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Lorsqu'il revient dans la pièce il me demande de m'installer en face de lui sur le canapé il commence sa tirade habituelle je fais mine de l'écouter mais en réalité je suis complètement déconnecté je sais que si il m'a amener ici ce n'est pas pour rien.

- Lui : Écoute je dois te demander quelque chose.

- Tout ce que tu veux.

- Lui : Il y a une jeune femme qui a besoin de papier et d'argent mais je ne peux pas me déplacer alors je voudrais que tu ailles au rendez-vous à ma place.

- A quel heure je dois y être ?

- Lui : Le rendez-vous aura lieu ce soir à vingt deux heures à la gare de . Elle sait déjà qui tu es c'est elle qui viendra à toi.

Il est vingt deux heures dix quand j'arrive sur le quai que Abdullah m'a indiquer j'ai pris du retard à cause des formalités à prendre au cas où ça dégénère, heureusement pour moi le train avait du retard lorsque celui-ci arrive au quai je regarde autour de moi je n'ai aucune description physique de cette femme Abdullah m'a dit que c'est elle qui viendra à moi ce qui veut dire qu'elle sait à quoi je ressemble et qu'il a dû parler de moi.

En effet au bout d'un moment je remarque une jeune femme entrain de regarder autour d'elle à la recherche de quelqu'un et lorsque nos yeux se rencontrent elle s'avance vers moi et en la regardant de plus près je me rend compte qu'elle est bien trop jeune, elle ne doit pas avoir plus de dix sept ans j'ai regretté d'être venue j'ai d'abord penser à ses parents à sa famille à ce qu'ils allaient ressentir en sachant qu'elle était partie puis j'ai penser au millions d'irakiens et de syriens vivant sous l'emprise de ses barbares on échangent pas une vie contre une autre mais cette fois-ci je n'avais pas le choix.

Abdullah veut me tester, savoir si je suis prêt à aller jusqu'au bout il veut me repousser dans mes retranchement, je dois lui prouver que je suis plus fort que cela que je peux y arriver et que je mérite ma place.

- Elle : Bonsoir.

- Bonsoir, prend l'argent et attend l'appel.

- Elle : Merci…vous y êtes déjà allé ?

Je lui lance un regard interrogateur avant de comprendre à quoi elle fait allusion.

- Elle : C'est…c'est comment là-bas.

- Bon voyage.

[…]

Surpris, je l'étais lorsque Naïma m'a affirmer m'envoyer quelqu'un j'étais loin de me douter qu'il s'agissait d'elle je l'analyse quelque secondes avant de m'avancer vers elle et de lui tendre ma main, j'appréhende sa réaction la dernière fois que nous nous sommes vu je n'ai pas pu en apprendre plus puis je me dit que tout cela est une chance pour moi.

Comme un robot elle saisit celle-ci lorsque ma peau rencontre la sienne un frisson désagréable traverse mon corps je me sens projeté dans un autre monde je ferme les yeux une demi-seconde puis les ouvres à nouveau la réalité refais surface. Je balaye la salle du regard pour lui refaire face, pendant une seconde j'ai cru halluciné, mais non elle était bien devant moi.

L'incompréhension se lit sur son visage et je devine alors qu'elle aussi à ressenti la même chose nous relâchons nos mains jointes, j'essaye de lui parler mais j'ai comme l'impression que ma gorge est anormalement sèche. Puis lorsque ma voix s'éclaircit enfin je dégluti et arrive enfin à lui parler.

- Suivez-moi.

Elle écarquille les yeux s'attendant sûrement à plus de politesse de ma part mais je n'ai pas le temps pour cela plus vite nous réglons les détails et je pourrais partir pour la salle de sport j'ai un grand besoin de me défouler.

Elle me suit en marchant difficilement je jette un bref regard devant moi et à en voir la façon dont elle se dandine je peux deviner que sa jupe est beaucoup trop petite pour elle. Cela me fait presque rire la manière dont elle est habillé me fait penser à Naïma.

Lorsque nous arrivons enfin devant mon bureau je l'invite à entrer juste après moi-même s'asseoir sur la chaise lui demande un effort surhumain tellement la jupe est serré. Et lorsque enfin elle y parvient je décide de prendre la parole.

- Ma grand-mère à besoin d'aide pour le ménage et la cuisine cinq fois par semaines le week-end ma mère et ma tante s'occupe de l'aider.

