Chapitre 2

Après plusieurs minutes à écouter les conseils d'Alicia, Je me rend enfin dans le bureau de mon mysterieux patron. Et comme si le ciel me tombait sur la tête, je revois encore une fois cet homme égocentrique.

Il y a tant d'entreprise dans cette ville comment j'ai pu tomber sur celle là ? Pourquoi est-ce qu'il faut que cet homme soit encore mon patron ? À dire que ça n'arrive qu'à moi. Il répond à peine à ma salutation après m'avoir longuement toisé. Le silence dans la pièce me met mal à l'aise. Je restes là un bon moment comme une idiote avant de me rappeler ce que j'étais venue faire. Il me demande de poser les différents documents sur son bureau mais par mégarde je lui renverse une tasse de thé brûlant sur les jambes. Et moi qui croyais que ma maladresse m'avait quitté, eh bien j'avais tort. J'essaie de m'excuser et de me rattraper mais c'est trop tard les cris du patron ont déjà alertés Alicia qui accourt aussitôt.

Alicia : Qu'es-ce qui se passe ici ? Quelqu'un peut me répondre ? Ava dit quelque chose.

Je n'arrive pas à répondre lui répondre encore sous le choc. Je regarde mon patron se tordre de douleur. À bout il fini par nous mettre dehors Alicia et moi. Il était visiblement très en colère.

Alicia : Tu vas finalement m'expliquer ce qui s'est passé ?

Moi : Ce n'est rien de grave je lui ai seulement renversé du thé dessus

Alicia : Pas grave ? Le patron est fou de rage ça fait des lustres que je ne l'ai pas vu comme ça.

Moi : Mais c'était juste du thé. Un malheureux accident.

Alicia : Juste du thé ? Écoute ma mignonne, tu peux t'amuser avec tout le monde sauf avec lui. Il a déjà renvoyé un bon nombre de personnes pour beaucoup moins que ça. Ou pire il pourrait devenir ton cauchemar. J'ai appris que tu étais la meilleure étudiante de ton université alors si tu veux finir ton cursus en beauté tiens toi droite. C'est d'accord ?

Moi : C'est d'accord chef je ferai plus attention à l'avenir.

Alicia : Bien, Alors on continue. Viens suis moi nous avons beaucoup de travail.

Alicia est la secrétaire du PDG depuis bientôt huit ans. Elle connaît bien ses habitudes et surtout elle fait toujours son travail à perfection. Je me demande comment elle a put passer autant de temps auprès de cet homme sans se lasser. Pendant que j'aide Alicia à trier les dossiers, elle reçoit un appel du patron demandant encore une tasse de thé. Certainement pour remplacer celle que j'avais renversé. Contre toute attente Alicia me demande d'y aller.

Moi : Quoi ?

Alicia : Allez. Un peu de courage monsieur Khelil est peut-être hyper colérique il ne va pas te manger. En plus c'est l'occasion de t'excuser.

Moi : Je suis trop maladroite je n'y arriverai pas.

Alicia : Je suis très occupée, s'il te plaît fais moi cette faveur.

Moi : Alicia...

Alicia : Vas y. Tu sais déjà comment faire le thé. Je compte sur toi.

Elle me pousse hors du bureau et referme la porte derrière moi. Malgré mon hésitation j'exécute de toutes les façons je ne suis que la stagiaire mon devoir est d'obéir en toute circonstance. La porte du bureau s'ouvre dès que je toque.

Khelil : Encore toi ?

Moi : Je m'excuse pour l'incident de tout à l'heure. Je suis un peu maladroite.

Khelil : Où est passé Alicia ?

Moi : Elle est occupée alors...

Khelil : C'est bon fait ce que tu as à faire et tu pourras t'en aller.

Je cache tant bien que mal ma maladresse et réussi à lui servir son thé sans accident cette fois-ci. Il me demande d'un ton sec de quitter son bureau. Ce que je fais sans hésiter. Au moment de refermer la porte je le vois donner des coups au clavier de son ordinateur avec rage. Même les objets sont victimes de son humeur.

Khelil : Qu'es-ce que tu attends ?

Moi : Désolée de me mêler de vos affaires mais vous risquez d'abîmer l'ordinateur si vous continuez à lui donner des coups.

Khelil : Qu'es-ce que tu en sais toi ? Tu n'es qu'une simple stagiaire idiote et maladroite. Même pas foutue de poser un objet sur une table sans renverser tout ce qui s'y trouve.

Moi : J'en sais bien plus que vous ne l'imaginez... Ou au moins plus que vous.

Khelil : Tu ne manque pas de culot.

Moi : Laissez moi voir.

Je retourne sur mes pas et lui prend l'ordinateur des mains. Ses yeux ronds me fixent pendant que j'essaie de réparer. En fin de compte ce n'est pas si compliqué, juste un bug que je parviens à réparer en un rien de temps et sans matériel. Je remets l'ordinateur sur le bureau en faisant attention à ne rien renverser avant de rejoindre Alicia. Après tout ce que j'ai fait mon ingrat de patron n'a même pas daigné me remercier quel égoïste.

***Khelil***

C'est qui cette fille ? Cette question ne quitte pas mon esprit depuis le premier jour où je l'ai vu à l'université. Elle me laisse carrément bouche bée à chaque rencontre. Elle est la première qui arrive à me tenir tête, à me dire ce qu'elle pense sans peur. Elle a une assurance sans pareil. J'ai vu passer un très grand nombre de stagiaires et d'employés mais aucunes d'elles ne lui ressemble. Pendant que je sirote mon thé Alicia m'apporte une pile de documents que je dois lire et signer. Ça fait beaucoup de boulot en plus.

Moi : Dis-moi Alicia.

Alicia : Oui monsieur.

Moi : Peux-tu m'en dire plus sur cette nouvelle stagiaire.

Alicia : Vous parlez de la jeune Ava ?

Moi : Je ne connais pas son nom. Celle qui est arrivée ce matin.

Alicia : Oui c'est Ava. Je vous envoie tout de suite un dossier contenant toutes ses informations.

Moi : Bien. Je veux quelque chose de détaillé.

Alicia : Excusez mon indiscrétion mais, a t'elle fait quelque chose de mal ?

Moi : Je préfère quand tu ferme ta bouche Alicia. J'ai le droit de connaître toutes les personnes qui mettent les pieds dans cet entreprise. C'est compris ?

Alicia : C'est compris monsieur.

Moi : Je veux avoir ce dossier immédiatement.

Alicia : Je vous l'apporte tout de suite.

Alicia est ma meilleure employée mais parfois sa curiosité m'exaspère. Dès que je reçois le dossier je le fouilles minutieusement. Intéressant, un cursus scolaire et universitaire sans faute. En plus elle est très jeune. Je regarde sa photo, son visage angélique. Elle est mignonne mais insolente. Je suis partagé entre l'envie de la renvoyer et celle de la garder afin de la pousser à bout jusqu'à ce qu'elle parte toute seule.