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Chapitre 3

***Ava***

Je termine mon premier jour de stage le sourire aux lèvres. Bien que le patron soit chiant je trouve un certain plaisir à travailler dans cette entreprise. À l'arrêt de bus je tombe sur Bruno mon professeur d'université.

Bruno : Ava, c'est précisément toi que je cherchais. Tu as passé une bonne journée aujourd'hui ?

Moi : Une journée fatigante mais assez belle.

Bruno : Tu n'as pas fait de bêtises j'espère.

Moi : Aucune.

Bruno : Te connaissant j'ai des doutes... Tu viens ? Je te ramène à la maison.

Je monte sans hésiter. Bruno est un ami de la famille quelqu'un qui ne me laisse jamais tomber. J'adore être en sa compagnie, il me taquine beaucoup mais au fond c'est une belle personne. Je passe une bonne soirée en sa compagnie mais dès que le jour se lève je retourne à l'entreprise. La routine reprend avec monsieur Khelil, le pire c'est qu'il est de plus en plus insupportable. Plus les jours passent, plus je m'épuise.

Aujourd'hui mon drôle de patron n'est pas dans son bureau mais il m'a quand même laissé du travail. Trier et classer les dossiers ça prend du temps. Encore plus épuisants que les tâches que qui me sont confiées par Alicia. Je fais une petite pause et m'allonge sur le petit canapé au coin du bureau. Personne ne me reprochera quelques minutes de pause.

Je me réveille en sursaut sentant une main effleurer mon visage. Monsieur Khelil se tient à quelques centimètres de moi j'ai l'impression qu'il est très fâché. Alicia un peu plus loin a l'air plutôt inquiète. Cette fois je sens que c'est chaud.

Khelil : Tu peux m'expliquer ce que tu fais ?

Moi : Je suis désolée monsieur. Je me suis assoupie.

Khelil : Ceci ressemble t'il à un dortoir ?

Moi : Non.

Khelil : En plus d'être idiote et maladroite je n'arrive pas à croire que vous soyez aussi paresseuse.

Moi : C'est simple de le dire puisque je me retrouve à faire le travail d'Alicia et le votre. Ceci n'est plus un stage c'est de l'esclave.

Alicia : Elle a raison monsieur ces travaux sont assez dures et c'est ma responsabilité.

Khelil : Tais-toi Alicia. Je préfère quand tu gardes ta bouche bien fermée.

Alicia : Excusez moi monsieur.

Khelil : Vous n'avez pas l'air d'avoir compris qui vous êtes ni votre place dans cette entreprise. Vous n'êtes qu'une stagiaire inutile, Je donne les ordres et vous obéissez. Ne l'oubliez jamais ici c'est moi le patron. Quand à toi Alicia tu ne vas pas risquer de perdre ton boulot à cause d'une simple stagiaire n'est-ce pas ?

Il ressort du bureau en claquant la porte. Il est vraiment en colère ça se voit. J'ai fait un cursus sans faute mais je crois que je vais devoir changer d'entreprise pour terminer mon stage. D'ailleurs je n'attends qu'une seule chose : que Khelil me renvoie. L'université m'enverra dans une nouvelle entreprise certainement meilleure que celle ci car monsieur Khelil n'y sera plus. Je ferai tout pour qu'il me renvoie. Je termine le tri et rejoint Alicia. Enfin un petit moment de répit.

Alicia : Monsieur Khelil était vraiment en colère. C'est la première fois depuis plusieurs années qu'il me cri dessus de cette manière.

Moi : Je suis désolée que tu sois mêlée à mes bêtises et surtout merci de m'avoir défendue à mainte reprise face à monsieur Khelil mais tu ne devrais pas risquer ton travail pour moi.

Alicia : Ne me remercie pas tu es comme une pour moi. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un d'aussi gentille que toi. Tu sais, j'ai toujours voulu avoir une sœur mais malheureusement je n'ai eu que des frères. Je me sentais un peu incomprise jusqu'à ce que tu arrives il y a de cela deux semaines. En gros j'adore ta personnalité.

Moi : C'est gentil.

Alicia : Pour monsieur Khelil ne t'inquiètes pas il va certainement se calmer avec le temps.

