonsoir à vous.

Célia : Tout le monde à la douche !

Sassia (regardant sa mère) : D’abord les filles !

Paloma (s’en allant) : J’y vais la première !

Célia : Tous les trois !

Dimitri éclate en sanglot ! Son père lève les yeux d’exaspération quand les grands-pères tremblent devant autant de détresse.

Maman (mielleuse) : Qui a-t-il chéri ?

Dimitri (en larme) : Je ne veux pas me laver avec les filles…

Célia s’étouffe avec ses réprimandes… Maman ne se gênera pas de la reprendre, mieux elle se retient.

Papa (se levant) : Allez viens, tu vas te doucher dans la salle de bain de papi.

Chris (gêné) : Mais non monsieur Christian…

Papa n’écoute pas, il prend Dimitri dans ses bras et ils s’en vont…

Maman (se levant) : Je vais les rejoindre…

Célia (soupirant) : Les pyjamas !

Et le bruit se déplace d’une pièce à une autre de la maison.

Moi (amusé) : Tu comprends pourquoi je ne peux pas me permettre de faire descendre les miens ici. Ils sont too much !

Chris (bousculant la tête) : Les enfants le voient et ils en jouent. Dès que Dimitri a aperçu le véhicule de ton père, il s’est remis à pleurer. Alors qu’il avait arrêté bien avant que l’on ne quitte la plage.

Moi (rire) : Bien sûr !

Chris (soupirant) : Bref ! Sinon, toi ça va ? On ne s’est même pas du de la semaine.

Moi (amusé) : Le travail… Tout doux !

Chris : Finalement, tu as pris une décision ?

On sort de la maison se poser tranquillement en terrasse et discuter de tout et de rien. Mes parents ont quatre enfants, Christelle (l’ainée) qui vit à Libreville, mon frère Étienne qui vit ici, Célia qui rentre du Canada et moi le dernier.

Moi (le regardant) : Je vais louer l’un des appartements des parents… plutôt que ça reste vide.

Chris : Et ça leur fera une petite entrée aussi.

Moi : C’est ça… Ensuite, il faut meubler tout ça… Les mois avenirs seront difficiles pour moi.

Chris rit.

Moi (amusé) : Quoi ?

Chris (souriant) : Tu es quand même bien payé non ?

Je ris.

Moi (amusé) : Dans cette famille vous pensez que je touche le milliard ou quoi ?

Chris (rire) : Émile arrête, déjà en France tu étais bien payé.

Je ris !

Moi (le regardant) : Bien payé ? J’avais un salaire mérité ! Je travaille depuis mon année de licence, je n’ai jamais arrêté depuis.

Chris (sourire en coin) : Tu touchais dans les 3000 brut !

Moi (rire) : Je n’aime pas parler d’argent !

Il éclate de rire.

Chris (amusé) : Et c’est toi qui as pris un métier qui ne parle que d’argent.

Bref !

Maman (ouvrant la porte) : J’ai appelé le menuisier, il attend demain à son atelier.

Moi : Merci.

Elle referme la porte.

Il est vrai que je travaille dans la finance, mais je n’aime pas parler d’argent. Même pas avec Marie. Pour vous dire, elle ne sait pas combien je gagne. Du moment que je lui donne une enveloppe pour la popote de la maison, une autre pour ses besoins, l’argent est le seul sujet qui n’en est pas un.

[Bip bip ]

Je sors le téléphone de la poche.

Moi (me levant) : C’est l’heure de ma famille.

Chris (se levant) : Je vais aussi m’occuper des miens.

On entre dans la maison en prenant des chemins opposés. Je vais m’enfermer dans la chambre et appeler ma femme en vidéo.

Miya : Coucou papou !

Moi (souriant) : Coucou ma princesse.

Miya se place devant l’écran, je ne vois plus que son front

Marie : Mimi, recule un peu…

Miya : Je ne vois plus mon papou…

Petit cafouillage de quelques minutes avant que les choses ne reviennent dans l’ordre.

Moi (souriant) : Coucou mon grand… c’est fou ! J’ai l’impression qu’il a encore poussé.

Marie (souriante) : Oui… beaucoup même…

Quand j’ai quitté la France, Elham était une petite crevette. Aujourd’hui c’est tout autre chose.

Moi : C’est presqu’ un homme déjà !

Marie (rire) : Tu abuses !

Miya : Papa, regarde mon dessin.

Moi : Wouah ! Il est super beau !

Elle glousse.

Miya (souriante) : Il est beau papa ?

Moi (souriant) : Très beau chérie…

C’est l’heure des enfants, et c’est jusqu’à ce que Marie les mette au lit. Ensuite, je peux discuter calmement avec elle des conversations d’adultes.

Marie : J’ai eu maman au téléphone !

Je lève les yeux…

Marie : Ce n’est pas une surprise, on le savait.

Moi : Bref ! J’ai trouvé une autre solution de toutes les façons.

