Bibliothèque
Français
Chapitres
Paramètres

13

***Magguie******

Au téléphone avec Joël

- Alors ça va là-bas ?

- Mon américain sûrrrr !!!!

- Ah vas là-bas ! Le pays ci me gagne Mag je t’assure !

- Comment ça te gagne ?!

- C’est-à-dire que hein ! Les premiers jours il fallait me voir essayer de communiquer au school là avec les gestes ! Mais en même temps leur accent là me perdait !

- Pardon tu es l’intélligent de la famille cherche une autre excuse pour échouer là-bas mais je te signale déjà que Lloyd sait que son oncle est avec Barack OBAMA dans le même bureau donc ne viens pas te discréditer ici je te dis déjà

- Kiakiakiakiakiakiakia ! Dis à mon petit que je vais me battre pour qu’il soit fier de moi

- Ah oui hein ! Tu as intérêt ! Sinon ça va dans l’ensemble ? Ça se passe bien avec ta sœur et son mari ? Ta femme du papier là…. Ça donne quoi ?

- Massa pose même une question après l’autre norrrr ! En tout cas Klay et moi on s’entend plutôt bien, il m’a déjà fait découvrir pas mal de coins ici. Ma femme du papier comme tu dis là est plutôt mignonne hein ! Et on s’entend bien

- Euye ! Tu veux déjà vers là me dire que quoi ??? Que tu es marié vrai vrai ?

- Je ne sais pas encore on s’observe toujours! Mais toi aussi Magguie plus d’un an que tu es en chômage technique tu ne te relances pas aussi ?! Tchai ! A peine 30ans !

- Pardon quitte sur moi ! C’est ta mère qui t’a envoyé ?

- Est-ce qu’elle a même besoin de le faire ?! Toi-même tu ne vois pas que tu es trop belle et trop jeune pour finir seule ???

- Toi-même tu as bien dit trop jeune donc j’ai encore le temps

- Tu sembles oublier que le temps de la femme court celui de l’homme marche

- Mon petit est devenu grand !!!! Bravooooo Jusqu’à il me sort déjà les dictons

- Rhooo je suis sérieux

- Mais moi aussi ! Vraiment laissez-moi goûter à la vie sans un homme, je ne suis pas pressée !

- Ok si tu le dis mais ne tarde pas trop ! Les enfants-là veulent même quoi pour Noel ?

Et c’est ainsi qu’on a parlé de la pluie et du beau temps. Hono est enceinte. Elle a longtemps cherché et elle a fini par faire une FIV. Elle est traitée comme de la porcelaine tant par Karl que par maman qui n’est plus si pressée que ça de rentrer depuis la nouvelle !

J’ai ouvert un mini supermarché. Les affaires se passent plutôt bien pour moi. Malgré mon jeune âge mes petits commerces, mon endurance ma ténacité et le soutien indéfectible de ma famille m’ont aidé à avoir une mini industrie. J’ai même été tentée de suivre une formation de pâtissière mais non mon talent me sert déjà même à l’état brut et en outre je ne fais plus de simples cake à tout va non ! Je suis consultée pour les gâteaux de cérémonie. Ce n’est pas toujours facile de faire tourner ses activités avec la mentalité des employés, mais je n’en démords pas ! Si besoin est je me sépare des véreux et j’avance. Mais vraiment je pense de plus en plus à prendre des cours de management pour une optimisation plus sûre de mes activités. Je passe la journée dans mon supermarché, où j’en profite pour faire mes comptes et discuter avec des clientes sur leurs différentes requêtes. Quand je rentre à la maison le soir, je retrouve Anita et les enfants installés à la véranda. Lloyd me saute dessus dès que je suis à son niveau.

- J’espère que je n’ai pas trop traîné ?

- Non non ça va Mme

Me dit Anita qui se lève elle aussi

- Ok

Je me dirige vers l’intérieur

- Mme… ?

Je me retourne

- Oui ?

- En votre absence il y’a eu un petit problème ici

- Quoi donc ?

- Hum maman va dedans toi-même tu vas voir dans la chambre de grand-mère. Me répond Maï

Sans plus un mot je me dirige à l’intérieur et directement dans la chambre de ma mère qui jusque-là était restée fermée ; je ne l’ouvrais de temps en temps que pour la faire rangée. Je suis effectivement sous le choc quand je me tiens devant la chambre. Il y’a là 3 jeunes hommes et Myriam la fiancée de mon frère en train de tout bouger. Des sacs jonchent le sol le matelas est posé à même le mur, les armoires sont ouvertes et les vêtements à même le sommier du lit. Je n’ai pas de mots…

- Ah ! Bonsoir Magguie déjà là ?

