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Sous les Palmiers du Désir

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La Plume Dorée
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Résumé

Quand Élisa Moreau, une brillante photographe parisienne, accepte un contrat prestigieux sur une île privée paradisiaque, elle ne s’attend pas à croiser Kaylan, le mystérieux propriétaire de l’île, aussi sauvage que magnétique. Il vit reclus, fuyant le monde, cachant un lourd passé et une douleur qui le ronge. Elle, libre et passionnée, bouscule son univers. Entre eux, l'attirance est immédiate, brûlante… mais dangereuse. Au rythme des vagues et sous la chaleur écrasante, leurs corps se cherchent, leurs cœurs s’affrontent. Mais l’île cache aussi ses secrets, et un danger rôde. Et si cette parenthèse luxurieuse devenait une prison dorée ? Personnages principaux : Élisa Moreau : 31 ans, photographe indépendante, audacieuse, libre, refuse de s’attacher. Elle cherche à fuir son passé sentimental douloureux. Kaylan Ramesh : 38 ans, héritier d’un empire hôtelier, reclus volontaire sur son île. Charismatique, torturé, dominateur mais mystérieusement tendre. Nalia : Domestique fidèle à Kaylan, elle sait tout mais parle peu. Elle deviendra une alliée d'Élisa… ou pas. Ambiance : Scènes torrides mais élégantes Cadre paradisiaque (plages, tempêtes tropicales, bains de minuit…) Conflits émotionnels intenses Secrets, jalousie, vengeance, rédemption…

SexeadultèreindépendantBGVoyouCompagnonVengeance

Chapitre 1 — Le Contrat et l’Île

La chaleur l’assaillit dès qu’elle mit le pied hors de l’hydravion. L’air semblait plus dense ici, chargé de sel, d’épices, et d’un parfum enivrant qu’elle n’arrivait pas à identifier. Peut-être le frangipanier en fleur… ou ce quelque chose d'indescriptible qui flottait dans l’air, comme une promesse.

Élisa Moreau, lunettes de soleil oversized sur le nez, posa enfin les yeux sur le petit quai en bois flottant, perdu dans l’immensité turquoise de l’océan. Devant elle, un homme en chemise blanche l’attendait, visiblement pressé de se débarrasser de sa tâche. Il tenait une pancarte avec son nom, mal orthographié : "Elissa Moro". Elle sourit. Tant pis pour l’élégance.

— Bienvenue à Suryavana, mademoiselle, dit-il avec un accent à couper au couteau. Veuillez me suivre, monsieur Ramesh vous attend.

Elle hocha la tête, ajusta son sac photo en bandoulière et le suivit sur le ponton qui grinçait sous leurs pas. Suryavana. Le nom sonnait comme une légende, un secret chuchoté entre les lèvres des plus fortunés. Une île privée, appartenant à un homme aussi discret qu’influent. Elle avait fait quelques recherches sur Kaylan Ramesh, mais les résultats étaient maigres. Héritier d’un empire hôtelier indo-britannique, disparu des radars depuis cinq ans après le décès brutal de sa femme. Aucun cliché récent, aucune apparition publique. Juste des murmures.

Un mystère. Et Élisa adorait les mystères.

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La jeep traversait un sentier bordé de végétation luxuriante, entre palmiers géants, orchidées sauvages et cris d’oiseaux inconnus. Le soleil filtrait à travers les feuillages, dessinant des motifs sensuels sur ses cuisses nues.

Elle ne portait qu’un short en lin blanc et un débardeur noir moulant. Léger. Pratique. Sexy, sans excès.

— Vous êtes photographe de mode, n’est-ce pas ?, demanda soudain le chauffeur.

— Plutôt de l’éditorial. Des portraits intimes, de la lumière naturelle. Mais ici, ce sera… spécial.

Il hocha la tête, énigmatique, avant d’ajouter :

— Vous êtes la première personne autorisée à venir ici depuis… longtemps.

Elle tourna la tête vers lui, intriguée.

— Depuis combien de temps, exactement ?

Il ne répondit pas. Et le silence devint plus lourd que l’humidité ambiante.

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La villa apparut soudain, au détour d’un virage. Un chef-d’œuvre d’architecture mêlant bois brut, baies vitrées ouvertes sur l’océan, et toits végétalisés. Un palace discret, presque camouflé dans la nature. Mais ce n’est pas la beauté des lieux qui retint l’attention d’Élisa.

