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MARK BUCHER

Allemand d’origine, Mark comme beaucoup d'européens quittent l'Europe en quête d'éxotisme et quoi de mieux que de faire le tour du globe. Notamment l’Asie, l'Amérique du sud et l’Afrique. Pigeon voyageur de son état, il ne se voyait pas s’installer quelque part et fonder une famille. Il se définit lui-même comme un citoyen du monde.

Pourtant, sa rencontre avec Gemma a tout remis en cause. Pour la première fois de sa vie, il s’est vu dans un rêve lointain, se poser. Il s’est vu trouver un travail, et vivre une romance des plus passionnante, fougueuse et palpitante.

Jamais, il n'était sorti avec une noire d’Afrique subsaharienne. Gemma est quelque chose. Elle lui a fait prendre un job, quitter dans des guest house et se prendre un petit studio. Elle lui a fait retarder son chemin vers l’infini en le mobilisant deux années entières au même endroit, lui qui vit depuis ses 18 ans et ça et là sur la planète. Qui se voyait ici et ailleurs en même temps s’est vu noyé dans le regard amande et le teint chocolat de cette fille.

Mais voilà, toute chose a une fin. Le travail qui lui donnait cette stabilité n’est plus. N’ayant pas de diplôme, il ne peut que postuler dans des boulot manuel… l’offre se faisant rare, Mark sait qu’il ne peut plus rester dans ce pays. Qu’il ne peut plus assumer cette charge… Les factures et Gemma. Il sait que c’est la fin… et malheureusement pour Gemma, tout ce qui lui reste dans les poches ne peut servir qu’à une seule personne.

Gemma (en larme) : J’ai tout abandonné pour toi !

Moi (désolé) : Je sais…

Gemma (hurlant) : Non, tu ne le sais pas. Tu ne le sais pas ! Tu n’as pas la moindre idée de ce que j’ai laissé pour toi.

Moi (la regardant) : Ce n’est pas de ma faute si j’ai plus de boulot… s’il n’a pas un secteur qui embauche…

Gemma (pleurant de plus belle): Tu pourrais travailler dans le noir… Il me reste encore six mois sur mon study permit… Je vais continuer à faire les petits boulots… le plus difficil pour nous c’est le loyer… mais si on se serre la ceinture… on pourrait y arriver.

Moi (soupirant longuement) : Comment je vais pour la paperasse ?

Gemma (me regardant) : Mark, il y a toujours une solution… donne nous une chance… laisse nous une chance… ce n’est pas une fatalité… On peut y arriver.

Moi (soupirant) : Je ne pense pas que ca le fera…

Gemma reçoit cette réponse comme un coup de massue sur la tête.

Moi (la regardant) : De plus, j'étais de passage dans cette ville…. dans ce pays… Il n’a jamais été question que je m’y installe… ou autre… Et nous sommes si différents que le mieux c’est de se séparer…

Il lui sort tout cela d’un seul trait, sans respirer.

Moi (la regardant) : J’ai pris mon billet d’avion… Je rentre à Munich demain matin.

La bouche de Gemma s’ouvre grandement, le sifflet coupé. Parait que les grandes douleurs sont silencieuses. Elle n’en revient pas ! Elle n’en croit pas ses oreilles. Non, le type se casse en plein milieu du mois. Prix du loyer R3000 (156,7 euros) elle touche à peine R1000 rand tous les mois avec le ménage qu’elle fait dans le black.

Moi : Je vais faire mes affaires…

Gemma (folle de rage) : Tu t’en vas ? Tu as acheté un billet d’avion et tu t’en vas comme ça ?

Moi : …

Gemma (hurlant): Tu t’en vas en me laissant avec toute cette charge ? Un loyer de R3000 payé et autres factures à payer sur la tête ?

Moi (la regardant) : Vends tout ce qu’il y a dans l’appartement.

Gemma (folle de rage) : J’ai rien a foutre de tout ce qui se trouve dans l’appartement ! Comment tu peux m'abonner de la sorte ? Oh mon Dieu ! As-tu pensé une seule seconde à ce qui pourrait m’arriver si jamais je ne réglais pas nos charges ? La prison ?