- Bonsoir Myriam. Je peux savoir ce qui se passe ici ?

Elle parle en langue aux jeunes hommes et vient vers moi

- Nous allons occuper cette chambre ton frère et moi

- Je n’en ai jamais été informée. Je doute fort que ma mère approuve cette décision.

- Je ne vois pas où est le souci ? Elle est bien plus grande que la chambrette que Marc occupe dans cette maison et pourtant c’est lui l’aîné des garçons. Si jamais Maman Cathérine revient elle pourra occuper l’ancienne chambre de Marc ? Après tout elle est toute seule norr contrairement à nous.

- Sauf que la décision que vous venez de prendre a un impact sur toute la famille. Vous ne décidez pas tous seuls de quelque chose qui touche tout le monde

- Ça touche qui ? A ce que je sache la chambre que tu occupes avec les enfants n’est aucunement touchée.

- Mais les affaires de ma mère sont exposées ici à la vue de ces inconnus et même de toi ! C’est inacceptable !

- Magguie je suis la femme de ton frère, cette maison est aussi la mienne et j’en jouis comme bon me semble si ça ne t’arrange pas vois avec lui !

- Tu es sa fiancée, la loi ne vous a pas encore unis et tu peux me croire je n’ai absolument rien contre votre union, j’ai par contre tout contre votre intrusion dans l’intimité de ma mère qui a encore tous ses enfants vivants ! Vous n’avez pas le droit de lui manquer ainsi de respect. Je n’ai rien vu avec mon frère avant votre décision de saccager la chambre de ma mère je ne verrai rien avec lui maintenant non plus ! Cessez-moi tout ça immédiatement !

- Pardon ???!

Sans plus m’adresser à elle je suis rentrée

- Vous là ! Dehors ! Sortez d’ici !

- Magguie comment oses-tu ?!

Elle s’adresse aux jeunes en langues j’ai comme l’impression qu’elle leur donne l’ordre contraire aux miens car ils ne m’écoutent pas et continuent leur travail.

- Vous vous croyez forts ? Ok. Attendez-moi ici !

- Non mais tu te crois où Magguie ?! Toi et moi on n’a pas de problèmes jusqu’ici il ne faut pas me chercher tu ne me connais vraiment pas !

Je l’entendais m’invectiver comme ça pendant que j’entre dans la cuisine où je mets la bouilloire électrique en marche l’esprit fulminant. Non mais ils se croient où ?! La chambre de ma mère ??? Anita me rejoint vite suivie de mes enfants

- Mme qu’est-ce qu’on fait ?

- On ne fait rien ! Restez dehors avec Tata Anita Maî !

- Maman qu’est ce qui se passe ? Tu vas bien ? Pourquoi Tata Myriam crie ?

- Ce n’est rien Maî ça va lui passer allez rester dehors je vous rejoins vite

Mon téléphone dans ma poche a tôt fait de sonner c’était Marc. J’ai regardé piaffé puis j’ai décroché

- Oui ?

- Magguie qu’est ce qui se passe avec Myriam ?! Pourquoi tu l’in*sul*tes ?! Tu as un problème tu m’en parles non ?! Comment peux-tu….

- Tssuuiiippp

Clic j’ai raccroché au même moment que la bouilloire s’est éteinte.

- Myriam demande à tes frères du village de sortir de la chambre de ma mère !

- Magguie méfie-toi de moi ! Vraiment tu ne me connais pas !

- Ok

J’ai versé l’eau dans une bassine et j’ai composé le numéro de ma cousine, la fille de tonton Joseph on s’entend plutôt bien

- Nat

- Mme Veuve que me vaut l’honneur ?

- Il faut venir ici tout de suite c’est très grave

Clic j’ai raccroché. Mon téléphone a sonné aussitôt : Marc j’ai coupé l’appel et je suis sortie donner des instructions claires à Anita

- Anita, sors de la maison et même du portail avec les enfants.

- Mme je ne peux pas vous laisser ainsi…

- FAIS CE QUE JE TE DIS !!!!!