Marie : Laquelle ?

Moi : Un appartement de deux chambres… En centre-ville, on ne trouvera pas mieux à ce prix.

Marie : Combien ?

Moi : Trois cent mille.

Marie : Ah ok… Tu as trouvé la voiture ?

Moi : Pas encore.

Elle tire la tronche.

Moi : Quoi ?

Marie : Cela fait déjà un moment que tu le dis.

Moi : Je travaille Sonnet ! Du lundi au vendredi. De 7h à 19h30. Parfois à 20 heures. Quand le week-end arrive, je dors.

Marie : Ok. De toutes les façons, je vais prendre le taxi avec les enfants.

Je lève les yeux.

Moi : Tu en es où de ton côté ?

Marie (tirant la tronche) : J’avance… papa passe me donner un coup de main.

Moi : Tu crois que vous aurez libéré l’appartement à temps ?

Marie : Oui.

Moi : Ok. Quand ton humeur sera au beau fixe, rappelle-moi.

Clic !

Elle sait que ne je n’aime pas lorsqu’elle prend cette voix.

[Sonnerie téléphone]

Je mets le téléphone en mode silencieux et je sors rejoindre la famille autour de la table. Qu’elle boude. Je rappelle Marie bien plus tard, après ma douche, une fois sous la couette. On fait le point sur tout ce qui nous reste à faire.

Les jours et les mois qui suivent, j’accélère dans ma quête de véhicule. Je ne commence pas le boulot à 7h-19h30 pour rien. C’est un sacrifice que je fais pour grimper les échelons et gratter une part du soleil. Je n’ai pas mis autant de temps, d’argent de côté pour prendre la première voiture venue. J’économise cent mille depuis ma licence pour m’offrir cette voiture.

Au départ, cet argent était mis de côté pour acheter une petite maison en France… Vu que nos plans ont évolué, j’ai quand même acheté une parcelle de terrain pour marquer le coup… le reste c’est pour nous prendre des véhicules.

Je pourrais éventuellement n’en prendre qu’un seul, neuf… mais bon, c’est trop de tracasserie pour les faire venir jusqu’à nous. Je n’aime pas déléguer, alors je vais prendre deux véhicules en occasion. De très bons véhicules.

En même temps, je meuble l’appartement. J’achète les meubles ici, à centr'Affaires. Et l’électroménager chez les libanais. Un grand frigo, un piano et une machine à laver. Marie m’a fait une liste des appareils à acheter. La télé par contre, je la fais venir avec Marie.

Fin juillet, je suis prêt à recevoir ma famille. Marie ne passe pas la nuit à Libreville, mais Christelle l’attendra à la descente de l’avion pour l’aider avec les bagages et les enfants.

Papa (me regardant) : Pourquoi tu n’y vas ?

Moi (arquant les sourcils) : Aller où ?

Papa : À Libreville !

Moi : Pourquoi faire ?

Papa : Pour accueillir ta famille !

Moi : Hein ? Elle fait la correspondance, papa. Et Christelle les attend… je ne vais dépenser cent et quelques milles pour un aller-retour !

Papa : Et pourquoi pas ?

Moi (arquant les sourcils) : Si tu me le retires du loyer ok. Sinon, je ne vais pas sortir cent mille francs uniquement pour accueillir Marie.

Papa (levant les yeux) : Tu n’as rien pris de ton père.

Moi (rire) : Non, malheureusement ! Je suis romantique autrement.

Papa (pouffant) : Quel dommage !

[Ping sms]

Christelle : Dans l’avion ! Mais quelle galère !

Moi : Merci.

Christelle : Bisous !

Moi (regardant papa) : Ils sont dans l’avion.

Maman (me regardant) : Tu stresses ?

Moi (me levant) : Pfff ! Quoi stresser ? C’est ma femme !

Maman : Femme ?

Moi : Bah oui ! Nous sommes pacsés !

Maman : C’est en France que cela a une signification. Ici, ça compte pour du beurre.

Papa (regardant sa montre) : Oh, on n’y va !

Maman : Je prends mon véhicule aussi ?

Moi : Oui !

Chris : On n’y va tous ?

Moi : Si vous voulez ! Sinon, j’ai juste besoin des véhicules pour charger les valises.

Célia : Monsieur a déménagé la France dans les valises.

Papa : On n’y va là !

Maman : On a compris monsieur Igamba !

Papa (ouvrant la porte) : L’autre est en train d’arriver avec une charge et les enfants, et vous êtes en train de bavarder.

On sort tous de la maison.

Maman : Tu as appelé ta belle-mère ?

Moi : Oui, elle n’a pas décroché. Mais j’ai laissé un message.

Maman (bousculant la tête) : C’est un vrai cas, cette femme.

Celia : Je monte avec maman !

Papa : Je ne prends que mon petit-fils avec moi.

