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***Maman Cathérine***

Je n’en dors plus la nuit. Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête et dans la vie de mon fils. Je l’appelle même il ne décroche pas. Ses sœurs appellent son frère appelle rien ! Le retour que j’avais eu de mes beaux-frères sur l’attitude de la famille de cette fille ne m’avait pas du tout rassuré et maintenant ça ! Juste pour lui je sens que je dois redescendre au Cameroun. Vraiment il faut que je reparte chez moi mettre un peu d’ordre. Il n’existe personne sur cette terre ci qui mettra de la zizanie entre mes enfants ! Moi Cathérine MBARGA épouse MESSI j’ai parlé ! J’essaie la ligne de ma sœur Antoinette quand je regarde l’heure il doit être 9h à Yaoundé ici il est 2h du matin mais le sommeil que je cherche depuis ne vient pas ! Ça sonne longtemps dans le vide. Je pose mon téléphone vraiment soucieuse et je fais une courte prière.

« Seigneur je te confie mes enfants. Fais ce que tu trouves bon pour eux ». Je relance l’appel et cette fois ci elle décroche aussitôt

- A Cata c’est toi ?

- Antoi mbembe nkiri Ou ne voy ?

- Ah on est là c’est comment là-bas Hono va bien ?

- Elle va bien les débuts de grossesse la menace. Je ne sais même pas si j’ai assez de crédit mais Antoi pardon il faut que tu descendes à Douala. Il y’a le feu chez moi

- Comment ça ?!

- On ne t’a pas dit ???

- Me dire quoi ? Cata parle bien ! Il y’a quoi à Douala ?

- Hum ! Mon fils c’est entiché d’une fille qui est en train de lui faire faire des conneries ! Il en est arrivé à déménager ma chambre sans mon consentement !

- Ce n’est pas vrai !

- Comme je te dis là ! Et stp ! Il demande à sa sœur de partir de la maison

- Cata tu mens !

- Est-ce que tu me vois blaguer avec ce genre de chose Antoi ?! Que je finis d’éduquer les enfants de MESSI et une petite graine de rien du tout vient me pourrir tout mon fruit ?

- C’est la même fille Bamoun là ?

- C’est elle !

- Wekeeeee ! Ecoute je descends là-bas demain

- Fais donc ça et tiens-moi au courant stp ! Les enfants ça va ?

- Tout le monde va bien ici. Il doit se faire tard là-bas tu ne dors pas ?

- Comment voudrais-tu que je dorme avec ce type de problème ? Mon enfant là a déjà trop souffert dans sa vie ci pour que maintenant ça soit son propre sang qui la tourmente !

- Essaie de dormir. Je vais te faire un compte rendu bientôt

- Ok

J’ai raccroché comme ça et j’ai ensuite appelé mon beau-frère Joseph qui m’a dit être au courant du problème et qui a promis lui aussi descendre chez moi voir quel est le souci. Tout d’un coup je regrette même d’être ici. La dernière fois le médecin m’a sorti que mon corps ne doit être compatible avec le climat de mon pays. J’ai regardé le blanc là comme ça et j’ai serré mon cœur pour ne pas l’insulter. Qu’à mon vieil âge ci on va me dire que mon Cameroun natale m’est nocif… hum !

La nuit s’éternise, le sommeil ne vient pas. A 5h je suis dans la cuisine en train de me faire une tisane quand Hono vient m’y retrouver

- Akieuh ! La mère tu ne dors pas ???

Entre 2 gorgées chaudes j’arrive à lui répondre

- Je n’y arrive pas. Et toi donc ?

- Le sommeil est parti seul

- Hum ! Tu n’as pas encore accouché que tu n’en dors plus. C’est parti pour tout le restant de ta vie Madame ! Profites-en et repose-toi tant que tu le peux encore.

Silence. Je continue de siroter ma tisane pendant qu’elle se sert un verre de lait et me rejoint adossée sur le plan de cuisine

- C’est à cause de Marc que tu ne dors plus ?

- A ton avis ? Hono je dois rentrer au Cameroun…

- Mum le médecin a dit que le climat là-bas….

- Je sais tout ça ! Laissez-moi d’abord rentrer là-bas voir si je ne le tiens plus si oui je reviendrai

- Et si tu arrives à le tenir ? Tu vas me laisser seule ici avec ma grossesse ci ???

