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Chapitre 4

Ma tête me faisait  incroyablement mal. Lorsque j'ouvris les yeux, je rencontrai le noir et mon cœur se remit à battre alors que tout me revenais.

  La fête, les filles, ces hommes,..

  Où étais-je ? Je sentais un bandeau autour de mes yeux et mes mains aussi étaient derrière ce qui me semblait être une chaise en bois.

  Je me mordis les lèvres, tremblantes et retins mes larmes. Merde, ils allaient  sûrement me tuer puis me découper ou même abuser de moi.

  Des voix firent entendre, me faisant me figer. Plusieurs voix se rapprochaient.

       — Ona borolasʹ s etoy sobakoy. elle s'est battue cette petite garce. Mais tu l'as vue ? Elle en valait certainement le coup. On en tirera des bons bénéfices.  

  Moi, ils parlaient de moi bordel ! Pensaient-ils que j'étais une croqueuse ? Pourquoi me gardaient-ils en vie ? Que voulaient-t-il faire de moi ? Je réprimai un soupire et essayai de me concentrer afin d'écouter leurs conversations.

     — Vozʹmi, pochisti i podgotovʹ k prodazhe. Prends-la, nettoie-la et prépare-la pour la vente.

     — Khorosho. D'accord.

  Lorsque la conversation cessa, j'entendis l'un des hommes s'approcher de moi et sans que je ne puisse le contrôler, un gémissement sortit de ma bouche.

     — Ona prosnulas.ʹ Elle s'est réveillé.

  Je sentis quelqu'un passer ses mains derrière ma tête et d'un coup, je fis face à une lumière aveuglante. Il me fallu quelques secondes pour m'habituer à la lumière aveuglante et peu à peu, je réussis à distinguer trois hommes. Ils se tenaient la, devant moi, possédant tous des grandes carrures, tous orné de tatouages mais l'un d'eux attira le plus mon attention. L'homme d'hier, il était là, en train de me fixer avec son aire impassible.

 L'homme qui m'avait enlevé le bandeau contourna la chaise sur laquelle j’étais attachée pour se positionner devant moi. Il me reluqua pendant quelques secondes avent de s'approcher de moi et de s'agenouiller à ma hauteur.

     — Alors joli petit trésor, c’est quoi ton beau petit nom ? il dit en encrant ses yeux aux miennes.

  Je tressaillis à son accent et eus un  mouvement de recul. Ils ne savaient pas que je parlais couramment le russe. Je devais approfondir mon accent anglais, je devais être plus intelligente qu’eux et essayer d’avoir le plus d’informations.

     — Anna, je m'appelle Anastasia, dis-je lentement en anglais alors que l'homme devant moi hochait simultanément la tête et affichait un rictus.

     — Et quel est ton nom de famille beauté ? continua-t-il en descendant son regard sur ma poitrine encore, heureusement, couverte par ma robe.

     — B-Brown. mentis-je alors que mon corps tremblait de peur.

     — Douce petite Anastasia, veux-tu venir avec moi ? il fredonna malicieusement, un léger sourire se dessinant déjà sur ses lèvres, puis il continua :

     — Non, je suppose que non. il ricana avant de contourner de nouveau la chaise.

  D'un coup, je sentis les fils étant autour de mon corps lâcher. Il venait de me détacher de la chaise...

  Mais une seconde ne passa pas que je sentis mon poignet meurtrier être attrapé. Je me mordis la langue alors que les bagues de l'homme qui m'avait détaché me transperçaient l'épiderme, m’en faisant mal.

     — V-vous me faites m-mal. gémis-je à la douleur.

     — Tu es une petite femme agile chère Anastasia. Tu as sauté par-dessus une porte en fer de treize pieds. Je vais te lâcher et on va te soigner parce que l'on a pas besoins de marchandise endommagés. il dit en se retournant vers moi.

  Sérieusement ? Marchandise endommagé ?

  Il me lâcha le poignet maintenant devenu violet et je me précipitai pour me le frotter, essayant d'atténuer la douleur qu’avait laissé l'homme mais directement, l'hommes qui se tenait aux côtés de l'homme d'hier soir m' attrapa cette fois-ci par le haut du bras et me tira hors de la pièce, sous les yeux observateurs des deux autres hommes.

  Bordel…

     — Tu dois te nettoyer. Tu as le sang d'un autre homme sur toi. dit-il alors qu'il se dirigeait vers la porte, me traînant derrière lui.

  Lorsque nous passâmes la porte en bois, une odeur métallique vint directement frapper mon nez et un air frais fit frissonner mon corps.

  Nous marchâmes quelques secondes avant que celui-ci ne s'arrête devant une porte métallique noir. Il mit sa main libre dans poche et fouilla pendants quelques secondes avant d’en sortir une paire de clé. Il entra le panneton de la clé dans la serrure de la porte en métal avant de la pousser avec sa jambe. Il retira la clé puis me bouscula brutalement à l'intérieur de la pièce. Il rentra à son tour et appuya sur l’interrupteur pour allumer les lumières. Celles-ci n’éclairaient que très peu. La pièce, elle non plus, n’était pas très accueillante, elle était sombre, les murs étaient peint en noir, le sol était carrelé et gris, me laissant vu sur mon propre reflet.