Moi (la regardant) : J’ai déjà pris mon billet Gemma… je ne compte pas le changer.

Dans un sursaut de lucidité, Gemma passe de l’autre côté du la pièce récupérer un couteau qu’elle brandit à Mark.

Moi (apeuré) : As-tu perdu la tête ?

Gemma (hurlant): Tu dégages d’ici ! Dégage d’ici ! Dégage d’ici sinon je te fais la peau !

Les flammes qui se lient sur le visage de Gemma font comprendre à Mark l’urgence de la situation. Il s’empresse de ramasser son ordinateur et chargeur, et il sort de l’appartement le feu aux fesses. C’est la dernière fois que le couple se verra.

Gemma vide l’appartement en liquidant tout ce qui s’y trouve pour au moins payer le mois de loyer. Elle le libère aussi et en allant se faire héberger par une amie. Au bout de deux mois, l’amie en question lui montre de toutes les couleurs surtout celles ou la copine lui fait clairement savoir qu’elle est de trop. D’une copine à une autre, elle passe de foyer en foyer. Au départ c’était non, tu ne payeras que la bouffe, puis ça s’est fini en il faut participer aux charges de la maison.

En six mois, elle visite cinq foyers. Pour se retrouver le dernier mois avant son départ à dormir dans une guesthouse en accumulant plusieurs boulots à la fois. Car, il faut payer le billet retour au Gabon mais en plus, il ne faut pas rentrer les mains vides. Un shopping s’impose, même si ce n’est pas chez forever 21 ou Zara… Ce n’est pas grave. H&M, Mr Price, Akkermans et Pick and Pay feront l’affaire.

Les seules personnes au courant de son retour sont sa petite sœur Gaëlle et sa grande sœur Karelle. C’est en sous-marin que Gemma rentre au Gabon après une absence de deux ans sans bruit de trompette sans tapis rouge. Juste Gaëlle à l'aéroport pour l'accueillir.

La raison qu’elle a avancée est qu’elle en avait marre de vivre à l’etranger, surtout en Afrique du Sud et leur homes affaires qui est compliqué. Bref ! Elle reste quelques mois avec sa petite sœur à Libreville en postulant un peu partout. Bien qu’elle n’ait pas de diplôme en tant que tel, elle a quand même suivi des formations, fait des stages et aujourd’hui, elle mange l’anglais.

Au bout de deux mois, elle décide de se rendre à Port-Gentil… La-bas au moins le salaire des bricoles ne finit pas dans le taxi.

Karelle (la regardant): C’est pour combien de temps ?

Gemma : Dès que je trouve quelque chose, je pars.

Karelle : Hum…

A t-elle seulement le choix ? Il faut serrer le cœur. Et pour apaiser le cœur de la grande, elle lui remet les quelques emplettes faites pour elle et ses enfants. Son beau-frère est toujours là, avec ses gros yeux de hibou.

Karelle : Tu as des nouvelles de JF ?

Gemma : Non…

Karelle : Tu comptes aller lui rendre visite ? Lui dire que tu es de retour ?

Gemma : Non plus…

Karelle (la fixant) : Et comment comptes-tu sortir ?

Gemma (soutenant son regard) : Je vais me débrouiller Karelle… je vais me débrouiller.

Le lendemain, 8 heures ne la trouve pas à la maison. Gemma est partout dans la ville à la recherche de n’importe quoi qui lui permettra de quitter la maison de sa grande sœur. L’amour c’est seulement à distance quand elle appelait avec l’indicatif d’un autre pays.

Bref !

La situation est urgente, elle s’en va jouer la carte de la fraîchement arrivée du pays, qui parle très bien anglais dans les restaurants de la ville en vendant son expérience dans le domaine. Elle a travaillé comme femme de chambre gouvernante, comme gérante d’une guest house en partenariat avec une université. C’est elle qui était chargée d'accueillir les étudiants étrangers etc… Elle a supervisé une équipe de dix personnes dans un restaurant. Comme l'attestent son cv et les documents qui vont avec. Documents pour le coup falsifier à la gare routière de Libreville, puisque n’ayant pas été déclaré comme salarié d’ou elle vient. Mais qu'importe, tous ces boulots, elle les a fait pour survivre.