- Est-ce que tu es une enfant ? C’est vous qui êtes dans les pays développés tu auras l’assistance médicale nécessaire pour bien t’en sortir

- Mais je te veux à mes côtés ! Les bains d’eau chaude, les écorces du village, les petites astuces…

- Je vais revenir. Laissez-moi d’abord aller éteindre le feu qu’il y’a chez moi. Je suis sûre que feu ton père doit se retourner dans sa tombe quand il voit ce que son fils fait… Il en était si fier….

Je sens mon cœur qui se serre. Mon fils me fait vraiment de la peine, beaucoup de peine.

- Je vais en parler avec Klay. Si vraiment tu as besoin de retourner au Cameroun je ne peux pas te retenir ici contre ton gré. Mais promets-moi que tu feras tout pour revenir avant mon accouchement

- Qu’il prenne un billet en aller simple. Je ferai tout pour revenir avant mon enfant

****Myriam*****

C’est la guerre froide depuis l’incident dans cette maison. Mes cousins nous ont finalement aidés à remettre les choses en place. J’attends que cette pimbêche libère les lieux pour occuper la chambre que je veux. Depuis l’incident je suis encore plus décidée à passer le plus de temps possible ici ! Personne ne me chassera de cette maison ! Ou je suis Mme MESSI ou je ne le suis pas ou bien ? Mon père par chance est descendu au village pour des cérémonies là-bas et il en a pour tout un mois, avec l’accord de ma mère je suis donc venue marquer mon territoire chez mon homme.

Je n’ai pas attendu Marc pour rentrer aujourd’hui, avec la Demande d’explication qu’il a eu tout récemment il fait des heures supp pour marquer le coup attendant sa sanction. Donc je suis là à 17h30. Je suis assise au salon, la journée de travail n’a pas du tout été facile cette Dracula de boss me sort de partout par chance c’est l’heure de mon télénovelas donc je suis concentrée du moins j’essaie mais le vacarme des enfants de l’autre là dehors m’irrite. Je me lève bien décidée à les faire taire et les retrouve en train de crier à tout va et de rigoler avec leur nounou là

- Faites moins de bruit ! Il y’en a qui essaie de suivre la télé !

Sans attendre de réponse je retourne au salon. Non mais Oh ! Ils attendent même quoi pour partir d’ici ?! Tssssiiiuuupppp ! Ça marche ! Enfin du silence, mais non ça ne dure pas longtemps ! Ils recommencent… Je me lève vraiment furibonde et retourne dehors

- NON MAIS VOUS VOUS CROYEZ OU ?! TAISEZ-VOUS SINON ALLEZ RESTER DANS VOTRE CHAMBRE ! VOUS N’AVEZ PAS COMPRIS QUOI DANS JE REGARDE LA TELE ???

- Mme ne criez pas sur les enfants svp !

- Comment ?! Tu es qui pour me parler ainsi ?!

- Je vous le dis seulement si vous avez un problème attendez leur mère mais ne criez pas sur les enfants !

- Sinon ?! Tu vas aussi me ta*per comme elle a essayé ??? J’ai été trop patiente avec vous ! Vous allez vraiment me découvrir !

Crrrinnnnnn

Grincement du portail qu’on essaie d’ouvrir. Depuis quelques temps ce portail est malade. Une dame d’un certain âge entre l’air de bien connaître les lieux et se dirige vers nous tout en inspectant les lieux autour d’elle

- Oui ! Bonsoir Vous désirez ? Lui demandais-je d’emblée

Elle me regarde de la tête aux pieds, les mains croisées dans le dos, légèrement voûté. Elle porte une robe en pagne et un foulard un fourre-tout accroché à son épaule.

- Marie-Thérèse c’est toi qui as grandi comme ça ? Viens embrasser grand-mère…

La petite reste agrippée à la jupe de sa nounou

- Mme vous dites que vous êtes qui au juste ? Ai-je demandé insistante

- Tu dois être la nouvelle fiancée de Marc. Je suis la sœur de leur mère.

Sans plus aucun mot, elle s’avance vers le salon. Je la suis sur les talons

- Il ne m’a pas dit que vous alliez venir !

Elle se retourne le regard sévère

- Et donc tu veux insinuer quoi au juste ? Que je doive attendre dehors ???

- Hum ! Il fallait quand même prévenir que vous alliez venir Madame !

- Marie-Thérèse c’est ton petit frère qui a aussi grandi comme ça ? Venez m’embrassez mes enfants ! C’est vrai qu’on ne s’est pas vu depuis le triste incident. Vous avez eu le temps de m’oublier. Venez m’embrasser !