C’est en sursautant qu’elle est sortie l’un qu’elle tirait de force – Maî – l’autre qu’elle a porté carrément et qui lui aussi refusait de sortir. Je suis allée porter ma bassine d’eau chaude direction la chambre de ma mère. Je me suis ravisée au couloir. Non, on me parlera de tentative d’homicide je suis retournée vers la cuisine alors que Myriam me suivait sur les talons

- Tu ne viens plus ? Tu voulais faire quoi nous verser l’eau chaude ? Tente alors ! La nuit ne va pas te trouver ici ! La vraie sorcellerie ! Non ! C’est même la jalousie ! Vas commander là-bas chez ton mari ! Laisse-moi chez le mien

Je me suis retournée et je l’ai traversé très calmement pour retrouver ses sbires dans la chambre de ma mère. Elle braillait toujours derrière moi

- Quand vous aurez fini de tout saccager prenez la peine de tout remettre en place le napperon sur le petit guéridon doit avoir la même position qu’avant votre passage. Si vous voulez vraiment sortir de cette maison dépêchez-vous !

J’ai regardé ma montre 19h10

- Si 21h vous trouve chez moi vous allez finir la soirée au commissariat.

Je suis retournée dehors chercher mes enfants. Anita parlait avec une maman du quartier que j’ai reconnu sans peine. Elle ne m’a même pas demandé mon avis et m’a rejoint à l’intérieur pour s’adresser à Myriam cette fois l’un de ses sbires était avec elle

- Tu as déjà vu ça où ?! Il ne t’a même pas encore épousé que tu sèmes déjà la zizanie dans sa famille jusqu’à tu veux taper sa sœur !

- Elle vous a dit ce qu’elle m’a fait ??? Elle vous a dit ??? Avant de mettre votre bouche dans les problèmes des gens il faut souvent bien vous renseigner !

- Maman n’a rien fait ! Elle a seulement dit que les types-là ne touchent plus la chambre de grand-mère !

- Maî tais-toi ! Ne te mêle pas de la conversation des grands ! Lui ai-je aussitôt dit

- Vous allez partir de cette maison c’est moi qui vous dit ! Ou je suis la future Mme MESSI ou je ne le suis pas

Je n’étais même plus avec elle je regardais seulement l’heure. J’ai une bonne cliente là commissaire avec qui j’ai de bons rapports j’ai décalé et je l’ai aussitôt appelé et je lui ai posé le problème. Elle m’a demandé de lui indiquer la maison elle m’envoie une équipe. Je suis retournée dans la chambre là voir où les 2 autres gars en étaient pendant que la voisine se disputait avec Myriam

- Je vois que vous ne me prenez pas au sérieux… Ok c’est tout à l’heure que vous allez comprendre

- La grande nous on a rien djoss (parlé) avec toi c’est avec notre big (grande sœur) qu’on a djoss ! Tout le work (travail) ci qu’on a déjà abattu depuis 2h de temps tu penses que c’est facile ?! Donne-nous quelque chose si tu veux qu’on fasse ta part de work !

J’ai eu un rire nerveux

- Tout à l’heure vous me supplierez d’intervenir pour qu’on ne vous tue pas. Continuez

Je suis ressortie pour le salon. Myriam s’en prenait directement à moi dans sa diatribe. Je ne lui répondais même pas. Très vite on a cogné au portail. Anita avait consigne cette fois ci de s’enfermer dans ma chambre avec les enfants. Je suis allée ouvrir pensant que c’était Nat mais non c’était la police. Vraiment les gens sabotent mon pays et ses institutions mais j’ai été agréablement surprise de la rapidité avec laquelle ses gens-là sont intervenus. Ils étaient 3.

- C’est ici le domicile de Mme ZOGO ?

- Non celui de Mme MESSI, ma mère Moi je suis Mme ZOGO

- Oui c’est le central N° 2 qui nous envoie

- Je sais ! Venez ils sont 3 ; ils menacent de s’en prendre à moi et à mes enfants

- Comment ça ? Demande l’un d’eux

- Entrons d’abord on saura tout ça au commissariat ! Dis l’autre

Je les devance et ils me suivent directement à l’intérieur

- C’est l’un d’eux ici ? Demande l’officier qui semblait le plus virulent

Je secoue seulement la tête

- Reste ici avec lui. Dit-il à son collègue avant de poursuivre Où sont les 2 autres ?