Après deux semaines intensives de recherche assidue et de préparation mentale, en allant postuler, elle se retrouve mise en situation face à deux clients anglais amis du patron de l'hôtel restaurant.

L’entretien qui dure depuis une heure était sur le point de prendre fin quand Jean-François a fait sa grande entrée. Et, il ne se gêne pas en venant saluer le patron et les deux anglais en ne portant aucun regard à Gemma. Aucun regard. On peut-être aussi insignifiants comme ça ?

Le comportement ne passe pas inaperçu aux yeux du patron et de ses amis. Ces derniers ne se cachent pas non plus en posant la question dans un français… bref ! En tout cas, on a tous compris.

JF : J’ai couché avec ! Rien à rajouter !

Heureusement pour Gemma que la honte ne se lit pas sur sa couleur de peau. Elle remballe ses papiers et le patron la libère. Un mois plus tard, elle est toujours en train de chercher du boulot et l’impatience de sa sœur ne fait que monter aussi.

Le chômage est à son paroxysme. Les entreprises n’embauchent pas, les particuliers non plus, le pays est en statu quo et Karelle ne la veut plus chez elle. C’est décidé, elle n’a plus d’autre choix que d’aller sucer la queue de JF pour se faire pardonner.

ÉMILE IGAMBA

Un vendredi comme un autre, en sortant de la fac Émilie décline l’offre de ses camarades de classe qui lui propose de se rendre à Châtelet pour évacuer le stress de la semaine. Malgré tout l’argumentaire fait, il reste ferme sur sa décision, celle de rentrer chez lui prendre une douche et se poser sur le canapé. Tout ceci sans prévoir que le métro qu’il devait prendre ce soir le ramènerait trois ans en arrière en tombant sur Marie.

Marie Esmeralda Sonnet, cette fille d’une année sa cadette mais qui lui en a mis plein les yeux. Il n’a jamais pu la remplacer, jamais… L'expérience de cette petite me ment pas. Elle savait s’y faire au point de lui faire tourner la tête. Il a rompu avec sa copine du lycée pour Marie. Il a volé, menti à ses parents pour Marie.

Marie (souriante) : Ne reste pas debout, viens t'asseoir les places sont libres.

Moi (la regardant) : Qui me dit que je ne suis pas en train de rêver ?

Marie (rire) : Personne… par contre si tu viens t'asseoir près de moi, tu verras que je suis bien réelle.

Moi (levant les yeux) : Suis-je dans un rêve ? Est-ce un rêve ?

Marie (amusée) : Toujours aussi fou Igamba ?

Moi (la regardant) : Et toi ? Toujours aussi…

Marie (arquant les sourcils) : Aussi ?

Moi (la fixant) : Toi ?

Marie (rire) : Toujours.

Il prend place à ses côtés, pour ne plus la quitter. Non, pas cette fois-ci. Il n’y a plus qu’eux, eux et personne d’autres.

Émile rentrait chez lui et Marie se rendait à un rendez-vous. Le destin a fait qu’il monte une station après elle, dans la même voiture. Cela faisait pratiquement trois ans que Marie avait quitté le Gabon et que les jeunes gens ne s'étaient plus revus. Mais ce soir-là, c’est comme si, le couple s'était quitté la vieille.

Cette rencontre venait une fois de plus de redistribuer les cartes de la vie.

Marie a connu les hommes très jeunes, avant même qu’Émile ne connaisse les femmes. Leur relation, bien qu’ amourette du lycée, était différente des relations qu’elle a eu par le passé. Lorsqu’il se retrouvaient tous les deux, dans une pièce, c’était toujours aussi magique.

Ce soir-là, Marie ne descend pas à sa station. Elle ne peut se défaire du regard d’Émile. Elle passe la nuit avec Émile, plutôt qu’avec le contact qu’elle devait rencontrer. D’une nuit, il passe à deux, puis une semaine, deux mois et maintenant cinq ans avec deux gosses sur les bras.