Cette fois ci ils se lèvent et vont vers elle. Elle les prend l’un et l’autre près d’elle sur son fauteuil en regardant chacun pour vérifier Dieu seul sait quoi !

- Et vous là vous êtes qui ? Demande-t-elle à la nounou

- Anita Mme, c’est moi qui prends soin d’eux

- Ah ok ! Leur mère est encore au travail ?

- Oui Mme

- Attends moi-même je l’appelle pour lui dire que je suis là et j’appelle aussi l’autre là

Elle dit l’autre là en me lorgnant le regard réprobateur. Moi quoi ?! Je m’installe encore bien devant ma chaine pendant qu’elle appelle ses gens en les sommant de rentrer derechef.

30 minutes plus tard sa nièce se pointe elle embrasse chaleureusement sa tante et libère sa nounou. Elles parlent en langue mon petit doigt me dit elles parlent de moi mais je n’en ai guère cure la course de l’enfant c’est le matin faites ce que vous voulez mais au final c’est vous qui me laisserez dans cette maison. Je hausse même encore bien le volume de ma chaîne pour ne plus les entendre

- Demoiselle il faut baisser le volume ! Ça c’est quoi ça ?! Me dis la dame

- [Je l’ignore] ….

- Mama baisse ton volume là ! Elle insiste

- Ta’a Antoi laisse-là !

- La laisser pourquoi ?! Tsiiiuuuppppp !

Elle s’est levée et est venue dangereusement vers moi. Mais j’ai été plus rapide qu’elle et je me suis levée

- C’est quoi ?! Hein c’est même quoi avec vous ?! Vous êtes venues trouver quelqu’un devant la télé vous bavardez fort et c’est encore à moi de me plier ?

Je la vois mettre la main sur son cœur regarder sa nièce genre non mais elle est sérieuse là ? Puis me regarder

- Tu veux aussi me ta*per ? Me demande t’elle

- Tsiuuppp ! Pardon je ne veux pas moi les problèmes ! Si vous voulez discuter aller le faire à la véranda sinon je ne baisse pas le volume !

- Ta’a laisse-là pardon viens t’assoir on tape nos divers… Dis l’autre vilaine

Elle se penche et éteint la télévision puis je ne sais pas ce qu’elle traficote derrière la télé mais finit par se repencher victorieuse devant moi la fiche du téléviseur dans la main

- Je vois que tu aimes les problèmes et le manque de respect mon enfant

- Tsssiiiuuuuppppppp

Je les ai plantées là et je suis allée dans ma chambre. J’ai appelé Monsieur MESSI qui a décroché aussitôt

- Oui Babe ?

- Tu es où ?

- En train d’entrer là

- Ok

Clic ! Je suis ressortie et je suis directement allée l’accoster dehors avant que les femmes-là ne lui pompent l’air. Je lui ai fait un gros smack consciente qu’elles nous voyaient depuis les fenêtres du salon.

- Ça va toi ?

- Je vais bien. Ma tante est là ?

- Hum ! Elle est difficile cette femme !

- Comment ça ?!

- Elle vient elle se présente pas elle prend ses aises j’ai dû lui mettre la pression pour savoir ne serait-ce que qui elle est et pour couronner le tout elle a confisqué la fiche de la télé pour que je n’y ai plus accès

- MESSI ! entre ici ! C’est quoi ces manières que tu arrives tu ne viens pas saluer ta tante ? On a dormi ensemble ??? Tance sa tante

J’ai senti mon homme contenir sa colère en entrant

- Ta’a Antoi bonsoir !

- Ah han ! Tu vas bien ? Et le travail ?

- Ça va bien. Je vais me débarbouiller un peu j’arrive.

- Ok

On est entré tous les deux. Pendant qu’il se douchait il m’a demandé de mieux lui raconter tout ce qui s’est passé, je n’ai pas hésité à envenimer un peu la situation quand il est ressorti de là, je savais qu’il partait mettre les points sur les I. Ça c’est mon homme ! Quand il est ainsi c’est bizarre j’ai encore plus envie de lui. Nous sommes retournés au salon. La dame mangeait en parlant en langue avec sa nièce, ses enfants regardant les dessins animés sur la télévision que moi on m’a refusé. Mon homme est allé couper net l’écran.