Moi : Le patron a toujours été comme ça ?

Alicia : Depuis le premier jour où je l'ai vu il avait déjà ce petit air colérique un peu violent. Dès mon premier jour de travail dix de ses employés ont étés renvoyés et moi il m'a crié dessus jusqu'à ce que je sois proche de la surdité.

Moi : Comment tu es arrivée à supporter ça pendant autant de temps ?

Alicia : Je me le demande aussi. Je peux t'avouer quelque chose ?

Moi : Oui je t'écoute.

Alicia : Promets moi de ne pas te moquer de moi ni me juger.

Moi : Promis, juré. Tu sais bien que je ne suis pas ce genre de personne.

Alicia : Il est vrai que parfois cet homme me pousse à bout et je pense démissionner mais il y a ce petit truc qui me retient. En vrai je suis encore là parce que je suis amoureuse de lui.

Moi : Quoi ?

Alicia : Moins fort , nous sommes au bureau.

Moi (chuchotant) : Je suis désolée mais comment tu peux aimer un homme comme lui ? Je veux dire... Il est tellement indélicat.

Alicia : Je le sais mais je l'aimes comme ça et je rêves de devenir sa sa femme. Malheureusement il ne m'a jamais regardé. Je suis déçue et je perds espoir.

Moi : Tu lui as déjà avoué tes sentiments ?

Alicia: Je n'ai jamais eu le courage de lui dire quoi que ce soit. J'ai trop peur de sa réaction, il me fait trop peur.

Moi : À mon avis tu devrais lui parler qui sait ? Peut être qu'il t'aime aussi.

Alicia : Mais je ne sais pas comment faire. Je suis perdue. Je t'en supplie Ava donne moi un coup de main, sinon je sens que je vais bientôt mourir d'amour pour lui.

Moi : Alicia... Je ne sais pas quoi te répondre.

Alicia : Aide moi je t'en supplie. Allez dit oui ne me laisse pas tomber.

Moi : C'est bon Alicia, je vais jouer le rôle du petit cupidon.

Je souris lorsque Alicia m'enlace en criant de joie. On se connait depuis peu mais je suis prête à l'aider. La seule question que je me pose c'est de savoir comment Alicia une femme si douce a pu tomber amoureuse d'un homme aussi désagréable que monsieur Khelil.

J'essaie de trouver un plan pour attirer le regard monsieur Khelil mais je ne trouve aucune bonne idée.

Alicia : Tu as trouvé quelque chose ?

Moi : Rien pour le moment. Avec Monsieur Khelil j'ai des doutes. Il n'est pas vraiment facile à convaincre tu le sais.

Alicia : C'est bien pour ça que je suis totalement perdue. À chaque fois que j'essaie il reste insensible, il ne me vois même pas. Je crois que je perds mon temps. Monsieur Khelil ne m'aimes pas.

Moi : Qu'es-ce que tu racontes ? Moi je pense plutôt le contraire. Il t'aime mais ne sais juste pas comment te le dire.

Alicia : Tu dis ça juste pour me remonter le moral.

Moi : Réfléchis, à ton avis pourquoi est-ce qu'il te gardes comme secrétaire depuis tout ce temps ?

Alicia : Tu as raison je ne l'avais pas vu sous cet angle. Alors il y a vraiment des chances qu'il m'aime.

Moi : Bien sûre et je compte commencer mon rôle de cupidon dès ce soir.

Alicia : Et comment ?

Moi : Je viens de trouver la meilleure idée pour commencer. Tu pourras terminer ton travail dans un quart d'heure ?

Alicia : Oui je crois que j'y arriverai. Je peux en savoir plus sur cette idée de génie ?

Moi : Non. Tu n'auras qu'à faire ce que je te dirai et tu verras.

Elle me lance un regard interrogateur auquel je réponds avec un sourire. Un quart d'heure après je la tire littéralement hors de son bureau. Nous nous retrouvons très vite dans le parking de l'entreprise exactement au bon moment. J'aperçois monsieur Khelil près de sa voiture, il y range je ne sais quel paquet. Je tire Alicia par la main et me dirige vers lui.

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