Ce n’est pas comme si Marie était en France pour faire des études. Le but de cet exile était de ramener un blanc et de vivre la vie de pacha à ses côtés. De plus, elle aura essayé à travers des formations par ci, par là qui n’ont jamais abouti. Travailler n’est pas fait pour tout le monde. Marie préfère rester à la maison et se faire entretenir. Après tout, c’est ainsi qu’elle a été éduquée.

En quittant la maison de son père, pour s’installer avec Émile et officialiser sa relation, elle signait son indépendance. Pas grave, le couple se gère avec les sous qu’Émile reçoit de ses parents et des petits boulots de nounou de Marie jusqu'à ce qu’Émile décroche l’alternance et que Marie se découvre enciente.

Surprise !

Maman (hurlant) : Tu es en quoi Marie ?

Moi : Je suis enciente maman…

Maman (hurlant): Enciente de qui ?

Marie : Émile !

Elle rit jaune.

Maman : Émile ? Quel Émile Marie ?

Marie : Émile que tu connais.

Maman : Cette histoire est donc vraie Sonnet ? Cette histoire est réelle ? Quand on m’a dit que Marie se pavane dans les rues de Paris avec un Gabonais, je n’y ai pas cru. Donc cette histoire est réelle ? Tu vas jusqu’à prendre une grossesse d’un vaurien ? Marie ?

Marie : …

Maman (hurlant) : Je t’ai envoyé vivre en France pour que tu me ramènes un gabonais ? Les gabonais qui sont versés dans ce pays ? C’est ca la meme que tu me ramènes ?

Marie : …

Maman (hurlant) : J’aurais même préféré que tu me ramènes un chien ! un chien tu m’entends ! Plutôt que ce garçon ! Un chien Marie ! Un chien !

Lors de cette conversation, le feu sort. Les larves de volcan jaillissent des enfers.

Maman (hors d’elle) : Si tu m’appelles pour me demander de venir t’assister, tu me mets le doigt dans l'œil. Je ne bouge pas de chez moi et certainement pas pour venir voir la grosse tête de cet enfant ! L'énorme tête de son père !

Clic !

Marie accouche de son premier enfant avec Emile, son père et sa belle-mère à ses côtés.

Émile effectue son stage et la fin du stage se solde par la signature du contrat à durée indéterminée. Les nouvelles entraînant une autre, le couple attend leur deuxième enfant.. La mère pète une durite. Si avant elle n’aimait pas Émile, aujourd’hui elle le hait de tout son être.

Maman (au bord du précipice) : Deux fois Marie ? Deux fois ? Une fois ne te suffisait pas, il fallait que tu fasses une deuxième couche ?

Autant la première grossesse a été une surprise pour le couple Igamba, autant la deuxième a été planifiée, voulue et vivement désirée.

Marie : Je n’ai pas de diplôme maman. En Émile, j’ai trouvé un homme qui ne me demande rien, juste de l’aimer. Il s’occupe de tout, de moi et de notre famille avec nos moyens. Et tu me demandes de laisser ce petit confort parce qu’il faut ramener le blanc dans la famille ?

Maman (hurlant) : Tu as quitté le Gabon pourquoi Marie ? Pourquoi ? Si je savais que c'était pour devenir la poule pondeuse de cet énergumène, j’aurais gardé mon argent du billet dans mes poches.

Marie : Non, non et non. Depuis que je suis en France, je ne compte même plus le nombre de blancs avec qui je suis sortie. Aucun ne m’a gardé chez lui maman comme Émile l’a fait, aucun. Au bout d’un certain temps et même le jour suivant, je devais rentrer chez moi et libérer leur espace. Tu ne connais pas les réalités d’ici. Elles n’ont rien avoir avec les blancs du Gabon… rien avoir. Émile fait des études, il ne rentrera pas non plus les bras vides. Le diplôme qu’il obtiendra ici, sera valorisé au Gabon puisque les entreprises pour la plupart sont françaises.