- Dans la chambre de ma mère

- Magguie je te jure que tu m’as déclaré la guerre moi MOULIOM fille de MEFIRE tu vas me connaître. Ta jalousie sors même d’où ? Je ne t’ai pas envoyé t*u*e*r ton mari tu comprends norrrr

Sans un regard pour elle je dirige les 2 autres éléments dans la chambre de ma mère où ils sortent les 2 autres sbires comme de vulgaires malfrats

- Grand j’ai fait quoi norrrrr dit l’un

- Grand c’est comment avec mon col ? Lâchez-moi ! Ne m’arrête pas comme ça je connais mes droits ! Dis celui qui voulait m’extorquer de l’argent tout à l’heure

PAM !

- Va donc porter plainte ! A dit l’officier qui venait de le f*r*a*p*p*e*r

Ce qui s’est passé ensuite dépasse même mon entendement. Myriam s’en est mêlée, elle a elle aussi été bru*ta*li*sée. J’ai entendu le portail s’ouvrir et mon frère est rentré dans la bagarre sans chercher à comprendre le comment du pourquoi c’est encore moi qui essayait d’expliquer aux officiers de ne pas s’en prendre à lui. Dans la foulée j’ai écopé des c*o*u*p*s ne sachant même pas de qui ils émanaient j’étais beaucoup plus concentrée sur la porte de ma chambre que je voyais dangereusement s’ouvrir je n’arrêtais pas de dire à Anita bien qu’entendant les cris et les larmes de mes enfants à distance

- NE SORS PAS DE LA AVEC MES ENFANTS ANITA !

Au final Les 3 garçons Myriam et Marc ont été emmenés, malgré mes supplications pour qu’on n’emmène pas mon frère. Lui-même a été catégorique là où sa fiancée part il est! Le regard de haine qu’il m’a lancé hein en tout cas Dieu seul sait que je ne voulais pas ça !

Je les ai suivis en moto en laissant Anita à la maison avec les enfants et ma voisine bien dépassée. Une fois sur place j’ai suivi l’officier supérieur – celui qui semblait virulent là dans son bureau

- Officier vraiment c’est aller trop loin, tout ce que je voulais c’était que ces garçons sortent de la chambre de ma mère

- Madame vous allez attendre à la réception je vous reviens après mon rapport

- Oui mais svp je peux rentrer avec mon frère à la maison ?

- Vous êtes sérieuse Mme ?! Il y’a eu coups et bles*su*res sur agent de l’ordre ! Regardez mon habit! Regardez mon bras !!!!

Et c’est vrai qu’il avait des ecchymoses

- Officier tout ceci n’est qu’un vaste malentendu ! Tout s’est très vite passé, il n’est pas bel*li*queux ni vio*lent de nature

- Madame laissez-moi faire mon rapport svp ! Vous avez appelé pour qu’on vienne chez vous norrrr ? On est venu chez vous! Laissez-moi faire mon travail !

Façon il était énervé là je suis d’abord sortie. Je retourne à ce qui sert de réception dans ce commissariat et aucune trace de mon frère et de ses gens. Mon téléphone sonne, c’est Nathalie

- Je dis hein ZOGO je suis à la maison qu’est-ce que j’apprends là ??? La copine de ton frère a fait quoi ?

- Hum ! N at laisse-moi seulement je suis moi dépassée !

- Ah non ! Impossible ! Celle-là ne peut même pas rentrer dans la famille ! Là vous êtes dans quel commissariat même ?! Je viens là-bas tout de suite ! Tu es trop faible même ! Je te la ta*bas*sais propre devant son gars et après lui-même je le co*gne pour lui rappeler que c’est moi son aînée !

- Ah ! Nat la vio*len*ce ne résout aucun problème ! Nessa nous voici au commissariat à cause de ça ?!

- Oui mais quel commissariat au juste ? Indique bien je viens tout de suite

- Ne te dérange pas ! On va bientôt rentrer ! En plus il fait nuit noire.

- Et c’est ça qui fait quoi ?

- Noooon Nat laisse ! Pardon rentre à la maison ! Stp n’en parle pas à ton père. On va gérer ça entre nous

- Tu es folle tu caches ! Ça va trop loin ! Je ne peux même pas me taire ! En tout cas je ne peux pas dormir ici ce soir, j’ai déjà mes problèmes avec le pater à cause de ma dernière sortie donc je vais back mais call moi et donne-moi la suite de cette histoire stp !

- Oui Boss

- Je ne rigole pas ! Si tu ne m’appelles pas je redébarque ici demain matin et je fais le boucan ! D’ailleurs tu me connais !

- Je te promets que dès qu’on rentre je te call

- Un ignare comme ça ! Il va me sentir passer celui-là !