Chris monte avec moi, et les filles se mettent entre elles. Direction l’aéroport. Même pas le temps de souffler que Marie sort avec les enfants, Elham dans les bras. Je laisse Chris garer le véhicule et je vais à leur rencontre prendre ma famille dans les bras. J’embrasse ma femme et mes enfants.

Moi (souriant) : Bonne arrivée !

Marie (répondant à mon sourire) : Merci.

Les parents se joignent à nous très rapidement en débarrassant Marie des enfants après s’être fait les bises.

Papa (la regardant) : Où sont les valises ?

Marie (croisant son regard) : À l’intérieur.

Papa (me regardant) : Allez-y ! On reste ici.

Moi : Ok.

On s’en va récupérer les valises avec Chris et Marie, en les sortant à chaque fois. Nous sommes aidés par des porteurs.

Moi (grinçant des dents) : Doucement avec ça, c’est mon écran !

On répartit la charge dans les quatre véhicules, je glisse un deux mille francs aux porteurs puis, nous prenons la direction de la maison. De Chez nous.

Marie (me regardant) : Maman sait que j’arrive aujourd’hui ?

Moi (regardant la route) : Je l’ai appelé et laissé un message par la suite en lui donnant tes horaires d'arrivée.

Marie : Ok…

Je suis trop content, heureux même de retrouver femme et enfants. Neuf mois c’est long, très long. Même si j’avoue n’avoir pas eu la tête à autre chose en dehors du boulot…

Arrivés chez nous, on sort toutes les affaires des coffres et mon écran des coffres. On les laisse sur la terrasse. Je prends mes enfants avec moi, notamment mon fils. Il a dix mois et trois semaines aujourd’hui.

Papa : On va y aller.

Maman (à Marie) : J’ai fait à manger, c’est dans la cuisine. Reposez-vous… on a tout le temps de se voir. Même dimanche si demain, tu n’as pas envie de sortir de chez toi.

Marie (souriante) : Merci.

Célia : Au revoir la famille !

Je les accompagne jusqu’au portail.

Papa (me regardant) : Monsieur Igamba, on s’appelle ?

Moi (souriant) : Oui…

Miya (dans mes bras) : Au revoir !

Eux : Au revoir Mimi !

Je retourne dans la maison poser les enfants, Miya s’accroche à mon bras.

Moi (amusé) : Je vais rentrer la voiture chérie.

Miya (me serrant le bras) : Je reste avec toi.

Moi (à sa mère) : Tu prends Elham s’il te plait ? Je n’ai pas de siège auto pour l’y installer.

Marie : Ok.

Je sors avec ma fille et, je rentre le vehicule au garage. On n’a pas de gardien pour nous ouvrir et fermer le portail. Je n’ai pas envie pour le moment d’investir dans ça. Je ne vais pas le faire puisque je compte installer le système d’ouverture et de fermeture automatique.

Je ferme le portail à clef et je vais faire rentrer les valises dans la maison, les installer dans le salon.

Moi (regardant Marie) : Je suis heureux de te voir !

Marie (souriante) : Moi aussi.

Comme tous parents, il faut d'abord s’occuper des enfants. Mais avant tout, visite de l’appartement. La chambre des enfants et la nôtre. Les deux chambres (15 et 10 m2) possèdent des douches avec toilettes. II y a assez de rangement dans les deux chambres, j’ai fait faire des meubles de rangement dans les douches. Il a un placard encastré dans le couloir pour le rangement aussi. Dans la cuisine, j’ai fait ajouter du rangement. La cuisine n’est pas très grande (12m2), les toilettes visiteurs et le salon (23m2).

Moi (la regardant) : Tu aimes ?

Marie : Ça va !

Moi (arquant les sourcils) : Ça va ?

Marie (me regardant) : Ça reste correct… bien que petit.

Moi (amusé) : Tu as une terrasse, un espace pour les enfants avec pelouse, une arrière cour pour étendre ton linge. En plus d'être en centre ville. D’où tu viens, cet appartement vaut de l’or…

Marie : Bref ! J’ai faim.

On se rend tous les quatre dans la cuisine ouvrir les plats de maman.

Moi (amusé) : Je lui ai pourtant dit que j’avais pris de la vaisselle et des couverts.

Marie (me regardant) : Bah, ce n’est pas grave.

Mimi (joyeuse) : À table !

Marie : Ta fille pète la forme là !

Moi (souriant) : C’est normal, elle a retrouvé son papou.

On partage notre premier repas, ensuite douche et dodo pour les enfants… je me charge de les border. Ensuite, je vais prendre Marie dans mes bras en parcourant son corps de caresses, de tendresses et de douceur.

Moi (l’embrassant fougueusement) : T’ai-je manqué Sonnet ?

Marie (gémissante) : Ouiiii….

Moi : Elham fait-il ses nuits ?

Marie (me regardant) : Oui ?

Moi (souriant) : Car je compte bien rattraper ces neuf mois ce soir.

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