Je commence un long monologue sur le travaille qu'elle aura a effectué mais je vois bien qu'elle ne m'écoute pas passant son temps à gigoter sur la chaise jusqu'à ce qu'un craquement se fait entendre je me redresse et l'observe passer du blanc au rouge pivoine tentant de dissimuler sa gêne et sa jupe qui venait tout juste de craquer.

Faisant mine de ne rien voir je continue l'entretien puis je me rend compte qu'il me manque un détail je ne connais même pas son nom.

- Je connais toujours pas votre nom.

- Elle : Nimah, je m'appelle Nimah.

- Abdullah : Othman je te présente le frère dont je t'ai parler.

Je me lève puis salut l'homme en question, il me sert la main puis s'installe en face de nous, la conférence commence ce que j'ai trouver étrange c'est quel n'était pas ouverte à tout le monde, en réalité, c'est Abdullah lui-même qui a inviter chaque homme, les fidèles habituelle n'était pas là et la salle de conférence était à peine remplis.

Il a une dizaine homme de tout type physique et de nationalité différente, Othman commence à parler de l'importance de la religion dans la vie d'un homme et surtout de l'importance du mariage, jusque là, rien de bien suspect, des paroles toutes à fait normal ayant aucun rapport avec leur réel intention.

Tout ce déroulais normalement jusqu'à la fin de la conférence, alors que je rentrais à pied avec Abdullah, il me confie que depuis quelques temps, il correspond avec une jeune femme et celle-ci lui a ouvertement confié vouloir se convertir à l'Islam et épouser un musulman pieux.

- Lui : Elle vie en France mais elle est d'origine ukrainienne, les femmes de l'est aime beaucoup les maghrébins comme toi, je suis sûr que tu vas lui plaire.

- Comment je fais pour entrer en contact avec elle ?

- Lui : On c'est rencontre sur un site de rencontre je te donnerais les détails mais avant on doit parler d'un léger problème.

- Je t'écoule, qu'est-ce qui ce passe ?

- La fille à qui tu as donner les papiers et l'argent elle t'as dit quelque chose, où est-ce qu'elle avait l'air bizarre ?

- Non…non elle était tout à fait normal, et elle ne m'a rien demander. Pourquoi ?

- Lui : Elle n'a pas rejoins les sœurs avec qui elle devait prendre l'avion jusqu'à la Turquie.

- Je ne vois pas ce que j'aurais pu faire pour l'empêcher de partir.

- Lui : Non, je ne t'accuse en rien, je veux juste être sûr qu'elle ne t'as pas sembler étrange, oublions cette histoire. Bientôt nous aurons une conversation sérieuse toi et moi.

2016

L'ambiance est maussade voir même quasiment éteinte, la pluie à recommencer à tomber depuis quelques minute. Je jette un regard sur ma gauche ou Nimah est assise, une main posée sur son sac à main, l'autre cherchant à dissimuler le trou dans sa jupe, je cherche désespérément à trouver un sujet dont on pourrait parler mais rien ne me vient à l'esprit, si je lui pose des questions sur sa famille elle va se braquer et si je lui parle de ses origines elle n'en fera pas moins, finalement je décide de me taire et de laisser faire les choses. Cette femme est toujours un mystère pour moi, mais pourquoi est-ce qu'elle refuse de sortir de ma tête ! Pourquoi est-elle est aussi froide ?

Le moteur de ma X6 est le seule bruit ce faisant entendre et cela commence à être pesant, la pluie n'a pas l'air de la déranger puisque lorsqu'on entre dans Paris Nimah ouvre la fenêtre et passe la tête par celle-ci afin de regarder autour d'elle, les beaux quartiers de Paris, la Tour Eiffel, ça doit sûrement être nouveau pour elle.

Pour la première fois de ma vie je me retrouve face à une personne ayant les mêle traits de caractère que moi, je comprends alors que je ne suis pas facile à vivre ni a cerner au quotidien. Pourtant Nimah est une femme, et en général les femmes sont très bavardes, mais elle n'est pas comme toutes les autres, elle a cette présence, cette prestance, ce charisme et cette beauté sur laquelle elle n'a pas besoin de forcer qui fait qu'il pourrait y avoir les plus belles femmes du mondes autour de moi je ne me retournerai que sur elle, et ce regard, ce regard si perçant et troublant qui nous fait douter de tout.

Lorsque nous nous engageons sur l'autoroute elle se redresse correctement sur sa chaise et à son tour c'est à elle de me déstabiliser. Une femme à la fois envoûtante mais qui ne cesse de me tourmentée depuis la première fois que mes yeux se sont poser sur elle, parfois je maudit le jour où je l'ai rencontré ma vie serait sûrement plus simple et mes nuits moins agitée.