Elle a encore bien insulté mon frère avant de raccrocher. Le monsieur au standard que je vois aussi semble tout sauf réceptif mais j’ai quand même essayé

- Bonsoir Monsieur, svp on a emmené 5 personnes ici tout à l’heure ils sont où ?

- Pourquoi vous demandez ? Vous êtes qui ?

- Je suis la sœur de l’un des concernés

- Ok. Attendez ici !

Il s’est déplacé pour un des bureaux à l’intérieur et n’est plus jamais revenu. Je suis encore restée là un bon moment sans que personne ne vienne me dire quoique ce soit. Lasse de ce temps qui passait sans aucune nouvelle, et ne voulant pas laisser mon frère entre les mains de la police, j’ai rappelé mon contact commissaire et lui ai briefé la situation. Elle m’a dit qu’elle allait me rappeler. 15minutes plus tard l’officier supérieur que j’avais rejoint dans le bureau tout à l’heure se re-pointe devant moi

- Mme venez !

Je me lève et le suis sans commentaire. Il s’assoit face à moi vraiment très remonté alors que moi je me fais toute petite

- Ce que votre frère a fait, levez la main sur un officier de l’ordre ! C’est parce que le commissaire même est intervenue sinon il finissait à new-bell !

- ….

La minute d’après on toque à sa porte

- Entrez !

Son collaborateur entre tenant un Marc furieux par le bras ! Il se dégage violemment !

L’officier supérieur se lève encore très remonté

- Tu fais encore la force ?!

- Non ! Monsieur l’officier excusez-le ! Il ne le fera plus ! Marc calme-toi ! Tu te crois où ?

- Toi ne me parle pas là-bas ! Hy*po*cri*te !!!

- Ferme-la et assieds-toi ! Réagit vertement l’officier !

Marc s’assoit de bien mauvaise grâce. L’officier en fait autant, moi aussi

- Bon ! Si j’ai bien compris cette histoire la fiancée de votre frère a déménagé la chambre de votre mère avec l’accord de votre frère sans votre consentement

- C’est cela Monsieur l’officier

- A ce que je sache je suis l’homme de la maison et j’ai le droit d’en jouir comme je le veux !

- Tu as quel niveau d’études petit ?

- Pourquoi ?

- Marc réponds quand on te pose la question !

- Magguie ne m’énerve pas tu comprends ?! Si on est ici c’est bien de ta faute !

- Je vais te répéter ma question et si tu ne me réponds pas je te ta*pe ici te fra*cas*se la mâchoire avant que tu ne portes plainte je t’aurais déjà cas*sé les pieds : tu dis que tu as quel niveau d’étude ?

- [De mauvaise grâce] Master

- En quoi ?

- Fiscalité

- Donc tu as même appris le droit

- …..

- Et dans ce droit là on ne t’a pas dit que tu es cohéritier et tant que l’usufruitière vit tu n’as pas le droit de jouir de son bien sans son consentement ?! Va te construire la maison où tu vivras et occuperas les lieux comme bon te semble tu comprends ?

- …..

- Tu as même de la chance que ta sœur t’aime d’aucunes t’auraient abandonné au commissariat ! Je te libère juste parce qu’elle supplie depuis sinon moi-même je t’envoyais à newbell ! Les enfants qui ont fréquenté et qui n’ont rien dans leur tête ! Dehors !

J’étais encore la première à me lever et à quitter le bureau là en disant des mercis à tout va sans même comprendre pourquoi je les disais !

Une fois dehors il se faisait bien tard, plus de 23h. J’ai encore cherché une moto en course pour la maison. Je me doutais bien que celui-là n’allait pas vouloir entendre raison ce soir. Je suis rentrée bien fourbue et j’ai trouvé Anita endormie au salon, les enfants en pyjama et endormis dans leurs lits dans ma chambre. Je me suis douchée et me suis couchée dans le mien. J’ai rappelé Nat pour lui faire un topo. Elle a juré par tous les Dieux qu’elle allait ta*per Myriam avec ses mains. Connaissant sa folie je ne pouvais pas courir le risque de ne pas la rappeler. Elle aurait vraiment pu se pointer à la maison le lendemain matin. J’ai ensuite appelée mes sœurs et leur ai fait un topo de la situation. Elles n’en revenaient pas et étaient toutes choquées. Maman alors avait subitement envie de redescendre au pays juste pour gi*fler son fils et mettre un terme à son union avec cette fille. Car nous avons toutes confirmées que cette fille lui était juste nocive. Des deux, c’est elle le cerveau, c’est elle qui l’encourage à poser des actes sans conséquences. C’est bien dommage, je n’aurais pas imaginé que mon frère soit un mollasson, avec toutes les petites qu’il a eu dans sa vie !