     — Déshabille-toi, princesse. me murmura-t-il durement.

  À l'attente de sa phrase, mes yeux s'ouvrirent en grand et mon sang se glaça dans mes veines. Je me retournai alors précipitamment pour être face à lui et me reculai, appéreuse.

     — C'est un ordre ! continua-t-il.

  La panique commença à prendre le dessus sur moi alors que mon cœur se mettait à tambouriner dans ma poitrine. J’essayai de voir s’il voulait rigoler avec moi, j’essayai de trouver une faille, n’importe quoi qui pouvait me rassurer du fait que cet hommes ne voulait jusque que rigoler avec moi mais ses yeux étaient restés sombres, son visage n’affichait aucune expression. Il ne rigolait pas ! Je jetai alors un coup d’œil à la douche  et remarquai que celle-ci ne contenais pas de rideaux. La réalité me frappa alors comme un vulgaire fouet : il voulait me violer !

     — S’il-s'il vous plaît, je vous en pris, je vais me laver, je vais me laver mais i-il n'y a pas de rideaux. je dis doucement en trébuchant sur mes mots, les larmes me montant déjà au yeux.

Il afficha un rictus et croisa ses bras. Il se retourna dos à moi et ferma la porte puis s'appuya contre l'encadrement de la porte et haussa les sourcils.

     — Qu'est-ce que tu es ? Une putain de princesse ? Je suis désolé de te l'apprendre, mais si tu es mal à l'aise d'enlever tes vêtements devant moi, je te les ferais enlever devant tout le monde. il dit en ne faisant pas disparaître son rictus malsain. Il trouvait ça drôle. Ça l’amusais de me voir dans cette citation !

  Je n'avais jamais été sexuellement intimidé par qui que ce soit. Bien sûr, il y’avait certains garçons qui m'aimaient et voulaient que l'on couche ensemble, mais ce n'était jamais allé très loin. J’avais confiance en mon corps. Je possédais des courbes généreuse mais j'avais également quelques complexes, comme presque toutes les jeunes adolescentes.

     —  Déshabille-toi trésor où c'est moi qui le fera, et ça ne sera pas très jolie à voir. l'homme dit, maintenant plus sérieux alors qu’il retroussait les manches de sa veste.

  Mes membres se mirent alors à trembler, voyant qu’il ne rigolait pas. Je commençai par doucement descendre la fermeture de ma robe de la veille, qui, une fois ouverte, glissa le long de mon corps pour se retrouver sur le sol. Je me retrouvai alors en sous-vêtements en dentelle noir.

  Ses yeux de démon se mirent à m'examiner sans honte. Il remonta et descenda ses yeux sur mon corps avec lenteur, de la racine de mes cheveux à mes jambes, passant par les courbes de mes seins et de mes hanches.

  Les larmes se mirent sans que je le veuille à ruisseler sur mes joues. Je me sentais tellement inutile, tellement faible, tellement... impuissante.

  Il se passa la langue sur la lèvre inférieur  avant de lever sa main pour me faire signe de continuer. Je m'exécutai et ramenai mes mains à mon dos afin de détacher mon soutien-gorge puis fit de même pour ma culotte en dentelle.

   Au moment où ma culotte toucha le sol, je me retournai à la hâte et croisai mes mains devant moi tout en rentrant sous la douche. J'ouvris l'eau et tressaillis lorsque le liquide froide rentra en contacte avec mon épiderme.

  Tout en récitant  toutes les prières que je connaissais, je pris le gel douche qui se trouvait a l’angle de la petite pièce et doucement, mes mains se mirent à frotter sans répit mon corps, la rougeur du sang se mélangeant à l'eau.

  J’étais sale, je portais le sang d’un autre, j’étais répugnante.

  Soudain, l'eau fut arrêté et je me sentis me faire tirer en arrière, me sortant de la douche. L'avant de ma tête heurta violemment le carrelage de la pièce, brouillant ma vision. L'homme me poussa contre le mur et je sentis instantanément le renflement de son pantalon s'appuyer contre mon dos. Il était proche, si proche que je pouvais sentir son souffle balayer mon cou.

  Il se colla encore plus à moi alors qu’un cri strident sortait de ma bouche. L’homme tira brutalement mes cheveux en arrière, me faisant  brutalement relever la tête.

Non ! Il ne pouvait pas faire ça ! J'étais vierge ! J’étais encore trop jeune !

     — Chut princesse, personne ne doit savoir. il me susurra doucement au coin de l'oreille de sa voix dégoûtante alors qu'il se pressait à moi plus fortement.

  Les larmes redoublement dans mes yeux. Mes jambes allaient me lâcher, je ne pourrais pas supporter ça... Je devais faire quelque choses ! N'importe quoi mais quelque chose ! Je ne pouvais laisser cette homme me prendre la seule chose qu’il me restais et que préservais plus que tout.

     — N-non ! S'il vous plaît,  j-je vous en prie ! J-je suis vierge, je suis vierge ! je dis à la hâte en bégayant sur mes mots, les larmes ne cessant leurs  ruissèlements sur mes joues.

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