Maman (furieuse) : Tu me fais chier !

Clic !

Les parents d’Emile veulent qu’il rentre s’installer au pays, mais Emile ne peut juste pas prendre le risque de laisser femme et enfants et d’aller à l’aventure.

L'année passe et son grand-frère le rappelle en lui demandant d’envoyer son CV afin qu’il remplace un futur retraité. C’est vraiment sans conviction qu’il le fait. Pourtant, c’est son CV qui est retenu. Il passe l'entretien à distance et une fois sa candidature acceptée, il pose sa démission et rentre au Gabon après les trois mois passés de son préavis.

Marie et les enfants le suivront plus tard… une fois la signature du contrat de travail faite. Cela ne tarde pas, seulement trois mois après son arrivée. Huit mois qu’Émile est officiellement installé au Gabon, Marie et les enfants se préparent à le rejoindre.

Ne pouvant pas faire venir sa femme et les enfants dans sa famille car sa grande soeur y est deja avec mari et enfan. De plus,ses parents ne comprennent pas son choix. Ce qui dérange c’est le fait que Marie n’ait aucun diplôme et qu’elle soit entièrement à sa charge. Après du reste, la famille ne s’en mêle pas. Chacun chez soi, chacun sa vie.

Emile s’en va rencontrer sa belle-mère et lui demander ce petit service, le temps qu’il trouve une maison… Elle n’est pas d’accord avec le fait que Marie rentre au Gabon, que Marie ait accepté la demande en mariage et que le couple se soit pacsé. Elle est en désaccord avec toutes les décisions prises par sa fille. Elle en a pleuré de rage et de colère en disant à Marie qu’elle gâchait sa vie, son avenir.

Entre les cris et les pleurs. Comment Marie ? Pourquoi ? Je ne comprends pas ce qui ne tourne pas rond dans ta tête, comment est-ce que tu réfléchis ? Si l’on pouvait renier sa maternité, j’aurais eu des doutes. Mais hélas, comment peux-tu me briser autant le cœur ? Émile Igamba c’est qui ? Il a fait quoi dans ce pays ? Marie, comment peux-tu me faire ça ? Voici le discours auquel à droit Marie tous les jours.

Maman : Tu es malade ! Tu es malade ! Tu es malade ! Qui t’a montré le chemin de ma maison ? C’est qui ? C’est qui ? Qui t’a montré la route de chez moi ? Mais tu es malade ! Tu es malade ! Tu ne vas pas me tuer tu comprends ? Ce n’est pas toi Igamba qui mettra fin à mes jours. J'espère que tu as bien profité de ces six années aux côtés de ma fille. Une fois Marie rentrée, on verra si cette relation mettra long feu. C’est ma fille ou bien ? C’est moi-même qui l'ai éduqué ou bien ? Nous verrons.

Moi (soupirant) : Je peux rentrer ?

Maman (hurlant): Entrer où ? Chez qui ? Essaie de voir ! Essaie seulement que je vois ton courage.

Dégouté, le couple décide de piocher dans leurs économies et de se trouver une maison de deux chambres. Le retour de Marie est imminent.

Moi (soupirant longuement) : Hum…

Papa (me regardant) : Tout va bien Marie ?

Moi : Oui, oui… je réfléchissais simplement.

Papa : Ok.

L'appartement est vidé et remis en état. La visite des lieux terminée, Marie remet les clefs à l’agent immobilier et ils se serrent la main avant que chacun ne poursuive sa journée.

Marie a tout vendu, tout ce qu’il avait dans la maison pour racheter du neuf. Elle quitte la France avec neuf valises pleines d'affaires.

Si la France était comme le Gabon, en termes de facilité de vie, honnêtement elle n’aurait pas poussé Émile à rentrer. Elle serait restée aux côtés de son papa plutôt que d’aller subir les humeurs de sa mère. Mais hélas. gée de 25 ans, elle ne compte pas finir boniche d’Igamba toute sa vie à faire le ménage et à s’occuper de ses enfants. Non oh !

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