****Marc*****

- Ta sœur ne me connaît vraiment pas MESSI !

- Calme-toi Babe !

- TU ES MA*LA*DE ?! TU ME DIS DE ME CALMER POURQUOI ?! Que moi je me retrouve assise à même le sol dans un commissariat ?! On ne me l’a encore jamais faite celle-là !

- Je te signale que tu n’es pas la seule qui se soit retrouvée en situation de disgrâce ici ! Ca suffit Myriam tu baisses d’un ton !

- C’est à moi que tu parles comme ça MESSI ?! A moi ?! Tu sais même qui je suis ?!

- Oui ! Ma future femme et tu me dois respect ! Ne me parle plus n’importe comment sinon… !

- Sinon quoi MESSI ?! Sinon quoi ?! Faire la force sur ta sœur te dépasse c’est la fille de MEFIRE tu as vu ?!

- Tsiup !

Sans plus lui répondre je me suis retourné vers ses jeunes cousins et leur ai tendu 20.000frs

- Tenez ! Rentrez chez vous ! Quand on sera prêt à réellement déménager on vous appellera

- Merci le big

- Tu leur as donné combien ?

J’ai levé les yeux au ciel pendant qu’elle leur parlait en langue et comme je m’y attendais elle est revenue vers moi en colère

- Tu n’es pas sérieux Marc ! 20.000 ??? Ce ne sont pas des gars du voisinage hein ! Ce sont mes cousins les enfants des sœurs de ma mère ! Ils sont 3 ils vont faire quoi avec 20.000frs ?!

- Myriam je ne fabrique pas l’argent tu as compris norrrrr ! Et je suis franchement épuisé ! Alors si tu estimes qu’ils méritent plus ne te gêne pas à le leur toi-même !

- C’est ce que tu dis maintenant hein Marc ! C’est ce que tu dis hein ! En tout cas je te préviens je ne reviendrai pas chez vous tant que ta sœur y sera encore !

- Fais comme tu veux ! Des fois tu fatigues avec ton chantage !

Sans plus la gérer je me suis dirigé droitement vers la route et j’ai hélé une moto. Elle est avec ses frères norrr elle est en sécurité ! Je suis arrivé à la maison et elle était plongée dans le noir. Ma chambre ne ressemblait à rien ; normal, Myriam avait commencé le processus de démontage de lit chez moi aussi. Chez celle de maman c’était même pire ! J’allume au salon et je trouve un corps affalé sur le canapé ! C’est bien ma veine ! Je retourne prendre ma douche chez moi et quand je sors de là rafraîchis je constate que mon téléphone posé depuis tout ce temps sur la table de ma chambre sonne. Je regarde l’identifiant c’est ma mère. Pffff je le repose sur la table. Sa fille a fini de lui raconter l’histoire comme elle le sent et celle-ci vient déjà crier. Je pose mon matelas au sol et y pose un drap de lit. Tout ce temps-là mon téléphone sonne je ne prends aucun appel. Finalement j’éteins même mon téléphone et m’endors.

A mon réveil le matin j’ai 18 appels la plupart sont de mes gens à l’étranger et il y’en 2 de Myriam. Je la rappelle aussitôt. Elle décroche

- Bonjour

- Bonjour Myriam

- Tu vas bien ?

- Ça va !

- J’ai ajouté 10.000frs à mes cousins hier donc tu me dois ! C’était le prix à payer pour qu’ils ne disent rien à leurs mères ! Car si elles l’apprennent la mienne le saura et si elle le sait mon père le saura et s’il le sait… hum !

- Okay !

- Tu as dormi où ?

- Dans ma chambre au sol

- Ok…. Ta sœur est toujours là ?

- Elle habite ici ! Ses enfants aussi !

- Alors déménageons ! Tu as été promu on peut aller ailleurs

- Hum ! Myriam laisse-moi déjà m’apprêter pour le travail stp ?

- Hum ! En tout cas rappelle-moi en journée

- Okay !

Je me suis de nouveau douché et habillé puis je suis sorti sans un mot en prenant soin d’éviter la cuisine où je savais que Magg se trouverait avec les enfants mais à peine à la véranda j’entendais Maî

- Tonton !

Je me suis retourné

- Oui ?

- Tu pars déjà ?