C’était l’homme.

Il se tenait torse nu, à l’ombre d’un parasol, une noix de coco à la main. Grand. Peau ambrée par le soleil. Mâchoire carrée, cheveux sombres tirés en arrière. Il portait un simple pantalon de lin blanc qui laissait deviner des hanches sculptées, une musculature sèche. Son regard, noir et intense, la traversa comme une lame.

Kaylan Ramesh.

Et dès cet instant, elle sut.

Il ne serait pas une simple "commande".

Il serait une tentation.

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— Mademoiselle Moreau, dit-il en s’approchant, sa voix grave et traînante. Votre réputation vous précède.

Elle tendit la main, mais il ne la serra pas. Il effleura simplement ses doigts, les yeux fixés aux siens, avec une lenteur volontaire. Un frisson courut sur l’échine d’Élisa.

— Je suis honorée d’avoir été choisie, répondit-elle, tâchant de garder sa contenance.

— Ce n’est pas moi qui vous ai choisie.

Elle arqua un sourcil.

— Ah bon ?

— C’est votre regard. Il m’a choisi. Vous capturez l’âme, dit-on. Je veux voir si c’est vrai.

Il s’éloigna sans un mot de plus, l’invitant à le suivre du geste.

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Sa chambre n’était pas une chambre, mais un écrin de sensualité : lit king size à baldaquin de voiles blancs, terrasse privée avec une baignoire extérieure taillée dans la pierre, vue sur l’océan à perte de vue. Une corbeille de fruits exotiques trônait sur une table en bois brut, à côté d’un flacon de monoï et d’un petit mot écrit à la main : « Offrez-vous au soleil. Il ne juge pas. »

Elle sourit.

Tout ici semblait pensé pour éveiller les sens.

Et les siens étaient déjà en alerte.

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Le soir tomba comme un voile de soie sur l’île. Le ciel vira à l’orange brûlant, puis au violet profond. Élisa déambulait pieds nus sur la plage privée, son appareil photo à la main. Elle avait besoin de capter la lumière avant qu’elle ne disparaisse. Chaque détail l’obsédait : la façon dont l’eau léchait les rochers, la courbe des cocotiers, la moiteur du sable sous ses orteils.

Et puis… elle le vit.

Kaylan, au loin, sortait de l’eau, nu jusqu’à la taille. Les gouttes glissaient sur son torse, soulignaient chaque muscle, chaque ligne. Il ne l’avait pas vue. Ou faisait semblant.

Elle le mit en joue avec son objectif.

Click.

Il leva les yeux.

Leurs regards se croisèrent à travers la lentille.

Click.

Il ne détourna pas le regard. Lentement, il marcha vers elle. L’eau s’échappait de ses cheveux trempés. Son regard ne quittait plus le sien.

Click.

Il s’arrêta à un mètre.

— Vous aimez prendre des risques, murmura-t-il.

— Ce ne serait pas drôle, sinon.

Il tendit la main vers l’appareil. Elle hésita. Puis le lui donna.

Il le leva, la visa.

— À mon tour de vous capturer.

Click.

Mais ce n’était pas une photo.

C’était une intention.

Un désir brut.

Une tension électrique qui les entoura, comme si l’air lui-même transpirait leur attirance.

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Plus tard, alors qu’elle se glissait dans les draps frais de sa chambre, elle entendit trois coups secs à la porte. Son cœur accéléra. Elle savait. C’était lui. Elle le sentait dans chaque cellule de son corps.

Elle ouvrit.

Kaylan se tenait là. Une serviette sur l’épaule. Rien d’autre.

— Vous m’avez volé quelque chose, murmura-t-il.

— Quoi donc ?

— Mon image.

Elle recula d’un pas. Il entra. Ferma la porte derrière lui.

— Alors reprenez-la, souffla-t-elle.

Et dans ses yeux, un éclat. Un feu. Une promesse de nuit interdite.

Mais il ne bougea pas.

Il se contenta de glisser deux doigts sous la bretelle de sa nuisette en soie… et la fit lentement tomber le long de son épaule.

— Demain, dit-il. Je veux que vous me photographiez… sans artifice. Nu. Entier. Exposé.

Il recula, sans la toucher plus, son regard brûlant d’envie.

— Dormez bien, Élisa.

Puis il s’en alla.

Et elle resta là, tremblante, humide, le souffle court.

Le jeu venait de commencer.