- Allez dans la chambre ! A-t-il dit durement aux enfants

- Mais Marc…. Ça ne va pas la tête ? Pourquoi tu les prives de télé ?

- Et pourquoi Ta’a Antoi a empêché que Myriam regarde la télé ?

La tante s’est levée et s’est dirigée vers mon homme et l’a gi*flé de toutes ses forces PAM !

- Tu te prends pour qui hein ?

PAM ! Deuxième gifle

- NE ME FRAP*PE PLUS !

- NON TOI FRAP*PE MOI ! FRAP*PE-MOI MESSI !

Ils se sont jaugés du regard elle l’a toisé avant de lui arracher la fiche des mains et reconnecter la télé

- Toi-là ! Va attendre MON fils dans votre chambre. Nous devons discuter en famille

- Je ne…

- Marc si tu ne veux pas que je te t*u*e et je me t*u*e ici devant ta sœur et ses enfants et ta soi-disant femme ne me tente pas ! Demande-lui d’aller attendre dans la chambre !

- Marc écoute ta tante et demande à ta fiancée de nous laisser un moment. Dit l’autre vilaine

- Je ne bouge pas d’ici !

- Ok ! Reste-là attends-moi ! Intervient sa tante

Je vois sa tante courir vers moi ses yeux in*jec*tés de s*a*n*g sa colère est palpable à distance. Mes pieds m’ont transporté avant que mon cerveau ne leur en donne l’ordre je me suis retrouvée dans la chambre sans savoir !

Je pense que cette situation n’a que trop duré. Marc et moi devons-nous marier dans les meilleurs délais !

****Marc****

Je respire un grand coup essayant de me calmer. Je pose mon pouce et mon majeur droit au-dessus de mon nez, entre mes yeux.

- Tu fais tes manières là avec qui ?! Tu oublies que je t’ai langé Marc ? Tu oublies que j’ai des enfants qui sont tes aînés ? Je cherche la personne qui ose me manquer de respect je ne la vois pas.

Silence

- Assied-toi nous devons discuter. Et ne me perd pas le temps !

Je m’exécute

- Ta’a Antoi, toi et moi n’avons jamais eu de problème et à ce que je sache tu es ma tante, sœur de ma mère tu n’es absolument pas de la famille de mon père propriétaire à titre posthume de cette maison pour y venir faire ta loi. Ta sœur sa femme en est l’usufruitière mais pas l’héritière, moi si alors je jouis du bien de mon père comme bon me semble !

Clap clap clap clap clap elle tape dans ses mains

- Bravo mon fils ! Je vois que tu as bien assimilé ton cours de droit ! Moi je ne suis pas allée loin à l’école et je ne suis pas venue ici discuter ton bien avec toi

- Tu es donc venue pourquoi ?!

- Pour te dire que tu as fait un très mauvais choix de vie ! Une jeune fille qui manque de respect à ta sœur aînée, qui traumatise ses enfants qui insulte ta tante !

- C’est faux !

- Donc maintenant je suis une menteuse ! Merci de te joindre à elle et de m’insulter aussi. Tu préfères croire en une étrangère plutôt que de croire en ton sang

Elle secoue la tête toute triste

- Qu’est-ce qu’elle t’a fait ?! J’espère qu’elle ne t’a rien fait avaler de mystique

- Ta’a je ne te permets pas !

- Toi qui ?! Ferme ton clapet là-bas et écoute-moi ! Je ne te permets pas je ne te permets pas [(Me singe-t’elle) ! Nessa tu as grandi maintenant tu bombes le torse devant moi ?! Tu n’as même pas honte ! Tu discutes les biens de ton père avec ta sœur ?

- Et alors ?! C’est moi l’homme ! Elle n’a qu’à se retrouver un nouveau mari !

- Tu es plus homme que qui ?! Tu oublies que tu as un petit frère ? Quand il viendra tu lui diras c’est moi l’aîné tu n’as qu’à aller louer aussi ?! Vous êtes 5 héritiers tu entends ??? 5 ! Tu n’as pas plus de droit ici que quiconque ! Donc plus jamais tu n’essaies de mettre ta sœur à la rue ! Tu n’es personne pour le faire !

- Donc tu veux me dire que tu ne pars plus Magguie ?

- C’est moi qui te parle pas elle regarde-moi ! JE DIS REGARDE-MOI !

Je lui lance un regard furieux ! J’ai de plus en plus de mal à réguler ma respiration tellement je suis en colère !