- Oui

- Tu n’as pas mangé avec nous ?

- Je n’ai faim Maî. A ce soir !

Déjà je me retourne vers le portail

- Tu me gardes le soir norrrrr

Je ne lui ai pas répondu. Il fallait que j’arrive suffisamment tôt pour bâcler ce travail et l’envoyer à ma boss avant qu’elle n’arrive au bureau. Par chance ce problème m’ayant contraint à sortir plus tôt que d’habitude, j’ai pu éviter les embouteillages de l’heure de pointe et je suis arrivé avant 7h. J’ai rapidement mis au propre notre travail de la veille et le lui ai envoyé. 2h plus tard elle était là je me suis inquiété de son silence. Je m’attendais à ce que mon départ brusque de la veille l’énerve mais non, rien. A aucun moment elle ne m’a appelé dans son bureau pour me sermonner. Je pense que c’est plutôt bon signe. Entre boulot et divers je me déplace à un moment pour les toilettes et à mon retour, il y’a une chemise cartonnée sur mon bureau

- Type qui a posé ça ?

- Alvine

- C’est qui encore ?

- Tu ne connais pas la stagiaire de la RH ?

- Ah ! La géante là ?

- Voilà c’est elle !

- Ok

Je m’assois et prend connaissance du document : il s’agit d’une demande d’explication en rapport avec l’incident de la veille. J’ai droit à 48h pour y répondre donc je décide de la ramener à la maison et d’y répondre à tête reposée. C’est bien la première demande d’explication que je reçoive depuis que je travaille, le même jour où je reçois une lettre de revalorisation. Vraiment ça ne pouvait pas mieux tomber !

En soirée, je ne suis pas pressé de rentrer et je propose à Bruno qu’on aille prendre un pot ce qu’il accepte de bon cœur.

- Type tu es bizarre depuis hier tu es sûr que ça va ?

- Hum ! Ma vie ces jours ci hein c’est un vrai film !

- Comment ça ?

Je lui brosse rapidement la situation en omettant la case revalorisation salariale.

- Mais si tu veux te marier avec elle pourquoi attendre ? Toi-même tu dis que ta famille est bien énervée après toi en ce moment ! Membre la vie c’est une place ! Prends ta go et allez signer à la mairie. Tu es un homme ta sœur doit aller se chercher dis donc ! Elle a eu son mariage qu’elle te laisse jouir du tien !

Plus je l’écoutais plus je trouvais qu’il avait raison ! Vraiment pourquoi remettre à demain ce qu’on peut faire maintenant ?! Ses propos m’ont boosté, galvanisé. J’ai appelé Myriam en lui demandant de nous rejoindre. Après quelques bouderies elle est venue. Bruno nous a quitté au bout d’une autre bière. Et une fois seuls, j’ai pris la main de ma femme et lui ai parlé à cœur ouvert comme jamais encore je ne l’ai fait

- Myriam tu sais que je t’aime plus que tout ?

- …..

- Marions nous demain

Elle a rit

- Tu n’es pas sérieux ! Et ma famille ?

- Un mariage avant toute chose c’est d’abord entre deux personnes.

- Oui mais….

- Ecoute-moi jusqu’à la fin stp. On va à la mairie on signe notre acte tu viens t’installer avec moi je trouverai le moyen de faire partir ma sœur de la maison et tout cet argent que tu veux qu’on dépense dans les réceptions location de salle etc on peut au contraire le garder pour nous acheter notre voiture. Ma boîte me fait confiance… J’ai merdé hier au bureau, je t’épargne les détails mais je suis convaincu que si je me remets sérieusement au boulot je vais vite grandir ! On ira en vacances à l’étranger, nous en aurons les moyens ma puce crois-moi !

Elle m’a regardé avec sérieux

- Je ne peux pas me marier sans ma famille Marc. Au risque de m’attirer leur foudre. Je vais parler à maman pour voir comment restreindre au strict minimum les personnes invitées. Mais je veux la robe blanche aussi

- Le mariage à l’église ?

- Oui !

- Je ne peux pas te l’offrir maintenant mais je te promets que tu l’auras ton mariage religieux. Mais pour le moment je te veux à mes côtés pour la vie et à jamais

Elle a plongé son regard dans le mien. J’y ai lu tout le sérieux et les sentiments qu’elle me porte

- Dis-moi oui My… je ne suis rien sans toi. Restons unis pour toujours

- Pour toujours Bébé a-t’elle répondu tout sourire avant de m’embrasser à pleine bouche !