- Tu as le toupet de brimer ton sang…. Tes neveux… les enfants de ta sœur…. A cause d’une femme ! C’est comment ? C’est maintenant que tu perds ta virginité ? Avec elle ?

Je n’ai pas pu m’empêcher d’être gêné par sa question

- Ça veut dire quoi ça pourquoi tu me poses cette question ?!

- Non il faut me répondre ! Tu viens de découvrir le sexe ??? Parce que rien ne justifie ton attitude de depuis que tu es avec cette fille !

- C’est ma vie privée ! Ça ne regarde que moi !

- Une vie privée que l’attitude bel*li*queu*se et infantile de ta soi-disant fiancée a fini par rendre public

- Ah ka !

- Tu nous déçois tellement mon fils mais alors tellement ! Quand ta mère m’a appelé elle était presqu’en larmes ! Tes oncles et tes tantes ! On ne parle que de toi dans la famille ! Tu étais pourtant brillant et promoteur ! Tu vas laisser une seule personne te détruire Marc ?

- C’est vous qui voyez qu’elle me détruit ! Depuis qu’elle est dans ma vie moi j’ai le sentiment d’avancer

- Tu avances en faisant quoi au juste ? Hein dis-nous ?! En disputant les biens de ta mère alors qu’elle vit encore ? En opprimant ta veuve de sœur et ses jeunes enfants ?

- Magguie a des sous ! Elle peut très bien aller en location

- Parce que toi-même tu n’en as pas peut-être ? Tu es le vrai salarié de cette maison que fais-tu de ton argent ?

- J’ai mes projets !

- Parce qu’elle n’a pas les siens ?! Tu sais ce que ferai un Homme dans ta posture ?! Tu veux que ta sœur parte du domicile familial pour que toi et ta vam*pi*re de femme vous installiez. Oui j’ai bien dit VAM*PI*RE viens me taper comme tu me sors déjà les yeux ! Bien ! Je disais tu veux qu’elle parte ?! Tu lui paies un loyer quelque part ! Sur quelques moi tu viens tu dis tiens, voici les clés j’ai payé X nombre de mois après-là débrouille-toi ! Mais non ! Tu es ici tu disputes la télé de ta mère son matelas son canapé ! Où est ta part que tu as acheté ? Hein Marc ?! Où es ta part de biens ?! Ignores-tu que certains fauteuils de ce salon appartiennent à ta sœur ? Où est ta part d’investissement Marc REPONDS-MOI !

- Je te dis et je le répète j’ai des projets. Je compte rénover la maison

- Va plutôt construire la tienne ! C’est ce que ferait un HOMME

- Arrête de m’insulter Ta’a Antoi !

- La vérité blesse n’est-ce pas ?!

- Magguie je te le demande ça veut dire quoi ?! Tu ne pars plus d’ici ?

- Elle va partir Marc. Moi je voulais même qu’elle reste mais cette fille et son cœur en or… Elle va partir. Elle a même déjà trouvé la maison a-t-elle dit ! Tu vois, quand tu as bon aura, quand tu fais du bien autour de toi rien que des bonnes choses peuvent t’arriver !

- Ok ! C’est donc parfait !

- Marc je suis en train d’organiser mon déménagement. Mais de grâce je te le demande en tant qu’aînée demande à ta femme de ne plus s’en prendre à mes enfants. Cela vaut pour toi aussi pour eux, j’ai déjà tant traversé, et pour eux je suis prête à tout !

- [Je lève les yeux au ciel] C’est ça !

- Moi je voulais juste te rajouter une chose mon fils : nous t’aimons. Quand tu te seras brûlé les ailes n’aie pas honte de revenir nous voir. Nous serons là pour t’accueillir.

- C’est tout ?

- Moi j’ai fini. Magguie tu veux encore dire quelque chose ?

- Non. Je prie pour mon frère, je lui souhaite de trouver le bonheur

- Merci sœurette ai-je dit sarcastique en me levant et en allant rejoindre Myriam dans ma chambre où elle m’attendait assise un pied sur le lit un autre au sol, la main à la joue

- Alors ? Elles ont fini de m’insulter ?

- Ne t’en fais pas ! J’ai une bonne nouvelle

- Ah oui ? Laquelle ?

- Non j’en ai même 2

- Mais dis-moi alors ! C’est quoi les bonnes nouvelles ???

- Bon avant toute chose je dois te dire que ma sanction c’est un blâme au bureau ; rien de grave.

- Superrrrrrrrrrrr !