Ce que ses lèvres m’ont manqué et sa chaleur aussi son odeur ! La joie qui m’anime à ce moment précis je ne peux la décrire. J’ai envie d’elle maintenant ! Mais on est en public !

- Allons à la maison

- Ok a-t’elle dit en gloussant

Nous sommes rentrés chez moi et sommes passés sans un mot pour mes neveux qui sont venus m’embrasser. J’ai vite fait de les éconduire et une fois ma chambre barricadée, j’ai retrouvé la saveur de ma femme, le goût de ses mains la beauté de son regard sensuel, la chaleur de son intimité. La nuit a été courte, très courte et passionnelle exactement comme je l’ai toujours aimé.

- Marc

La voix me semble venir de loin

- Marc !

- Aie !

On vient de me couder. J’ouvre un œil puis l’autre. Myriam me regarde

- Pardon j’ai soif d’eau je ne veux pas croiser quelqu’un ici au risque de faire un malheur. Va alors à la cuisine me prendre une bouteille d’eau stp ?

- Ok

Je dis ça mais mes yeux se ferment encore. C’est de nouveau la douleur dans ma côte qui me fait sursauter

- Ayeuhhhhh ! Non mais t’es malade My ???

- J’ai soif dis donc ! Tu n’as pas compris quoi dedans ? Pardon apporte-moi une bouteille d’eau !

- Pfffffff ! Des fois tu fais franchement chier !

Je me lève et sors de la chambre pour la cuisine. A peine j’y entre que je trouve Mag installée sur la petite table de la cuisine, en train de prendre une tasse de quelque chose un cahier devant elle et un bic à la main. Je ne lui adresse pas un mot et me dirige directement vers le frigo

- Bonjour Marc

- [Sèchement] Bonjour

Je prends la bouteille et veut ressortir de la cuisine

- Il faut qu’on parle !

Ce qu’elle vient de dire a le don de m’énerver

- Tu as raison ! Il faut qu’on parle !

Je pose brusquement la bouteille sur la table

- Marc je ne te reconnais plus ! Qu’est ce qui t’arrive ?

- Je veux que tu déménages Magguie. Tu as eu ta vie de couple, ton mariage. Personne n’y est allé t’importuner. Laisse-moi vivre la mienne. Ici c’est chez mon père je suis son fils tu es la veuve de quelqu’un va réclamer ses biens

Elle n’a pas tout de suite réagit. Elle m’a regardé un long moment

- Tu ne dis plus rien ?! C’est toi qui voulais qu’on parle norrrr

Elle a soupiré, puis a pris une gorgée de sa boisson avant de se lever et de venir camper devant moi

- Petit frère, je n’ai aucune rancune contre toi. Mais je pense que tu fais un mauvais choix de vie

- C’est mon choix et je l’assume ! Ça vaut pour toi et toutes les autres ! Dis le leur bien ! Maintenant laissez-moi vivre ma vie okay ?!

Elle m’a encore regardé un moment

- C’est d’accord. Je vais te laisser avec elle. Et je vais prier pour que tu sois heureux

- Ne t’en donne pas la peine ! Je me gère très bien tout seul

Sans plus un mot je suis retourné dans la chambre.

- C’est pour me prendre de l’eau que tu as fait 4h Marc ???

- Je discutais avec ma sœur

- Hum ! Que veut-elle encore cette sor*ciè*re ?!

- Non rien ! Je lui ai demandé de quitter la maison

- Sérieux ??? Tu l’as vraiment fait ????

- Oui

- Ok et elle a dit quoi ?!

- Comme quoi ?! Elle a dit elle va partir

Elle m’a sauté au cou puis a plongé ses lèvres sur les miennes. Nous avons échangé un baiser langoureux et passionné ; nous nous sommes séparés bien essoufflés, front contre front, rire contre rire. Puis elle m’a lancé son regard provocateur que je lui connais là et est descendue len-te-ment vers mon bas

- My tu fais quoi ? Je vais être en retard. Ai-je dis en essayant de la relever faiblement

- Raison de plus pour que tu te laisses faire. Plus vite on le fait mieux ça vaut

- Avec tout ce qu’on a fait cette nuit tu ne te fatigues pas ?!

- Quand tu me mets bien comme ça je sais être reconnaissance

- Oh !

Elle venait de m’en*glou*tir dans sa bouche.

Téléchargez l'application maintenant pour recevoir la récompense
Scannez le code QR pour télécharger l'application Hinovel.