- Mais la 1ère bonne nouvelle c’est qu’elle a trouvé la maison donc elle s’en va bientôt

- No Way !!!!!

Je me mets à jubiler sur place !

- Tu ne veux pas écouter la 2ème ?

- Je ne sais pas si elle sera plus plaisante que celle-ci ! Depuis le temps que j’attends qu’elle parte !

- Ecoute-quand même ??

- Bon dis-moi donc ?

- J’ai pu obtenir qu’on nous marie dans 2 semaines. Tu vas devoir mettre la pression à ta famille pour que tout soit fait dans les délais !

- Tu peux compter sur moi Babe !

Elle plonge ses lèvres sur les miennes je me sens vivre tout d’un coup

- Babe ?

- Hum ?

- Tu vas lui dire ?

- Que je suis fou ??? Je ne veux personne de ma famille à mon mariage ! Même pas un cousin éloigné !

Je suis l’homme le plus heureux de la terre! Que la personne qui refuse de le comprendre dégage de ma vie

**** Magguie*****

Deux semaines plus tard

Ça fait 2 semaines que j’ai trouvé mon appartement à Logpom dans un immeuble. 3 chambres salon, cuisine 2 douches et une toilette visiteur buanderie. J’ai eu de la chance car une cliente des mèches que j’achète à l’étranger partait pour l’Europe retrouver son mari, la transaction a été des plus facile ! Son bailleur ne m’a pas exigé 6 mois ou un an comme le font certains. Elle a plaidé ma cause et il m’a demandé 3 mois plus 1 mois de caution. Il est plutôt spacieux cet appartement. Ce qui est bien avec Douala c’est que plus c’est reculé moins c’est cher. Je suis partie de la maison de ma mère un soir de semaine sous le regard impassible de mon frère et la joie non feinte de sa fiancée. J’avais le sentiment de laisser un orphelin sur place, qui s’entêtait dans sa bêtise, mais comment lui faire entendre raison ? Il me fait plus de peine qu’autre chose mais qu’y puis-je à part prier ? Je finis de m’apprêter et retrouve les enfants

- Vous êtes prêts ? Ca y’est ?

- Ouiiiii ! Allons-y ! On doit arriver avant elle maman ! Me dit Maî

Elle a toujours été si proche de sa grand-mère ! Apprendre qu’elle arrivait et aller la chercher à l’aéroport sont pour elle un pur bonheur !

- Ok Anita on arrive heinnn.

- Oui Mme je suis là

Le taxi que j’avais loué pour la circonstance attendait déjà en bas de l’immeuble.

- Dépêchez-vous les enfants !

- C’est toi qui a perdu le temps maintenant tu fais comme si c’est nous

- Avance là-bas ZOGO ! lui ai-je répondu ! Cette fille a trop le sens de la réparti pour son jeune âge

***

Quelques heures plus tard

- Mes bébés ont vieillit oooooo !!!!!!!

Ma mère serre chaleureusement les enfants dans ses bras ça me fait tellement chaud au cœur que je me retrouve en train de couler des larmes de joie

- Eeeeee ana ! Comme je suis heureuse de vous revoir ! De vous toucher !

Elle ne cesse de les câliner, de les embrasser, de les serrer fort contre elle. Nous rentrons chez moi où Anita et moi lui avons préparé un buffet digne d’une reine avec des mets purement traditionnels. On lui a fait de l’okok (met à base de légume, jus de pulpe de noix, arachides et sucre), du couscous et de la sauce gombo avec le poisson fumé (elle en raffole) une entrée chaude à base de blanc de poulet et de petit pois. En dessert je lui ai préparé une salade de fruits

- Oukoulouuuuuuu tout ça là pour moi ????

Nous avons mangé et rigolé dans la bonne humeur, ayant mes sœurs et mon frère en vidéo call tout le temps. Maî a été catégorique sa mémé chérie dort avec elle et personne d’autre ! Anita s’étant définitivement installée avec moi, les enfants occupant une chambre à eux 2 j’ai pris Lloyd avec moi pour la nuit tandis que maman a dormi avec Maî. Mais avant, nous avons longuement discuté dans mon séjour les enfants endormis sur chacune de nous

- Comment tu te sens alors Ma’a ?

- Bof mis à part les bobos de la vieillesse je vais bien mon enfant

- Et cette affaire que le climat d’ici ne te va plus ?

- Pardon laisse-moi ces histoires de ces blancs fous là ! Il fait comme s’il ignore que je suis née et que j’ai grandi ici !

Elle parlait tout en caressant les cheveux de sa petite fille endormie sur ses genoux

- Tu ne peux pas savoir combien ces enfants m’ont manqué…

Je me suis contentée de sourire

- Finalement tu sais quand tu vas repartir ?

- Non. Pas encore, je veux d’abord voir le problème de ton frère

- Hum ! Je ne sais pas ce que tu penses que tu vas voir mais on va y aller demain tu vas aussi constater

Elle a secoué la tête dépitée

- Ton oncle Joseph est aussi parti le voir

- J’ai appris

- Même scenario qu’on lui fiche la paix ! Il est heureux ! Je m’en vais aussi que mon fils me mette hors de ma maison

- Il sait que tu es là ?

- Est-ce qu’il décroche encore mes appels ? Ou ceux de tes sœurs ? Ou encore ceux de Jojo ???

- Je ne cesse de prier pour que le Seigneur lui accorde la clairvoyance Mama

- Continue ma fille continue c’est ton sang, je suis au moins heureuse de voir que tu ne lui en tiennes pas rigueur.

Finalement c’est à 3h du matin que nous nous sommes décidées à aller dormir. Au matin, après le culte du dimanche, nous nous sommes tous dirigés chez ma mère. Le portail a grincé à notre entrée

- Voilà ! Même pas foutu d’arranger le portail ! Juste te disputer la maison ! Dit-elle tout haut

- Maman je ne sais même pas ce que nous sommes venus faire ici mais comme tu insistes…

- C’est encore le chez moi que je sache !

- Qui-est ce ?!

Myriam se tenait debout à la véranda les mains aux hanches. Nous nous sommes dirigées vers elle. Elle a d’emblée reconnu ma mère vu comment son attitude a changé quand elle l’a vu. Elle a très vite sourit. Ma mère lui a tendu la main poliment

- Bonjour

- Bonjour Maman soit la bienvenue. Ton fils ne m’a pas dit que tu venais !

- Parce que lui-même ne le savait pas vu qu’il ne décroche plus mes appels.

Elle ignore la remarque

- Je vous en prie entrez donc !

Nous étions dedans avant qu’elle ne finisse sa phrase. On ne l’a pas attendu pour entrer. Sa gêne était bien palpable. Maman et moi nous sommes assises au salon, maman a pris les enfants auprès d’elle

- Marc est où ?

- Je vais le chercher maman. Il est dedans

En invités nous avons attendu sagement au salon. Monsieur mon frère s’est pointé la minute d’après les yeux grandement écarquillés

- Tu es surpris de me voir ?

- Sois la bienvenue maman !

- C’est sincère Marc ? Je peux m’asseoir chez moi ? Disposer de ma chambre ? Boire de l’eau dans mon frigo ???

Il a ri gêné

- Chérie apporte leur des rafraîchissements. Il s’est assis en face de nous. Sa fiancée a fait le service puis est venue se poser sur l’accoudoir près de lui.

Aucun de mes enfants n’a touché à quoique ce soit des boissons gazeuses posées devant nous ! Maman et moi non plus.

- Bien j’ai pris l’avion Marc pour venir te voir avec mes deux yeux ci. Comme on dit qu’on accouche un enfant on n’accouche pas son cœur. Si demain je meurs je mourrais en paix d’avoir fait mon devoir

- Ne dis pas ça Ma’a lui ai-je dit

- Et qu’est-ce que j’ai dit de travers ? Te voilà veuve à ton jeune âge ! Votre père même est parti bien tôt qui suis-je pour être éternelle ?

- Ma’a tu es aussi ma mère comme tu es celle de Magguie! Je vois que tu ne viens pas d’arriver donc tu as choisi de t’installer chez elle et de choisir son camp !

- Hum ! Donc maintenant j’ai les camps Marc ?

- Sinon pourquoi tu n’es pas venue directement ici ?

- Tu décroches mes appels pour que je t’annonce ma venue ? Je serai venue directement ici j’allais être reçue ? Tous les messagers que je t’ai envoyés as-tu répondu à un seul d’entre eux ?!

- Mais maman si quelqu’un vient de façon belliqueuse comment espères-tu que je le reçoive bien ?!

Elle s’est encore bien adossée sur le fauteuil le regardant la regardant puis regardant la maison

- Tu as chassé ta sœur ; ta fiancée et toi avez insolenté ma sœur ; ton propre oncle tu lui as dit il n’est plus le bienvenu c’est moi que vous avez vu que vous allez bien accueillir ?

- Sauf votre respect Maman je ne suis plus sa fiancée je suis sa femme

Nous avons toutes deux écarquillées les yeux de surprise tandis qu’elle nous présentait fièrement son alliance

- Marc tu t’es vraiment marié sans que moi ta mère ne soit au courant ?

- Il fallait que les gens comprennent qu’on s’aime ! Dit-il à charge de défense

Elle lui a fait pause de la main

- J’ai bien compris donc vous êtes allés vous deux seulement à la mairie ?

- …..

- Tu as perdu ta langue mon fils ?

- Vous autres ma famille avez refusé de comprendre notre relation ! On s’aime et on veut être heureux ensemble !

- Ça ne répond toujours pas à ma question Marc : qui de ta famille était présent ?

- … Personne

- Ok. Personne. J’ai compris. Et qui de sa famille était là ?

Elle l’a dit en indexant Myriam

- Sa famille à elle mais c’est normal ! Depuis le début ils sont très accueillants et chaleureux envers moi ! A contrario de tout ce que tes gens ont fait subir à ma femme !

- Si je comprends bien tu es déjà allé déménager la chambre de ses parents ?

- Pourquoi ferais-je une chose pareille ?!

- Tu es déjà allé t’installer chez eux jusqu’à hausser le volume au dernier niveau devant son père ?

- …..

- Tu es déjà allé brimer des enfants chez eux ?

- ….

- Ou alors tout d’un coup touuuuute ta famille à toi est devenue vilaine envers cette gentille et adorable fille ?

Cette fois-ci elle avait haussé le ton

- C’est faux ! Ce sont eux qui m’ont provoqué ! A dit Myriam à haute voix

- Ah ! Tiens Marc ! Et tu as aussi repris son père quand il parlait ? Ou sa mère ?

- Ma’a tu ne comprends pas ! A-t’il dit tout faiblement

- Au contraire mon fils ! Au contraire ! Myriam tu es déjà dans la famille puisqu’il t’a épousé

- ….

- Te voilà qui jouit allègrement de mes biens et qui détourne mon fils du droit chemin

- Mais j’ai même fait quoi à ta famille pour qu’ils me détestent autant Marc ?! Ça veut même dire quoi que tout le monde qui entre ici me déteste ?! Si ça ne va pas on peut toujours divorcer ! Il n’est pas trop tard !

Et contre toute attente elle a éclaté en sanglot et a quitté la pièce en pleurant

- My…. Attend ! My !

Son mari voulait lui courir après

- Je ne suis pas venue chez toi pour m’éterniser Monsieur MESSI jeune marié ! Tu auras tout le temps de sécher les larmes de crocodile de ta femme !

- Ma’a je n’aime pas ça ! J’aime ma femme comprenez-le une bonne fois pour toute !

- Oh on a bien compris mon fils ! Crois-moi toute ta famille a bien compris moi la première ! Je voulais confirmer la gravité de la situation avec mes propres yeux ! Je voulais également te témoigner mon amour indéfectible en te disant ceci de façon solennelle : tu as mis une veuve et ses orphelins dehors pour jouir d’un bien qui n’est pas tien alors que son propriétaire vit encore

- …..

- Ce bien on te le laisse ! Jamais plus tu ne verras quelqu’un venir te disputer cette maison ! Même pas ton jeune frère encore moins ta sœur ici présente

Elle s’est rapprochée de lui et a posé sa main sur l’épaule de Marc

- Marc tu es mon fils. Où que je sois tu seras toujours le bienvenu. Mais ici je ne mettrai plus les pieds tant que toi et ta femme ne demandez pas pardon à tous ceux que vous avez offensés. Je te béni mon enfant ! Que ta vie sociale te réussisse. Que ta vie professionnelle soit prospère, que ton mariage soit heureux. Magguie, partons !

Malgré ma supplication pour que nous restions un peu plus et arrangions les choses, maman a été ferme. Nous sommes rentrées chez moi où elle a fait 6 semaines pleines. Les enfants étaient heureux moi encore plus. Jamais Marc n’est passé. Jamais plus maman n’est allée là-bas. Puis le jour fatidique de son départ s’est de nouveau pointé. Je m’y étais préparée mais les enfants non. C’était encore le deuil national dur dur mais on a tenu bon. Maman est repartie…